L'honorable sénateur Jacques Hébert
La fille des Étoiles, fixée chez Blanche depuis l’avant-veille, flânait au soleil avec ses jumeaux, les petits Chef et Kimberly. L’après-midi battait son plein. Johnny était chez Jean-Marie, ravi d’avoir trouvé un moteur pour sa Pontiac. Violette pondait l’éditorial du prochain numéro de Sexe controversé. Sentier Lumineux, magnifique à observer, affûtait consciencieusement son couteau à poisson. Jack sifflait dans un brin d’herbe. Bref, rien ne laissait présager les débuts d’une révolution qui, irrévocablement, allait bouleverser la marche de l’Histoire. Sentier fut de ceux qui perçurent, venant du haut de l’Épaule boisée, le bruit suspect d’une tronçonneuse. La fille des Étoiles entendit quelque chose, elle aussi. On raconte que Lassie dressa les oreilles. Et que Vagabond, rempli du sentiment d’un malheur imminent, disparut s’embusquer sous le hangar du bon docteur. Une fois la nature et la source du bruit clairement identifiées, les gens accoururent. Mais le mal était fait. Le vieil érable qui donnait derrière le Lonely Teardrop Chinese Food Restaurant, dans la partie supérieure de l’Épaule boisée, avait été coupé à ras. Il gisait crucifié sur le flanc de cette dernière, la tête en bas, ses branches entrelacées exposant aux quatre vents leurs fibres aqueuses et leurs fractures.
http://andrepronovost.com/MainFrameset7.htm
LES SOURCES D'INFORMATION DE BELLIVEAU ET D'HÉBERT DANS L'AFFAIRE COFFIN (3)
Sources (3)
Je poursuis la reproduction du Chapitre 2 intitulé LES CRITIQUES, c’est-à-dire les auteurs Belliveau et Hébert, et l’enquêteur Doyon. Nous verrons à quelles sources Jacques Hébert a puisé son inspiration pour écrire ses livres.
DANS L’ENTRE-TEMPS, POUR UN POINT DE VUE DIFFÉRENT, JE VOUS SUGGÈRE DE JETER UN ŒIL SUR LE BLOGUE DE MONSIEUR LEW STODDARD :
http://www.stoddardsviews.blogspot.com/
RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE BROSSARD SUR L’AFFAIRE COFFIN (27 NOVEMBRE 1964) VOL. 3 CHAPITRE 2 (Troisième partie)
LES CRITIQUES (SUITE)
LEURS SOURCES D’INFORMATION
Après s’être fait lire l’opinion de l’honorable juge Taschereau au sujet du langage inflammatoire (incendiaire), il déclare, toujours avec la même humilité déconcertante, qu’il n’a été influencé en aucune façon dans la rédaction de son volume par cette opinion de l’honorable juge Taschereau et qu’il reste persuadé qu’il avait, lui, raison de dire ce qu’il a dit dans son livre.
Il affirme toujours avec la même humilité, la même objectivité et la même condescendance qu’il pense bien que rien ne le forçait à citer les juges de la Cour d’appel ou de la Cour suprême qui avaient exprimé une opinion contraire à la sienne.
Enfin, le témoin a, à un moment de l’un de ses nombreux témoignages, échappé ce qui, à mon sens, si l’on tient compte de la preuve qui nous a été soumise et que monsieur Hébert a pu suivre, est le summum d’une outrecuidance que le dictionnaire définit « témérité impertinente » : « Depuis, dit-il, j’ai lu le dossier conjoint; et je dois dire qu’il y a très peu de choses, peut-être deux points que j’aurais changés : deux mots dans le livre; j’aurais peut-être ajouté un chapitre ou deux ».
Si c’est dans cette optique d’objectivité, d’exactitude, d’esprit de vérité et d’humilité que monsieur Hébert a écrit et publié son deuxième volume, si c’est sur cette ignorance de la preuve soumise au jury de Percé et de la nature des arrêts de justice qui l’ont suivie, si c’est sur une preuve presque exclusivement de ouï-dire que monsieur Hébert a basé la majeure partie de ses accusations contre certaines personnes en particulier, contre l’organisation judiciaire en général et contre l’organisation policière, que faut-il penser des injures et accusations portées par l’auteur dont j’ai déjà relevé celles dirigées contre le capitaine Matte et dont je relève comme suit d’autres aussi graves :
Page 8 : Sur l’avilissement de la justice par le gouvernement Duplessis, sa police et ses procureurs
Page 8 : Sur les pressions très fortes à être probablement exercées par un grand nombre d’individus ayant intérêt à ce qu’une nouvelle enquête n’ait jamais lieu et tout spécialement par quelques-uns qui ont acquis puissance et respectabilité.
