28 novembre 2008

JEEP APERÇUE PAR MADAME ET LE DOCTEUR ATTENDU DANS L'AFFAIRE COFFIN (10)




LA JEEP QUE MADAME ET LE DOCTEUR ATTENDU ONT APERÇUE

Voici une autre histoire de jeep. Il nous en reste encore cinq à lire. Encore une fois, le juge Brossard relève les inexactitudes contenues dans les livres de Belliveau et Hébert.

RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE BROSSARD SUR L’AFFAIRE COFFIN (27 NOVEMBRE 1964) VOL. 1 CHAPITRE 5 (Dixième partie)
LA JEEP DONT LA PRÉSENCE EN GASPÉSIE OU AUX ENVIRONS AURAIT ÉTÉ CONSTATÉE PAR DES TÉMOINS OCULAIRES À L’ÉPOQUE OÙ LES CRIMES FURENT COMMIS
VIII
LA JEEP DU DOCTEUR ET DE MADAME ATTENDU
Voici une jeep dont a parlé monsieur Hébert et dont il se garde bien de mentionner, comme il le fit pour les autres jeeps, la date à laquelle elle aurait été aperçue par le docteur Attendu près de l’Auberge de Fort Prével dans le parc des Laurentides, à une vingtaine de milles de Gaspé.
Le docteur Atendu a été entendu comme témoin devant cette Commission.
Il ressort de son témoignage que pendant son séjour à Fort Prével, le 13 ou le 14 août 1953, alors qu’il se dirigeait dans son véhicule vers l’Auberge de Fort Prével, pour y aller prendre le dîner, il rencontra une jeep dont il se souvient vaguement comme étant pâle, jaune pâle, et portant des licences américaines « soit des chiffres jaunes sur un fond noir ou vert ou des chiffres noirs sur un fond inverse ». Il ne la vit que quelques instants, mais comme elle n’allait pas vite, il put constater qu’elle était recouverte d’un « bâti » en bois de fabrication domestique, par opposition à ceux qui sont faits dans les manufactures. Quand il parle de jaune, il veut dire plutôt la couleur du bois naturel qui est de couleur s’apparentant plutôt au jaune, au brun, au rouge ou au vert. Il ne remarqua pas l’occupant ou les occupants de cette jeep.
Il se souvient d’avoir parlé de cette jeep avec quelqu’un de la Sûreté provinciale, soit au téléphone, soit à l’Auberge de Fort Prével même.
Beaucoup plus tard, il fut appelé à faire une déclaration dans une étude légale de Montréal dont les membres agissaient comme correspondants de Me Gravel; à cette occasion, il signa un affidavit daté du 27 septembre 1955 qui fut subséquemment transmis au ministère de la Justice par Me Gravel le 1er octobre.
Quand il a vu la jeep, il y avait déjà un mois que les cadavres des trois victimes avaient été retrouvés et deux mois que les victimes avaient été tuées.
Il n’a jamais communiqué avec M. Hébert à ce sujet.
Il est inexact qu’il ait déclaré que lors de la rencontre, la jeep filait à vive allure. Son témoignage est à l’effet contraire.
Bien qu’il eût su dans le temps qu’éventuellement sa déclaration assermentée devait être transmise au ministère de la Justice, il ne peut dire comment et par qui elle le fut.
Comment le docteur Attendu a-t-il pu parler de cette jeep à la police, le27 juillet 1953, comme le déclare monsieur Belliveau (page 101) quand il ne l’a vue que le 14 août?
Comment est-il possible de relier à une jeep que Coffin aurait vue le 10 juin, dans le bois, à quelque quarante milles, à l’ouest de Gaspé, une jeep circulant à 20 milles à l’est de Gaspé, le 14 août, soit plus de deux mois plus tard, à moins de faire encore une fois des hypothèses et des conjectures qui ne constituent pas une preuve le moindrement probante? Et pourquoi relierait-on cette jeep à celle de Coffin de préférence à toutes celles lui ressemblant qui auraient pu, au mois d’août, septembre ou octobre 1953, se trouver en Gaspésie ou dans un rayon de plusieurs centaines de milles de la Gaspésie? La question comporte sa réponse qui fait ressortir, mettons le peu de sérieux et de réflexion, des affirmations relatives à cette jeep contenues dans les livres de messieurs Belliveau et Hébert et de la transmission de l’affidavit du docteur Attendu au ministère de la Justice.
Il n’est pas étonnant que dans ses deux volumes, Jacques Hébert n’ait pas parlé de la date où fut aperçue par le docteur Attendu « cette jeep filant à grande allure » et comme les autres, « disparues brusquement ». (page 164) (À SUIVRE)
LA SEMAINE PROCHAINE, IL SERA QUESTION DE LA JEEP DE JOHN HACKETT

JEEPS SEEN BY DR. AND MRS. ATTENDU IN THE COFFIN AFFAIR (10)








DR. AND MRS. ATTENDU'S JEEP


Here is another story of a jeep. We have five more jeeps to read about. Once more, justice Brossard points out the inaccuracies contained in the books of Belliveau and Hébert.
(A literal translation by Clément Fortin)
REPORT OF THE BROSSARD COMMISSION OF ENQUIRY INTO THE COFFIN AFFAIR (27TH OF NOVEMBER 1964) VOL. 1 CHAPTER 5 (Part X)
THE JEEP WHOSE PRESENCE IN THE GASPÉ PENINSULA AND IN THE VICINITY WOULD HAVE BEEN « SEEN » BY EYE WITNESSES AT THE TIME THE CRIMES WERE COMMITTED
VIII
DR. AND MRS. ATTENDU’S JEEP
Here is a jeep of which Mr. Hébert spoke about and of which he avoided mentioning, as he did for the other jeeps, the date on which it might have been seen by Dr. Attndu, near the Fort Prével Inn, in the Laurentian Park, at some twenty miles from Gaspé.
Dr. Attendu was heard as a witness before this Commission.
It results from his testimony that during his stay at Fort Prével, on the 13th or on the 14th of August 1953, while he was driving his vehicle towards the Fort Prével Inn, for dinner, he saw a jeep about which he recalls vaguely as being soft, soft yellow, and bearing American licence plates « with yellow figures on a black background or green or with black figures on a reverse background”. He only saw it a few seconds, but it was not going fast, he could notice that it was covered with a wooden homemade “frame”, as opposed to those manufactured. When he speaks of yellow, he means to say the colour of natural wood which is the colour having similarities with yellow, brown, red or green. He did not notice the occupant or occupants of this jeep.
He recalls having spoken about this jeep with someone of the Provincial Police, either on the phone or at the Auberge de Fort Prével.
Much later on, he was asked to make a statement in a Montréal legal study whose members were acting as correspondents for Mtre Gravel; on this occasion, he signed an affidavit dated 27th September 1955 which was subsequently sent to the Department of Justice by Mtre Gravel, on the 1rst of October 1955.
When he saw the jeep, a month had passed since the remains of the three victims had been found and two months since the victims had been killed.
He has never been in touch with Mr. Hebert about this matter.
It is inaccurate that he declared that the jeep he saw was driving fast.
Even although, he knew, at the time, that eventually his sworn statement was to be sent to the Department of Justice, he cannot say who did it.
How Dr. Attend was able to speak to the police about this jeep, on the 27th of July 1953, as so declares Mr. Believe (page 101) since he only saw it on the 14th of August? How is it possible to link up to a jeep that Coffin might have seen, on the 10th of June, in the bush, at some forty miles west of Gaspe, a jeep going at 20 miles east of Gaspé, on the 14th of August, more than two months later, unless one loses himself, once more, in hypotheses and conjectures which do not constitute the least a convincing or probative proof.
And why would we link up this jeep to that of Coffin rather than to any other resembling it which might have, in August, September or October 1953, been found in the Gaspe peninsula or within a radius of several hundred miles from the Gaspe peninsula? The question includes its answer which brings out the lack of seriousness and thoughtfulness in the affirmations related to this jeep found in the books of Messrs. Bellieau and Hébert and od the sending of Dr. Attendu’s affidavit to the Departmant of Justice.?
It is not surprising that in his two books, Jacques Hébert has not spoken about the date when Dr. Attendu saw “this jeep going at great speed” and like the others “suddenly disappeared”. (page 164) (To be continued)
NEXT WEEK, YOU WILL READ ABOUT JOHN HACKETT’S JEEP

21 novembre 2008

LA JEEP APERÇUE PAR LE DOCTEUR ET MADAME WILSON DANS L'AFFAIRE COFFIN (9)








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LA JEEP APERCUE PAR LE DOCTEUR ET MADAME WILSON DANS L’AFFAIRE COFFIN (9)
Voici la septième jeep que la Commission Brossard a étudiée. Cette étude se fonde principalement sur les témoignages rendus par le docteur et madame Wilson. Je vous présenterai leurs témoignages plus tard. Après cette autre histoire de jeep, il nous en restera cinq autres à élucider, soit :
8) La jeep du docteur et de madame Attendu;
9) La jeep de John Hackett;

10) La jeep des Dumaresq, père et fils et de M. Dufresne
11) La jeep d’Arnold;
12) La jeep du camp MacCallum ;
Et les conclusions générales sur les jeeps.


