19 juin 2009

LECTURE DE VACANCES BOOKS TO READ ON YOUR HOLIDAYS














BONNES VACANCES

HAPPY HOLIDAYS
Je me permets de vous faire quelques suggestions de lecture pendant vos vacances.
Vous pouvez vous procurer mes livres chez Wilson & Lafleur
http://www.wilsonlafleur.com/
http://www.wilsonlafleur.com/WilsonLafleur/default.aspx?Action=Detail&CodeCat=340.471

Wilson & Lafleur Ltée
40, rue Notre-Dame Est
Montréal (Québec)
H2Y 1B9

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Heures d'ouverture
Librairie : lundi au vendredi de 9 h 00 à 17 h 00
Administration : lundi au vendredi de 9 h 00 à 16 h 10

May I suggest that you read my books on your vacation. You may order them from Wilson & Lafleur.
Voici quelques commentaires que des journalistes ont fait au sujet de mes livres:
Here are some comments that were made about my books. The literal translation is mine.

L'Affaire Coffin, une supercherie?, dissipe tout soupçon quant aux assertions de certains dont le sénateur Hébert selon lesquelles le procès a été bâclé et que Coffin a été condamné, car le jury était formé de Gaspésiens ignorants. On a fait entendre au jury des dizaines de témoins qui ont rassemblé les éléments d'une preuve circonstancielle écrasante contre Coffin. (L’affaire Coffin : une supercherie ?, clears up all suspicion about the assertions made by some, senator Hébert is one of them, purporting that the trial was botched and that Coffin was condemned because the jury was formed with ignorant Gaspesians. Dozens of witnesses were heard who brought together the elements of an overwhelming circumstantial evidence against Coffin.)
David Santerre, Le Journal de Montréal

Dans un minutieux travail de reconstitution du célèbre procès, l'avocat Clément Fortin en arrive à une brutale conclusion.(In a meticulous work of reconstituting the famous trial, the lawyer Clément Fortin reaches a brutal conclusion.)
Bryan Miles, Le Devoir

Le juge Brossard avançait que les propos de Jacques Hébert étaient sans fondement. Pour sa part, Clément Fortin fait valoir que n’eût été le brûlot de Jacques Hébert clamant l’innocence de Coffin, l’affaire Coffin serait oubliée depuis belle lurette, et le public n’aurait pas si longtemps douté du bon déroulement du procès. (Justice Brossard put forward that Jacques Hébert’s remarks were unfounded. Clément Fortin explains that without Jacques Hébert’s pamphlet crying out Coffin’s innocence, the Coffin affair would have been forgotten a long time ago.)
Rollande Parent, Le journal du Barreau

Contrairement aux livres à succès de feu Jacques Hébert, celui de M. Fortin s’appuie sur une documentation solide. Il démonte la thèse de l’erreur judiciaire, sans pour autant prendre parti clairement. (Unlike Jacques Hébert’s bestsellers, Mr. Fortin’s book relies on a solid documentation. He takes to pieces the miscarriage of justice thesis, without however taking a clear stand.)
Yves Boisvert, La Presse

Loin d'être un pamphlet, L'affaire Coffin : une supercherie? s'attarde avec patience aux faits présentés aux jurés. L'auteur se garde quelques pages à la fin de son bouquin pour donner ses conclusions, sans plus. Quelques commentaires qui suffisent toutefois à faire comprendre que toute la controverse sur la non-culpabilité de Coffin a longtemps vogué sur une vague de ouï-dire, de sensationnalisme et d'intérêts politiques. (Far from being a pamphlet, L’affaire Coffin : une supercherie ? patiently lingers over the facts submitted to the jurors. The author reserves for himself a few pages at the end of his book to give his conclusions. A few comments are sufficient however to realize that the whole controversy on the non-guiltiness of Coffin has drifted for a long time on a wave of hearsay, sensationalism and political interests.)
Éric Nicol, Le Journal de la Vallée

Clément Fortin n’a pas ménagé ses efforts afin de reconstituer le plus fidèlement possible les éléments de ce drame. (Clément Fortin has spared no effort to reconstitute as faithfully as possible the elements of this drama.)
Jean Larrivée, L’Estuaire

Pas l’ombre d’un doute : ce fascinant docu-roman porte un dur coup à la thèse de Jacques Hébert. Il résume les 2 250 pages de transcriptions sténographiques et de procédures du procès de Wilbert Coffin, à Percé, en 1954. Loin des ragots, il s’en tient aux faits mis en preuve devant la Cour du banc de la reine. (Without the shade of a doubt, this docu-novel strikes a hard blow at Jacques Hébert’s thesis. It summarizes the 2 250 page short-hand transcripts and proceedings of Wilbert Coffin’s trial, at Percé, in 1954. Far from gossips, he sticks to the facts which were proven before the Court of Queen’s Bench.)
http://andrepronovost.com/Nouvelles.htm




L’auteur fait revivre l’affaire Poisson dans un docu-roman. En 1954, au Collège de Matane, le frère Oscar Lalonde est tué à coups de marteau. Trois étudiants sont écroués et traduits en justice. Un bon suspense judiciaire…

The author brings back to life the Poisson affair. In 1954, at the Collège de Matane, Brother Oscar Lalonde was murdered with blows of hammer. Three students were imprisoned and prosecuted. A good suspense…”

« Un avocat retraité en fait une solide étude de cas dans On s’amuse à mort au collège de Matane… » (A retired lawyer makes of it a solid case study in On s’amuse à mort au Collège de Matane…”
Michel Auger, Le Journal de Montréal

« Un véritable reportage où l’on voit deux avocats en vue se livrer à une lutte acharnée pendant les 23 jours que dura le procès : Jean Bienvenue pour la poursuite et René Letarte pour la défense. Le mobile du crime? Un simple geste gratuit inspiré du film américain The Rope! Pas si gratuit que ça, le geste : la discipline de fer des Clercs de Saint-Viateur était terriblement pesante… « (A real report wherein we see two renowned attorneys indulging in a fierce battle during the 23 days of the trial; Jean Bienvenue for the prosecution and René Letarte for the defence. The crime motive? A simple gratuitous gesture inspired by the American film The Rope! Not so gratuitous than that, that gesture: the iron discipline of the Clercs de Saint-Viateur was terribly heavy…) Didier Fessou, Le Soleil

« Il [Clément Fortin] a eu la bonne idée de reprendre sous nos yeux le procès pour une affaire de meurtre authentique qui s’est passée à Matane en 1964. Me Fortin nous fait revivre cette histoire des annales judiciaires.... « (He (Clément Fortin) has had the good idea to take up before our eyes the trial for a real murder that happened in Matane in 1964. Me Fortin brings back to life this murder affair.)
Daniel Rolland, Culture Hebdo.com










Le manuscrit de ce roman historique dont l’action se déroule au début du siècle dernier, principalement à Matane, a obtenu une mention d’honneur à titre de finaliste du concours La plume d’argent édition 1997. (The manuscript of this historical novel whose action takes place at the beginning of the last century, mainly in Matane, has received a mention of honour as finalist in the literary contest La plume d’argent édition 1977.)