Page 9 : Sur la rare férocité avec laquelle ceux qui précèdent se sont acharnés contre Coffin, sur leur responsabilité de la mort d’un innocent et sur une possibilité de chantage de leur part.
Pages 16 et 44 : sur le sourire triomphant du capitaine le matin de l’exécution.
Pages 19 et 20 : Sur l’intérêt personnel de l’honorable Maurice Duplessis et ses mobiles pour obtenir une condamnation.
Page 21 : Sur le zèle des enquêteurs de la police provinciale, l’acharnement des procureurs de la Couronne et les réactions étranges de monsieur Maurice Duplessis.
Page 26 : Sur le personnage inquiétant qu’était le capitaine Raoul Sirois, aussi inquiétant que le capitaine Matte.
Page 26 : Sur les tentatives de la police de détruire la preuve par tous les moyens.
Page 45 : Sur le barème du choix des procureurs de la Couronne (le grand nombre de pendus à leur crédit).
Page 48 : Sur le choix, par « certaines autorités », de Me Maher pour affaiblir l’éventuelle défense de Coffin.
Page 57 : Sur la spécialité de Me Miquelon : l’usage de l’injure et du sarcasme le plus acrimonieux.
Page 57 : Sur le talent particulier de Me Dorion pour le grand guignol.
Pages 47 et 85 : Sur le juge « trop complaisant » qui présida le procès de Percé et sa « complaisance excessive ».
Page 58 : Sur l’acharnement, pour ne pas dire la furie… du comportement des deux principaux procureurs de la Couronne.
Page 73 : Sur la démonstration par Me Miquelon et Me Dorion qui ne recherchaient pas la vérité, toute la vérité rien que la vérité, mais uniquement des témoignages accablant Coffin.
Page 83 : Sur l’habileté diabolique des plaidoyers des procureurs de la Couronne et leur manque de respect pour la modération et l’impartialité.
Page 86 : Sur le titre de gloire de la majorité des procureurs de la Couronne d’obtenir d’un jury la tête d’un homme et le fait que Mes Miquelon et Dorion jouissaient de cette réputation.
Page 104 : Sur le fait qu’après le mariage de Coffin, s’il avait eu lieu, la Couronne aurait perdu peut-être « un pendu ».
Page 141 : Sur le machiavélisme de Me Dorion dans son interrogatoire de Hamel.
Page 176 : Sur « le spectacle inqualifiable où de « cyniques cabotins en
Sources (3)
Je poursuis la reproduction du Chapitre 2 intitulé LES CRITIQUES, c’est-à-dire les auteurs Belliveau et Hébert, et l’enquêteur Doyon. Nous verrons à quelles sources Jacques Hébert a puisé son inspiration pour écrire ses livres.
DANS L’ENTRE-TEMPS, POUR UN POINT DE VUE DIFFÉRENT, JE VOUS SUGGÈRE DE JETER UN ŒIL SUR LE BLOGUE DE MONSIEUR LEW STODDARD :
http://www.stoddardsviews.blogspot.com/
RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE BROSSARD SUR L’AFFAIRE COFFIN (27 NOVEMBRE 1964) VOL. 3 CHAPITRE 2 (Troisième partie)
LES CRITIQUES (SUITE)
LEURS SOURCES D’INFORMATION
Après s’être fait lire l’opinion de l’honorable juge Taschereau au sujet du langage inflammatoire (incendiaire), il déclare, toujours avec la même humilité déconcertante, qu’il n’a été influencé en aucune façon dans la rédaction de son volume par cette opinion de l’honorable juge Taschereau et qu’il reste persuadé qu’il avait, lui, raison de dire ce qu’il a dit dans son livre.
Il affirme toujours avec la même humilité, la même objectivité et la même condescendance qu’il pense bien que rien ne le forçait à citer les juges de la Cour d’appel ou de la Cour suprême qui avaient exprimé une opinion contraire à la sienne.