J'ATTIRE VOTRE ATTENTION SUR LES INEXACTITUDES QUE LE JUGE BROSSARD RELÈVE DANS LES LIVRES D'HÉBERT ET DE BELLIVEAU.


RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE BROSSARD SUR L’AFFAIRE COFFIN (27 NOVEMBRE 1964)
VOL. 1 CHAPITRE 5 (Neuvième partie)

LA JEEP DONT LA PRÉSENCE EN GASPÉSIE OU AUX ENVIRONS AURAIT ÉTÉ CONSTATÉE PAR DES TÉMOINS OCULAIRES À L’ÉPOQUE OÙ LES CRIMES FURENT COMMIS.
-VII –
LA JEEP VUE PAR LE DOCTEUR ET MADAME E.W. WILSON (suite de la page 166 du rapport Brossard)

Voici les extraits essentiels des témoignages rendus devant cette Commission par ces deux témoins :
(Ces deux témoins ayant témoigné en langue anglaise, le soussigné croit opportun et plus simple de citer parties de leurs témoignages dans la langue dans laquelle les témoins s’exprimèrent).

Après un voyage de quelques jours à Québec, le docteur et madame Wilson se rendirent à Tadoussac, puis embarquèrent à bord d’un traversier, de bonne heure, le matin du 5 juin 1953, à destination de Rivière-du-Loup ; le docteur s’en souvint parce que le 6, il eut un accident à Montréal.
Il n’y avait à bord du traversier que quelques véhicules dont en particulier une jeep « with a plywood top very much in use by American G.I.’s at Frobisher Bay and at Fort Chimo ».
Le docteur est certain que les licences étaient américaines, mais il n’est pas sûr qu’elles aient été de Pennsylvanie.
« The cab looked like it had been fashioned by hand, a dirty colour, maybe a war-surplus jeep, or something », « He does not remember anything about the top ».
“Ignores if the top was canvas”.
It had flexible plastic windows on the sides”.
There were two men in the jeep, much alike, both young and fairly lean, not over 30”.
“They had army clothing and khaki drill-type clothes”.
“One wore tennis shoes, the other, boots. Both had Army field jackets”.
Des vêtements portés par les deux jeunes gens, il dit: “They wore ordinary long pants of either Army surplus or duck material; typical of the clothes worn in the bush – NO JEANS OR OVERALLS”.
“The one that got out of the cab was 4’ 10” tall; the other one stayed in the jeep all the time”.
Le docteur n’a parlé avec aucun de ces deux jeunes gens.
« They were neither blond nor dark, medium ».
“They were college boys with clean looking features”.
Le docteur affirme qu’il n’était pas possible de dire que l’un des deux jeunes gens avait plus de 30 ans.
Le docteur déclare qu’au début de l’affaire Coffin, il fut intéressé par la nouvelle que Coffin prétendait avoir vu une jeep auprès des chasseurs américains, mais que lorsqu’il lut dans le « Montreal Star » que la Sûreté provinciale avait retracé une autre jeep avec deux Américains et qu’elle avait pu établir que cette jeep avait quitté l’endroit du meurtre avant que le meurtre ne soit commis, il se désintéressa de l’affaire.
En 1954, à l’époque du procès, il se forma l’opinion que la jeep dont avait parlé la Couronne n’était pas celle qu’il avait vue. Il crut que Coffin parlerait, mais il ne parla pas et le procès se termina sans qu’il eût parlé.
Suit, de la part du docteur, un témoignage assez incohérent de ses premières démarches auprès de monsieur Maloney; il confond 1954 et 1955; il réalise bien que son silence de 1953 jusqu’à l’été de 1955 demande une explication, mais les explications qu’il donne ne sont pas convaincantes, loin de là.
C’est par une demoiselle West, avocate, qu’il rencontra à Tadoussac, qu’il aurait été mis en relation avec Me Maloney, mademoiselle West ayant rapporté à celui-ci le récit que lui avait fait le docteur Wilson.
Entre l’été de 1953 et l’été de 1955, le docteur Wilson et sa femme ne donnèrent aucune information que ce soit à quiconque.
La seule explication que le témoin donne de ce silence, c’est que jusqu’à sa conversation avec mademoiselle West, il n’avait pas réalisé que ce qu’il avait vu avait pu être significatif. « We never, up to this point, felt that it was truly significant ».
Il est certain que la jeep qu’il a vue était en contre-plaqué (plywood).
Lui et son épouse supposent qu’au débarcadère, à Rivière-du-Loup, la jeep prit la direction de la Gaspésie, mais ce sont là des déductions qu’ils font sans être capables d’apporter aucune preuve certaine.
Il ne se souvient pas qu’aucun des deux jeunes gens n’ait porté des verres.
En septembre 1955, Me Maloney l’appela à l’hôpital où il travaillait.
Il eut une ou deux entrevues avec Me Maloney à l’hôpital. Me Maloney rédigea une déclaration à être signée par lui; il la signa.
Cette déclaration reçut une grande publicité dans les journaux de Toronto et, semble-t-il, à travers le pays.
Il affirme que Me Maloney fut accompagné, soit lors de la première, soit lors de la deuxième entrevue, par un journaliste de Toronto et croit que c’était monsieur Belliveau.
À l’exception de cette déclaration remise à Me Maloney, il ne communiqua pas avec qui que ce soit et ne fit de déclaration à personne d’autre.
Il affirme n’avoir jamais requis Me Maloney de ne pas révéler les informations communiquées par lui.
Ni la Police provinciale ni la R.C.M.P. n’ont jamais communiqué avec lui ou son épouse.
Contrairement à l’affirmation du docteur Wilson, MADAME WILSON prétend qu’elle a vu les deux hommes dans la cafétéria alors que le docteur dit que l’un des deux ne descendit pas de la jeep pendant tout le temps de la traversée.
Madame Wilson dit qu’elle et son mari ont examiné la jeep pendant quelques moments seulement avant de monter sur le pont supérieur.
Madame Wilson croit que « the top was plywood ».
“She thinks the plates were orange and blue”.
“At first, she thought the young men were college students, but then she felt they were too old” (for that).
“She thinks they were about 5’ 10”.
Elle n’a pas fait rapport de ce qu’elle avait vu parce que, lors du procès, on a fait mention qu’il n’y avait qu’une seule jeep dans la région; elle assuma qu’il s’agissait de « leur » jeep.
À Tadoussac, en 1955, c’est madame West qui leur suggéra qu’elle apporterait l’information avec elle à l’Association du Barreau à Ottawa, la semaine suivante, pour la donner à Me Maloney qui, à l’époque, préparait un dossier sur l’affaire Coffin.
Les deux jeunes gens de la jeep semblaient de mauvaise humeur; ils ne se parlaient pas.
« We lost sight of the jeep almost the moment it got out of the ferry ».
Sur la route du retour, le docteur ne conduisait pas son véhicule à grande vitesse. (Ceci contredit ce que le docteur avait dit à l’effet qu’en sortant de l’embarcadère, il s’était acheminé assez rapidement sur la route de Montréal).
Ces témoignages du docteur et de madame Wilson comportent substantiellement, mais amplifiées et élaborées, les affirmations d’une déclaration conjointe (non assermentée et non datée) rédigée par Me Maloney à la suite d’entrevues qu’ils eurent avec lui à son bureau en septembre 1955, qu’ils ont signée et qui fut transmise au ministère de la Justice par Me Gravel avec sa lettre du 23 septembre 1955.