Clément Fortin raconte Matane dans un roman. (Clément Fortin recounts Matane in a novel.)
Romain Pelletier, La Voix du dimanche

« Voilà une œuvre majeure, où l’on décrit avec vérité une petite ville de chez nous, et son peuple que l’on regarde vivre, évoluer pendant un siècle. » (Here is a major work, where one describes with truth a small town and its people whom one watches living during a century.)
Marcel Séguin, ancien président de la Société des écrivains canadiens, section de Montréal (Past president of the Society of Canadian Writers, Montréal section)

L’écriture historique exige précision et objectivité. Le roman laisse plus de latitude et s’accommode bien de la fantaisie. Le roman historique, en se situant entre ces deux pôles, impose à son auteur la tâche peu facile de jouer sur les deux plans. Clément Fortin réussit avec brio cet exercice dans Les amours du Pied-de-la-Côte. (Historical writings require precision and objectivity. Novels leave more liberty and adapt well to fantasies. Historical novels, while being located between these two poles, impose on its author the uneasy task of playing on both plans. Clément Fortin succeeds brilliantly in this exercise in Les amours du Pied-de-la-Côte.
Robert Fournier, Au pays de Matane

12 juin 2009

DEUX COMPAGNONS DE CELLULE INCITÉS À TÉMOIGNER CONTRE COFFIN: UNE AUTRE FABULATION DE JACQUES HÉBERT



L'honorable sénateur
Jacques Hébert
Le démenti publié par le
notaire Conrad Moreau à
la publication du livre de
Jacques Hébert
Documents relatifs aux
prisonniers Morin et Marleau




























DEUX COMPAGNONS DE CELLULE DE COFFIN INCITÉS À TÉMOINGER : UNE AUTRE FABULATION DE JACQUES HÉBERT
EXTRAIT DU RAPPORT BROSSARD PARTIE VII, VOL. 2, CHAPITRE VIII

L’arrêté en conseil a donné mandat à la Commission de faire enquête « sur la crédibilité des déclarations faites par Francis Thompson à la police de Miami, en novembre 1958 ».
Pour pouvoir se prononcer en connaissance de cause, la Commission a donc enquêté sur tous les aspects de ce curieux incident et elle a, sur ce seul sujet entendu 36 témoins et recueilli 66 pièces à conviction.
L’étude de la matière suggère la division suivante :
I – LA PERSONNALITÉ DE FRANCIS GABRIEL THOMPSON;
II – LES ÉVÈNEMENTS DE MIAMI;
III- LE VOYAGE DU NOTAIRE J. CONRAD MOREAU;
IV – L’ALIBI DE THOMPSON
V – LA CRÉDIBILITÉ DE THOMPSON
VI – CONCLUSIONS
NOTA NE MANQUEZ PAS CE CHAPITRE DU RAPPORT BROSSARD SUR LE VOYAGE DU NOTAIRE MOREAU À MIAMI. C’EST ROCAMBOLESQUE, VOIRE ÉPOUSTOUFLANT… UN ROMAN TORDANT! DU JACQUES HÉBERT A SON MEILLEUR!
B) LE CAS DE VINCENT PATTERSON;
C) LES INTERROGATOIRES DE WILBERT COFFIN, MARION PETRIE ET LEWIS SINNETT ;
D) LES DEUX PRISONNIERS QUE L’ON AURAIT INCITÉS À TÉMOIGNER CONTRE COFFIN.
EXTRAIT DU RAPPORT BROSSARD, VOLUME 2, CHAPITRE 8
LES DEUX PRISONNIERS QUE L’ON AURAIT INCITÉS À TÉMOIGNER CONTRE COFFIN

