L'AFFAIRE
CORDÉLIA VIAU
LA VRAIE
HISTOIRE
Préface
Je venais de
visionner l’Affaire Coffin, de Jean-Claude Labrecque, à l’UQAM. Rentré
chez moi, je zappais à la télévision pour m’attarder à ARTV, où on projetait le
film Cordélia, de Jean Beaudin. Cette
affaire m’a frappé par sa ressemblance avec celle de Wilbert Coffin.
Une
brève incursion sur Internet m’a permis de découvrir un article de Gilles Boileau
dans lequel il formule des regrets : « Au cours des dernières années,
écrit-il, certaines personnes auraient tenté de retracer, dans les archives
judiciaires du pays, quelques pièces qui leur auraient permis de se pencher sur
ce moment pénible de notre histoire régionale, mais ils auraient eu la
désagréable surprise de constater que certains documents ne figuraient plus au
dossier. Comment expliquer cette apparente disparition[1]?»
Comme
j’avais encore de la recherche à faire pour terminer mon docu-roman[2], j’ai
profité d’une visite au Centre d’archives de Montréal pour vérifier s’il y
avait des documents sur l’affaire Cordélia Viau. J’en ai trouvé quelques-uns.
On m’a suggéré de poursuivre ma recherche à Bibliothèque et Archives Canada.
Là, on a mis à ma disposition trois boîtes d’archives. Étonnamment, celles-ci
comportaient tous les documents dont j’avais besoin pour écrire ce docu-roman.
Pour en faciliter la consultation, on m’a permis de les enregistrer sur DVD.
Avant
1993[3], le ministère
de la Justice[4]
n’en permettait pas la consultation parce qu’elles contenaient des
renseignements au sujet de personnes encore vivantes. Elles sont depuis accessibles
au grand public. Elles tombent en lambeaux et ne sont consultées que sous
surveillance.
Dans
les transcriptions sténographiques que j’ai consultées, il manque les pages 321
à
324 et les pages 463 à 482. On n’a pu m’offrir aucune justification à cette
lacune. Dans le premier cas, les trois pages manquantes concernent
l’introduction au témoignage d’Eddy Hall. Dans le second, il manque une partie
du témoignage de John Hall devant le jury. J’ai la transcription de son
témoignage à l’enquête préliminaire, qui me permet de combler cette omission. De
plus, dans son résumé, le juge Taschereau expose rigoureusement aux jurés tous les
éléments de preuve, dont le témoignage de John Hall, qu’il les prie de considérer
avant de rendre leur verdict.
À
cette époque, nos palais de justice ne bénéficiaient pas du personnel
spécialisé qu’on y trouve aujourd’hui. Nos archives en ont souffert un peu. L’affaire Viau-Parslow
remonte à 1897. Notre système judiciaire n'en était qu’à ses débuts. Les
archives publiques du Canada n’ont vu le jour qu’en 1872 et celles de la
province de Québec, en 1920.
Le dossier judiciaire Viau-Parslow
a été traduit et transmis au ministère de la Justice du Canada. On a espéré en
vain une intervention favorable du ministre. Ce ministère en a donc été le
dépositaire jusqu’en 1993, année où il l’a confié aux Archives du Canada[5].
En
ligne, j’ai déniché au Toronto University Library Histoire d’un crime horrible[6] (en
deux parties) et Récit complet et inédit
des amours criminelles de Cordélia Viau et Sam Parslow et de leur terrible
dénouement : le meurtre d’Isidore Poirier et la double pendaison de Sainte-Scholastique[7]. Précédé d’un avant-propos intitulé Une Leçon terrible, ce document n’est
pas daté, mais je présume qu’il a été publié peu de temps après le drame.
