19 décembre 2008

LA JEEP ARNOLD DANS L'AFFAIRE COFFIN (13)

Je vous souhaite de
joyeuses fêtes.

Offrez mes livres à
vos parents et amis.










Le jeune Me François de B. Gravel
l'un des avocats de Cofin.

LA JEEP ARNOLD DANS L’AFFAIRE COFFIN (13)

De toutes les histoires de jeep, celle d’Arnold est assurément la plus palpitante et la plus intéressante. Je vous invite à lire cet extrait du rapport Brossard.
Si vous désirez voir une photo de la jeep Arnold que Coffin aurait reconnue comme étant celle qu’il prétend avoir vue, je vous renvoie au Fonds Gravel & associés à Bibliothèque et Archives du Canada (BAC). Me François de B. Gravel, l’un des avocats de Coffin, a confié ses dossiers à BAC. Ce fonds constitue une intéressante source d’information sur l’affaire Coffin.
À VENIR
La semaine prochaine, nous examinerons la jeep du camp McCallum (et celle que Régis Quirion prétend avoir vue.) Dans le courant de l’autre semaine, nous terminerons cette saga de jeeps en prenant connaissance des conclusions générales sur les jeeps et de la liste, dressée par la Commission Brossard, des inexactitudes trouvées dans le livre de Jacques Hébert.
DANS L’ENTRE-TEMPS, POUR UN POINT DE VUE DIFFÉRENT, JE VOUS SUGGÈRE DE JETER UN ŒIL SUR LE
BLOGUE DE MONSIEUR LEW STODDARD : http://www.stoddardsviews.blogspot.com/

RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE BROSSARD SUR L’AFFAIRE COFFIN (27 NOVEMBRE 1964) VOL. 1 CHAPITRE 5 (Treizième partie)
LA JEEP DONT LA PRÉSENCE EN GASPÉSIE OU AUX ENVIRONS AURAIT ÉTÉ CONSTATÉE PAR DES TÉMOINS OCULAIRES À L’ÉPOQUE OÙ LES CRIMES FURENT COMMIS

