LA JEEP QUE MADAME ET LE DOCTEUR ATTENDU ONT APERÇUE
Voici une autre histoire de jeep. Il nous en reste encore cinq à lire. Encore une fois, le juge Brossard relève les inexactitudes contenues dans les livres de Belliveau et Hébert.
Voici une autre histoire de jeep. Il nous en reste encore cinq à lire. Encore une fois, le juge Brossard relève les inexactitudes contenues dans les livres de Belliveau et Hébert.
RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE BROSSARD SUR L’AFFAIRE COFFIN (27 NOVEMBRE 1964) VOL. 1 CHAPITRE 5 (Dixième partie)
LA JEEP DONT LA PRÉSENCE EN GASPÉSIE OU AUX ENVIRONS AURAIT ÉTÉ CONSTATÉE PAR DES TÉMOINS OCULAIRES À L’ÉPOQUE OÙ LES CRIMES FURENT COMMIS
VIII
LA JEEP DU DOCTEUR ET DE MADAME ATTENDU
Voici une jeep dont a parlé monsieur Hébert et dont il se garde bien de mentionner, comme il le fit pour les autres jeeps, la date à laquelle elle aurait été aperçue par le docteur Attendu près de l’Auberge de Fort Prével dans le parc des Laurentides, à une vingtaine de milles de Gaspé.
Le docteur Atendu a été entendu comme témoin devant cette Commission.
Il ressort de son témoignage que pendant son séjour à Fort Prével, le 13 ou le 14 août 1953, alors qu’il se dirigeait dans son véhicule vers l’Auberge de Fort Prével, pour y aller prendre le dîner, il rencontra une jeep dont il se souvient vaguement comme étant pâle, jaune pâle, et portant des licences américaines « soit des chiffres jaunes sur un fond noir ou vert ou des chiffres noirs sur un fond inverse ». Il ne la vit que quelques instants, mais comme elle n’allait pas vite, il put constater qu’elle était recouverte d’un « bâti » en bois de fabrication domestique, par opposition à ceux qui sont faits dans les manufactures. Quand il parle de jaune, il veut dire plutôt la couleur du bois naturel qui est de couleur s’apparentant plutôt au jaune, au brun, au rouge ou au vert. Il ne remarqua pas l’occupant ou les occupants de cette jeep.
Il se souvient d’avoir parlé de cette jeep avec quelqu’un de la Sûreté provinciale, soit au téléphone, soit à l’Auberge de Fort Prével même.
Beaucoup plus tard, il fut appelé à faire une déclaration dans une étude légale de Montréal dont les membres agissaient comme correspondants de Me Gravel; à cette occasion, il signa un affidavit daté du 27 septembre 1955 qui fut subséquemment transmis au ministère de la Justice par Me Gravel le 1er octobre.
Quand il a vu la jeep, il y avait déjà un mois que les cadavres des trois victimes avaient été retrouvés et deux mois que les victimes avaient été tuées.
Il n’a jamais communiqué avec M. Hébert à ce sujet.
Il est inexact qu’il ait déclaré que lors de la rencontre, la jeep filait à vive allure. Son témoignage est à l’effet contraire.
Bien qu’il eût su dans le temps qu’éventuellement sa déclaration assermentée devait être transmise au ministère de la Justice, il ne peut dire comment et par qui elle le fut.
Comment le docteur Attendu a-t-il pu parler de cette jeep à la police, le27 juillet 1953, comme le déclare monsieur Belliveau (page 101) quand il ne l’a vue que le 14 août?
Comment est-il possible de relier à une jeep que Coffin aurait vue le 10 juin, dans le bois, à quelque quarante milles, à l’ouest de Gaspé, une jeep circulant à 20 milles à l’est de Gaspé, le 14 août, soit plus de deux mois plus tard, à moins de faire encore une fois des hypothèses et des conjectures qui ne constituent pas une preuve le moindrement probante? Et pourquoi relierait-on cette jeep à celle de Coffin de préférence à toutes celles lui ressemblant qui auraient pu, au mois d’août, septembre ou octobre 1953, se trouver en Gaspésie ou dans un rayon de plusieurs centaines de milles de la Gaspésie? La question comporte sa réponse qui fait ressortir, mettons le peu de sérieux et de réflexion, des affirmations relatives à cette jeep contenues dans les livres de messieurs Belliveau et Hébert et de la transmission de l’affidavit du docteur Attendu au ministère de la Justice.