Pauline
Cadieux a écrit deux livres sur Cordélia Viau : La lampe dans la fenêtre[8] et Justice pour une femme[9]. Thérèse
Huard publiait, en 1979, Cordélia Viau[10] dans
les Cahiers d’histoire de Deux-Montagnes. En 1980, Jean Beaudin réalisait Cordélia pour le compte de l’Office
national du film du Canada. Hélène-Andrée Bizier racontait, en 1983, cette
histoire dans un chapitre de son ouvrage Crimes
et châtiments[11]. Dans sa biographie, Sur
la ligne de feu, Jules Deschênes, sous le titre La femme, le mari et le cavalier, a examiné l’affaire Cordélia Viau[12]. La
série télévisée Les grands procès y a consacré un épisode en 1995. Enfin, en
2009, Gilles Boileau dédiait à l’affaire Cordélia le chapitre 11 de son ouvrage
Mirabel en histoires[13].
Comme
cette légende a été usée à la corde, j’hésitais à m’y aventurer. En lisant ces
livres et en visionnant ces films, je me demandais s’ils étaient vraiment
conformes à la preuve présentée au jury. Une première lecture des
transcriptions sténographiques de cette affaire m’a convaincu que je devais
raconter la vraie histoire comme elle a été présentée au jury de
Sainte-Scholastique. Cependant, j’ai renoncé à l’idée de relever les
différences entre les faits racontés, notamment par Cadieux, et ceux prouvés
devant le jury.
J’ai
expliqué longuement dans mon précédent docu-roman[14] ce que j’entends par ce genre littéraire. Malgré tout, on range
toujours mes docu-romans dans les catégories essai, roman, histoire du
Québec, roman judiciaire, document, sauf docu-roman. J’ai remarqué cependant
que la bibliothèque de la Ville de Montréal le présente comme docu-roman dans
son catalogue Nelligan.
Une
brève répétition ne m’apparaît donc pas superflue. Contrairement à l’essai, le docu-roman
me donne plus de liberté. Des parties de mon récit peuvent être présentées sous
forme de dramatisations. Il prend la forme d’un roman, mais les faits sont véridiques
et les noms des parties sont réels. Contrairement à l’essayiste, je ne me
présente pas comme un spécialiste qui dicte à son lecteur quelle interprétation
il doit donner aux faits que je lui soumets et que j’ai puisés dans les quelques
milliers de pages du dossier de la cour.
Pour vous aider à distinguer entre ce qui
relève du documentaire et ce qui relève du roman, je vous propose ces extraits du
présent docu-roman : « Si
jamais vous vous mariez, la prévient Cordélia, mariez-vous avec une personne
que vous aimerez. On est trop malheureuse avec un homme qu'on n'aime
pas. » Cette remarque de Cordélia a été mise en preuve devant le jury.
Elle fait partie du documentaire.
« En
silence, on réprouve ces propos tout en ressentant beaucoup de pitié pour
Isidore Poirier parti arranger du tabac
à Saint-Canut dans cette nuit froide et humide. » Ceux-ci tiennent du
roman, sauf pour ce qui est d’être « parti
arranger du tabac à Saint-Canut », que j’ai tirés des transcriptions du
procès.
« Si
vous vous mariez, répète-t-elle, mariez-vous avec une personne que vous
aimerez. On est trop malheureuse avec un homme qu’on n’aime pas. »
« Stupéfiée,
la maisonnée s’est retirée pour la nuit. Joseph a mis des bûches dans le poêle
et a soufflé les lampes à pétrole. » Ces paroles tiennent évidemment du
roman.
De plus, le docu-roman me
pose des contraintes, car je n’imagine pas cette histoire ni le rythme auquel
elle se déroule. J'ignore le plan de campagne de la poursuite et celui de la
défense. Malgré ces contraintes, le
docu-roman permet plus que tout autre genre littéraire de faire ressentir aux
lecteurs l’émotion qui se dégage du prétoire et d’apprécier la sincérité et la
véracité des propos des acteurs d’un procès : juge, procureurs et témoins.