LA JEEP ARNOLD

Il s’agit de cette jeep dont Wilbert Coffin a vu une photo prise après que sa carrosserie eût été presque entièrement refaite en décembre 1953 et dont il dit, au paragraphe 23 de son affidavit du 9 octobre 1955, en admettant cependant qu’il n’en est pas certain, que cette jeep est celle qu’il prétend avoir vue « looked very much alike and both were built in the same way ».
C’est surtout la jeep dont Me Raymond Maher a parlé dans sa déclaration transmise au ministère de la Justice et quant à la laquelle il admit, devant cette Commission, comme nous l’avons vu précédemment, avoir su, lors du procès, qu’elle n’était pas celle que Coffin aurait pu voir.
Un monsieur John MacLean, reporter-photographe du Toronto Evening Telegram, qui suivit l’enquête du Coroner et l’enquête préliminaire de Coffin en août 1953, avait rencontré à Montréal, au cours d’octobre 1953, un monsieur T.E. Arnold, un ami de son père; il avait parlé avec lui de l’affaire Coffin; Arnold lui avait mentionné qu’íl connaissait peut-être quelque chose à ce sujet. Ce monsieur Arnold était un Américain exploitant des entreprises au Nouveau-Brunswick et était propriétaire d’une jeep portant des licences de Pennsylvanie et du Nouveau-Brunswick.
Au début du procès Coffin en 1954 ou peu de temps avant, MacLean reçut une longue lettre de ce monsieur Arnold dont il donna connaissance à son éditeur en chef; celui-ci et MacLean consultèrent le procureur du Toronto Telegram qui leur conseilla de remettre cette lettre aux mains des procureurs de la défense le plus tôt possible. MacLean se mit immédiatement en communication avec Me Raymond Maher et alla le rencontrer à Matapédia au tout début du procès. Me Maher et lui se rendirent à Percé et décidèrent, au cours du voyage, que les informations contenues dans la lettre de Arnold au sujet de sa jeep justifiaient une enquête au Nouveau-Brunswick. Ni Me Maher ni lui-même n’en informèrent la Sûreté provinciale.
Peu de jours après, alors que procédait au Palais de Justice l’enquête sur voir dire relativement à certaines informations qu’aurait communiquées à la police un monsieur Jean-Guy Hamel, Me Maher et lui firent un voyage au Nouveau-Brunswick qui dura trois jours, voyage au cours duquel ils eurent des entrevues avec quelque cinquante personnes.
Comme monsieur Arnold n’avait pas été en position de leur dire où se trouvait sa jeep à ce moment, ils en entreprirent la recherche. Ils furent informés qu’elle avait été abandonnée aux environs d’un camp situé à une soixantaine de milles de Bathurst, Nouveau-Brunswick, et l’y retracèrent.
Après les nombreuses entrevues que Me Maher et MacLean avaient eues, MacLean fut d’avis que la jeep de monsieur Arnold ne pouvait pas être reliée à celle de la cause Coffin; éventuellement, Me Maher et lui tombèrent d’accord « that it did not seem conceivable that this jeep could have been in the murder area. »
Avant de quitter le Nouveau-Brunswick, Me Maher et lui demandèrent à un conducteur de taxi qui connaissait bien la région de retracer la jeep et de la photographier.
Quelques jours après ce voyage de MacLean et de Me Maher au Nouveau-Brunswick, Monsieur MacLean y retourna pour prendre possession des photos qu’il transmit à ses employeurs du Toronto Evening Telegram.
Ces sont ces photographies qui furent plus tard exhibées à Coffin aux fins de son affidavit du 9 octobre 1955 et dont une fut annexée à son affidavit aux fins d’identification.
Au cours de son témoignage devant cette Commission, monsieur MacLean déclara ce qui suit :
« My belief was that there was a great doubt whether this particular jeep that my paper had spent a lot of money trying to track down could possibly have been in the murder area. I felt it would have been an unjustified story, it would have involved people, people’s names and it would have been very poor ethics journalistically to have written a story.”
Au cours de ce voyage au Nouveau-Brunswick, lui et Me Maher se mirent en communication avec les officiers de la Gendarmerie royale du poste du Nouveau-Brunswick.
Ce voyage que fit monsieur MacLean en compagnie de Me Maher fut aussi décrit par Me Maher dans son témoignage devant cette Commission; Me Maher confirma le témoignage de monsieur MacLean, mais déclara cependant qu’au retour du voyage avec MacLean, il était sûr ou presque » que la jeep d’Arnold pouvait être la jeep dont parlait Wilbert Coffin; c’est la raison pour laquelle il demanda à Me Gravel de faire préparer des subpoenas pour faire assigner un certain nombre de témoins et pour laquelle il pria également monsieur Harris, avocat du Nouveau-Brunswick, de procéder à l’assignation de certains témoins.
Vers le 30 ou le 31 juillet 1954, pendant le procès, des informations furent transmises à Me Maher qui « l’empêchaient de placer la jeep de Arnold dans le bois de Gaspé entre le 1er et le 15 juin »; au contraire, « il paraissait que la jeep de Arnold était définitivement placée dans la région de Bathurst, entre le 8 et le 13 juin »; tous les espoirs tombèrent alors et il envoya un télégramme à Me Harris l’avisant de ne pas procéder à l’assignation des témoins.
Pour sa part, monsieur Arnold assigné devant cette Commission, raconta qu’après une absence assez prolongée, il retourna à Bathurst le 9 juin 1953, qu’il s’y mit alors en communication avec un monsieur Allard auquel il demanda de lui conduire sa jeep, que la jeep lui fut livrée par monsieur Allard soit le 10, soit le 11 juin, mais plus probablement le 11 juin à «Hartland, près de Fredericion, et qu’il la vit en avant de son hôtel à Hartland; soit le 10 ou le 11 juin; elle était en très mauvais état et avant de pouvoir en faire fonctionner le moteur, son employé Allard avait été obligé d’y effectuer quelques réparations. À ce moment, l’ancienne cabine de la jeep s’y trouvait encore, mais elle n’avait plus ses portes; toute la cabine était encore peinturée en rouge.
À l’appui de tous ces renseignements, monsieur Arnold produisit devant cette Commission une série de chèques et de reçus ayant trait aux réparations qui avaient été effectuées sur sa jeep par les soins de Léo Allard, dont trois chèques portant la date du 11 juin à l’ordre de Léo Allard et un autre portant la date du 12 juin à l’ordre de Kilpatrick Motors. Du 10 ou 11 juin jusqu’au 16 juin, la jeep demeura à Juniper, au Nouveau-Brunswick, sous la garde de Frank et Ernest Kearney de Glassville, Nouveau-Brunswick.
Au mois d’août, la jeep fut fortement endommagée et il fallut lui faire des réparations et des changements considérables.
Voici comment monsieur Arnold décrivit l’état dans lequel se trouva sa jeep au mois de juin 1953 avant les réparations :
« It was an ordinary jeep with an aluminium metal cab on it; it was painted red, it had two windows, it had two doors, one metal door in the front and one metal door in the back; it had side windows made of plexiglass.
The front doors, at that time, had been removed, but the rest was there.
There was also a luggage rack on the top of the cab that had been built on with angle iron.
The jeep was painted red with yellow wheels.
The hood was dark maroon”.
Voici comment il la décrit après qu’elle eut été réparée :
« One of the boys working for me, by the name of Evelyn Pentland had a wooden body put on, made of plywood, with a plywood top; he didn’t use the old top, but he used the side doors and the tail door. »
C’est dans cet état que cette jeep fut photographiée à l’été de 1954 à la suite du voyage de monsieur MacLean et de Me Maher.
Monsieur Arnold ne se rappelle pas si c’est en 1953 ou en 1954 que la Gendarmerie royale se mit en communication avec lui. Il explique qu’avant que les autorités ne communiquent avec lui « I had no reason to suppose this jeep was involved, actually ».
De ces divers témoignages, il appert donc bien clairement que la jeep de monsieur Arnold n’a pu être celle que Coffin prétendit avoir vue, que Me Maher et monsieur John MacLean et monsieur Arnold, le propriétaire de cette jeep, en avaient la certitude et qu’une information en ce sens fut communiquée à la Gendarmerie royale du Canada, mais non à la Sûreté provinciale, à un moment donné de l’automne de 1955, au plus tard, par monsieur Arnold lui-même.
Nous connaissons déjà de la bouche de Me Maher les raisons pour lesquelles, nonobstant cette certitude acquise par lui dès l’époque du procès de Coffin, il a transmis au ministère de la Justice, en septembre 1955, une déclaration tendant à établir le contraire.
Nous comprenons bien qu’on n’ait pas fait tenir d’affidavit de la part de monsieur Arnold.
En ce qui concerne monsieur MacLean qui, lui aussi, transmit, par l’intermédiaire de Me Maloney, un long affidavit au ministère de la Justice en date du 11 octobre 1955, voici les explications qu’il donne.
C’est à l’époque où Me Maloney préparait sa demande de permission d’appel en Cour suprême que MacLean lui remet ses notes de même que des informations de journaux et ses photos de la jeep Arnold, après avoir lu dans le Toronto Evening Telegram les nouvelles relatives à la jeep que le docteur et madame Wilson prétendaient avoir aperçue.
MacLean déclara que Me Maloney ne l’a pas influencé pour l’obtention de son affidavit, mais que c’est Me Maloney cependant qui l’a rédigé après une ou deux entrevues qu’ils auraient eues ensemble au cours desquelles Me Maloney aurait pris des notes sur un dictaphone.

