EXTRAITS DU RAPPORT DE LA COMMISSION BROSSARD
Chapitre 4 (troisième et dernière partie)
LES CONCESSIONS MINIÈRES ET LES
DÉPENSES DE COFFIN
-II-
L’argent dépensé par Coffin
Connexe à cette question des concessions minières de Coffin est celle de l’argent qu’il a dépensé dans les jours qui ont suivi le meurtre des chasseurs américains.
Dans sa déclaration assermentée du 6 août 1953, avant que la Sûreté ait fait enquête sur ses allées et venues, Coffin déclarait :
« When I left Gaspé, I had about around $50.00 or $60.00 dollars.”
L’enquête de la Sûreté Provinciale devait cependant révéler qu’après avoir quitté Gaspé, Coffin s’était permis de substantielles dépenses, en partie en monnaie américaine, dans des circonstances plutôt anormales, et de nombreux témoins vinrent établir les dépenses de Coffin devant le jury. S’il avait témoigné, Coffin aurait eu la tâche presque insurmontable de concilier sa déclaration du 6 août 1953 avec les dépenses qu’il avait faites et d’expliquer, aux mêmes fins, une provenance des argents dépensés par lui autre que celle du vol de Lindsey.
Ne l’ayant pas fait à son procès, pour les raisons que nous connaissons, Coffin tenta de se reprendre dans son affidavit du 9 octobre 1955 :
« A lot of evidence was given about the money I spent between Gaspé and Montréal and there was some evidence about I lived (sic) in Montreal. This is easy to explain. It was my own money paid to me by the following persons for the following amounts and terms for services I did for them chiefly staking claims:
Greta Miller May, 1953 $30.00
Iva M. Bryker “ “ 90,00
Mrs. James Caputo “ “ 40,00
Mervyn Annett “ “ 40.00
John E. Eagle “ “ 50.00
Mrs. Marion Petrie Coffin “ “ 50.00
P. G. Carey “ “ 60.00
D. H. Coffin “ “ 20.00
Mrs. James Annett “ “ 10.00
Earl Tuzo “ “ 20.00
William H. Petrie June 1953 70.00
Donald F. Coffin July 1953 50.00
Albert Coffin “ “ 50.00
______
580.00
La Commission s’est donc attachée à examiner le détail de ce paragraphe. Elle n’a pas pu cependant, vu leur décès, entendre Mervyn Annett, Mrs. James Annett et Albert Coffin. De plus, vu le montant minime en jeu, elle n’a pas jugé nécessaire d’assigner Mrs. James Caputo, de Neward, New Jersey, d’autant plus qu’une autre preuve était possible et fut apportée à son sujet.
L’argent dont il s’agit peut être divisé en cinq catégories.
1re catégorie
Coffin avait quitté Gaspé vers minuit le 12 juin 1953, pour arriver à Montréal vers minuit le 14 juin. C’est au cours de ce voyage qu’il s’est livré à des dépenses, dont une partie en fonds américains, que la Couronne lors du procès a cherché à rattacher, apparemment avec succès, aux argents dérobés aux chasseurs américains. Les argents reçus par Coffin après son arrivée à Montréal n’ont donc pas d’importance à ce sujet d’autant plus que, d’après Marion Petrie lors de son témoignage devant la Commission, Coffin n’avait plus que $20.00 en poche lors de son arrivée.
Dans cette catégorie tombent trois montants perçus par Coffin en juillet 1953 seulement :
a) William H. Petrie: $70.00
L’affidavit de Coffin à ce sujet est exact, quoique les circonstances de l’un des paiements perçus par Coffin ne plaident guère en sa faveur. En effet, après avoir vendu un revolver à William Petrie pour $15.00, il encaissa encore et garda la somme de $30.00 pour laquelle William Petrie avait ensuite lui-même revendu la même arme à un tiers. Or il s’agit de plus, d’un revolver au sujet duquel Coffin avait dit, à Gaspé, qu’il l’avait laissé en garantie chez un regrattier de Montréal depuis déjà longtemps.
b) Albert Coffin : $50.00
c) Marion Petrie : $50.00
L’affidavit de Coffin, qui place ce dernier paiement en mai 1953, est erroné : c’est non pas en mai, mais seulement en juillet, après l’arrivée de Coffin à Montréal, que Marion Petrie lui a fourni des fonds suivant qu’elle l’a elle-même déclaré.
2e catégorie
Donald F. Coffin $50.00
Si l’affidavit de Coffin est véridique, ce paiement aurait aussi été fait en juillet et devrait tomber dans la catégorie précédente.
Par ailleurs, en septembre 1955, Donald F. Coffin signait une déclaration, que l’on retrouve dans le dossier du ministère de la Justice, où il disait qu’il avait envoyé $15.00 à son frère Wilbert à Montréal en juillet 1953, mais ne l’avait pas inclus dans sa déclaration de 1955.