Au mieux, le docu-roman me permet de faire vivre à mes lecteurs la situation
telle qu’elle s’est déroulée au prétoire et de les laisser tirer, eux-mêmes,
leurs conclusions.
Pour rendre leur verdict, les
jurés ne doivent tenir compte que des faits qui leur sont soumis. En votre qualité de lecteur juré, vous
devez ignorer les faits qui relèvent
du roman pour déterminer la culpabilité ou la non-culpabilité de Cordélia Viau
et Sam Parslow.
Tout au long de mon récit, je
vous propose des explications que je juge nécessaires à la compréhension du
déroulement du procès. Je me réserve, cependant, l’épilogue pour exprimer mon
opinion. Je sais que vous m’en voudriez de ne pas vous la donner.
Au
moment où est survenue la tragédie de Saint-Canut, la reine Victoria régnait
toujours sur le Canada. Le comte Minto, en sa qualité de gouverneur général, la
représentait au Canada et Louis-Amable Jetté était son lieutenant-gouverneur au
Québec. Le premier ministre Wilfrid Laurier dirigeait le Canada pendant qu’au
Québec Félix-Gabriel Marchand succédait au premier ministre Honoré Mercier.
À l’époque, l’Église catholique dominait
la vie de ses ouailles. Au moment du drame, monseigneur Elzéar-Alexandre Taschereau,
fondateur de l’Université Laval, était l’archevêque de Québec et le premier
cardinal né au Canada. À la
même époque, monseigneur Paul Bruchési devenait l’archevêque de Montréal en
succédant à monseigneur Charles-Édouard Fabre, qui venait de décéder.
Le
XIXe siècle a été
témoin d'un terrible drame dans la province
de Québec: l’exode de plus d’un
demi-million de Canadiens-français vers les États-Unis. Une forte poussée
démographique, la rareté des terres arables et le contexte économique difficile
en seraient les principales causes. Pour arrêter cette saignée démographique, le
curé Labelle exhortait ses compatriotes à défricher les Laurentides. Sous son
impulsion, des hameaux dispersés au nord de celles-ci virent le jour, dont
Chute-aux-Iroquois (devenu Labelle), L’Annonciation, L’Ascension et Nominingue.
Malgré tout, durant l’hiver de 1897, quelque 20 000 personnes, dont des
centaines de Canadien-français de la province de Québec, empruntèrent le défilé
de Chilkoot pour se rendre au Klondike.
La littérature, à cette époque, n’en était
qu’à ses balbutiements. Ce n’est qu’en 1837 que Philipe-Ignace François Aubert
de Gaspé, journaliste et écrivain, publia, avec l’aide de son père, le premier
roman canadien-français, L’influence d’un
livre, une histoire de magie noire qui se passe dans le bas du fleuve. À
l’âge de 74 ans, son père, avocat à la
retraite, nous a offert, en 1863, Les Anciens
Canadiens. Il dépeint les difficultés qu’ont éprouvées ces Canadiens après
la conquête, campant au cœur de son récit une Belle Canadienne qui rejette un prétendant anglais. Enfin, en 1882, Félicité Angers, sous le pseudonyme de Laure Conan, écrivait un roman psychologique, Angéline de Montbrun, qui se démarquait des romans historiques et patriotiques de ses prédécesseurs. C’est
aussi au cours de cette fin de siècle qu’Émile Nelligan nous
donna ses plus belles œuvres, dont Le
vaisseau d’or.
La rébellion des Patriotes et la
pendaison de Louis Riel étaient encore vives dans la chair des Canadiens-français
au moment où éclata l’affaire Dreyfus. Cette dernière, même si elle était
française, les passionna tout autant.
Cordélia Viau et Sam Parslow m’ont plongé
dans une autre époque. Comment, par tempête et grand froid, pouvait-on se
rendre en voiture à cheval de Sainte-Scholastique à Saint-Jérôme ? Déjà, le
chemin de fer, par bonheur, reliait plusieurs villages entre eux et à la
métropole.