MacLean signa son affidavit du 11 octobre en présence de Me Maloney, après que celui-ci l’eut informé que les photographies de la jeep Arnold qu’il a avait obtenues avaient été montrées à Wilbert Coffin et que Coffin avait exprimé la croyance qu’il y avait de la similarité entre cette jeep que montraient les phtos et la jeep de Coffin.
Monsieur MacLean déclare, entre autres choses, pour expliquer sa conduite, ce qui suit :
« Previous to this interview with Maloney, there had been considerable news in the newspapers concerning a doctor and his wife who had seen a jeep, and this jeep that Mr. Maher and I had found, I still wondered about it... I believe that the only reason that I would go and see Mr. Maloney was because of newspaper stories of a jeep actually crossing on a ferry boat in the Province of Québec and the doctor and his wife had seen this and I still wondered whether it might be possible that this jeep, that Maher and I.. I felt it could be it. If it was, I felt Mr. Malone should have this information, since, as I understand, Mr. Maher was not with the case at that point. At least, Mr. Maloney was closer”.
Le témoin affirme aussi avoir déclaré à Me Maloney que « there was a disparity between dates as near as one knew », mais qu’il ne peut jurer qu’il déclara à Me Maloney que la jeep de Arnold ne pouvait avoir rien eu à faire avec celle de Coffin : « There was still some element of doubt in my mind whether or not it could be. I did not draw any conclusion”. Il ajoute encore qu’il a déclaré à Me Maloney que la seule raison pour laquelle il était allé le voir était la déclaration du docteur Wilson qu’il avait vue dans le journal.
Il n’est pas certain que lui ou Me Maher ait jamais porté à l’attention de Me Gravel la décision à laquelle ils en étaient venus que la jeep de Arnold ne pouvait être celle de Coffin.
De ce qui précède, il paraît définitivement établi :
Que la jeep Arnold n’a pu être celle qu’aurait vue Coffin;
Que dès le procès de Percé, Me Maher et monsieur MacLean en étaient venus à cette conclusion;
Que la jeep dont la photo fut exhibée à Coffin et que Coffin compara à celle qu’il avait vue n’était assurément pas celle de la jeep que Coffin aurait pu voir;
Que lors de la préparation de l’Affidavit de MacLean quant à la jeep Arnold, Me Maloney avait en mains des documents et des informations suffisantes pour lui permettre d’entretenir des doutes sérieux quant à une relation possible entre la jeep Arnold dans l’état où elle était en juin 1953 et celle que prétendait avoir vue Coffin et de croire, d’autre part, qu’aucun tel rapprochement n’était possible entre cette jeep de Arnold dans l’était où elle était lorsqu’elle fut photographiée à l’été de 1954 et la jeep qu’avait pu voir Coffin :
Que la Sûreté provinciale ne fut jamais informée de cette jeep d’Arnold par qui que ce soit avant l’automne 1955.
D’autre part, il y a lieu d’assumer que les connaissances de Me Gravel quant à cette jeep Arnold étaient les mêmes que celles de Me Maloney et que les doutes que pouvait avoir Me Maloney étaient partagés par Me Gravel, car notre enquête a établi à notre satisfaction que Me Gravel connut les raisons pour lesquelles avait été décommandée la signification des subpoenas dont l’émission avait été obtenue grâce à une requête et un affidavit de Me Gravel lui-même
Que les horlogers furent occupés! Mais combien leurs occupations ne furent pas toutes édifiantes!
À la lumière de ce qui précède, les longues dissertations de monsieur Belliveau et celles de monsieur Hébert (manifestement tirées de celles de Belliveau) sur la jeep de monsieur Arnold prennent figure de conte de fées; ce serait drôle si ce n’était pas si injuste. (À SUIVRE)
LA SEMAINE PROCHAINE, JE VOUS PRÉSENTERAI UNE AUTRE HISTOIRE PALPITANTE DE JEEPS : CELLE DU CAMP McCALLUM (ET CELLE QUE PRÉTEND AVOIR VUE RÉGIS QUIRION)