Enfin, le témoin a, à un moment de l’un de ses nombreux témoignages, échappé ce qui, à mon sens, si l’on tient compte de la preuve qui nous a été soumise et que monsieur Hébert a pu suivre, est le summum d’une outrecuidance que le dictionnaire définit « témérité impertinente » : « Depuis, dit-il, j’ai lu le dossier conjoint; et je dois dire qu’il y a très peu de choses, peut-être deux points que j’aurais changés : deux mots dans le livre; j’aurais peut-être ajouté un chapitre ou deux ».
Si c’est dans cette optique d’objectivité, d’exactitude, d’esprit de vérité et d’humilité que monsieur Hébert a écrit et publié son deuxième volume, si c’est sur cette ignorance de la preuve soumise au jury de Percé et de la nature des arrêts de justice qui l’ont suivie, si c’est sur une preuve presque exclusivement de ouï-dire que monsieur Hébert a basé la majeure partie de ses accusations contre certaines personnes en particulier, contre l’organisation judiciaire en général et contre l’organisation policière, que faut-il penser des injures et accusations portées par l’auteur dont j’ai déjà relevé celles dirigées contre le capitaine Matte et dont je relève comme suit d’autres aussi graves :
Page 8 : Sur l’avilissement de la justice par le gouvernement Duplessis, sa police et ses procureurs
Page 8 : Sur les pressions très fortes à être probablement exercées par un grand nombre d’individus ayant intérêt à ce qu’une nouvelle enquête n’ait jamais lieu et tout spécialement par quelques-uns qui ont acquis puissance et respectabilité.
Page 9 : Sur la rare férocité avec laquelle ceux qui précèdent se sont acharnés contre Coffin, sur leur responsabilité de la mort d’un innocent et sur une possibilité de chantage de leur part.
Pages 16 et 44 : sur le sourire triomphant du capitaine le matin de l’exécution.
Pages 19 et 20 : Sur l’intérêt personnel de l’honorable Maurice Duplessis et ses mobiles pour obtenir une condamnation.
Page 21 : Sur le zèle des enquêteurs de la police provinciale, l’acharnement des procureurs de la Couronne et les réactions étranges de monsieur Maurice Duplessis.
Page 26 : Sur le personnage inquiétant qu’était le capitaine Raoul Sirois, aussi inquiétant que le capitaine Matte.
Page 26 : Sur les tentatives de la police de détruire la preuve par tous les moyens.
Page 45 : Sur le barème du choix des procureurs de la Couronne (le grand nombre de pendus à leur crédit).
Page 48 : Sur le choix, par « certaines autorités », de Me Maher pour affaiblir l’éventuelle défense de Coffin.
Page 57 : Sur la spécialité de Me Miquelon : l’usage de l’injure et du sarcasme le plus acrimonieux.
Page 57 : Sur le talent particulier de Me Dorion pour le grand guignol.
Pages 47 et 85 : Sur le juge « trop complaisant » qui présida le procès de Percé et sa « complaisance excessive ».
Page 58 : Sur l’acharnement, pour ne pas dire la furie… du comportement des deux principaux procureurs de la Couronne.
Page 73 : Sur la démonstration par Me Miquelon et Me Dorion qui ne recherchaient pas la vérité, toute la vérité rien que la vérité, mais uniquement des témoignages accablant Coffin.
Page 83 : Sur l’habileté diabolique des plaidoyers des procureurs de la Couronne et leur manque de respect pour la modération et l’impartialité.
Page 86 : Sur le titre de gloire de la majorité des procureurs de la Couronne d’obtenir d’un jury la tête d’un homme et le fait que Mes Miquelon et Dorion jouissaient de cette réputation.
Page 104 : Sur le fait qu’après le mariage de Coffin, s’il avait eu lieu, la Couronne aurait perdu peut-être « un pendu ».
Page 141 : Sur le machiavélisme de Me Dorion dans son interrogatoire de Hamel.
Page 176 : Sur « le spectacle inqualifiable où de « cyniques cabotins en
robe » ont donné un show qui fait la honte des hommes libres de ce pays et utilisé à fond les services d’un sadique en uniforme, le capitaine Alphonse Matte ».
À l’exception des injures inqualifiables que je viens d’énumérer, deux choses pourraient peut-être mitiger – mais si peu, si peu! – l’exceptionnelle gravité des erreurs et faussetés que j’ai soulignées :
a) La trop grande confiance que monsieur Hébert a témoigné à l’ancien sergent Henri Doyon et la trop grande croyance qu’il a accordée aux informations que le segent lui a communiquées, faute d’avoir tenu compte des dispositions qu’entretenait le sergent à l’endroit de ses anciens supérieurs et collègues de la Sûreté à la suite de son congédiement;
b) Le fait d’avoir pu partager, avec un petit, mais encore trop considérable groupe de personnes se disant journalistes ou en assumant les fonctions, la fausse notion que la liberté de presse et d’information comporte celle de colporter et de répéter des inexactitudes et des faussetés du moment que cela est de nature à intéresser les lecteurs avides de nouvelles sensationnelles, sans qu’il soit nécessaire de tenir compte des droits individuels et des intérêts d’ordre public.