En
1867, l’Acte de l’Amérique britannique du
Nord créait le Canada. Le gouvernement canadien comprit rapidement la nécessité
de codifier les lois criminelles du pays. Ainsi, le Parlement adopta en 1892 le
premier Code criminel, qui entra en vigueur en 1893. Au moment du procès
Viau-Parslow, en 1898, il n’avait que cinq années d’existence. Au fil des ans,
ce code subira d’importantes modifications. Évidemment, on ne peut pas juger
cette affaire selon les lois qui nous gouvernent aujourd’hui. De même faut-il
tenir compte des mœurs de cette époque.
Sur
le plan juridique, il m’a fallu m’instruire du droit criminel applicable à la
fin du XIXe siècle. Un site
offre commodément en ligne[15] le Code
criminel qui était en vigueur au moment de ce drame et une étude de Chs. C. de
Lorimier intitulée Éléments de droit criminel[16].
L’article d’André Cellard et Gérald Pelletier[17] m’a
permis de me situer dans le contexte du droit criminel de l’époque. En anglais, j’ai repéré un traité en droit
criminel de 1882[18].
Ceux
et celles qui ont lu mes précédents docu-romans remarqueront que
l’administration de la justice a beaucoup changé depuis cette époque. Je n’ai pas jugé à
propos d’en relever les différences, car j’aurais alourdi davantage mon texte.
Créée
en 1870, la police provinciale de Québec n’en était qu’à ses débuts. Le
procureur général confiait des mandats à des agences de détectives privés. On
ne doit pas en inférer pour autant que justice n’était pas rendue.
En
lisant les transcriptions de cette affaire, j’ai constaté que le français avait
lui aussi changé. La compréhension de certains mots m’a obligé à consulter le Glossaire du parler français au Canada[19] (Glossaire) et le Dictionnaire nord-américain de la langue française [20] d’Alexandre
Bélisle (Bélisle). Dans les
dictionnaires usuels, ces mots ont été éliminés. Pour sauvegarder l’originalité
des témoignages, je les fais suivre d’une note en bas de page dans laquelle je
donne une définition tirée du Glossaire ou
de Bélisle.
Comme dans mes docu-romans précédents, j’ai voulu rester fidèle au temps où ces faits se sont produits. Je n’ai pas interverti le signe du dollar et je n’ai pas remplacé le point par la virgule. J’ai aussi exprimé les distances en milles et les heures selon qu’elles étaient du matin ou du soir. Plusieurs témoins ont établi les distances en arpents [21] et en lieues (22]. Pour autant que faire se peut, j’ai retenu ces mesures dans mon texte pour en préserver l’authenticité.
Ce
procès, l’un des plus longs dans l’histoire judiciaire de l’époque, aura
duré du 17 janvier jusqu’au 2 février 1898. En tout, une soixantaine de témoins
ont été entendus. Pour sa part, la défense en a assigné près d’une vingtaine. Je
m’en suis tenu au premier procès que Cordélia a subi, le deuxième n’en étant
qu’une répétition. Pour la même raison, je n’ai pas non plus rapporté le procès
de Samuel Parslow.
Désirant traiter à fond cette affaire, je vous ai présenté tous les
témoignages entendus au cours de ce procès. Ils sont parfois longs et inévitablement
répétitifs puisqu’il faut entendre la version de chaque témoin. À l’occasion,
j’ai limité les répétitions en ne reproduisant que les contre-interrogatoires
des témoins. Ils sont l’occasion pour les procureurs de ressasser les mêmes
faits en vue de les éclaircir et, le plus souvent, de les mettre en doute afin
de discréditer le témoin. La preuve circonstancielle s’établit par un
enchaînement de faits qui doivent être prouvés et corroborés. À la fin, c’est
le jury qui décidera de leur valeur probante en rendant son verdict. En lisant
ce livre, imaginez-vous que vous êtes non seulement un juré, mais aussi une
étudiante ou un étudiant en droit.