23 commentaires:

Anonyme a dit...

Je pense que ça règle le cas de la jeep que Coffin pense avoir vue. De joyeuses fêtes à vous aussi.
L. Tremblay
Rivière-du-Loup

Anonyme a dit...

Et je pense que ça règle le cas de la photo que nous montre Stoddard.
Pascal Leclair

Anonyme a dit...

You're right. Arnold's jeep or another fairy tale.
Coffin saw visions.

Anonyme a dit...

Mr Fortin ,

Est-ce à comprendre que la Sûreté du Québec n'a pû enquêter sur cette Jeep Arnold , de 53 à 55 : n'en ayant pas été avisée , ni par les Procureurs de la Défense , ni par la GRC du nouveau -Brunswick ?

Anonyme a dit...

Mr Fortin ,

Curieux tout de même cet histoire de la Jeep Arnold . Tellement nébuleuse du début à la fin ;
rencontre fortuite de Macleen et Arnold ; Arnold, le proprio américain dont la compagnie a un contrat au Nouveau-Brunswick , qui ne sait pas où sont ses équipes d'hommes , ni leurs véhicules de travail ; on a rapporté , quelque part , que son contremaître avait perdu trace de quelques uns de ses hommes et de la Jeep , durant une période de temps , approximativement celle de la tuerie ; que ses hommes n'étaient pas revenus par la suite et avaient abandonnés le cJeep dans une rivière .
Venait par la suite , une fuite vers Montréal , puis une histoire d'une liasse d'argent découvert dans un taxi . Puis plus rien .
Est ce que ces choses ont été entendues lors des audiences de la Commission Brossard ?
Et quelle suite ont-elles eu ?