Dans son volume « J’accuse les assassins de Coffin» M. Hébert consacre trois pages à de prétendues tentatives de la part de la police et des procureurs de la Couronne, de la part, plus particulièrement, du capitaine Matte et de Me Noël Dorion, pour obtenir, par des moyens illégaux que deux prisonniers qui avaient pendant quelques jours respectivement occupé des cellules voisines de celle de Wlbert Coffin à la prison de Québec, témoignent sur des aveux que Coffin leur aurait faits. Comme il l’a fait malheureusement dans plusieurs autres pages de son volume, M. Hébert a tiré prétexte de quelques faits vrais pour tisser tout autour une toile de faussetés, d’inexactitudes, d’insinuations et d’accusations d’une gravité exceptionnelle.
Pour bien comprendre la gravité de ces insinuations et accusations, d’une part, et d’autre part, à quel point elles étaient mal fondées, il convient, je crois, de citer tout au long ces lignes du volume de M. Hébert :
Pages 53, 54 et 55 :
(début du texte de Jacques Hébert)
« D’autre part, Me Noël Dorion, le principal procureur de la Couronne, avait eu à Québec plusieurs entretiens avec le détenu Réal Marleau, en instance de procès sous une inculpation de hold-up, et qui partageait avec Coffin et quatre autres inculpés la cellule No 6, à la prison de Québec. À quelques pas de là, dans la cellule No 9, se trouvait le frère de Marleau, également détenu. Ce dernier avait pour compagnon un nommé Morin, accusé d’avoir blessé le gérant d’une banque de Lauzon au cours d’un vol à main armée. Morin fut, lui aussi, interrogé par la Couronne qui cherchait des témoignages contre Coffin.
C’est donc à ces inculpés de hold-up (c’est-à-dire d’un crime grave, mais aussi d’un crime dont la durée de la peine est laissée en partie à la discrétion du juge), que le capitaine Matte, de la Police provinciale, et ces autres messieurs de la Couronne s’adressèrent pour obtenir une preuve relativement directe de la culpabilité de Coffin.
Réal Marleau – qui par la suite fut condamné à cinq ans de pénitencier, - aurait affirmé, selon la Police provinciale, que Coffin lui avait fait des aveux. I refusa néanmoins de témoigner au procès de Percé comme l’espérait la Couronne, et le marché, qui consistait à faire réduire la condamnation de Marleau en échange de son témoignage, était, semble-t-il, trop apparent pour que la Couronne insistât.
Plusieurs années après le procès de Percé, soit le 29 mars 1956, Me Paul Miquelon, alors l’associé de Me Noël Dorion, affirmait que le détenu Réal Marleau lui avait parlé des aveux de Coffin.
« Pendant le procès de Coffin, le procès de Coffin, avait alors ajouté Me Miquelon, cet homme déclara à la Sûreté provinciale de Québec que Coffin s’était reconu coupable, devant lui, du meurtre du jeune Lindsey. Marleau espérait ainsi qu’íl bénéficierait d’une certaine clémence. ».
À cela, Me Gravel répondit aussitôt : « C’est absolument faux. Au moment où le procès de Wilbert Coffin s’instruisait à Percé, Marleau fut amené à cet endroit par le détective Pat Mercier, de la Sûreté provinciale, qui le conduisit au chalet occupé par le capitaine Alphonse Matte. Matte était le principal enquêteur; c’était le détective qui avait pris charge de l’enquête, dans cette cause; et lorsqu’on lui amena Marleau, il lui fit des menaces pour le faire témoigner contre Coffin. »
Le capitaine Matte ne nia pas tous les faits, mais déclara qu’il n’avait jamais menacé un prisonnier ! Affirmation d’autant plus drôle que le capitaine Matte a déjà non seulement menacé, mais frappé des détenus à coups de pied.
Après l’échec de l’opération Marleau, la Couronne et la police portèrent leur attention sur Morin, un autre détenu qui pouvait être tenté lui aussi par une alléchante proposition. Petite difficulté technique : Morin ne parlait pas anglais et Coffin ne parlait pas français. La Police entendait utiliser, pour résoudre le problème, l’entremise du frère de Réal Marleau détenu lui aussi.
Selon des renseignements sûrs obtenus à l’époque par Me Gravel, la Police avait demandé à Morin de venir jurer devant le tribunal de Percé que Coffin avait avoué son crime à ses compagnons de cellule, à la prison de Québec. Morin avait parlé de cette proposition de la police à sa mère venue le visiter quelques jours plus tard. Mme Morin supplia son fils de ne dire que la vérité.
Malgré tout, Morin fut conduit sous bonne escorte de Québec à Percé le 20 juillet 1954, soit dix jours avant l’ouverture du procès. Avant de partir, Morin demanda au détective Pat Mercier, qui l’accompagnait, la permission de rendre visite à sa mère. Après le départ de son fils, Mme Morin, à la fois inquiète et bouleversée, s’empressa de téléphoner au bureau de Me Gravel. Elle déclara que la police tentait par la force de faire dire à son fils des choses dont il ne savait rien. Elle affirma que Coffin n’avait fait aucun aveu à son fils.
En cours de route, Morin fut traité comme un prince par la police. Non seulement le triste menu de la prison de Québec avait-il été remplacé pour lui par des rosbifs et des poulets rôtis, mais encore le « dangereux détenu » (d’après la police) fut-il autorisé à se baigner sur une plage gaspésienne. Dans sa cellule de Percé, où il demeura jusqu’au 22 juillet, Morin était amplement muni de nourriture, de lecture et de bière.
Enfin, dans la soirée du 22 juillet, les représentants de la police et de la Couronne, jugeant leur proie suffisamment appâtée par ce traitement de faveur, mirent Morin en demeure de faire la déposition qui s’imposait. Mas Morin refusa et retrouva dès le lendemain matin le mauvais café et les fèves au lard de la prison de New Carlisle où il fut incarcéré jusqu’à son retour à Québec.
Il est vrai qu’en définitive, ni Marleau ni Morin n’ont témoigné contre Coffin, mais ces manœuvres judico-policières illustrent encore les procédés utilisés par la police et la Couronne avant et pendant le procès de Percé. Elles ne nous rassurent pas, d’autre part, sur la valeur des témoignages qui ont été entendus par le tribunal et sur la qualité des principes que la Couronne a osé invoquer. »
(Fin du texte de Jacques Hébert)
Résumons à grands traits ce que la preuve a établi dans l’un et l’autre des deux cas mentionnés par M. Hébert.
Il est exact qu’à la suite d’informations reçues d’officiers de la police dont les fonctions les mettaient en contact avec certains prisonniers, informations à l’effet que les deux prisonniers dont il est question auraient peut-être obtenu de Wilbert Coffin des aveux ou des informations incriminantes pour lui au cours de conversations qu’ils auraient eues avec lui, alors qu’ils occupaient une cellule voisine de celle de Coffin à la prison de Québec, l’on tenta de se renseigner auprès de ces prisonniers quant à ces prétendus aveux qu’ils auraient reçus de Coffin. Voyons comment ces tentatives de renseignements se sont effectuées dans chaque cas.
Le cas de Réal M.
Ce prisonnier avait été condamné à cinq ans de pénitencier le 23 février 1953, par conséquent quelques mois avant les meurtres de la Gaspésie et au-delà de quinze mois avant le procès de Percé. Est donc fausse l’affirmation de M. Hébert que ce prisonnier fut « par la suite condamné à cinq ans de pénitencier » et est malicieusement suggestive celle « qu’il était à l’époque du procès de Percé inculpé d’un crime dont la durée de la peine est laissée en partie à la discrétion du juge ».
Sur la foi des informations susdites reçues d’officiers de la Sûreté, Me Noël Dorion, en sa qualité de procureur de la Couronne, eut avec ce prisonnier, non pas plusieurs entretiens comme le prétend M. Hébert, mais un seul, dans son étude où le prisonnier avait été amené du pénitencier de St-Vincent de Paul, à Montréal, par l’officier Mercier. Les témoignages de cet ancien prisonnier lui-même, de l’officier Mercier et de Me Noël Dorion attestent uniformément qu’il ne fut de la part de Me Dorion l’objet d’aucune menace ni d’aucune promesse, qu’il n’en fut pas non plus de la part de l’officier Mercier, ni de la part de qui que ce soit, soit quant à une réduction de sentence (ceci n’était plus possible, car il était déjà sentencié depuis au-delà de quinze mois) ni quant à une libération plus rapprochée, qu’il ne communiqua ni à Me Dorion, ni à l’officier Mercier aucun secret, confidences ou aveux que lui aurait faits Coffin, faute d’en avoir reçu, et qu’après cette unique entrevue au bureau de Me Dorion, il fut reconduit au pénitencier de St-Vincent de Paul; personne ne le conduisit à Percé et il n’eut aucune entrevue avec le capitaine Matte.
Sont donc fausses les affirmations ou les insinuations de M. Hébert que ce prisonnier reçût de Me Noël Dorion, entre autres, une promesse de réduction de peine ou de réduction de sa condamnation en échange de son consentement à témoigner au procès de Percé, qu’il fut amené à Percé par le détective Mercier et qu’il y fut le moindrement menacé soit par le capitaine Matte, soit par quiconque.
Quant au même prisonnier, l’honorable Juge Paul Miquelon, ancien procureur de la Couronne avec Me Noël Dorion, déclarait n’avoir jamais rencontré le prisonnier dont il s’agit, n’avoir par conséquent jamais pu déclarer à Me Gravel que ce prisonnier avait déclaré l’aveu de Coffin qu’il s’était reconnu coupable afin de pouvoir bénéficier d’une certaine clémence, le tout contrairement à un renseignement allégué par M. Hébert avoir été reçu par lui de Me Gravel.
D’autre part, après que Me Gravel eût, devant cette Commission, exprimé des doutes sérieux quant à la communication par lui à M. Hébert de tels renseignements, M. Hébert crut opportun de faire l’admission, pour le moins tardive, que de tels renseignements ne lui avaient pas été communiqués verbalement par Me Gravel, mais qu’il avait pu lui-même les découvrir et obtenir en parcourant le « scrapbook » de Me Gravel.
Le cas de Gaston M.
Quant au second prisonnier, un homme relativement jeune, il fut incarcéré à la prison de Québec en attendant son procès, du 3 septembre 1953 au 13 juillet 1954, alors qu’il fut transféré à St-Vincent de Paul; pendant son séjour, il occupa pendant quelque temps une cellule voisine de celle de Coffin et eut l’occasion de causer avec lui, quoique difficilement, parce que, à l’époque, suivant qu’il nous l’a affirmé, sa connaissance de la langue anglaise était fort restreinte; il se souvient cependant qu’en une occasion Coffin lui posa la question : « Did you hear about a rifle at the Québec bridge? » Alors qu’il était à St-Vincent de Paul, l’officier Mercier alla le chercher pour l’amener à la prison de Québec; de la prison de Québec, il fut conduit dans l’auto de l’officier Mercier, qui s’était fai accompagner de son épouse et des jeunes filles, à la prison de New Carlisle où il coucha; de la prison de New Carlisle, il fut conduit à Percé où il eut une entrevue d’une quinzaine de minutes avec Me Noël Dorion (ceci se passait au cours du procès Coffin), puis fut ramené à Montréal par l’officier Mercier. Son départ de St-Vincent-de-Paul avait eu lieu le 27 juillet 1954, et son retour à cette institution eut lieu le 6 août 1954.
Le déplacement de ce prisonnier, en compagnie de l’épouse et des enfants de l’officier Mercier, représente sans doute « le voyage sous bonne escorte de Québec à Percé » dont parle M. Hébert. L’officier Mercier nous a informés qu’au cours du voyage à l'aller comme au cours du voyage de retour, il traita ce prisonnier comme il avait l’habitude de traiter tous les prisonniers qu’il accompagnait dans des voyages de ce genre et qu’il n’y eut aucune différence de traitements dans le voyage de retour par comparaison avec ceux du voyage à l’aller, contrairement à ce qu’affirme M. Hébert que le rosbif et le poulet rôti de l’aller furent remplacés au retour par le mauvais café et les fèves au lard de la prison de New Carlisle. Interrogé devant cette Commission, ce prisonnier affirma n’avoir reçu aucune menace de qui que ce soit ni aucune pression pour aller témoigner, ne s’être jamais plaint à sa mère que la police le forçait à faire des déclarations sur Coffin, mais que sa mère avait pu, cependant, au cours d’une très courte visite que l’officier Mercier autorisa à lui faire avant le départ pour Percé, s’imaginer que la police essaierait de lui faire dire « des choses » et, enfin, avoir déclaré à Mercier, lorsqu’il alla le chercher à St-Vincent de Paul, qu’il ne savait rien.
Me Noël Dorion affirma que, lorsqu’au cours de l’interrogatoire très court qu’il fit subir à ce prisonnier, à Percé, ce prisonnier lui dit qu’il ne pouvait avoir conversé avec Coffin parce qu’il ne comprenait absolument aucun mot d’anglais; réalisant que ce prisonnier ne voulait pas ou ne pouvait pas témoigner, il lui déclara « vous ne serez pas témoin, c’est tout, vous ne pouvez être témoin ».
Me Dorion affirma de façon catégorique et convaincante qu’il n’y eut pas de pressions exercées sur ce prisonnier ni de sa part, ni de la part des policiers qui l’accompagnaient au cours de l’entrevue; il ajoute que c’est la seule fois qu’il a vu le prisonnier.
Pour sa part, le capitaine Matte déclare ne pas se souvenir d’avoir été présent lors de l’entrevue de ce prisonnier avec Me Noël Dorion et n’avoir pas eu connaissance que le prisonnier ait été appâté par un traitement de faveur.
Quant à la mère du prisonnier, cette dame se souvient d’avoir appelé Me Gravel immédiatement après le départ de son fils; elle nous informa que bien que son fils ne lui eût pas déclaré que la police « tentait par la force de lui faire dire des choses dont il ne savait rien au sujet de Coffin », elle a pu, sous le coup de l’énervement, donner à Me Gravel des informations qui auraient pu le lui laisser croire, par ce qu’elle n’avait pas aimé que, au cours de la brève visite que lui avait rendue son fils, l’officier Mercier lui dise : « Dites à votre fils qu’il parle. »
Pour sa part, Me Gravel, qui confirma avoir reçu le téléphone de la mère du prisonnier, déclara que la source des renseignements qu’il avait pu communiquer à M. Hébert et dont celui-ci a fait état dans son livre, fut la déclaration que la mère lui déclara avoir faite à son fils qu’elle l’avait supplié de ne dire que la vérité.
Pour sa part, M. Roland Mercier nous déclare avoir demandé à la mère du prisonnier de prier son garçon de dire la vérité s’il savait quelque chose dans l’affaire Coffin et qu’il est possible qu’il ait di à la mère qu’il travaillerait pour obtenir à son fils un pardon si c’était possible, mais il ne croie pas avoir déclaré à la mère que si elle réussissait à faire parler son garçon, il pourrait lui obtenir une libération plus rapprochée.
De ce qui précède, il appert clairement qu’aucune pression, aucune menace ne furent exercées sur ce second prisonnier, soit par le capitaine Matte soit par Me Noël Dorion, qu’au contraire, dès que Me Dorion se fut rendu compte que ce prisonnier ne voulait rien dire ou n’avait rien à dire, il renonça à le faire entendre; il appert aussi que ce prisonnier ne reçut pas de traitement de faveur destiné à l’inciter à témoigner sur des faits qu’il affirmait ne pas connaître; d’autre part, il semblerait que l’officier Mercier se soit arrogé le droit de faire intervenir la mère du prisonnier auprès de son fils pour qu’elle conseille à son fils de dire la vérité; je dis « s’arroger le droit » parce que du témoignage de l’officier Mercier s’infère qu’il ne savait pas exactement pourquoi ce prisonnier était conduit à Percé, bien qu’il eût été en mesure de comprendre que ce devait être en rapport avec les contacts qu’il avait eus avec Coffin. Le procédé de l’officier Mercier n’était sans doute pas illégal, mais il était pour le moins indélicat et cet officier mérite des reproches.
Une chose est certaine, c’est que, dans les deux cas, ni l’un ni l’autre des deux prisonniers ne furent incités à témoigner faussement contre Coffin, que ni l’un ni l’autre des prisonniers ne témoignèrent et qu’aucun préjudice n’en est résulté pour Coffin, d’une part, et que, d’autre part, le procédé peut-être indélicat de l’officier Pat Mercier à l’endroit de la mère du second prisonnier ne peut, en aucune façon, justifier les accusations fausses portées par M. Hébert contre le capitaine Matte et contre Me Noël Dorion, relativement aux deux prisonniers, ni justifier, comme conclusion du récit faussé des démarches absolument régulières de la police pour s’assurer des déclarations que l’un ou l’autre de ces prisonniers aurait pu faire quant à des aveux de Coffin, l’allusion injuste « aux manœuvres judico-policières et aux procédés utilisés par la police et la Couronne avant et pendant le procès de Percé peu rassurants » suivant ce que dit l’auteur, « sur la valeur des témoignages qui ont été entendus par le tribunal et sur la qualité des principes que la Couronne a osé invoquer ». (À SUIVRE)
RÉAGISSEZ À CE RAPPORT…