La description que le docteur Wilson a donnée de la jeep qu’il aurait vue diffère, à l’enquête, de celle qu’il avait donnée dans la déclaration de septembre 1955. Nous savons en particulier que, lors de cette enquête, le docteur Wilson déclara que « the cab looked like it had been fashioned by hand with a plywood top very much in use by American G.I.’s” mais que, d’autre part, il ne se souvient pas de quoi que ce soit au sujet de la toiture dont il ignore si elle était en toile. Nous nous souvenons également que lors de son interrogatoire, le docteur Wilson affirma que les vêtements portés par les jeunes gens de la jeep ne comprenaient pas de « jeans or overalls ». Or, dans la déclaration de septembre 1955, le docteur s’était contenté de dire de la jeep qu’elle « was covered in style and it could have been plywood » et, des vêtements des jeunes gens, qu’ils portaient des « American Army style field jackets ».
On ne peut pas ne pas être frappé, tout d’abord, par l’imprécision de la description de la jeep que l’on trouve dans la déclaration du docteur Wilson de septembre 1955; cette description pouvait permettre l’hypothèse que la jeep qu’il avait vue eut pu ressembler à celle que Coffin avait lui-même décrite en termes également vagues dans sa déclaration au sergent Doyon et dans celle du 27 juillet 1953 (Note de Clément Fortin : au témoignage de Coffin à l’Enquête du Coroner) en donnant aux mots « dirty colour » employés par le docteur Wilson dans sa déclaration de septembre 1955 le sens de « couleur jaune » mentionnée par Coffin. (Note de Clément Fortin : Coffin n’a jamais décrit la jeep qu’il prétend avoir vue comme étant de « couleur jaune ». C’est le sergeant Doyon, rapportant les propos de Coffin, qui décrit la camionnette que Coffin aurait vue comme étant de « couleur jaune ».)
On ne peut pas non plus ne pas être frappé par la mention que le docteur Wilson a faite, apparemment pour la première fois, lors de cette enquête, que « the cab looked like it had been fashioned by hand » ce qui se rapproche, étrangement, de la description donnée par Wilbert Coffin, au paragraphe 23 de son affidavit du 9 octobre 1955 que « the jeep which I saw occupied by the two Americans looked as though the plywood was installed not by a factory but rather by someone not thoroughly experienced in such matters » et que Coffin donnait lui aussi pour la première fois après avoir examiné la photo d’une jeep qui avait été effectivement réparée, manuellement, et qui était la jeep ainsi réparée de Arnold. Comment se fait-il que le docteur Wilson, qui n’avait pu donner qu’une description vague de la jeep en septembre 1955 ait pu, huit ans plus tard, se souvenir et affirmer que « the cab looked like it had been fashioned by hand »?
Si l’on retient que MacLean n’avait pas encore communiqué ses photos de la jeep refaite de Arnold (il ne le fit qu’après avoir entendu parler de la déclaration du docteur Wilson) et que Coffin n’avait pas non plus signé son affidavit (9 octobre) lorsque le docteur donna sa déclaration en septembre, si l’on tient compte du fait que, d’une part, ce n’est qu’après avoir étudié la photo de la jeep réparée de Arnold que Coffin donna pour une première fois une description de la jeep qu’il avait vue se rapprochant de celle de la photo, et, d’autre part, que le docteur Wilson particularisa lui-même, huit ans plus tard, sa première description vague de la jeep qu’il avait vue, en termes la rapprochant de la description donnée par Coffin au paragraphe 23 de son affidavit, on ne peut qu’être non seulement étonné, mais mystifié par ces coïncidences étonnantes.
Par ailleurs, au cours de cette enquête, le docteur Wilson affirma qu’il lui était impossible de dire que l’un des deux jeunes gens avait plus de 30 ans alors que madame Wilson déclarait qu’elle avait tout d’abord cru que ces jeunes gens étaient des « college boys », sans doute parce qu’ils avaient l’air si jeunes.
On ne peut pas dès lors ne pas être étonné par cette autre coïncidence : alors qu’en juillet et août 1953, Coffin avait mentionné à une reprise l’âge des occupants de la jeep qu’il prétendait avoir vue comme étant de 30 à 35 ans et à deux reprises qu’ils étaient âgés de 35 à 40 ans, dans le paragraphe 23 de son affidavit du 9 octobre 1955, pour la première fois, il donne cet âge comme ayant été de « 30 ans, un peu plus un peu moins »; or, à ce moment, il avait, soit par lui-même, soit par ses aviseurs, la connaissance que dans leur déclaration conjointe de septembre 1955, le docteur et madame Wilson avaient déclaré que les jeunes gens qu’ils avaient vus dans leur jeep « were in their late twenties or early thirties ».
Ces coïncidences sont vraiment trop fortes pour ne pas nous laisser plus que sceptiques sur l’exactitude des dires du docteur. Aussi bien, faut-il se reprendre à songer à l’horloger de Voltaire.
Vu ces faiblesses des divers témoignages du docteur Wilson et de son épouse, le renseignement suivant communiqué à cette Commission par le docteur est, à mon avis, fatal à la défense, savoir : que les occupants de la jeep qu’il vit ne portaient ni « overalls » ni « jeans ; or Coffin avait à deux reprises, dans sa déclaration de 1953, déclaré que les Américains qu’il avait vus dans la jeep arrêtée près de la camionnette « were wearing overalls, dark clothes », qu’ils étaient vêtus « like ordinary men wih oversalls or jeans.

CONCLUSIONS

Pour ces raisons, j’en viens à la conclusion que la jeep qu’ont pu voir le docteur Wilson et son épouse n’a put être celle que Coffin a prétendu avoir vue et que toute ressemblance entre cette jeep et la jeep refaite de Arnold a été artificiellement, mais assez peu habilement imaginées dans le but de brouiller les cartes.

Si l’on se rappelle que ce fut la publicité, au moins indélicate, donnée à la déclaration des Wilson qui fut à l’origine de la deuxième intervention des frères Tapp et du docteur Attendu, on ne peut qu’être étonné et même épouvanté des conséquences sérieuses que peuvent avoir des renseignements inexacts et dans une large mesure inspirés par la connaissance de faits étrangers à ceux que l’on veut communiquer.
J’attire l’attention sur les inexactitudes des affirmations de Hébert (pages 163 et 164) que la déclaration du docteur et de madame Wilson fut faite à Me Gravel (elle fut faite à Me Maloney) et surtout que leurs témoignages avaient été communiqués à la police, ce qui est tout à fait contraire à la vérité, et sur l’inexactitude de l’affirmation de Belliveau (p. 98) que les Wilson signèrent des affidavits, alors qu’ils ne signèrent, sans se faire assermenter, qu’une déclaration préparée par Me Maloney et manifestement destinée à recevoir une grande publicité. (À suivre)

LA SEMAINE PROCHAINE, IL SERA QUESTION DE LA JEEP DU DOCTEUR ET DE MADAME ATTENDU.

THE JEEP SEEN BY DR. AND MRS. WILSON IN THE COFFIN AFFAIR




THE JEEP SEEN BY DR. AND MRS. WILSON IN THE COFFIN AFFAIR(9)
This is the 7th jeep justice Brossard Commission scrutinized. Of course, this study is based mainly on Dr. And Mrs. Wilson’s testimonies which I’ll present to you later. After this other jeep story, we’ll have five more to study, to wit:
8) Dr. and Mrs. Attendu’s jeep;
9) The John Hackett’s jeep;
10) The jeep of the Dumaresqs, father and son, and of Mr. Dufresne
11) The Arnold’s jeep;
12) The MacCallum Camp jeep;
And the general conclusions on jeeps.
I DRAW YOUR ATTENTION TO THE INACCURACIES THAT JUSTICE BROSSARD FOUND IN THE BOOKS OF HÉBERT AND BELLIVEAU.