Anonyme a dit...

Mr Fortin ,
Parlant de ces quelques travailleurs , dont le contremaître d'Arnold rapporte la disparition pour quelques jours ,
en même temps que la disparition de la Jeep ; La Commission a-t-elle établi , lors du passage d'arnold devant elle , le nom de ces gens ? Si lui, Arnold ne les connaissait pas , son contremaître les connaissaient ?

Anonyme a dit...

À l'auteur (plutôt naïf, selon moi, Claude Bertrand de Montréal)des deux derniers commentaires :
Voici comment monsieur Arnold décrivit l’état dans lequel se trouva sa jeep au mois de juin 1953 avant les réparations :
« It was an ordinary jeep with an aluminium metal cab on it; it was painted red, it had two windows, it had two doors, one metal door in the front and one metal door in the back; it had side windows made of plexiglass.
The front doors, at that time, had been removed, but the rest was there.
There was also a luggage rack on the top of the cab that had been built on with angle iron.
The jeep was painted red with yellow wheels.
The hood was dark maroon”.

Clément Fortin a dit...

Je cite le dernier anonyme: "on a rapporté , quelque part , que son contremaître avait perdu trace de quelques uns de ses hommes et de la Jeep , durant une période de temps , approximativement celle de la tuerie ; que ses hommes n'étaient pas revenus par la suite et avaient abandonnés le cJeep dans une rivière."

Vous devriez nous communiquer plus de précision. Où et quand a-t-on rapporté ces faits?Comment ont-ils été rapportés? Par qui ont-ils été rapportés?

Anonyme a dit...

Me Fortin,
L'auteur du 5e commentaire devrait écrire des romans policiers, ou encore des fables pour enfants.

Anonyme a dit...

Me Fortin:
On ne vous tasse pas facilement dans le coin, Dieu merci! Votre réponse à la personne qui avance toutes sortes de choses au sujet de la jeep Arnold est à la fois simple et géniale, et je vous cite : "Où et quand a-t-on rapporté ces faits? Comment ont-ils été rapportés? Par qui ont-ils été rapportés?"
C'est tout ça, l'affaire Coffin: des hypothèses non justifiées, des racontars, des ragots, des histoires avancés par des ti-clins qui jouent les juristes et les détectives, et qui reprennent à leur compte les inepties de Jacques Hébert et du cinéaste Labrecque.
Bravo!
Alain Roy, Mtl

Anonyme a dit...

Mr fortin ,

Un instant les Bozos , les non renseignés , les du même genre que les adeptes du Prophète Stoddard MAIS là qui ne s'en tiennent qu'aux vérités approuvées par la Commission et exprimées par Me Fortin .

lES CONCLUSIONS DE LA COMMISSION
BROSSARD N'ONT PAS VALEUR D'ÉCRITS DE LA BIBLE .

Celle-ci enquêtait sur le comportement questionnable de ses propres policiers attachés à l'enquête ,dont le comportement était critiqué par l'ensemble de la population .
Elle n'enquêtait pas sur les faits , connus des policiers ,mais non retenus par les policiers pour ne pas nuire à l'avancée de l'enquête , et surtout non rapportés à la Commission .
Et c'est là que cà va se gâter ,avec la Jeep Arnold .
C'est à partir de là , que le cover-up , la désinformation
s'engage pour de vrai et devient apparente .