TWO CELLMATES CALLED TO TESTIFY AGAINST COFFIN: ANOTHER STORY BY JACQUES HÉBERT



The honourable senator Jacques Hébert
Notary Conrad Moreau's denial
Documents pertaining to
prisoners Morin and Marleau

























TWO CELLMATES CALLED TO TESTIFIY AGAINST COFFIN: ANOTHER STORY BY JACQUES HÉBERT

EXCERPT FROM THE BROSSARD REPORT, PART VII, VOLUME 2,
CHAPTER VIII

(A literal translation by Clément Fortin)
The order-in-council has given the Commission the mandate to investigate the “credibility of the statements made by Francis Thompson to the Miami police, in November 1958”.
In order to report with full knowledge of the facts, the Commission has inquired into all aspects of this funny incident and it has heard, on this sole subject, 36 witnesses and collected 66 exhibits.
The study of this question suggests the following division:
I - Francis Gabriel Thompson’s personality;
II - The Miami events;
III - Notary J. Conrad Moreau’s trip;
IV - Thompson’s alibi;
V - Thompson’s credibility;
VI - Conclusions.
B) THE VINCENT PATTERSON CASE;
C) THE QUESTIONING OF WILBERT COFFIN, MARION PETRIE AND LEWIS SINNETT;
D) THE TWO PRISONERS WHO WERE PROMPTED TO TESTIFY AGAINST COFFIN
EXCERPT FROM THE BROSSARD REPORT, VOLUME 2, CHAPTER 8