Ceci m’amène en conséquence à parler de l’ancien sergent Doyon et de la liberté de presse et d’information en fonction de l’ordre public. (À suivre)
À l’exception des injures inqualifiables que je viens d’énumérer, deux choses pourraient peut-être mitiger – mais si peu, si peu! – l’exceptionnelle gravité des erreurs et faussetés que j’ai soulignées :
a) La trop grande confiance que monsieur Hébert a témoigné à l’ancien sergent Henri Doyon et la trop grande croyance qu’il a accordée aux informations que le segent lui a communiquées, faute d’avoir tenu compte des dispositions qu’entretenait le sergent à l’endroit de ses anciens supérieurs et collègues de la Sûreté à la suite de son congédiement;
b) Le fait d’avoir pu partager, avec un petit, mais encore trop considérable groupe de personnes se disant journalistes ou en assumant les fonctions, la fausse notion que la liberté de presse et d’information comporte celle de colporter et de répéter des inexactitudes et des faussetés du moment que cela est de nature à intéresser les lecteurs avides de nouvelles sensationnelles, sans qu’il soit nécessaire de tenir compte des droits individuels et des intérêts d’ordre public.
Ceci m’amène en conséquence à parler de l’ancien sergent Doyon et de la liberté de presse et d’information en fonction de l’ordre public. (À suivre)
******************************************
VISITEZ LE SITE D'UN COLLÈGUE ÉCRIVAIN ANDRÉ PRONOVOST ET VENEZ ASSISTER AU LANCEMENT DE SON DERNIER ROMAN: PLUME DE FAUVETTE
LANCEMENT DOUBLÉ D’UN CONCERT ROCK ! CAVALCADE D’ÉTOILES
MONTRÉAL / LE PETIT MEDLEY
MONTRÉAL / LE PETIT MEDLEY
Vendredi 20 février 2009 20 h Samedi 21 février 2009 20 h BILLETS : Kathryn Taylor : 514 525-2170
info7@andrepronovost.com
SAINT-STANISLAS / SALLE MUNICIPALE Samedi 28 février 2009 20 h BILLETS : Stathis Petridis : 418 328-8086 Julie Desaulniers : 819 295-5115, poste 223
SAINT-STANISLAS / SALLE MUNICIPALE Samedi 28 février 2009 20 h BILLETS : Stathis Petridis : 418 328-8086 Julie Desaulniers : 819 295-5115, poste 223
Un avant-goût de Plume de Fauvette
La fille des Étoiles, fixée chez Blanche depuis l’avant-veille, flânait au soleil avec ses jumeaux, les petits Chef et Kimberly. L’après-midi battait son plein. Johnny était chez Jean-Marie, ravi d’avoir trouvé un moteur pour sa Pontiac. Violette pondait l’éditorial du prochain numéro de Sexe controversé. Sentier Lumineux, magnifique à observer, affûtait consciencieusement son couteau à poisson. Jack sifflait dans un brin d’herbe. Bref, rien ne laissait présager les débuts d’une révolution qui, irrévocablement, allait bouleverser la marche de l’Histoire. Sentier fut de ceux qui perçurent, venant du haut de l’Épaule boisée, le bruit suspect d’une tronçonneuse. La fille des Étoiles entendit quelque chose, elle aussi. On raconte que Lassie dressa les oreilles. Et que Vagabond, rempli du sentiment d’un malheur imminent, disparut s’embusquer sous le hangar du bon docteur. Une fois la nature et la source du bruit clairement identifiées, les gens accoururent. Mais le mal était fait. Le vieil érable qui donnait derrière le Lonely Teardrop Chinese Food Restaurant, dans la partie supérieure de l’Épaule boisée, avait été coupé à ras. Il gisait crucifié sur le flanc de cette dernière, la tête en bas, ses branches entrelacées exposant aux quatre vents leurs fibres aqueuses et leurs fractures.
http://andrepronovost.com/MainFrameset7.htm