Vous riez de moi quand je vous rapporte d'autres témoignages que ceux , soient disant connus de la Commission eet que vous dites , n'avoir jamais entendus .
Vous rirez peut-être jaune , quand ces autres faits seront présentés devant une nouvelle Cours d'enquête .
Parce que , des témoins , il n'en manque pas . Des témoins isolés , des groupes de témoins , affirmant avoir vu , discuté , répondu aux questions d'un autre groupe d'américains ,jeunes , bien définis , s'informants de la présence des Lindsey , circulant dans un Jeep , celui que Coffin a vu .
Ce que je vous ai dit relativement aux employés d'Arnold et de leur disparition mystérieuse , des liasses de billets de banque laissées à traîner sur le siège arrière d'un taxi à Montréal et sur la Jeep lancée dans la rivière Juniper à partir d'un pont .
Vous verrez que la Commission n'en sait pas trop grand chose ,
N'a surtout voulu pas trop en savoir D.Arnold , ne s'est jamais penchée sur ces trouvailles dérangeantes ,
ce n'était pas son mandat et cà aurait pû tout chambarder les procès antérieurs , la pendaison déjà exécutée de Coffin et la mise au pilori de beaucoup de hautes têtes dirigeantes de la Justice au Québec .
Même vous Mr Fortin , savez de quoi je parle , alors , inutile d'en rire , de nier , de me demander où j'ai pris cà .
Dans vos deux prochains articles , celles sur le Jeep McCallum et le Jeep de Quirion
vous allez devoir OMETTRE DES TÉMOIGNAGES , DONC MENTIR , POUR COUVRIR DES FAITS RÉELS ,
POUR VOUS EN TENIR ADROITEMENT AUX
PROPOS ACCEPTÉS ET ÉMIS PAR LA COMMISSION .

Anonyme a dit...

À Me Fortin et à Ti-Clin Roy de MTL.

Vous voulez savoir mes sources ?
Vous vous pensez smarts parce que vous lisez un blog , disons très très bien , sur l'affaire Coffin ?

Moi , je suis un passionné de cet histoire , je suis de Gaspé , cet affaire m'a intrigué depuis près de quarante ans . J'ai tout lu sur ce sujet , du plausible et du
phantasmagorique .
J'adhère à ceux qui ne sont pas du tout convaincus de la culpabilité de meurtre de Wilbert Coffin .
J'adhère aussi à ceux pour qui le Rapport de la Commission Brossard
signifie que tout a été entendu , tout réglé , que le couvert est fermé , vissé à jamais et que toute la vérité a été entendue .
Je crois plûtôt le contraire , que c'est un COVER-UP .

Mes sources ,Hébert,il n'a pû tout inventer , et dernièrement
Alton Price , un passionné qui a consacré un temps énorme , en personne , sur le terrain , et que je respecte plus que tout .

Anonyme a dit...

Me Fortin ,

Vous me demandez :

Vous devriez nous communiquer plus de précision. Où et quand a-t-on rapporté ces faits?Comment ont-ils été rapportés? Par qui ont-ils été rapportés?

Vous avez lu le rapport de la Commission Brossard , non ?

La source de cet information fut le rapport Théodore Arnold du 31 octobre 1955 attaché au rapport du Solliciteur Général dans l'enquête Brossard de 1964 .

Vous avez pas tout lu le rapport à ce que je vois !!!

Pas bon cà !!!

Clément Fortin a dit...