THE TWO PRISONERS WHO WERE PROMPTED TO TESTIFY AGAINST COFFIN

In his book “I Accuse the Assassins of Coffin”, Mr. Hébert devotes three pages to wpuld-be attempts from the police and Crown attorneys, and most particularly, from captain Matte and Mtre Noël Dorion, to obtain, through illegal means, that two prisoners, who for a few days had occupied a cell next to that of Wilbert Coffin, at the Québec City jail, testify on admissions Coffin might have made to them. As he has done unfortunately in several other passages of his book, Mr. Hébert has used a few true facts to weave around them a web of falsenesses, inaccuracies, insinuations and accusations of exceptional gravity.
To understand well the gravity of those insinuations and accusations, on the one hand, and on the other, how they were ill-founded, it would be proper, I believe, to quote in extenso the lines of Mr. Hébert’s book :
Pages 53, 54 and 55 :
(Beginning of Mr. Hébert’s text)
« On the other hand, Mtre Noël Dorion, the principal Crown attorney, had had, on several occasions, talks with the detainee Réal Marleau, who was waiting for his trial for a hold-up, and who shared with Coffin and four other detainees, cell No. 6, at the Québec City jail. A few steps from there, Marleau’s brother was also detained. The latter had for cellmate a man named Morin, charged of having wounded a Lauzon bank manager during an armed robbery. Morin was also questioned by the Crown which was looking for testimonies against Coffin.
Then it was captain Matte, of the Provincial Police, and other gentlemen of the Crown, who asked those detainees charged with hold-up (a serious crime whose sentence is left partly to the discretion of the judge), for a relatively direct proof of Coffin’s guiltiness.
Réal Marleau – who was thereafter sentenced to five years in penitentiary, - would have said, according to the Provincial Police, that Coffin had confessed to him. Nevertheless, he refused to testify at the trial as the Crown had hoped for, and the deal that consisted in reducing Marleau’s sentence in exchange for his testimony, was, so it seems, too obvious for the Crown to insist.
Several years after the Percé trial, on the 29th of March 1956, Mtre Paul Miquelon, then Mtre Noël Dorion’s partner, affirmed that the detainee Réal Marleau had told him about Coffin’s confession.
« During Coffin’s trial, Mtre Miquelon had said, that that man declared to the Provincial Police that Coffin had recognized his guiltiness, before him, of the murder of the young Lindsey. Marleau therefore hoped that he would benefit from a certain clemency.”
To that, Mtre Gravel answered immediately : « It’s absolutely false. At the time of Wilbert Coffin’s trial, at Percé, Marleau was taken to that place by detective Pat Mercier, of the Provincial Police, and to the chalet occupied by captain Alphonse Matte. Matte was the main investigator in this case; and when Marleau was taken to him, he threatened him to prompt him to testify. »
Captain Matte did not deny all these facts, but declared that he had never threatened a prisoner! This affirmation by captain Matte is even more amusing since he did not only threaten but kicked detainees.
After the Marleau operation setback, the Crown and the police directed their attention to Morin, another detainee who might be tempted by a mouth-watering proposal. There was a little technical problem: Morin did not speak English and Coffin did not speak French. To solve this problem, the police thought of using Réal Marleau’s brother, also a detainee, as intermediary.
According to reliable information obtained, at the time, by Mtre Gravel, the police had asked Morin to come and swear before the Percé tribunal that Coffin had confessed his crime to his cellmates, at the Québec City jail. Morin had spoken of this police proposal to his mother who had come to visit him a few days later. Mrs. Morin implored her son to tell but the truth.
Despite all that, Morin was taken under escort from Québec City to Percé, on the 20th of July, ten days before the beginning of the trial. Before leaving, Morin asked detective Pat Mercier, who accompanied him, permission to pay a visit to his mother. After her son’s departure, Mrs. Morin, anxious and moved, hurriedly called the office of Mtre Gravel. She declared that the police tried to force her son into saying things he knew nothing about.
En route, Morin enjoyed a prince like treatment by the police. Not only the sad Québec City prison menu was replaced for him by roast beefs and roasted chickens, but the “dangerous detainee” (according to the police) was permitted to bathe on a Gaspésie beach. In his Percé cell, where he stayed until the 22nd of July, Morin was well supplied with food, reading and beer.
At last, in the night of the 22nd of July, police and Crown representatives, deeming their prey sufficiently lured or enticed by this treatment of favour, requested from Morin to testify on what was essential.
At the end, neither MarLeau nor Morin testified against Coffin, but those ploys by the attorneys and the police illustrate once more the methods used by the police and the Crown before and during the Percé trial. They do not put our mind at ease, on the other hand, about the value of the testimonies that were heard by the court and on the quality of the principles that the Crown dared to put forward. »
(THE END OF JACQUES HÉBERT’S BOOK QUOTATIONS)

Let us summarize roughly what proof was made in each of the two cases mentioned by Mr. Hebert.
It is accurate that following information received by police officers, whose work put them in contact with certain prisoners, information about the fact that the two prisoners mentioned might have obtained from Wilbert Coffin a confession or incriminating information for him in the course of conversations that they would have had with him, while he was in a cell next to that of Coffin at the Québec City jail, one tried to get information from those prisoners as to the confession they would have heard from Coffin.
The Réal M. case
This prisoner had been sentenced to five years in penitentiary, on the 23rd February 1953, consequently, a few months before the murders in Gaspésie and more than fifteen months before the Percé trial. Therefore, Mr. Hébert’s affirmation that this prisoner was « subsequently sentenced to five years in penitentiary » and is mischievously suggestive that « he was at the time of the Percé trial charged with a crime whose duration was left partly to the discretion of the judge ».
On the strength of the above mentioned information received from police officers, Mtre Noël Dorion, in his capacity as Crown attorney, had with this prisoner, not several meetings as claimed by Mr. Hébert, but only one, in his office where the prisoner was brought from the St-Vincent-de-Paul penitentiary, in Montréal, by officer Mercier. The testimonies of this former prisoner himself, of officer Mercier and of Mtre Noël Dorion attest uniformly that he was not from Mtre Dorion the object of any threat or promise, that he was not the object of threat neither by officer Mercier nor by whomever, as to the reduction of his sentence (this was not possible anymore because he was already sentenced for over fifteen months) and for an earlier parole, that he did not communicate to Mtre Dorion and officer Mercier any secret, confidence or admission that Coffin would have made to him, because he did not receive any and that after this sole interview in the office of Mtre Dorion, he was taken back to the St-Vincent-de-Paul penitentiary; no one took him to Percé and he had no interview with captain Matte.
Therefore, they are false those affirmations and insinuations by Mr. Hébert that Mtre Noël Dorion promised this prisoner, inter alia, a reduction of penalty or a reduction of his sentence in exchange of his consent to testify at the Percé trial, that he was brought to Percé by detective Mercier and that he was not a bit threatened neither by captain Matte nor by whomever.
Regarding the same prisoner, the honourable justice Paul Miquelon, former Crown attorney with Mtre Noël Dorion, declared never having met the prisoner in question, never having told Mtre Gravel that this prisoner had told about Coffin’s confession that he pleaded guilty for benefiting of a certain clemency, the whole contrary to the information Mr. Hébert claims having received from Mtre Gravel.
On the other hand, after Mtre Gravel expressed serious doubts as to having communicated such information to Mr. Hébert, Mr. Hébert admitted tardily that such information was not communicated verbally by Mtre Gravel but that he might have discovered it in Mtre Gravel’s scrapbook.
The Gaston M. case
As to the second prisoner, a young man, he was imprisoned at the Québec City jail awaiting his trial, from the 3rd September 1953 to the 13th of July 1954. He was then transferred to St-Vincent-de-Paul; during his stay, he occupied for a while a cell next to that of Coffin and talked to him, although with difficulty, because, at that time, according to what he has told us, his knowledge of the English language was limited; he remembers however on one occasion that Coffin asked him a question : « Did you hear about a rifle at the Québec bridge? » While he was at St-Vincent-de-Paul, officer Mercier took him to the Québec City jail; from the Québec City jail, he was driven in officer Mercier’s automobile, who was accompanied by his spouse and his young daughters, to the New Carlisle jail where he slept; from the New Carlisle jail, he was taken to Percé where he had a fifteen minute interview with Mtre Noël Dorion (this took place during Coffin’s trial), then he was taken back to Montréal by officer Mercier. His departure from St-Vincent-de-Paul had taken place on the 27th of July 1954 and his return to this institution took place on the 6th of August 1954.
This prisoner’s journey, with officer Mercier’s wife and children, no doubt represents « the trip under good escort to Percé » that Mr. Hébert mentions. Officer Mercier has informed us that during the journey, whether outward or return, he treated this prisoner the same way he treats all prisoners he accompanies on journeys of this kind and there was no different treatment on the return journey in comparison with the outward one, as opposed to what Mr. Hébert affirms that the roast beef and the roasted chicken on the return journey was replaced by the bad coffee and pork beans of the New Carlisle jail. Examined before this Commission, this prisoner affirmed never having been threatened by whomever and no pressure was exerted on him for testifying, he never complained to his mother that the police forced him to make statements on Coffin, but that his mother might have, however, during a very short visit that officer Mercier authorized him to pay her before the departure for Percé, think that the police would try to have him say « things » and, at last, having declared to Mercier, when he picked him up at St-Vincent-de-Paul, that he knew nothing.
Mtre Noël Dorion affirmed that, while questioning this prisoner briefly, at Percé, Gaston M. told him that he could not have talked to Coffin because he did not understand English at all; realizing that this prisoner was not willing or could not testify, he said that « you will not be called to the witness stand, that’s all, you cannot be a witness ».
Mtre Dorion affirmed categorically and convincingly that no pressure was made on the prisoner neither from his part nor from police officers who were with him during the interview; he added that he only had seen that prisoner on that sole occasion.
For his part, captain Matte declared not remembering having been present when Mtre Noël Dorion interviewed this prisoner and was not aware that this prisoner was lured by a preference treatment.
As to the prisoner’s mother, this lady remembers having called Mtre Gravel immediately after her son’s departure; she informed us that her son did not tell her that the police « was forcing him to say things he knew nothing about Coffin », she might have, because of nervousness, given Mtre Gravel information that might have given the impression, because she did not like that, in the course of a short visit that her son had paid her, officer Mercier tells her : « Tell your son to speak. »
As to Mtre Gravel, he confirmed having been called by the prisoner’s mother, declared that the source of information that he might have communicated to Mr. Hébert and whose information is reported in his book, was the declaration that the mother declared having made to her son that she had prayed him to tell the truth.
For his part, Mr. Roland Mercier declared to us having asked the prisoner’s mother to ask her son to tell the truth if he knew something about the Coffin affair and that it is possible that he had told his mother that he was trying to obtain pardon for her son, if it was possible, but he does not believe having told her that if she could convince her son to speak, he could be freed earlier.
From all that has been said, it appears clearly that no pressure, no threat were exerted on the second prisoner, neither by captain Matte nor by Mtre Noël Dorion. On the contrary, as soon as Mtre Dorion realized that this prisoner did not want to say anything or had nothing to say, he decided to not call him to the witness stand; it also appears that this prisoner was not given a preference treatment with a view to prompt him to testify on facts that he affirmed not knowing; on the other hand, it would seem that officer Mercier took upon himself to ask the prisoner’s mother to convince her son to tell the truth; «took upon himself » because we gather from officer Mercier’s testimony that he did not know exactly why this prisoner was taken to Percé, even though he might have known that it would be in connection with the contact he had with Coffin. Officer Mercier’s behaviour was not illegal, but, to say the least, it was tactless and this officer is blameworthy.
One thing is for sure, in the two cases, neither one nor the other of the two prisoners were prompted to testify wrongfully against Coffin, that neither one nor the other prisoners testified and that no prejudice was caused to Coffin, from the one hand, and that, on the other hand, officer Pat Mercier’s tactless behaviour towards the second prisoner’s mother may not, in any way, justify the erroneous accusations brought by Mr. Hébert against captain Matte and against Mtre Noël Dorion, regarding the two prisoners, nor justify, as a conclusion of his false story of the absolutely regular steps taken by the police to make sure the statements that one or the other prisoners might have made regarding Coffin’s confession, the unjust allusion “to police and juridical behaviour used by the police and the Crown before and during the Percé trial that were not very reassuring” as stated by the author, “on the value of the testimonies that were heard by the tribunal and on the quality of the principles that the Crown dared to put forward”. (TO BE CONTINUED)
YOUR COMMENTS, PLEASE!