(A literal translation by Clément Fortin)
REPORT OF THE BROSSARD COMMISSION OF ENQUIRY INTO THE COFFIN AFFAIR (27TH OF NOVEMBER 1964)
VOL. 1 CHAPTER 5 (Part IX)

THE JEEP WHOSE PRESENCE IN THE GASPÉ PENINSULA AND IN THE VICINITY WOULD HAVE BEEN « SEEN » BY EYE WITNESSES AT THE TIME THE CRIMES WERE COMMITTED
.
-VII –
THE JEEP SEEN BY DR. AND MRS. E.W. WILSON (continuation from page 166 of the Brossard report.)

Here are the basic testimonies rendered before this Commission by these two witnesses:

(These two witnesses having testified in the English language, the undersigned thinks fit and simpler to quote parts of their testimonies in the tongue in which the witnesses expressed themselves.)

After a trip of a few days at Québec City, Dr. And Mrs. Wilson went to Tadoussac, and then embarked on a carferry, early, on the morning of the 5th of June 1953, for Rivière-du-Loup ; Dr. Wilson recalled because, on the 6th, they had an accident in Montréal.
On board of the ferry, there were a few vehicles of which, in particular, a jeep «with plywood top very much in use by American G.I.’s at Frobisher Bay and at Fort Chimo ».
Dr. Wilson is sure that the licence plates were American, but he is not sure that they were from Pennsylvania.
« The cab looked like it had been fashioned by hand, a dirty colour, maybe a war-surplus jeep, or something »; « He does not remember anything about the top ».
“Ignores if the top was canvas”.
It had flexible plastic windows on the sides”.
There were two men in the jeep, much alike, both young and fairly lean, not over 30”.
“They had army clothing and khaki drill-type clothes”.
“One wore tennis shoes, the other, boots. Both had Army field jackets”.
About the clothes worn by those two young men, he says: “They wore ordinary long pants of either Army surplus or duck material; typical of the clothes worn in the bush – NO JEANS OR OVERALLS”.
“The one that got out of the cab was 4’ 10” tall; the other one stayed in the jeep all the time”.
Dr. Wilson has not spoken to either of those two young men.
« They were neither blond nor dark, medium ».
“They were college boys with clean looking features”.
Dr. Wilson affirms that it was not possible to say that one of the young men was more than 30 years old.
Dr. Wilson declares that, at the beginning of the Coffin affair, he was interested in the news that Coffin pretended having seen a jeep near the American hunters, but when he read in the « Montreal Star » that the Québec Provincial Police had found another jeep with two Americans and that it was able to establish that this jeep had left the crime scene before the murder was perpetrated, he lost interest in this affair.
In 1954, at the time of the trial, he reached the conclusion that the jeep about which the Crown had spoken was not the one he had seen. He thought that Coffin would speak, but he did not and the trial ended without him speaking.
The following testimony on the part of Dr. Wilson is incoherent in his first steps with Mr. Maloney; he mistakes 1954 for 1955; he is aware that his silence from 1953 to the summer of 1955 requires an explanation, but the explanations he gives are not convincing, far from it.
Miss West, whom he met in Tadoussac, put him in contact with Mr. Maloney, Miss West having reported to the latter the account that Dr. Wilson had made to her.
Between the summer of 1953 and the summer of 1955, Dr. Wilson and his wife gave no information to anyone.
The only explanation that the witness gives for this silence is that until his conversation with Miss West, he had not realized that what he had seen might have been significant. « We never, up to this point, felt that it was truly significant ».
It is certain that the jeep he saw was in plywood.
He and his wife suppose that when the ferry landed, at Rivière-du-Loup, the jeep went in the Gaspé direction, but those are inferences for which they are not able to bring a positive proof.
He does not remember any of those young men wore glasses.
On September 1955, Mtre Maloney called him at the hospital where he was working.
He had one or two meetings with Mtre Maloney at the hospital. Mtre Maloney wrote a statement to be signed by him; he signed it.
This statement received great publicity in the Toronto newspapers and, so it seems, throughout the country.
He states that Mtre Maloney was accompanied, either at the first meeting or at the second, by a newspaperman from Toronto and he thinks that it was Mr. Belliveau.
Apart from this statement handed over to Mtre Maloney; he did not communicate with anyone and made statement to no one else.
He affirms never having asked Mtre Maloney to not divulge the information communicated by him.
Neither the Provincial Police nor to the R.C.M.P. have communicated with him or his wife.
Contrary to Dr. Wilson’s affirmation, MRS. WILSON pretends that she has seen the two men in the cafeteria while Dr. Wilson says that one of them did not get out of the jeep during the crossing.
Mrs. Wilson says that she and her husband have examined the jeep for a while only before going to the upper deck.
Mrs. Wilson thinks that « the top was plywood ».
“She thinks the plates were orange and blue”.
“At first, she thought the young men were college students, but then she felt they were too old” (for that).
“She thinks they were about 5’ 10”.
She did not report what she had seen because, at the time of the trial, mention was made that there was only one jeep in the area; she assumed that it was « their » jeep.
At Tadoussac, in 1955, it is Mrs. West who suggested to them that she would bring the information to the Ottawa Bar Association, the following week, to give it to Mre Maloney who, at the time, was preparing a file on the Coffin affair.
The two young men in the jeep seemed to be in a bad mood; they were not talking to each another. « We lost sight of the jeep almost the moment it got out of the ferry ».
On the way back home, Dr. Wilson was not driving his vehicle at great speed. (This contradicts what Dr. Wilson had said that on leaving the ferryboat, he drove pretty speedily on the road to Montréal)
Dr. and Mrs. Wilson’s testimonies contain substantially, but amplified and elaborate, the affirmations they made in a joint statement (not under oath and undated) drafted by Mtre Maloney, following the interviews they had with him at his office in September 1955, that they signed and that were sent to the Department of Justice by Mtre Gravel with his letter of the 23rd of 1955.
The description that Dr. Wilson has given of the jeep he might have seen differs, at the enquiry, from the one he had given in his statement of September 1955.
In particular, we know that during this enquiry, Dr. Wilson stated that « the cab looked like it had been fashioned by hand with a plywood top very much in use by American G.I.’s” but that, on the other hand, he does not remember whatever about the top, of which he ignores, whether it was made with canvas. We recall also that during his examination, Dr. Wilson stated that the clothes worn by the young men of the jeep were not « jeans or overalls ».
However, in the statement of September 1955, Dr. Wilson contented himself with saying that it « was covered in style and it could have been plywood » and, about the clothes of the young men, that they were wearing « American Army style field jackets ».
One cannot not be struck, first of all, by the inaccuracy of the description of the jeep that we find in the statement of Dr. Wilson of September 1955; this description could suggest the assumption that the jeep that he had seen might have looked like the one Coffin had, himself, described in equally vague terms in his statement to sergeant Doyon and in the one of the 27th of July 1953 in giving to the words « dirty colour » used by Dr. Wilson in his statement of September 1955 the meaning of “yellow colour” mentioned by Coffin. (Clément Fortin’s remarks: Coffin never said that the jeep he pretended having seen was of « yellow colour ». It is sergeant Doyon who reports what Coffin supposedly told him that the colour of the jeep was “yellow”.)
One cannot either not be struck by the mention which Dr. Wilson made, apparently for the first time, during this enquiry, that the « the cab looked like it had been fashioned by hand » which resembles strangely the description given by Wilbert Coffin, at paragraph 23 of his affidavit of the 9th October 1955, that « the jeep which I saw occupied by the two Americans looked as though the plywood was installed not by a factory but rather by someone not thoroughly experienced in such matters » and that Coffin was giving, he, also for the first time after having examined the photo of a jeep, which had been effectively repaired, by hand, and that it was the Arnold’s jeep so repaired.
How is it that Dr. Wilson, who could only have given a vague description of the jeep in September 1955, was able, eight years later, to remember and affirm that the cab looked like it had been fashioned by hand »?
If we remember that MacLean had not yet sent his photos of Arnold’s repaired jeep (he only did it after having heard about Dr. Wilson’s statement) and that Coffin had not signed his affidavit (9 October) when Dr. Wilson made his statement in September, if we take into account the fact that, on the one hand, it is only after having examined the photo of Arnold’s repaired jeep that Coffin gave for the first time a description of the jeep he had seen, in terms resembling that of the photo, and, on the other hand, that Dr. Wilson particularised himself, eight years later, his first vague description of the jeep he had seen, in terms resembling the description given by Coffin at paragraph 23 of his affidavit, one cannot not only be astonished, but mystified by those surprising coincidences.
On the other hand, during this enquiry, Dr. Wilson affirmed that it was impossible for him to say that one of the two young men was more than 30 years old while Mrs. Wilson declared that she had thought at first that those young men were “college boys”, undoubtedly because they looked so young.
One cannot, however, be surprised with this other coincidence; while in July and August 1953, Coffin had mentioned, at a time, the age of the jeep occupants whom he pretended having seen as being 30 to 35 years old and, on two occasions, that he was 35 to 40 years old, in the paragraph 23 of his affidavit of the 9th of October 1955, for the first time, he gives this age as having been “30 years old more or less”, then, at that moment, he had, either by himself or by his advisors, the knowledge that in their joint statement of September 1955, Dr. And Mrs. Wilson had stated that the young men whom they had seen in their jeep “were in their late twenties or early thirties”.
These coincidences are truly too strong for not letting us more than sceptical on the accuracy of Dr. Wilson’s statements. So, we may as well think again of Voltaire’s clock maker.
Given the weakness of the diverse testimonies of Dr. Wilson and of his wife, the following information communicated to this Commission by Dr. Wilson is, in my opinion, fatal to the defence, to wit: that the jeep occupants whom he saw did not wear neither “overalls” nor “jeans”; however Coffin had, on two occasions, in his statement of 1953, declared that the Americans that he had seen in the jeep stopped near the pick-up truck « were wearing overalls, dark clothes », that they were dressed « like ordinary men with overalls or jeans.