Il n’est pas étonnant que dans ses deux volumes, Jacques Hébert n’ait pas parlé de la date où fut aperçue par le docteur Attendu « cette jeep filant à grande allure » et comme les autres, « disparues brusquement ». (page 164) (À SUIVRE)
LA SEMAINE PROCHAINE, IL SERA QUESTION DE LA JEEP DE JOHN HACKETT
LA JEEP DONT LA PRÉSENCE EN GASPÉSIE OU AUX ENVIRONS AURAIT ÉTÉ CONSTATÉE PAR DES TÉMOINS OCULAIRES À L’ÉPOQUE OÙ LES CRIMES FURENT COMMIS
VIII
LA JEEP DU DOCTEUR ET DE MADAME ATTENDU
Voici une jeep dont a parlé monsieur Hébert et dont il se garde bien de mentionner, comme il le fit pour les autres jeeps, la date à laquelle elle aurait été aperçue par le docteur Attendu près de l’Auberge de Fort Prével dans le parc des Laurentides, à une vingtaine de milles de Gaspé.
Le docteur Atendu a été entendu comme témoin devant cette Commission.
Il ressort de son témoignage que pendant son séjour à Fort Prével, le 13 ou le 14 août 1953, alors qu’il se dirigeait dans son véhicule vers l’Auberge de Fort Prével, pour y aller prendre le dîner, il rencontra une jeep dont il se souvient vaguement comme étant pâle, jaune pâle, et portant des licences américaines « soit des chiffres jaunes sur un fond noir ou vert ou des chiffres noirs sur un fond inverse ». Il ne la vit que quelques instants, mais comme elle n’allait pas vite, il put constater qu’elle était recouverte d’un « bâti » en bois de fabrication domestique, par opposition à ceux qui sont faits dans les manufactures. Quand il parle de jaune, il veut dire plutôt la couleur du bois naturel qui est de couleur s’apparentant plutôt au jaune, au brun, au rouge ou au vert. Il ne remarqua pas l’occupant ou les occupants de cette jeep.
Il se souvient d’avoir parlé de cette jeep avec quelqu’un de la Sûreté provinciale, soit au téléphone, soit à l’Auberge de Fort Prével même.
Beaucoup plus tard, il fut appelé à faire une déclaration dans une étude légale de Montréal dont les membres agissaient comme correspondants de Me Gravel; à cette occasion, il signa un affidavit daté du 27 septembre 1955 qui fut subséquemment transmis au ministère de la Justice par Me Gravel le 1er octobre.
Quand il a vu la jeep, il y avait déjà un mois que les cadavres des trois victimes avaient été retrouvés et deux mois que les victimes avaient été tuées.
Il n’a jamais communiqué avec M. Hébert à ce sujet.
Il est inexact qu’il ait déclaré que lors de la rencontre, la jeep filait à vive allure. Son témoignage est à l’effet contraire.
Bien qu’il eût su dans le temps qu’éventuellement sa déclaration assermentée devait être transmise au ministère de la Justice, il ne peut dire comment et par qui elle le fut.
Comment le docteur Attendu a-t-il pu parler de cette jeep à la police, le27 juillet 1953, comme le déclare monsieur Belliveau (page 101) quand il ne l’a vue que le 14 août?
Comment est-il possible de relier à une jeep que Coffin aurait vue le 10 juin, dans le bois, à quelque quarante milles, à l’ouest de Gaspé, une jeep circulant à 20 milles à l’est de Gaspé, le 14 août, soit plus de deux mois plus tard, à moins de faire encore une fois des hypothèses et des conjectures qui ne constituent pas une preuve le moindrement probante? Et pourquoi relierait-on cette jeep à celle de Coffin de préférence à toutes celles lui ressemblant qui auraient pu, au mois d’août, septembre ou octobre 1953, se trouver en Gaspésie ou dans un rayon de plusieurs centaines de milles de la Gaspésie? La question comporte sa réponse qui fait ressortir, mettons le peu de sérieux et de réflexion, des affirmations relatives à cette jeep contenues dans les livres de messieurs Belliveau et Hébert et de la transmission de l’affidavit du docteur Attendu au ministère de la Justice.
Il n’est pas étonnant que dans ses deux volumes, Jacques Hébert n’ait pas parlé de la date où fut aperçue par le docteur Attendu « cette jeep filant à grande allure » et comme les autres, « disparues brusquement ». (page 164) (À SUIVRE)
LA SEMAINE PROCHAINE, IL SERA QUESTION DE LA JEEP DE JOHN HACKETT