11 juin 2009

COFFIN'S CAMP SITE


I publish once again that map for the benefit
of one commenter who would like to know
where Coffin's camp was located.
In the right corner of the above map, at the
end of the first branch you will see a black
square. Use a magnifying glass and you
may read Camp Wilbert Coffin. And by
the way, read again Marion Petrie's
statement. She mentions that Coffin
told her that the man he travelled with,
he "dropped him off "at Québec City, not in
Montreal.

5 juin 2009

LEWIS SINNETT, AGENT DE POLICE DANS L'AFFAIRE COFFIN, MALTRAITÉ PAR LA POLICE?





L'honorable sénateur
Jacques Hébert

Cliquez sur cette image pour lire
un extrait du témoignage de
Marion Petrie à l'enquête
préliminaire et cliquez sur les
autres images pour lire des extraits
de l'entrevue que Lewis Sinnett
a donnée à Pierre Nadeau, à Radio-Canada.





























LEWIS SINNETT, AGENT DE POLICE DANS L’AFFAIRE COFFIN, MALTRAITÉ PAR LA POLICE?

EXTRAIT DU RAPPORT BROSSARD PARTIE VII, VOL. 2, CHAPITRE VIII,

L’arrêté en conseil a donné mandat à la Commission de faire enquête « sur la crédibilité des déclarations faites par Francis Thompson à la police de Miami, en novembre 1958 ».
Pour pouvoir se prononcer en connaissance de cause, la Commission a donc enquêté sur tous les aspects de ce curieux incident et elle a, sur ce seul sujet entendu 36 témoins et recueilli 66 pièces à conviction.
L’étude de la matière suggère la division suivante :
I – LA PERSONNALITÉ DE FRANCIS GABRIEL THOMPSON;
II – LES ÉVÈNEMENTS DE MIAMI;
III- LE VOYAGE DU NOTAIRE J. CONRAD MOREAU;
IV – L’ALIBI DE THOMPSON
V – LA CRÉDIBILITÉ DE THOMPSON
VI – CONCLUSIONS
NOTA NE MANQUEZ PAS CE CHAPITRE DU RAPPORT BROSSARD SUR LE VOYAGE DU NOTAIRE MOREAU À MIAMI. C’EST ROCAMBOLESQUE, VOIRE ÉPOUSTOUFLANT… UN ROMAN TORDANT! DU JACQUES HÉBERT A SON MEILLEUR!
B) LE CAS DE VINCENT PATTERSON;
C) LES INTERROGATOIRES DE WILBERT COFFIN, MARION PETRIE ET LEWIS SINNETT ;
D) LES DEUX PRISONNIERS QUE L’ON AURAIT INCITÉS À TÉMOIGNER CONTRE COFFIN.
EN GUISE D’INTRODUCTION VOICI CE QU’ÉCRIT LE JUGE BROSSARD SUR LEWIS SINNETT DANS SON RAPPORT, VOL. 2, P. 325-326
L’ancien officier SYNNETT fut interrogé longuement sur ses activités au cours de l’enquête policière qui suivit la disparition des chasseurs américains. Il parla d’une note datée du 13 juin dont, à l’exception de la date, le texte était « unreadable ». Il identifia cette note, comme étant l’exhibit 25, puis il affirma avoir vu trois notes, celle qui est représentée par l’exhibit 25, une note laissée par les parents du jeune Claar lors d’une visite qu’ils firent dans le bois à l’époque des recherches, et la note datée du 13 juin, mais illisible.
Il fut alors confronté avec le texte de l’entrevue qu’il donna à la télévision ; or, au cours de cette entrevue à la télévision, il parla d’une note datée du 13 juin sur laquelle on pouvait lire les mots « je vous rencontrerai au camp Mullins »
Il admet qu’après cette entrevue à la télévision, il a pu déclarer à un représentant du journal « La Presse » qu’il avait pu se tromper à la télévision « about the note that no message appeared on and the one that is partially written ».
Ce dont il faut tenir compte dans le témoignage assez embrouillé par ailleurs de M. Synnett, c’est que lors de son entrevue à la télévision, il paraît avoir référé à la note de Miller en parlant d’une note datée du 13 juin et que, d’autre part, la prétendue note datée du 13 juin était illisible et ne pouvait par conséquent être reliée à quiconque et assurément pas à l’un des trois chasseurs américains.
M. GÉRALD GODIN, qui participa à l’enregistrement de certaines émissions pour le réseau français de télévision de Radio-Canada et assista, en cette qualité, à l’enregistrement de l’entrevue de Lewis Sinnett le ler décembre 1963, mais qui ne fut mise en ondes que plusieurs jours plus tard, déclare qu’après cet enregistrement, il vit au bureau de Me Noël Dorion, à Québec, un photostat de l’exhibit no 25 et que le soir même il téléphona à M. Sinnett parce que des doutes étaient venus à son esprit et à celui de M. Pierre Nadeau, l’un de deux animateurs à la télévision ; or, au cours de cette conversation, la seule note que décrivit M. Sinnett fut celle de Thomas Miller.
Une dame JEAN THOMAS, alors à l’emploi du journal « La Presse », fit elle-même un téléphone à M. Sinnett quelques jours après son entrevue à la télévision ; il appert de cette conversation téléphonique que la note que Sinnett prétend avoir été datée du 13 juin était, pour lui, datée de « juin 53 », qu’elle était déchirée et « collée avec du scotch tape » et qu’elle était celle que les chercheurs avaient trouvée et lui avaient remise ou du moins qu’elle lui ressemblait.
Il nous a paru manifeste que Sinnett s’est fourvoyé à la télévision, qu’il n’a vu véritablement qu’une seule note que cette note fut celle que signa Thomas Miller ; c’est la seule conclusion à laquelle on peut en venir en comparant son entrevue à la télévision avec les renseignements qu’il a communiqués à cette Commission et ceux qu’il a communiqués à M. Godin et à madame Thomas. Cet ancien officier de la Sûreté, que la Sûreté n’a jamais voulu reprendre à son service après qu’il eût donné sa démission volontairement pour des raisons d’ordre financier, nous a donné l’impression, non seulement dans cette partie de son témoignage, mais dans tout le reste de son témoignage, qu’il avait un compte à régler avec la Sûreté. En fait, de tous les témoignages d’anciens membres de la Sûreté que nous avons entendus, celui-ci est celui auquel il faut accorder le moins de crédibilité.