La preuve sur ce sujet est extrêmement peu satisfaisante et la Commission n’est pas prête, d’une part, à se baser sur le témoignage de Donald F. Coffin pour déclarer erroné l’affidavit de son frère, ou d’autre part à retenir le témoignage de Donald F. Coffin devant la Commission pour corriger à la fois la déclaration qu’il avait donnée au ministère de la Justice en 1955 et l’affidavit de son frère.
Dans les circonstances, la Commission ne peut pas retenir ce montant de $50.00 en tout ou en partie dans son calcul des argents que Wilbert devait avoir perçus au cours des semaines qui ont précédé son voyage à Montréal.
3e catégorie :
a) Greta Miller $30.00
b) Mrs. James Caputo $40.00
c) Mrs. Eva Bryker : $90.00
(pour elle-même et ses deux sœurs Mrs. Alice Boyle et Emily Wendell).
L’affidavit de Coffin à ce sujet serait exact : il paraît avoir reçu ces montants en mai 1953. Toutefois, s’il les a reçus, il n’a pas employé l’argent aux fins pour lesquelles il était censé les avoir reçus : il n’existe aucune concession minière enregistrée au nom de l’une ou l’autre de ces cinq personnes.
Par ailleurs le sort fait par Coffin aux quatre chèques qu’il avait reçus de Mrs. Bryker jette une lumière intéressante sur toute la question. Coffin n’en a encaissé directement aucun à la banque ni déposé aucun lui-même. Dans les jours qui suivirent immédiatement la date de chacun de ces quatre chèques, il en a échangé l’un auprès de Ernest Boyle, un autre auprès de P. Lequesne, commis de l’hôtel Baker de Gaspé, et les deux autres auprès de l’hôtel Baker même.
Le fait d’encaisser ces chèques dans un hôtel et de ne pas en utiliser le produit aux fins pour lesquelles les chèques avaient été émis, n’est pas sans laisser planer un doute sérieux sur la prétention de Coffin qu’il avait encore ces argents en sa possession le 12 juin 1953.
4e catégorie
a) John Eagle : $50.00
b) Philip Carey : $60.00
c) Donald H. Coffin : $20.00
d) Erle Tuzo : $20.00
e) Mervyn Annett : $40.00
______
$190.00
En donnant le bénéfice du doute à Coffin au sujet de Donald H. Coffin et de Mervyn Annett, la Commission accepte que ces montants ont été payés à Coffin dans le cours du mois de mai 1953 et que Coffin a, en retour, jalonné des « claims » pour chacune de ces cinq personnes.
5e catégorie
Mrs. James Annett : $10.00
Elle est décédée, mais, dans une déclaration produite auprès du ministère de la Justice à l’automne 1955, elle a soutenu avoir payé $10.00 à Coffin, en mai 1953, pour du travail de menuiserie. La Commission acceptera cette déclaration, bien qu’il n’ait pas été possible de la vérifier plus avant.
Il appert de cette preuve que Coffin aurait pu percevoir, en mai 1953, divers sommes pour un montant d’au plus 360 et de peut-être $260.00 seulement si l’on soustrait les prétendus paiements d’Albert Coffin, Mervyn Annette et Mrs. James Annett quant auxquels la preuve n’a pu rien confirmer : on est déjà assez loi de la somme de $580.00 mentionnée par Coffin dans son affidavit. Cette preuve donne cependant ouverture aux constatations suivantes :
a) Coffin a perçu ces argents en mai, mais il a fallu qu’il vive jusqu’au milieu de juin, avant d’entreprendre son voyage à Montréal :
b) Plusieurs chèques reçus par Coffin ont été négociés à l’hôtel Baker de Gaspé ;
c) Aucun de ces paiements, d’après la preuve, n’a été fait en monnaie américaine ;
d) Il y a contradiction entre les deux déclarations que Coffin a données, toutes deux sous serment, sur ce même sujet, soit le 6 août 1953 et le 9 octobre 1955,
Après avoir délibéré sur tous ces faits et pris en considération les détails de la preuve apportée devant la Commission sur le sujet, la Commission arrive à la conclusion que les affirmations de Coffin, dans le paragraphe 45 de son affidavit du 9 octobre 1955, ne résistent pas à l’analyse et ne fournissent pas d’explication plausible aux dépenses substantielles auxquelles il s’était livré, partie en argent canadien et partie en argent américain, au cours de son voyage de Gaspé à Montréal en juin 1953.
Ainsi s’estompe dans la brume de la fausseté et des contradictions une autre allégation de l’affidavit de Coffin et de multiples autres affirmations hypothétiques de monsieur Hébert. (FIN)
Chapitre 4 (troisième et dernière partie)
LES CONCESSIONS MINIÈRES ET LES
DÉPENSES DE COFFIN
-II-
L’argent dépensé par Coffin
Connexe à cette question des concessions minières de Coffin est celle de l’argent qu’il a dépensé dans les jours qui ont suivi le meurtre des chasseurs américains.