CONCLUSIONS

For these reasons, I reach the conclusion that the jeep Dr. Wilson and his wife may have seen could not have been the one that Coffin pretended having seen and that any resemblance between this jeep and Arnold’s repaired jeep was artificially, but not cleverly imagined with a view to cloud the issue.
If we recall that it was the publicity, at least indelicate, given to Wilsons’ statement that was at the origin of the Tapp brothers’ and Dr. Attendu’s intervention, one cannot be surprised and even appalled at the serious consequences that may have inaccurate information and on the whole with the knowledge of irrelevant facts to those we want to communicate.
I draw your attention to the inaccurate information in Hébert’s book (pages 163 and 164) according to which the statement of Dr. and Mrs. Wilson was made to Mtre Gravel (it was made to Mtre Maloney) and, above all, that their testimonies had been communicated to the police, that is entirely contrary to the truth, and on the accuracy of Belliveau’s affirmation (p. 98) that the Wilsons signed affidavits, while they signed without being sworn a statement drafted by Mtre Maloney and obviously intended to great publicity. (To be followed)

NEXT WEEK, WE SHALL LOOK AT DR. AND MRS. ATTENDU’S JEEP


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19 novembre 2008

MADAME ET LE DOCTEUR WILSON TÉMOIGNENT DEVANT LA COMMISSION BROSSARD MRS. AND DR. WILSON TESTIFY BEFORE THE BROSSARD COMMISSION









À VENIR PROCHAINEMENT
LES TÉMOIGNAGES DE MARLENE PICKERING ET DU DOCTEUR WILLIAM EVERTON WILSON DEVANT LA COMMISSION BROSSARD
Aussitôt que j’en aurai fini des jeeps, de celles dont il est question dans le rapport Brossard, dans deux ou trois semaines, je vous présenterai les témoignages que MARLENE PICKERING WILSON et le DOCTEUR WILLIAM EVERTON WILSON ont rendu devant la Commission Brossard, au sujet de la jeep qu'ils ont vue. Si vous êtes intéressés à lire ces témoignages, vous les trouverez dans les transcriptions sténographiques de la Commission Brossard, District de Montréal, Vol. 21- 01R_E131_09_2136.jp.
Ne le dites à personne, mais demeurez à l’écoute!

COMING SOON
THE TESTIMONIES OF MARLENE PICKERING AND DR. WILLIAM EVERTON WILSON BEFORE THE BROSSARD COMMISSION
As soon as I am finished with the jeeps, those mentioned in the Brossard report, in two or three weeks, I shall post the testimonies of MARLENE PICKERING WILSON and DR. WILLIAM EVERTON WILSON, before the Brossard Commission, about a jeep they have seen. If you are interested in reading their testimonies, you will find them in the shorthand transcripts of the Brossard Commission, in District of Montréal, Vol. 21- 01R_E131_09_2136.jp.
Don’t tell anyone, but stay tuned!

18 novembre 2008

LA DÉCLARATION STATUTAIRE DE COFFIN STATUTORY DECLARATION












LA DÉCLARATION STATUTAIRE DE COFFIN 6 AOUT 1953
COFFIN'S STATUTORY DECLARATION AUGUST 6TH 1953

Ce document m'a été fourni par le Centre d'archives du Musée de la Gaspésie (P123 Georges-Étienne Blanchard)
Je reproduis ce document à l'Annexe B de mon ouvrage L'affaire Coffin: une supercherie? J'en propose aussi une traduction. Au tout début du troisième paragraphe, Coffin décrit la jeep qu'il prétend avoir vue.

In his statement of the 9th of October 1955, Coffin gives this description at paragraph 23: "The jeep which I saw occupied by the two Americans looked as though the plywood was installed not by a factory but rather by someone not thouroughly experienced in such matters and it seemed to me that it was stained with some kind of oil or varnish."
You will find a copy of this statement in schedule 2 of volume III of the Brossard Report.

15 novembre 2008

EST-CE POSSIBLE DE CONFONDRE UNE JEEP AVEC UNE STATION WAGON?







Offrez mes livres en cadeau




EST-CE POSSIBLE DE CONFONDRE UNE STATION WAGON (FAMILIALE) AVEC UNE JEEP QU'ELLE SOIT DE « COULEUR FONCÉE OU JAUNE »?
LORNE PATTERSON CORROBORE LE TÉMOIGNAGE QUE LA MÈRE DE WILBERT COFFIN A RENDU DEVANT LA COMMISSION BROSSARD. RAPPELONS-NOUS QUE SON FILS WILBERT LUI AVAIT DIT QU’IL AVAIT VU UNE STATION WAGON. RELISEZ LE TÉMOIGNAGE DE LA MÈRE DE COFFIN QUE J’AI AFFICHÉ SUR MON BLOGUE LE 21/05/08.
LISEZ AUSSI CET INTÉRESSANT EXTRAIT DU RAPPORT BROSSARD ET NOTEZ LES INEXACTITUDES QUE LE JUGE BROSSARD RELÈVE DANS LA VERSION ANGLAISE DU LIVRE DE JACQUES HÉBERT DE MÊME QUE CELLES DE BELLIVEAU DANS SON LIVRE THE COFFIN MURDER CASE.