Je ne crois pas que c'est en insultant les participants à ce débat qu'on fera avancer la cause de Coffin. Je vous rappelle ce que j'écrivais à ce sujet en septembre dernier:
"À la vérité, je croyais fermement, au début de ma recherche, en l'innocence de Coffin. Comme une foule d'autres Québécois et Canadiens, je m'étais fié aux écrits de Jacques Hébert. J'étais à la recherche d'un autre sujet de roman dont l'histoire se déroulerait dans ma Gaspésie natale quand des amis m'ont suggéré d'aborder l'affaire Coffin comme je l'avais fait pour l'affaire Poisson. C'est avec peu d'enthousiasme que j'ai pris connaissance du dossier Coffin au Centre d’archives nationales, à Rimouski. Plus j'approfondissais l'étude de ce dossier, plus j'étais d'avis que le jury de Percé ne s'était pas trompé. Et l'enquête Brossard m'a conforté dans cette opinion. J'ai été déçu de m'être fait berner par Jacques Hébert. Sincèrement, j'aurais aimé en arriver à une tout autre conclusion. Si j'avais détecté dans le dossier du procès de Percé et dans l'enquête Brossard des irrégularités, je me serais fait un devoir de les dénoncer. Mon objectif n'est sûrement pas d'accabler Wilbert Coffin. Au contraire, je croyais ajouter ma voix à celles qui veulent qu'on reconnaisse son innocence. Personnellement, si les faits, dont certains avancent l'existence, s'avéraient justes devant un tribunal, je serais le premier à me réjouir qu'un compatriote gaspésien soit innocenté et je réclamerais les compensations qui s'imposent dans les circonstances. Comme juriste, je ne peux pas passer outre aux témoignages de 80 citoyens devant le jury de Percé et celui de 214 témoins devant la Commission Brossard. Par ailleurs, j'aimerais que l'on comprenne que je ne suis pas un limier. Je n'ai aucune compétence policière. Cependant, comme avocat, j'ai examiné, au mieux de ma compétence, les faits soumis au regard de la loi. Et je peux ajouter que j'ai pris tous les moyens pour qu'on me permette de contrôler ces faits. Outre le ministère de la Justice du Canada, je suis le seul à réclamer l'accès au dossier de police et aux 500 pages de transcriptions sténographiques soumises au huis clos. Il me semble qu'avant de rechercher de nouvelles preuves, l'on doit d'abord examiner celles qui ont été retenues contre l'accusé. À titre d'exemple, il faut lire l'étude de la Commission Brossard sur les 11 jeeps dont il a été question dans cette affaire. Étant donné l'importance de ces jeeps dans l'affaire Coffin, j'ai commencé à présenter, sur mon blogue, l'étude que le juge Brossard en a faite dans son rapport. J'en fais aussi la traduction en anglais. Il m'apparaît élémentaire de prendre connaissance de cette étude en tout premier lieu. Elle est le fruit de nombreux témoignages rendus en conformité avec les lois pénales et civiles de notre pays.
Actually, at the beginning of my research, I strongly believed in Coffin’s innocence. Like many other Quebecers and Canadians, I relied on the writings of Jacques Hébert. While looking for another interesting story to write about my native Gaspésie, friends of mine suggested to me to study the Coffin affair in the same fashion I did with the Poisson affair. In a half-hearted way, I began my research at the Centre of Archives, in Rimouski. The more I studied this affair, the more I realized that the Percé jury had not made a mistake. And the Brossard enquiry comforted me in my opinion. I then realized I had been fooled by Jacques Hébert. Sincerely, I would have liked to reach another conclusion. If I had noticed irregularities in the Percé trial or in the Brossard Commission, I would have readily denounced them. My purpose is surely not to overwhelm Wilbert Coffin. On the contrary, I thought I would join those who wish his innocence be recognized. Personally, if new facts were put forward, the existence of which would be proven before a court of law, I would be the first one to rejoy that a Gaspé fellow contryman’s name is cleared, and I would readily claim that the relevant compensations be paid. However, as a jurist, I cannot ignore the testimonies of 80 citizens before the Percé jury and that of 214 witnesses before the Brossard Commission. On the other hand, you must understand that police investigation is beyond my competence. But, as a lawyer, I examined, to the best of my competence, the facts submitted in accordance with the law. And, I may add, that I have taken all the necessary steps to verify the relevant facts. Apart from the Canadian Department of Justice, I am the only one who has requested access to the police file and the 500 pages of shorthand transcripts of testimonies heard in camera. It seems to me that before seeking new evidence, one should examine the one that was held against the accused. For example, Justice Brossard devotes 116 pages of his report to the 11 jeeps that were mentioned in this affair. Given the importance of those jeeps in the Coffin affair, I have commenced presenting, on my blog, excerpts of the Brossard report on this matter. I have translated them in English. It seems to me elementary to first read Justice Brossard’s study on this matter. It is the result of several testimonies heard in accordance with the laws, criminal and civil, of our country."

Anonyme a dit...

Comme quelqu'un vous l'a déjà écrit, Me Fortin, Jacques Hébert a basé l'essentiel de son livre et de son argumentation sur la "jeep mystérieuse". Là, jurait-il, reposait toute l'affaire. Or, quand est sortie l'histoire de Cabot affirmant avoir tué les Américains et en avoir notamment écrasé un avec son pick-up, Hébert a applaudi et déclaré sans sourciller que ça prouvait bien l'innocence de Coffin!
Alain Roy, Montréal

Anonyme a dit...

