15 avril 2008

ENCORE LA CAMIONNETTE DE COFFIN







Photo du Centre d'archives de la Gaspésie/Musée de la Gaspésie.
P. 123 Fonds Georges-Étienne Blanchard. Boîte 1.
ENCORE LA CAMIONNETTE DE COFFIN

EXTRAIT DES TRANSCRIPTIONS STÉNOGRAPHIQUES DU PROCÈS DE WILBERT COFFIN DEVANT LA COUR DU BANC DE LA REINE, LE 28E JOUR DE JUILLET 1954, DE LA PAGE 1223 À 1226

ROGER LECLERC, âgé de 30 ans, débosseur d’automobiles, domicilié à 7957, 22e avenue, Ville St-Michel, étant dûment assermenté sur les Saints-Évangiles, dépose et dit :

INTERROGÉ par Me Paul Miquelon, c.r. pour la poursuite.
Q. Au mois de juin 1953, à quel garage travailliez-vous ?
R. J.A. St-Laurent Motor Sales, 330 Crémazie Ouest, Montréal.
Q. Monsieur Leclerc, voulez-vous nous dire si dans le cours du mois de juin vous avez eu la visite d’un Chevrolet, un pick-up Chevrolet ?
R. Oui monsieur le juge.
Q. Connaissiez-vous avant la personne qui a amené ce Chevrolet-là à votre garage ?
R. Non Monsieur.
Q. L’avez-vous rencontrée plusieurs fois à Montréal ?
R. Une fois.
Q. Vous souvenez-vous du numéro de licence du Pick-up Chevrolet ?
R. J’ai l’estimé ici, c’est moi qui ai fait l’estimé du truck, je l’ai marqué dessus, je ne sais pas au juste – licence F-51215.
Q. Voulez-vous jeter un coup d’œil sur cette photographie qui est produite comme P-70, et nous dire si vous reconnaissez le pick-up qui est là ?
R. Je le reconnais très bien.
Q. Entre autres, vous remarquez que la licence qui apparaît là est bien celle que vous avez donnée ?
R. C’est ça.
Q. Maintenant, est-ce que vous reconnaîtriez la personne qui est allée chez vous avec ce pick-up là ?
R. Si je la voyais, probablement que je la reconnaîtrais.
Q. Voulez-vous jeter un coup d’œil dans la salle et nous dire si vous la voyez quelque part ?
R. Ce monsieur-là (Le témoin indique l’accusé).
Q. Le 23 juin, on a été appelé par la police d’aller chercher un truck pick-up qui a eu un accident, frappé par un petit char électrique. On a été le chercher. C’était un Chevrolet vert, 1952, pick-up.
Le lendemain matin, j’ai fait un estimé sur le camion, ça montait à $873.88. Après ça, on a attendu pour l’assurance, puis là je me suis informé au vendeur que si le truck était pour être vendu, vu qu’il était accidenté, de me le laisser savoir.
La semaine après, le monsieur en question…
Q. Monsieur Coffin ?
R. Il est venu au garage et ils m’ont dit d’aller voir le propriétaire du truck qui était justement là.
Q. Coffin est allé chez vous?
R. Là, je lui ai offert un certain montant pour son truck, on s’est parlé, on a conclu qu’il me laissait son truck pour $250.00. Quand j’ai voulu donner un acompte sur le truck, j’ai voulu avoir les enregistrements du truck. Monsieur Coffin m’a répondu que les enregistrements, il ne les avait pas, il les avait perdus, ou s’était fait voler à Québec, ses enregistrements. Là, j’ai été voir – je me suis informé comment remédier pour essayer d’avoir le truck, vu qu’il n’avait pas l’enregistrement. Ils m’ont dit de dire à Coffin d’écrire à Québec et de faire venir tous ses papiers, et je ne l’ai jamais revu.
Les procureurs de la défense déclarent ne pas vouloir contre-interroger ce témoin.
ET LE DÉPOSANT NE DIT PLUS RIEN

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