LA SEMAINE PROCHAINE, IL SERA QUESTION DE LA JEEP VUE PAR LE DOCTEUR ET MADAME E.W. WILSON


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RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE BROSSARD SUR L’AFFAIRE COFFIN (27 NOVEMBRE 1964)
VOL. 1 CHAPITRE 5 (Huitième partie)
LA JEEP DONT LA PRÉSENCE EN GASPÉSIE OU AUX ENVIRONS AURAIT ÉTÉ CONSTATÉE PAR DES TÉMOINS OCULAIRES À L’ÉPOQUE OÙ LES CRIMES FURENT COMMIS.
-VI
LA PRÉTENDUE JEEP QUE LORNE J. PATTERSON AURAIT VUE.(suite de la page 161 du rapport Brossard)
M. Lorne J. Patterson a témoigné devant cette Commission à l’effet suivant :
Un jour du début de juin, vers les sept heures du matin, une station-wagon dont il ne se souvient pas de la couleur et qui portait une licence américaine s’est arrêtée à son garage ; elle n’avait qu’un seul passager, un homme d’environ 170 livres avec des cheveux gris qui lui déclara qu’il s’en allait à la pêche au saumon sur la rivière St-Jean ; cet homme ne nomma personne.
Il est impossible qu’il confonde une station-wagon avec une jeep.<>


Il n’a jamais vu une jeep jaune avec deux Américains.
Il n’a jamais déclaré à personne que quelqu’un dans une jeep de ce genre se serait enquis quant à d’autres personnes du nom de Lindsey.
À la demande de Madame Albert Coffin, il se rendit à Percé à l’époque du procès, mais il n’y fut pas questionné par personne dans la boîte aux témoins.
Il connaissait madame Coffin depuis de nombreuses années, mais n’a jamais connu Wilbert.
Il croit que c’est plutôt Leslie qui lui a téléphoné de la part de sa mère, madame Coffin.
À son arrivée, c’est par Me Maher qu’il fut interviewé ; plusieurs semaines auparavant, il avait vu Me Maher à son garage ; Me Maher s’était enquis auprès de lui s’il y avait un bon chemin conduisant à Murdochville en provenance de Rivière Madeleine où se trouvait situé le garage de Patterson. À cette occasion, Me Maher ne s’enquit nullement d’une jeep. Il ne le revit plus jusqu’à Percé.
À Percé, il parla non seulement à Me Maher, mais également à madame Coffin.
Me Maher le questionna au sujet d’une jeep jaune et il lui déclara qu’il n’en avait jamais vu auparavant ni depuis.

Après l’entrevue du matin, M Maher ne lui parla plus.
Après avoir appris que le procès était terminé, il s’en retourna chez lui.
Il a connu autrefois un homme du nom de Jackie Hackett qui est peut-être John Hackett, mais il ne l’a pas vu depuis des années.
Il ne croit pas connaître un entrepreneur du nom de John Hackett.
Il nie avoir parlé avec un monsieur Hackett des Américains qui furent tués en brousse et ne lui a certainement pas dit qu’une jeep était arrêtée à son garage ni que le conducteur d’une telle jeep se serait enquis au sujet d’un party de Lindsey.
Un an après le procès, soit en 1955, quelqu’un l’a appelé de Toronto ; cette personne préparait un livre ; ce quelqu’un s’enquit auprès de Patterson pour savoir s’il avait vu une jeep et qui l’occupait.
Il y a deux ou trois ans, un monsieur Doyon est allé le voir en lui déclarant qu’il faisait enquête sur la cause de Coffin.
M. Doyon le questionna au sujet de la jeep encore et Patterson lui déclara qu’il n’en avait pas vu.
Contrairement à ce qu’écrit monsieur Hébert dans l’édition anglaise de son volume où il affirme que Lorne Patterson lui avait déclaré avoir vu une jeep le 11 juin 1953, M. Patterson déclare n’avoir jamais fait de telle déclaration à qui que soit pour la bonne raison qu’il n’a jamais vu de jeep.
Contrairement à ce qu’affirme monsieur Beliveau dans son volume à la page 100, quant à un affidavit que Patterson aurait donné aux avocats de Coffin relativement à une jeep de couleur jaune en plywood sur les côtés et dont les occupants se seraient enquis de Lindsey, Lorne Patterson affirme catégoriquement qu’il n’a jamais signé de telle déclaration, qu’il n’en a pas fait aux avocats de Coffin et qu’il n’a pas signé d’affidavit.
Il n’a certainement pas déclaré avoir signé tel affidavit à la personne qui l’a appelé de Toronto.
Dans un témoignage qu’elle rendit devant cette Commission, madame ALBERT COFFIN prétendit qu’avant le procès, elle se rendit à Rivière Madeleine pour y avoir une entrevue avec Patteson qui lui déclara qu’en autant qu’il se souvenait, il avait vu « such a station-wagon…with two men in it, two Americans and they had stayed all night at the hotel » et que la statio-wagon n’avait pas de peinture et était de couleur naturelle.
« We gave that information to Mr Maher” dit madame Coffin, “who did not seem to be very much interested.”
Elle ne croit pas qu’a cette occasion, Me Maher lui ait mentionné que son fils avait parlé d’une jeep plutôt que d’une station-wagon.
Me Maher confirma devant cette Commission avoir reçu de monsieur Patterson des informations substantiellement identiques à celles que monsieur Patterson communiqua lui-même à la Commission, les avoir trouvées « anodines et guère susceptibles de pouvoir servir à la défense »,
Et monsieur John Hackett confirma lui aussi n’avoir jamais parlé de jeep avec Lorne Patterson ni n’avoir déclaré à quiconque en avoir parlé.
Il est manifeste que le véhicule aperçu par Patterson n’a pu avoir aucune relation que ce soit avec celui que Coffin a prétendu voir.
On serait presque tenté de croire à une fumisterie.
Sont donc absolument inexactes les affirmations du livre de monsieur Hébert que « Lorne Patterson a déclaré avoir vu une jeep semblable le 11 juin 1953 » et dont « les deux Américains avaient demandé des renseignements au sujet des Lindsey » et que « John Hackett est sûr d’avoir vu la même jeep ». (à suivre)
LA SEMAINE PROCHAINE, IL SERA QUESTION DE LA JEEP VUE PAR LE DOCTEUR ET MADAME E.W. WILSON



<>

IS IT POSSIBLE TO MISTAKE A STATION WAGON FOR A JEEP?











IS IT POSSIBLE TO MISTAKE A STATION WAGON FOR A JEEP WHETHER IT BE OF DARK COLOR OR YELLOW?
LORNE PATTERSON CORROBORATES THE TESTIMONY THAT WILBERT COFFIN’S MOTHER GAVE BEFORE THE BROSSARD COMMISSION. LET’S RECALL THAT HER SON WILBERT HAD TOLD HER THAT HE HAD SEEN A STATION WAGON. READ AGAIN COFFIN’S MOTHER TESTIMONY THAT I POSTED ON MY BLOG ON THE 21/05/08.
READ ALSO THIS INTERESTING EXCERPT FROM THE BROSSARD REPORT AND NOTE THE INACCURACIES THAT JUSTICE BROSSARD FOUND IN THE ENGLISH VERSION OF JACQUES HÉBERT'S BOOK AS WELL AS IN BELLIVEAU’S THE COFFIN MURDER CASE.

NEXT WEEK, WE’LL HAVE A LOOK AT THE JEEP SEEN BY DR. AND MRS. E. W. WILSON


(A literal translation by Clément Fortin)
REPORT OF THE BROSSARD COMMISSION OF ENQUIRY INTO THE COFFIN AFFAIR (27TH OF NOVEMBER 1964)
VOL. 1 CHAPTER 5 (Part VIII)

THE JEEP WHOSE PRESENCE IN THE GASPÉ PENINSULA AND IN THE VICINITY WOULD HAVE BEEN « SEEN » BY EYE WITNESSES AT THE TIME THE CRIMES WERE COMMITTED.