Dans sa déclaration assermentée du 6 août 1953, avant que la Sûreté ait fait enquête sur ses allées et venues, Coffin déclarait :
« When I left Gaspé, I had about around $50.00 or $60.00 dollars.”
L’enquête de la Sûreté Provinciale devait cependant révéler qu’après avoir quitté Gaspé, Coffin s’était permis de substantielles dépenses, en partie en monnaie américaine, dans des circonstances plutôt anormales, et de nombreux témoins vinrent établir les dépenses de Coffin devant le jury. S’il avait témoigné, Coffin aurait eu la tâche presque insurmontable de concilier sa déclaration du 6 août 1953 avec les dépenses qu’il avait faites et d’expliquer, aux mêmes fins, une provenance des argents dépensés par lui autre que celle du vol de Lindsey.
Ne l’ayant pas fait à son procès, pour les raisons que nous connaissons, Coffin tenta de se reprendre dans son affidavit du 9 octobre 1955 :
« A lot of evidence was given about the money I spent between Gaspé and Montréal and there was some evidence about I lived (sic) in Montreal. This is easy to explain. It was my own money paid to me by the following persons for the following amounts and terms for services I did for them chiefly staking claims:
Greta Miller May, 1953 $30.00
Iva M. Bryker “ “ 90,00
Mrs. James Caputo “ “ 40,00
Mervyn Annett “ “ 40.00
John E. Eagle “ “ 50.00
Mrs. Marion Petrie Coffin “ “ 50.00
P. G. Carey “ “ 60.00
D. H. Coffin “ “ 20.00
Mrs. James Annett “ “ 10.00
Earl Tuzo “ “ 20.00
William H. Petrie June 1953 70.00
Donald F. Coffin July 1953 50.00
Albert Coffin “ “ 50.00
______
580.00
La Commission s’est donc attachée à examiner le détail de ce paragraphe. Elle n’a pas pu cependant, vu leur décès, entendre Mervyn Annett, Mrs. James Annett et Albert Coffin. De plus, vu le montant minime en jeu, elle n’a pas jugé nécessaire d’assigner Mrs. James Caputo, de Neward, New Jersey, d’autant plus qu’une autre preuve était possible et fut apportée à son sujet.
L’argent dont il s’agit peut être divisé en cinq catégories.
1re catégorie
Coffin avait quitté Gaspé vers minuit le 12 juin 1953, pour arriver à Montréal vers minuit le 14 juin. C’est au cours de ce voyage qu’il s’est livré à des dépenses, dont une partie en fonds américains, que la Couronne lors du procès a cherché à rattacher, apparemment avec succès, aux argents dérobés aux chasseurs américains. Les argents reçus par Coffin après son arrivée à Montréal n’ont donc pas d’importance à ce sujet d’autant plus que, d’après Marion Petrie lors de son témoignage devant la Commission, Coffin n’avait plus que $20.00 en poche lors de son arrivée.
Dans cette catégorie tombent trois montants perçus par Coffin en juillet 1953 seulement :
a) William H. Petrie: $70.00
L’affidavit de Coffin à ce sujet est exact, quoique les circonstances de l’un des paiements perçus par Coffin ne plaident guère en sa faveur. En effet, après avoir vendu un revolver à William Petrie pour $15.00, il encaissa encore et garda la somme de $30.00 pour laquelle William Petrie avait ensuite lui-même revendu la même arme à un tiers. Or il s’agit de plus, d’un revolver au sujet duquel Coffin avait dit, à Gaspé, qu’il l’avait laissé en garantie chez un regrattier de Montréal depuis déjà longtemps.
b) Albert Coffin : $50.00
c) Marion Petrie : $50.00
L’affidavit de Coffin, qui place ce dernier paiement en mai 1953, est erroné : c’est non pas en mai, mais seulement en juillet, après l’arrivée de Coffin à Montréal, que Marion Petrie lui a fourni des fonds suivant qu’elle l’a elle-même déclaré.
2e catégorie
Donald F. Coffin $50.00
Si l’affidavit de Coffin est véridique, ce paiement aurait aussi été fait en juillet et devrait tomber dans la catégorie précédente.
Par ailleurs, en septembre 1955, Donald F. Coffin signait une déclaration, que l’on retrouve dans le dossier du ministère de la Justice, où il disait qu’il avait envoyé $15.00 à son frère Wilbert à Montréal en juillet 1953, mais ne l’avait pas inclus dans sa déclaration de 1955.