Cliquez sur le lien suivant pour lire ce que le juge Brossard écrit sur cette note mystérieuse :
http://fortinclement.blogspot.com/2008/02/la-note-mystrieuse-affaire-coffin.html

INTERROGATOIRE DE LEWIS SINNETT

Se rattache au même sujet, un incident qui se serait produit au cours de l’année 1955 dans les circonstances suivantes.
À l’automne de 1955, Me Charles Édouard Cantin, inquiet, comme d’ailleurs le Solliciteur général, « de certaines manœuvres qui avaient l’air de se préparer pour présenter un dossier devant la Cour Suprême, « de ce que publiaient les journaux à l’effet que Doyon déclarait avoir aperçu des races de jeep autour de la camionnette des Lindsey dès les premières fois qu’il étai allé en forêt et qu’on l’avait empêché de le dire devant le tribunal, informé que Doyon s’était mis en communication avec les avocats de la défense sans au préalable en parler avec ses supérieurs, inquiet de savoir si MM. Vanhoutte et Sinnett n’avaient pas été approchés eux aussi, donna des instructions pour que M. Sinnett, en particulier, soit interrogé par le capitaine Sirois pour « tirer les vers du nez de Sinnett quant à de telles approches ou quant à des confidences qu’aurait pu lui faire Doyon en rapport avec des révélations que celui-ci aurait pu faire aux avocats de la défense, le tout de façon à être en mesure de parer les coups si de telles informations étaient inexactes »
L’officier Sinnett vint donc à Québec en compagnie du sergent Vanhoutte et se rendit tout d’abord au bureau de Me Charles Édouard Cantin où il demeura quelques minutes sans cependant être reçu par Me Cantin; il fut conduit par certains officiers de la police à un motel connu sous le nom de « Fleur de Lys » situé sur les confins de la ville de Québec; il y fut là rencontré par le colonel Lambert, Directeur régional de la Sûreté à Québec, par le capitaine Sirois et un ou deux autres officiers. On questionna Sinnett dans le sens des instructions données par Me C.E. Cantin ainsi que susdites afin de s’assurer que M. Sinnett ne manquerait pas lui-même, comme paraissait l’avoir fait M. Doyon, à son serment de loyauté, de discrétion et de discipline. La seule raison pour laquelle cette entrevue eut lieu dans l’endroit inusité que constituait pour une réunion de policiers le motel « Fleur de Lys fut que l’on redoutait, si l’entrevue avait lieu au bureau de la Sûreté même, que le sergent Doyon puisse en avoir connaissance et que cela puisse donner lieu à des ennuis et tracasseries d’ordre purement administratif.
La présence du Directeur de la Sûreté à cette entrevue n’avait, à mon avis, dans les circonstances, rien d’irrégulier même si elle pouvait être inusitée. Sans doute, eut-il été infiniment préférable que le besoin d’une telle intervention ne se fasse pas sentir au sein d’un corps policier et qu’une telle entrevue n’ait pas eu lieu; mais ceci se passait après le premier jugement de la Cour suprême et à l’époque où des efforts suprêmes étaient tentés pour détruire ou modifier la preuve soumise au procès, comme ce fut le cas des interventions auprès du malheureux MacGregor, du sergent Doyon et auprès de certains jurés. Malgré a sympathie que pouvait inspirer le sort du condamné, les intérêts supérieurs de la Justice devaient être protégés.
La preuve a établi à la satisfaction de cette Commission qu’au cours de cette entrevue, M. Sinnett ne fut soumis à aucune menace, que toute la conversation se tint sur un ton parfaitement normal et que M. Sinnett fut si peu troublé par cette entrevue qu’il n’hésita pas à se joindre à ses confrères pour prendre avec ex, après l’entrevue, quelques consommations.
Les tentatives faites par M. Hébert et par Me Gravel pour établir que cette entrevue aurait été l’occasion d’un commencement de beuverie ressemblant étrangement à celle que l’on attribua aux agents de la Sûreté, au motel « Bleu Blanc Rouge », pendant le procès à Percé et dont nous reparlerons ci-après, non seulement n’ont pas été convaincantes pour le Président de cette Commission, mais lui ont paru d’une mesquinerie inqualifiable. La prépondérance de la preuve est à l’effet que pendant tout le temps que dura l’entrevue avec M. Sinnett, il ne se but pas une goutte de boisson; avant de partir, le colonel Lambert consentit à trinquer avec ses hommes, y compris M. Sinnett, et but peut-être deux verres de gin; après le départ du colonel Lambert, les autres officiers continuèrent à prendre quelques autres libations; il n’y a pas de preuve cependant qu’aucun d’eux ne se soit déplacé.
Il eut sans doute été préférable qu’aucune boisson ne soit consommée par les officiers de police dans un endroit dont le propriétaire n’était pas, apparemment, muni d’une licence, mais était-ce suffisant pour ternir la réputation d’officiers par ailleurs nullement entachée? Des petitesses de ce genre sont bien plus susceptibles de nuire à ceux qui s’y livrent qu’à ceux contre lesquels elles sont dirigées… (À SUIVRE)
RÉAGISSEZ À CE RAPPORT...

LEWIS SINNETT, POLICE OFFICER IN THE COFFIN AFFAIR, ILL-TREATED BY POLICE?




The honourable senator
Jacques Hébert

Click on these pictures
to read an excerpt of
Marion Petrie's testimony
at the preliminary inquiry.
and click further for excerpts
of transcripts of an interview
Lewis Sinnett gave Pierre Nadeau at
Radio-Canada.






























