23 janvier 2010

LOUIS-GUY LEMIEUX DU SOLEIL SUR L'AFFAIRE COFFIN


VOICI, À TITRE DE RENSEIGNEMENT, UN ARTICLE PUBLIÉ DANS LE SOLEIL SUR L'AFFAIRE COFFIN
Publié le 06 septembre 2009 à 05h10 Mis à jour le 06 septembre 2009 à 05h10
L'affaire Coffin : Le présumé assassin s'évade de la prison des Plaines

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Wilbert Coffin
Photothèque La Presse
Louis-Guy Lemieux
Le Soleil
(Québec) Les historiens contemporains considèrent cette histoire comme l'une des affaires judiciaires les plus célèbres au Québec. Elle aura joué un rôle majeur dans l'évolution des mentalités devant conduire à l'abolition de la peine de mort au Canada.
Le 6 septembre 1955, soit une année après sa condamnation à mort au palais de justice de Percé et cinq mois avant sa pendaison, à la prison de Bordeaux, Wilbert Coffin s'évade de la prison des Plaines. Sa cavale dans les rues de Québec n'aura duré que quelques heures. Il se rend peu de temps après à la police locale. Le condamné à mort voulait, par cette action d'éclat, attirer l'attention de l'opinion et clamer son innocence.
Pour mieux comprendre cette affaire Coffin, il faut remonter au milieu du mois de juillet 1953. La famille d'un certain Eugene Lindsay, un homme d'affaires de la Pennsylvanie, alerte la police. M. Lyndsay, son fils et un ami sont partis, il y a un mois déjà, à la chasse à l'ours dans la région de Gaspé. La famille est sans nouvelles depuis.
Les corps des trois chasseurs sont retrouvés quelques jours plus tard dans un état lamentable. Ils ont été démembrés vraisemblablement par les ours. Ils ont aussi été transpercés par des projectiles d'armes à feu.
La nouvelle de ce qui semble un triple meurtre fait beaucoup de bruit dans les médias canadiens et américains. Le tourisme en Gaspésie est une activité économique importante. Les chasseurs et les pêcheurs américains ont adopté le territoire. Les autorités veulent trouver rapidement un ou des coupables.
Pas de chance pour Wilbert Coffin, un prospecteur local. Il a été vu le 10 juin, à Gaspé même, avec le fils Lyndsay, pour acheter une pompe à essence. C'est la dernière fois que les gens de Gaspé voient un des chasseurs américains en vie.
Après avoir aidé les Lyndsay à réparer leur véhicule, Coffin dira plus tard qu'il s'était rendu à Montréal pour aller retrouver sa maîtresse, Marion Pétrie, la mère de son fils. Le problème, c'est qu'il a en sa possession des objets personnels des Lyndsay. Avant de quitter Percé pour Montréal, Coffin a pris un coup solide dans un bar de Percé et il a payé la traite à tout le monde. Il a payé avec de l'argent américain. La corde se resserre autour du cou de Wilbert Coffin.
Le procès de Percé sera pourtant truffé d'irrégularités. Les preuves sont circonstancielles. En Gaspésie, l'argent américain coule à flot. Aucun témoin ne peut apporter des preuves concrètes de la culpabilité de l'accusé. Le propre avocat de Coffin, Raymond Maher, choisit de ne pas faire témoigner son client, ce qui sera sujet à interrogations par la suite. L'accusé aura le temps de révéler avant d'être pendu qu'il avait volé des objets aux chasseurs américains, mais qu'il ne leur a pas pris leur argent ni leur vie.
Depuis ce temps, Coffin a trouvé de nombreux défenseurs : le journaliste Jacques Hébert publie, en 1963, le livre J'accuse les assassins de Coffin. Son livre a l'effet d'une bombe. Il accuse tout le système judiciaire, et jusqu'au premier ministre Duplessis, d'avoir organisé la perte de Coffin. Le gouvernement Lesage demandera au juge Brossard de faire la lumière sur les accusations de Jacques Hébert. En 1964, la commission Brossard confirmera le jugement sur la culpabilité de Coffin. Le journaliste et pamphlétaire sera condamné à un mois de prison, à la même prison des Plaines. Défendu par un certain Pierre Trudeau, il fera trois jours en dedans.
La famille de Wilbert Coffin et ses proches continuent de clamer son innocence. En 2006, ils ont souligné les 50 ans de son exécution dans la petite église protestante de York Center, près de Gaspé, où est inhumé le corps du prospecteur.
DONNEZ VOTRE OPINION.

10 commentaires:

Anonyme a dit...

Pathétique ! Un autre qui cultive les ragots...

Anonyme a dit...

Me Fortin,
Étonnant! Pourtant un journaliste sérieux. Il ignore totallement votre livre et votre blogue. Avez-vous eu des démêlés avec lui? Vous faites bien de donner de l'espace à monsieur Price. Vous n'avez pas peur des idées différentes des vôtres. Bravo!
N. Lapointe

Anonyme a dit...

Je pense qu'il n'a pas lu le rapport Brossard. Un historien sérieux lirait sûrement le rapport Brossard avant d'écrire sur l'affaire Coffin. Pas seulement un résumé sur Wikipédia.
Pierre L.

Anonyme a dit...

Monsieur Lemieux ne parle pas de la pompe que Coffin a apportée chez sa maîtresse à Montréal. Coffin n'a jamais réparé la camionnette des chasseurs américains.
P. Letendre

Anonyme a dit...

L'article de Louis-Guy Lemieux est d'autant plus inacceptable que ce dernier est un journaliste chevronné, à l'emploi d'un grand quotidien.
On peut lui écrire à :
lglemieux@lesoleil.com

Anonyme a dit...

Vous dites un journaliste chevronné. Comment peut-on se fier à ses autres écrits? Si on faisait une recherche, on découvrirait peut-être qu'il les bâclés, eux aussi.
B.M.

Anonyme a dit...

Me Fortin,
Surprenant que vous n'ayez point retenu mon comentaire sur Jean-Louis Lemieux et " Le Soleil "
Pourtant leur attitude durant le procès et après l'exécution de Coffin n'avait rien de patriotique ni de grandeur d'âme.

Anonyme a dit...

i'm new... promise to brief round more regularly!

Anonyme a dit...

Il semble que personne ne soit au courant des révélations faites en 2006 par le petit-fils ou la petite-fille de Coffin à l'effet que le fils de Coffin tout jeune au moment des évènements aurait vu un autre résident de Percé tirer sur les américains avec un fusil de chasse.

Anonyme a dit...

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