Me Fortin :
Vous écrivez : "Elle (la Commission Brossard) est le fruit de nombreux témoignages rendus EN CONFORMITÉ AVEC LES LOIS PÉNALES ET CIVILES de notre pays."
Sauf que des gens ne croient en rien : ni en nos lois pénales et civiles, ni en nos institutions, ni en nos gouvernements, ni en nos corps de police, ni en notre démocratie, ni en leurs frères citoyens qui témoignent chaque jour devant nos cours de justice, ni en leur femme et leurs enfants, ni en Dieu ni en diable. Bref, ils sont méfiants, comme dirait l'autre. Ils ne croient qu'en eux-mêmes et qu'en leur petit doigt.

Anonyme a dit...

Le monsieur fâché qui adhère dur comme fer à la théorie de la jeep mystérieuse écrit aussi ceci : "Alton Price, un passionné qui a consacré un temps énorme, en personne, sur le terrain, et que je respecte plus que tout."
Comment diable peut-il tant respecter Price, quand on sait que ce dernier, au terme de sa longue étude, en vient à la conclusion que le véritable assassin est Cabot avec son truck ?
Bon Dieu qu'il y a du drôle de monde !

Anonyme a dit...

Vraiment ces pauvres chasseurs n'ont pas eu de veine. Ils ont été victimes de deux meurtres en même temps, ce qui n'est pas arriver souvent dans l'histoire du crime. Tués par les gars de la jeep, et tués par Cabot. Puis comme si cela suffisait pas, ils se sont faits chipés sur leur syrop d'érable, leurs long-vues et leurs culottes par Coffin. C'était vraiment pas leur journée.
Antoine de Padoue

Anonyme a dit...

Maître Fortin,
En plus d'être drôle à mort, le commentaire signé Antoine de Padoue est fascinant. En effet, il souligne un aspect dont on n'a jamais parlé à ma connaissance et qui est pourtant d'une très grande importance, à savoir la quasi improbabilité mathématique que les chasseurs aient été volés par Coffin (ce qui a été prouvé noir sur blanc) et qu'ils aient dans la même journée ou presque été tués par quelqu'un d'autre.
Sophie Desmarais

Anonyme a dit...

Me Fortin ,

Au sujet de la Jeep Arnold , après une lecture plus poussée , on doit en venir à la conclusion que les dates , de la disparition de l'équipe de travailleurs et de la Jeep ,et les meurtres des chasseurs américains ne concordent pas .

Une tempête dans un verre d'eau , mais la quête continue .

Quant aux trouvailles de M. Price , il est malheureux que
tout ce travail ait tourné en queue de poisson .

Le mystère Coffin reste entier , il fait déjà partie d'une triste légende .
Tant de gens aimeraient trouver ne fut ce qu'un minime indice pour innocenter Coffin du meurtre qu'on lui reproche .

Toutes mes excuses encore .

Anonyme a dit...

Le mystère Coffin reste entier? Vous voulez plutôt dire: entière est la déception d'avoir cru Coffin innocent, alors qu'on s'aperçoit, grâce au travail audacieux du brillant juriste qu'est Me Fortin, qu'il ne l'était pas du tout.
En disant que le mystère Coffin reste entier, vous écrasez de votre mépris non seulement le travail de Me Fortin, mais surtout la preuve présentée au procès et le verdict unanime de ses douze jurés.

Anonyme a dit...

Vous avez droit à votre opinion, amateurs de jeeps et de soucoupes volantes. Mais n'oubliez jamais que Coffin a volé le canif cadeau de graduation du jeune Lindsey, qu'il a volé les jumelles de grande valeur prêtées au jeune Claar par son père, qu'il a volé le pantalon de rechange de ce même Claar (gentil, n'est-ce pas?), qu'il a volé leur nourriture (quel bon gars!), qu'il a dépensé dans les jours qui ont suivi le triple meurtre une somme stupéfiante d'argent dont plus de la moitié était des coupures américaines (voyons donc!), qu'il a filé vers Montréal avec la camionnette de son ami Baker et ce sans même sa permission(avec des amis comme ça, pas besoin d'ennemis!). Un chausson avec ça? Les Jacques Hébert, Prophète Stoddard et compagnie voient des jeeps partout mais parlent jamais de ces vols odieux, ni du témoignage de Marion Petrie lors du procès de Percé ni de la déposition statutaire bourrée de mensonges et de contradictions de Coffin et surtout pas de son côté violent et manipulateur.

Anonyme a dit...

Ma vieille tante était enseignante et elle a fait une crevaison ...coffin lui a changé...elle lui à données 5$ et il refusa ...