LEWIS SINNETT, POLICE OFFICER IN THE COFFIN AFFAIR, ILL-TREATED BY POLICE?

EXCERPT FROM THE BROSSARD REPORT, PART VII, VOLUME 2,
CHAPTER VI

(A literal translation by Clément Fortin)
The order-in-council has given the Commission the mandate to investigate the “credibility of the statements made by Francis Thompson to the Miami police, in November 1958”.
In order to report with full knowledge of the facts, the Commission has inquired into all aspects of this funny incident and it has heard, on this sole subject, 36 witnesses and collected 66 exhibits.
The study of this question suggests the following division:
I - Francis Gabriel Thompson’s personality;
II - The Miami events;
III - Notary J. Conrad Moreau’s trip;
IV - Thompson’s alibi;
V - Thompson’s credibility;
VI - Conclusions.
B) THE VINCENT PATTERSON CASE;
C) THE QUESTIONING OF WILBERT COFFIN, MARION PETRIE AND LEWIS SINNETT;
D) THE TWO PRISONERS WHO WERE PROMPTED TO TESTIFY AGAINST COFFIN
BY WAY OF INTRODUCTION, HERE IS WHAT JUSTICE BROSSARD WROTE ABOUT LEWIS SINNETT IN HIS REPORT, VOL. 2, P. 325-326.
YOU MAY ALSO CLICK ON THE ABOVE PICTURES TO READ AN EXCERPT OF THE INTERVIEW LEWIS SINNETT GAVE TO PIERRE NADEAU OF RADIO-CANADA.
Former officer SINNETT was examined at length on his activities in the course of the police investigation following the disappearance of the American hunters. He spoke of a note dated 13th of June which, to the exception of the date, the text was « unreadable ». He identified this note, as being exhibit 25, then asserted having seen three notes, the one represented by exhibit 25, a note left by young Claar’s parents when they visited in the woods at the time of searches, and the note dated the 13th of June, but unreadable.
He was then confronted with the text of the interview he had given on television ; in the course of this interview, he spoke of a note dated the13th of June on which one could read the words « I shall meet you at Mullin’s camp. »
He admits that after that interview, on television, he might have declared to a representative of the newspaper “La Presse” that he might have made a mistake on television « about the note that no message appeared on and the one that is partially written ».
What must be taken into account in Mr. Sinnett’s testimony, on the one hand, rather confused, is that, at the time of his television interview, he appeared to have referred to Miller’s note while speaking of a note dated the 13th of June and that, on the other hand, the would-be note dated the 13th of June was unreadable and consequently could not be connected to whomever and certainly not to one of the three American hunters.
Mr. GÉRALD GODIN, who participated in the recording of certain programs for the CBC French network and produced, in this capacity, the recording of Lewis Sinnett’s interview on the 1st of December 1963, but was aired only several days later, declared after this recording that he saw at Mtre Nöel Dorion’s office, in Québec City, a photostat of exhibit no 25 and that the same night he phoned Mr. Sinnett because doubts had crossed his mind and that of Mr. Pierre Nadeau’s, one of the two television animateurs then, in the course of this conversation, the only note that Mr. Sinnett described was that of Thomas Miller.
A lady JEAN THOMAS, then at the employ of the newspaper « La Presse », called Mr. Sinnett a few days after his television interview; it appears from that telephone conversation that the note that Sinnett pretended having been dated the 13th of June was, according to him, dated « June 53 », that it was torn and « glued with Scotch tape » and that it was not the one that the searchers had found and had handed over to him or at least that there was a resemblance to it.
It appeared to us obvious that Sinnett went right off the track on television, that truly he has seen only one note, that this note was the one that Thomas Miller signed; it is the only conclusion one may draw in comparing his television interview with the information that he has communicated to this Commission and what he has communicated to Mr. Godin and Mrs. Thomas. This former police officer that the Provincial Police never wanted to rehire after his voluntary resignation for financial reasons, has given us the impression, not only in this part of his testimony, but in all the rest of his testimony, that he had accounts to settle with the Provincial Police. In fact, of all the testimonies of former Police members that we have heard, this one is the one to which we may grant the least credibility.
Click on the above pictures to read excerpts from an interview he gave Pierre Nadeau of Radio-Canada in 1963.

Click on the following link to read what justice Brossard wrote about this MYSTERIOUS NOTE.
http://fortinclement.blogspot.com/2008/02/mysterious-note-coffin-affair.html

QUESTIONING LEWIS SINNETT
An incident related to the same subject would have happened during the year 1955 under the following circumstances :
In the fall of 1955, Mtre Charles Édouard Cantin was anxious, as well as the Solicitor General about “certain moves seemingly being prepared to present a file before the Supreme Court », « of what newspapers were publishing about Doyon stating that he had seen jeep tracks around the Lindsey’s pick-up truck when he went to the bush for the first time and that he was prevented to report this fact before the court. Being also informed that Doyon was in communication with the defence attorneys without first speaking with his superiors, they were eager to know whether Messrs. Vanhoutte and Sinnett had also been approached, they gave instructions for the questioning of Mr. Sinnett by captain Sirois in order “to get information out of Sinnett as to such approaches or as to confidences Doyon might have made to him regarding the declarations that the latter would have made to the defence attorneys, the whole in view of being prepared should such information was inaccurate.”
Officer Sinnett came to Québec City with sergeant Doyon and went first to the office of Mtre Charles Édouard Cantin where he stayed a few minutes without however being received by Mtre Cantin; he was led by certain police officers to a motel known as « Fleur de Lys », located on the borders of Québec City; he was met by colonel Lambert, Regional Director of the Provincial Police, by captain Sirois and one or two other police officers. Sinnett was questioned in accordance with the instructions given by Mtre C.E. Cantin as aforesaid in order to make sure that, he, Sinnett would not, also fail, as Doyon seemed to have done, to his oath of loyalty, discretion and discipline. The only reason for which this interview took place at that unsual place was that they feared that if the interview had taken place at the office of the Provincial Police, that sergeant Doyon might have known about it and that it might have given rise to worries and administrative harassment.
The presence of the Director of the Provincial Police at that interview had, in my opinion, under the circumstances, nothing irregular even if it might be unusual. Doubtlessly, it would have been eminently preferable that the need for such an intervention be not necessary within the police force and that such an interview had not taken place; but this happened after the first judgment of the Supreme Court and at a time where supreme efforts were attempted to destroy or modify the proof submitted to the Percé jury, as it was with the interventions with the unfortunate MacGregor, sergeant Doyon and certain jurors. Despite the sympathy that might have inspired the fate of the convicted, superior interests of justice had to be protected.
Evidence was establish, at the satisfaction of this Commission, that during this interview, Mr. Sinnett was not submitted to any threat, that the whole conversation was held on a perfectly normal tone and that Mr. Sinnett was so little troubled by this interview that he did not hesitate to join his colleagues to take with them, after the interview, a few drinks.
Attempts by Mr. Hébert and by Mtre Gravel to establish that this interview was the occasion for a binge resembling strangely that that was attributed to police officers at the Motel « Bleu Blanc Rouge », during the Percé trial and about which we will talk about hereafter, not only were they not convincing to the president of this Commission, but appeared to him an unqualified meanness. The preponderance of the proof shows that during all of this interview with Mr. Sinnett, not a drop of alcoholic liquor was drunk; before departing, colonel Lambert agreed to have a drink with his men, including Mr. Sinnett, and maybe two glasses of gin; after colonel Lambert’s departure, the other officers continued to take a few more glasses; there is no proof that any of them got drunk.
No doubt, it would have been preferable that no alcoholic liquor be drank by the police officers at a place where the owner had apparently no licence, but was it sufficient to smear the reputation of police officers otherwise not at all soiled. Such meanness is more likely to harm those who do it than those against whom there are meant... (TO BE CONTINUED)