-VI –
THE WOULD-BE JEEP THAT LORNE J. PATTERSON MIGHT HAVE SEEN. (Continuation from page 161 of the Brossard Report)

Mr. Lorne J. Patterson has testified before this Commission that :

One day in early June, around seven o’clock in the morning, a station-wagon whose colour he does not remember and that was bearing American licence plates stopped at his garage; it only had one passenger, a man weighing around 170 pounds with grey hair who told him that he was going salmon fishing on the St. Jean river; this man named no one.
It is impossible that he mistook a station-wagon for a jeep.
He has never seen a yellow jeep with two Americans.
He has never told anyone that someone in a jeep of this type would have inquired about other persons of the name of Lindsey.
At the request of Mrs. Albert Coffin, he went to Percé at the time of the trial, but he was not called by anyone as a witness.
He knew Mrs. Coffin for several years, but has never met Wilbert.
He thinks that it is rather Leslie who called him on behalf of his mother, Mrs. Coffin.
At his arrival (at Percé), he was interviewed by Mtre Maher; several weeks before, he had seen Mtre Maher at his garage; Mtre Maher had asked him if there was a good road leading to Murdochville coming from Rivière Madeleine where Patterson’s garage was located. On this occasion, Mtre Maher did not inquire at all about a jeep. He only saw him once more, at Percé.
At Percé, he spoke not only to Mtre Maher but also to Mrs. Coffin.
Mtre Maher questioned him about a yellow jeep and he (Patterson) told him (Maher) that he never had seen one before nor since then.
After the morning interview, Mtre Maher did not speak to him anymore.
After having learned that the trial was over, he returned home.
He has known, however, a man by the name of Hackett who may be John Hackett, but he has not seen him for several years.
He does not know a contractor by the name of John Hackett.
He denies having spoken with a Mr. Hackett about the Americans who were killed in the bush and he certainly did not tell him that a jeep had stopped at his garage or that the driver of such a jeep would have enquired about the Lindsey party.
A year after the trial, that is in 1955, someone called him from Toronto; this person was writing a book and asked Patterson if he had seen a jeep and who was in it.
Two or three years ago, a Mr. Doyon went to see him and told him that he was investigating the Coffin case.
Mr. Doyon questioned him once more about the jeep and Patterson told him that he had not seen any.
As opposed to what Mr. Hébert wrote in the English version of his book wherein he affirms that Lorne Patterson had told him having seen a jeep on the 11th of June 1953, Mr. Patterson declares never having made such a declaration to whomever for the good reason that he never saw a jeep.
As opposed to what Mr. Belliveau affirms in his book at page 100, as to an affidavit that Patterson would have given to Coffin’s lawyers concerning a yellow jeep with plywood on the sides and whose occupants would have asked about Lindsey, Lorne Patterson declares categorically that he has never signed such a declaration and that he has not given any to Coffin’s lawyers and that he has not signed an affidavit.
He certainly did not declare having signed such an affidavit for the person who called him from Toronto.
In her testimony before this Commission, Mrs. ALBERT COFFIN pretended that before the trial she went to Rivière Madeleine to see Patterson who declared to her that inasmuch as he recalled, he had seen « such a station-wagon…with two men in it, two Americans and they had stayed all night at the hotel » and that the station-wagon was not painted and was of natural colour.
« We gave that information to Mr. Maher” said Mrs. Coffin, “who did not seem to be very much interested.”
She does not believe that, on that occasion, Mtre Maher has mentioned to her that her son had spoken about a jeep rather than a station-wagon.
Mtre Maher confirmed before this Commission having received from Mr. Patterson information substantially identical to that Mr. Patterson communicated himself to the Commission, having found them « trivial and hardly useful to the defence. »
And Mr. John Hackett also confirmed never having spoken about a jeep with Lorne Patterson or having told anyone having spoken about it.
It is obvious that the vehicle seen by Patterson has not had any relation whatever with the one Coffin pretended having seen.
One would be tempted to believe in a con.
Therefore, those affirmations, in the book of Mr. Hébert, are absolutely inaccurate, stating that « Lorne Patterson has declared having seen such a jeep on the 11th of June 1953 » and that « the two Americans had inquired about the Lindsey party » and that « John Hackett is sure having seen the same jeep.” (To be continued)

NEXT WEEK, WE’LL HAVE A LOOK AT THE JEEP SEEN BY DR. AND MRS. E. W. WILSON

10 novembre 2008

OYEZ! OYEZ! LA COUR EST OUVERTE


Oyez! Oyez! La cour est ouverte
Je vous signale que l’appel de Bibliothèque et archives nationales du Québec sera entendu devant la Cour du Québec, ce mercredi 12 novembre 2008, dans la Salle 13.08, à compter de 9 h 30, sous la présidence de l’honorable juge Martin Hébert.
L’objet de cet appel : ma demande d’autorisation de consulter les transcriptions sténographiques de certains témoignages entendus à huis clos devant la Commission Brossard dans l’affaire Coffin.
Voici l’adresse du Palais de Justice pour ceux et celles qui désirent se joindre à moi :
10, Saint-Antoine Street, East
Montréal, QC

OYEZ! OYEZ! THE COURT IS IN SESSION


Oyez! Oyez!
Let me remind you that Bibliothèque et archives nationales du Québec’s appeal shall be heard on this Wednesday, November 12th 2008, before the Cour du Québec, in Salle 13.08, beginning at 9h30. The honourable Martin Hébert shall be presiding.
The object of this appeal: my request for consulting shorthand transcripts of certain testimonies heard in camera before the Brossard Commission, in the Coffin affair.
For those who would like to join me, here is the address of the Court House:
Palais de Justice
10, rue Saint-Antoine, Est
Montréal, QC.

7 novembre 2008

L'AFFAIRE COFFIN ET LES NOMBREUSES JEEPS (SEPTIÈME PARTIE)








LA JEEP QUE LES FRÈRES TAPP PRÉTENDENT AVOIR VUE.

RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE BROSSARD SUR L’AFFAIRE COFFIN (27 NOVEMBRE 1964)
VOL. 1 CHAPITRE 5 (Septième partie)

LA JEEP DONT LA PRÉSENCE EN GASPÉSIE OU AUX ENVIRONS AURAIT ÉTÉ CONSTATÉE PAR DES TÉMOINS OCULAIRES À L’ÉPOQUE OÙ LES CRIMES FURENT COMMIS.
- IV –
LA JEEP DU DOCTEUR BURKETT ET DE M. FORD (suite de la page 157 du rapport Brossard)

Au cours de cette enquête, la Commission a pris l’initiative d’organiser une rencontre entre les frères Tapp, d’une part, et MM Burkett, Ford et Paterson, d'autre part. Cette rencontre eut lieu quelques minutes avant que ces cinq personnes fussent de nouveau entendues par la Commission. Cette confrontation ne fut pas concluante, les divers témoins, sans nier qu’ils se soient rencontrés, n’ayant que des souvenirs très vagues d’avoir pu peut-être se rencontrer. Cependant, M GERALD TAPP fit au tribunal les commentaires suivants :
« There is a lot of the features and characteristics of the two that we had seen at Baker’s Hotel. I could not swear whether it is them or not.”