La preuve sur ce sujet est extrêmement peu satisfaisante et la Commission n’est pas prête, d’une part, à se baser sur le témoignage de Donald F. Coffin pour déclarer erroné l’affidavit de son frère, ou d’autre part à retenir le témoignage de Donald F. Coffin devant la Commission pour corriger à la fois la déclaration qu’il avait donnée au ministère de la Justice en 1955 et l’affidavit de son frère.
Dans les circonstances, la Commission ne peut pas retenir ce montant de $50.00 en tout ou en partie dans son calcul des argents que Wilbert devait avoir perçus au cours des semaines qui ont précédé son voyage à Montréal.
3e catégorie :
a) Greta Miller $30.00
b) Mrs. James Caputo $40.00
c) Mrs. Eva Bryker : $90.00
(pour elle-même et ses deux sœurs Mrs. Alice Boyle et Emily Wendell).
L’affidavit de Coffin à ce sujet serait exact : il paraît avoir reçu ces montants en mai 1953. Toutefois, s’il les a reçus, il n’a pas employé l’argent aux fins pour lesquelles il était censé les avoir reçus : il n’existe aucune concession minière enregistrée au nom de l’une ou l’autre de ces cinq personnes.
Par ailleurs le sort fait par Coffin aux quatre chèques qu’il avait reçus de Mrs. Bryker jette une lumière intéressante sur toute la question. Coffin n’en a encaissé directement aucun à la banque ni déposé aucun lui-même. Dans les jours qui suivirent immédiatement la date de chacun de ces quatre chèques, il en a échangé l’un auprès de Ernest Boyle, un autre auprès de P. Lequesne, commis de l’hôtel Baker de Gaspé, et les deux autres auprès de l’hôtel Baker même.
Le fait d’encaisser ces chèques dans un hôtel et de ne pas en utiliser le produit aux fins pour lesquelles les chèques avaient été émis, n’est pas sans laisser planer un doute sérieux sur la prétention de Coffin qu’il avait encore ces argents en sa possession le 12 juin 1953.
4e catégorie
a) John Eagle : $50.00
b) Philip Carey : $60.00
c) Donald H. Coffin : $20.00
d) Erle Tuzo : $20.00
e) Mervyn Annett : $40.00
______
$190.00
En donnant le bénéfice du doute à Coffin au sujet de Donald H. Coffin et de Mervyn Annett, la Commission accepte que ces montants ont été payés à Coffin dans le cours du mois de mai 1953 et que Coffin a, en retour, jalonné des « claims » pour chacune de ces cinq personnes.
5e catégorie
Mrs. James Annett : $10.00
Elle est décédée, mais, dans une déclaration produite auprès du ministère de la Justice à l’automne 1955, elle a soutenu avoir payé $10.00 à Coffin, en mai 1953, pour du travail de menuiserie. La Commission acceptera cette déclaration, bien qu’il n’ait pas été possible de la vérifier plus avant.
Il appert de cette preuve que Coffin aurait pu percevoir, en mai 1953, divers sommes pour un montant d’au plus 360 et de peut-être $260.00 seulement si l’on soustrait les prétendus paiements d’Albert Coffin, Mervyn Annette et Mrs. James Annett quant auxquels la preuve n’a pu rien confirmer : on est déjà assez loi de la somme de $580.00 mentionnée par Coffin dans son affidavit. Cette preuve donne cependant ouverture aux constatations suivantes :
a) Coffin a perçu ces argents en mai, mais il a fallu qu’il vive jusqu’au milieu de juin, avant d’entreprendre son voyage à Montréal :
b) Plusieurs chèques reçus par Coffin ont été négociés à l’hôtel Baker de Gaspé ;
c) Aucun de ces paiements, d’après la preuve, n’a été fait en monnaie américaine ;
d) Il y a contradiction entre les deux déclarations que Coffin a données, toutes deux sous serment, sur ce même sujet, soit le 6 août 1953 et le 9 octobre 1955,
Après avoir délibéré sur tous ces faits et pris en considération les détails de la preuve apportée devant la Commission sur le sujet, la Commission arrive à la conclusion que les affirmations de Coffin, dans le paragraphe 45 de son affidavit du 9 octobre 1955, ne résistent pas à l’analyse et ne fournissent pas d’explication plausible aux dépenses substantielles auxquelles il s’était livré, partie en argent canadien et partie en argent américain, au cours de son voyage de Gaspé à Montréal en juin 1953.
Ainsi s’estompe dans la brume de la fausseté et des contradictions une autre allégation de l’affidavit de Coffin et de multiples autres affirmations hypothétiques de monsieur Hébert. (FIN)
À VENIR
La semaine prochaine j'afficherai tout le chapitre 7 du Vol. 2, IVe Partie, du Rapport Brossard portant sur LA NOTE MYSTÉRIEUSE
2 commentaires:
Salut Clément. Je te salue au passage.
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