16 mars 2008

LA COMMISSION BROSSARD: DU CAMOUFLAGE?








Ci-contre, une photo prise au lancement

de L'affaire Coffin: une supercherie?

à la bibliothèque municipale de Matane

LA COMMISSION BROSSARD : DU CAMOUFLAGE ?
Quand on ne s’en prend pas à Maurice Duplessis, on tente de dénigrer les travaux de la Commission Brossard. Et on met en doute l’intégrité de l’honorable juge Roger Brossard qui l’a présidée.
Roger Brossard était un grand juriste. Par son intelligence supérieure, il imposait le respect à tous ses pairs. En 1921, il est devenu boursier Rhodes. Il a été juge à la Cour supérieure de 1950 à 1964 et à la Cour d’appel de 1964 à 1976. Il a été aussi professeur à la Faculté de Droit de l’Université de Montréal. J’étais à l’époque un jeune avocat et un professeur de droit. Je me souviens de ses grandes qualités de juriste.
En 1964, il a présidé la Commission royale d’enquête sur l’affaire Coffin instituée par le gouvernement libéral de Jean Lesage.
Des avis ont été publiés dans les journaux pour inviter tous ceux qui avaient quelque chose à dire au sujet de l’affaire Coffin de se présenter devant la Commission.
La Commission Brossard a tenu 67 SÉANCES PUBLIQUES qui ont été couvertes par les grands médias, elle a siégé 415 heures et a reçu 436 pièces à conviction.
Le nombre de pages de transcriptions des témoignages entendus par la Commission est de 16 041.

NOMBRE D’ENQUÊTES FAITES POUR LE COMPTE DE LA COMMISSION :
a) par la Police de Vancouver (1)
b) par la Police de Toronto (6)
c) par la Gendarmerie royale (3)
d) par la Sûreté provinciale (32)
e) par le procureur de la Commission (23)
f) par l'effort concerté de la Sûreté provinciale, de la Gendarmerie royale, de la Police de Toronto, de la Police de l'État de Pennsylvanie, de la police de l'État de New Jersey et de la Police municipale de Plainfield, New Jersey (1)

Il est vrai que dès l’ouverture de l’enquête, les avocats de Jacques Hébert, Pierre Eliot Trudeau et Raymond Daoust, ont soulevé des objections sur le rôle joué par la police. On s’opposait à ce que le capitaine Jean-Claude Vanhoutte soit responsable de l’enquête. Il était l’un de ceux qu’Hébert accusait d’être un assassin. On lui confiait le soin, prétendait-on, de faire enquête sur lui-même, sur son ancien collègue (le capitaine) Raoul Sirois, et sur son patron, l’inspecteur général Alphonse Matte. Selon eux la Commission était en conflit d’intérêt.
Ceux qui reprennent à leur compte ces objections n’ont jamais pris connaissance des rapports de police ci-haut cités. Vingt-trois enquêtes ont été faites par Jules Deschênes, c.r., le procureur de la Commission. Dernièrement, j’ai obtenu l’autorisation d’examiner ces rapports. Prochainement, je vous dirai si ces détracteurs ont raison ou non.
Depuis que j’étudie cette affaire, je me rends compte que beaucoup écrivent sans avoir lu les documents pertinents. On semble se complaire dans les ragots. C’est une constante que j’observe depuis que j’ai commencé à étudier l’affaire Coffin. Beaucoup écrivent n’importe quoi sur cette affaire sans avoir évidemment fait les démarches pour se procurer et lire les documents pertinents. Après toutes ces années, je suis le premier à avoir obtenu de LA COMMISSION D’ACCÈS À L’INFORMATION, l’autorisation de consulter les dossiers de police. Tous les commentateurs de cette affaire imiteraient-ils Jacques Hébert? Comme lui, ils n’ont pas besoin de lire ces documents pour écrire sur l’affaire Coffin. Il n’est pas étonnant qu’il y ait tant de confusion dans le public.

4 commentaires:

Anonyme a dit...

when will mr. coffin's last will and testament be posted?
Is this will and testament from newspaper writings, or???

Clément Fortin a dit...

I shall post next week that excerpt from the Brossard report. A short while after Coffin's execution, the Toronto Daily Star published his last will and testament. You may look it up in the archives of that newspaper.

Anonyme a dit...

Excellent, votre commentaire sur la Commission Brossard.
Excellent, your post on the Brossard Commission.

Anonyme a dit...

Jacques Hébert a parti le bal des commérages. Il a écrit sur une affaire qu'il ne connaissait pas. Il était contre la peine de mort et il vouait à Duplessis une grande animosité. Fort bien. Mais cela ne prouvait pas l'innocence de Coffin.