M. Tapp ajoute que Patterson lui parut avoir la langue plus déliée que l’homme qu’il avait vu dans le grill de l’hôtel et que M. Ford, bien qu’à peu près de la même grandeur que cet homme qu’il avait rencontré, lui parut avoir de nos jours plus de cheveux qu’il n’en avait. Il ajoute que Patterson a déclaré qu’il portait toujours un « buckskin jacket and a hat » alors que le souvenir qu’il garde de l’homme qu’il a vu à l’hôtel est qu’il portait une chemise foncée avec manches relevées et ne portait pas de chapeau.
Il déclare : « There are some points of resemblance that I could make… Mr. Ford bears some resemblance and has some characteristic of the man that I talked to. And, Mr. Patterson, he does have some points of resemblance, also.”
Pour sa part, PATTERSON declare: “I cannot be sure about the younger man”, le plus jeune des frères Tapp, “but the bigger one, I feel quite sure I have never seen him”. Il ne croit pas que le plus jeune des Tapp soit la perso9nne à laquelle il a parlé, bien qu’il ait pu le voir.
D’autre part, la preuve a établi que M. Ford, aujourd’hui et alors marchand de musique, a, au cours de la dernière guerre, fait avec des musiciens de l’armée américaine une tournée de concerts qui l’a amené jusqu’à au moins les confins de la Gaspésie, qu’il a toujours fait de la musique jouant d’un instrument à cuivre, ce qui se rapproche du souvenir que conserve l’un des frères Tapp que l’homme qu’il rencontra à l’hôtel et, en compagnie duquel il prit des consommations, lui avait dit avoir séjourné avec une troupe de soldats américains à Sandy Beach ou quelque part dans les environs, comme musicien dans un orchestre.
Malgré le succès relatif de la confrontation, assez compréhensible après dix ans, entre gens qui ne s’étaient rencontrés que quelques minutes dans le clair obscur d’un salon de cocktail d’un hôtel, il semble peu douteux que la jeep dont partie fut aperçue par l’un des frères Tapp dans la cour de l’hôtel Baker, le matin du 27 mai 1953, le matin même par conséquent du départ pou le bois du Docteur Burkett et de son compagnon Frd et de son guide Paterson, fut celle du Docteur Burkett et dans laquelle messieurs Ford et Russel Patterson étaient venus chercher le Docteur Burkett, si l’on tient compte du fait qu’aucune autre jeep ne fut aperçue aux environs de l’Hôtel Baker par les Tapp hors une vieille jeep locale appartenant vraisemblablement à l’hôtel.
Comme il a été établi au procès que la jeep que Coffin a prétendu avoir vue n’avait pu être celle du Docteur Burkett, il s’ensuivrait donc que cette jeep que les frères Tapp ont aperçue n’a pu être celle de Coffin.
Il faut donc en conclure que la jeep dont les frères Tapp avaient parlé à la Sûreté provinciale, au cours de l’enquête du Coroner, et qu’ils rapportèrent de façon plus élaborée dans des affidavits fournis au Ministère de la «justice par l’entremise de Me Gravel, n’était pas celle qu’aurai pu avoir vue Coffin.
C’est faussement que monsieur Hébert fait donner aux Tapp, à la page 163 de son second volume, une description de la jeep qu’ils ont vue à l’effet qu’elle avait une carrosserie en contre-plaqué et leur fait dire que les deux chasseurs qu’ils ont vus avaient de 25 à 30 ans. Un seul des Tapp a vu la toiture de la jeep et il dit qu’elle était de toile (canvas) et il donne comme âge du chasseur auquel il a parlé de 35 à 45 ans, dans l’affidavit qu’il a signé en septembre 1955. Est également fausse l’affirmation que les Tapp donnèrent un affidavit à la police (présumément;avant le procès), leur affidavit étant de 1955.
Est aussi inexacte l’affirmation de monsieur Belliveau (p. 101) que les Tapp étaient à Gaspé « just before the crime could have been committed and fell into a conversation with a man they believed would be in his early thirties.
Il faut, par ailleurs, retenir que ce que nous savons aujourd'hui de façon certaine, nous le savons à la suite d’une longue enquête et que les renseignements qui nous ont été communiqués n’étaient certes pas en la possession de la Sûreté provinciale et des procureurs de la Couronne lors du procès. Nous devrons revenir sur ce sujet plus tard.
Mais retenons aussi l’information donnée par Russel Patterson que peu de temps après la mise en accusation de Coffin, il fut interrogé par un avocat de la défense accompagné d’un autre individu.(à suivre)
La semaine prochaine, il sera question de la prétendue jeep que Lorne J. Patterson aurait vue.

THE COFFIN AFFAIR AND THE NUMEROUS JEEPS (PART VII)









THE JEEP THAT THE TAPP BROTHERS HAVE SEEN.

REPORT OF THE COMMISSION OF ENQUIRY INTO THE COFFIN AFFAIR (27 NOVEMBER 1964)
VOL. 1 CHAPTER 5 (Part VII)

THE JEEP WHOSE PRESENCE IN THE GASPÉ PENINSULA AND IN THE VICINITY WOULD HAVE BEEN « SEEN » BY EYE WITNESSES AT THE TIME THE CRIMES WERE COMMITTED.
- IV –
DR. BURKETT’S AND MR. FORD’S JEEP (continuation from page 157 of the Brossard report)

During this enquiry, the Commission has taken the initiative to organize a meeting of the Tapp brothers, on the one hand, and Messrs. Burkett, Ford and Patterson, on the other. This meeting took place a few minutes before these five persons were heard again by the Commission. This confrontation was not conclusive, the diverse witnesses, without denying having met, had only vague souvenirs that they might have met. However, MR. GERALD TAPP made to the tribunal the following comments:
« There is a lot of the features and characteristics of the two that we had seen at Baker’s Hotel. I could not swear whether it is them or not.”

Mr. Tapp adds that Patterson appeared to him more talkative that the man he had seen in the hotel grill and that Mr. Ford, even though being of the same height that the man he had met, appeared to him having more hair than he had. He adds that Patterson has declared that he was always wearing a « buckskin jacket and a hat » while the souvenir that he has of the man he has seen at the hotel, was that he was wearing a dark shirt with rolled up sleeves and was not wearing a hat.
He declares : « There are some points of resemblance that I could make… Mr. Ford bears some resemblance and has some characteristic of the man that I talked to. And, Mr. Patterson, he does have some points of resemblance, also.”
For his part, PATTERSON declares: “I cannot be sure about the younger man”, the youngest Tapp brother, “but the bigger one, I feel quite sure I have never seen him”. He does not believe that the youngest Tapp brother was the person to whom he spoke, even though he might have seen him.
On the other hand, the proof has established that Mr. Ford, today and then a music merchant, has, during the last war, with American army musicians gone on a concert tour that led him to the outmost bounds of the Gaspé peninsula, that he has always played music with a copper instrument, this description is close to one of the Tapp brothers’ souvenirs according to which the man he met at the hotel, in company of whom, he had drinks, (this man) had told him having stayed with American soldiers at Sandy Beach or somewhere in the vicinity, as musician in an orchestra.
In spite of the relative success of the confrontation, understandable enough after ten years, between people who only had met a few minutes in a dark hotel cocktail lounge, it seems little doubtful that the jeep, whose part was seen by one of the Tapp brothers in the Baker Hotel yard, on the morning of the 27th of May 1953, the very morning of Dr. Burkett’s departure for the bush and his companion Ford and his guide Patterson, was that of Dr. Burkett and in which Messrs. Ford and Russel Patterson had come to pick up Dr. Burkett, if we take into account the fact that no other jeep was seen in the vicinity of the Baker Hotel by the Tapp, to the exception of an old local jeep belonging likely to the hotel.
As it was established at the trial that the jeep that Coffin pretended having seen could not have been that of Dr. Burkett, it would follow then that this jeep that the Tapp brothers have seen could not have been that of Coffin.
On the other hand, the description of Dr. Burkett’s jeep given by Dr. Burkett and Russel Patterson « of metal colour, grey, with a brown canvas top » « the canvas was brown, a faded brown, a light brown, something like fawn » does not correspond to the description that Coffin has made in writing of the jeep he would have seen and which would have been « an old jeep made with wood, of a dark color » neither, more particularly, to the description made to sergeant Doyon and that the latter reported to the trial, to wit, that it was of yellow colour, in plywood, in veneer.
I must therefore reach the conclusion that the jeep the Tapp brothers had spoken to the Québec Provincial Police, during the Coroner’s inquest, and that they reported in a more elaborate manner in the affidavits transmitted to the Department of Justice through Mtre Gravel, was not the one that Coffin could have seen.
It is wrongfully that Mr. Hébert has the Tapp brothers, at page 163 of his second book, give a description of the jeep they have seen, that it would have had a body in plywood, and has them to say that the two hunters that they have seen were between 25 and 30 years old. Only one Tapp brother has seen the top of the jeep and he says that it was of canvas and he estimates the age of the hunter to whom he has spoken to be between 35 and 45 years old, in the affidavit that he has signed on September 1955. Is also wrong the statement that the Tapp brothers gave in an affidavit to the police (presumably before the trial), their affidavit being in 1955.
Mr. Belliveau’s affirmation is also wrong (p. 101) that the Tapp brothers were at Gaspé « just before the crime could have been committed and fell into a conversation with a man they believed would be in his early thirties. »
On the other hand, we must remember that what we know today, for sure, we know it after a long enquiry and the information that was communicated to us was certainly not in the hands of the Québec Provincial Police and of the Crown attorneys at the time of the trial. We shall come back to this subject later on.
But let us remember also the information given by Russel Patterson that a short while after Coffin had been charged, that he was examined by a defence attorney accompanied by another person. (to be continued)

Next week, we will talk about the jeep that Lorne J. Patterson pretended having seen.