Avec ce quatrième docu-roman,
j’aurai couvert près de 75 années d’histoire judiciaire pénale, du moins une
facette de celle-ci.
Enfin, c’est mon premier roman
dont l’action se déroule dans les Laurentides. Je suis heureux de l’offrir aux
gens de ma région d’adoption.
Clément Fortin
Saint-Sauveur, Québec,
octobre 2013
[1] Gilles Boileau, Un procès qui
appartient à la légende – La tragédie de Saint-Canut, Histoire Québec, janvier 1999, volume 4,
numéro 2bis.
[2] Clément Fortin, L’affaire Coffin : une supercherie?
Wilson & Lafleur, Montréal 2008, et le blogue que je lui ai consacré http://fortinclement.blogspot.com
[3] Lana Merrifield,
analyste principale, Services des documents archivistiques et opérationnels de
Bibliothèque et Archives Canada m’informe, dans son courriel du 23 mai 2013,
que : « Les archives de Viau-Parslow ont été accessibles au grand
public depuis 1993. »
[4] J’ai lu dans le dossier Viau-Parslow une lettre adressée à une
historienne, en 1958, qui demandait à le consulter. Le directeur des remises de peine, A.J.
MacLeod, lui a répondu ceci : « I regret very much that it is not
possible to make our records available to you. There is a possibility that our old files will be turned over to the Public
Archives in due course, and until this is done reports collected by us in the
investigation into each of these cases must remain confidential. » Ma
traduction : « Je suis désolé de ne pouvoir vous permettre de consulter
nos dossiers. En temps utile, il se peut que nos vieux dossiers soient remis aux Archives
nationales du Canada, mais d’ici là ils demeureront confidentiels. ».
[5] Bibliothèque et Archives Canada est née en 2004 de la fusion de la Bibliothèque nationale du Canada et
des Archives nationales du Canada.
[7] L’auteur ne donne pas son
nom. George A. Benoit s’y annonce cependant à titre d’éditeur et de
propriétaire. L’ouvrage compte 95 pages.
[11] Hélène-Andrée Bizier, Crimes et
châtiments, la petite histoire du crime au Québec, Tome 1, Libre
Expression, Montréal, 1983.
[12] Jules Deschênes, Sur la ligne de
feu, Stanké, Montréal 1988. Lisez le chapitre VIII, intitulé Le meurtre ne paie pas (1964, incluant
1953, avec un retour en 1897).
[14] Clément Fortin, Mesrine, le tueur de Percé – Une fraude
judiciaire, Wilson & Lafleur, Montréal 2012.
[15] http://www.lareau-law.ca/DigitalLibrary.html
Voyez aussi l’étude d’André
Cellard et Gérald Pelletier, Le Code
criminel canadien 1892-1927 : Études
des acteurs sociaux – The Canadian
Historical Review 79, 2, June 1998, 0008-3735/98/0006-0000 $1.25/261 University of Toronto Press Incorporated.
[16] in LA THÉMIS, Revue de législation, de droit et de jurisprudence,
1883, http://www.lareau-legal.ca/DeLorimier1883.pdf
[17] André Cellard et Gérald
Pelletier, Le Code criminel canadien
1892-1927 : Études des acteurs sociaux – The Canadian Historical Review 79, 2, June 1998, 0008-3735/98/0006-0000
$1.25/261 University of Toronto Press Incorporated.
[18] Clarke, Samuel
Robinson and Sheppard, Henry Pigott, A treatise on the criminal law of Canada
(1882), Second Edition, Toronto, Hart & Company, 588 p. http://archive.org/details/treatiseoncrimin00claruoft
[20] Louis-Alexandre Bélisle, Dictionnaire
nord-américain de la langue française, Beauchemin, Montréal 1979.
Un pied anglais = 191.8350 http://foncier.mrnf.gouv.qc.ca/conversion/
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