LA JEEP DU CAMP McCALLUM (SUITE ET FIN) (15)
Aujourd’hui, nous voyons la suite et la fin de l’histoire de la jeep du camp McCallum.
En 2009, je continuerai de vous présenter le rapport Brossard. Cependant, je l’interromprai, en temps importun, pour vous transmettre des nouvelles de la Cour du Québec et de la Commission d’accès à l’information.
Dès réception du jugement de la Cour du Québec, je vous en informerai. Je vous ai déjà annoncé que j’ai comparu devant cette cour, le 12 novembre dernier, pour obtenir la permission de consulter les transcriptions sténographiques des témoignages entendus à huis clos devant la Commission Brossard.
J’afficherai aussi, dès réception, la décision que la Commission d’accès à l’information rendra. Je vous ai déjà annoncé que j’avais comparu devant cette Commission pour obtenir la permission de prendre connaissance du dossier de police dans sa totalité. Cette Commission m’a entendu le 28 octobre dernier.
À VENIR :
Voici maintenant les sujets que j’aborderai dès les premiers mois de 2009:
a) Nous verrons les CONCLUSIONS GÉNÉRALES SUR LES JEEPS ET LA LISTE DES ERREURS ET INEXACTITUDES QUE LA COMMISSION BROSSARD A RELEVÉES DANS LES LIVRES DE JACQUES HÉBERT;
b) Nous analyserons LES CRITIQUES (Il s’agit ici des auteurs Belliveau et Hébert, des sources auxquelles ils ont puisé pour écrire leurs livres, à savoir : LES SOURCES INUTILES et LES SOURCES DE SES RENSEIGNEMENTS (Jacques Hébert s’est inspiré du livre de John Edward Belliveau, et d’articles parus dans le Toronto Daily Telegram et le Toronto Daily Star et des enquêtes faites par Doyon, etc.) ET UNE AUTRE LISTE DES ERREURS ET INEXACTITUDES RELEVÉES DANS LES LIVRES DE BELLIVEAU ET HÉBERT.) Étant donné la longueur de ce chapitre, j’afficherai cette partie du rapport Brossard en quatre publications distinctes;
c) LE CAS DE L’EX-SERGENT DOYON (La Commission Brossard propose une étude approfondie du cas de l’ex-sergent Doyon, le détective privé de Jacques Hébert.)
d) LA LIBERTÉ D’INFORMATION (La Commission Brossard relève, encore une fois, toutes les erreurs et inexactitudes contenues dans les livres de Jacques Hébert. Elle identifie les principaux responsables de l’affaire Coffin. Vous verrez le rôle déplorable que nos médias ont joué dans l’affaire Coffin qui aurait pu tout aussi bien s’appeler l’AFFAIRE DES MÉDIAS.
e) UN EXEMPLE D’ABUS (Le juge Brossard explique l’entourloupe que certains journalistes ont tenté de faire pour saboter son enquête.
f) LE RAPPORT BROSSARD NE PEUT ET NE DOIT PAS CONSTITUER UN JUGEMENT (Le juge Brossard rappelle qu’il avait pour mandat d’étudier les agissements de certains personnages et non de refaire le procès de Coffin.)
g) CONCLUSIONS GÉNÉRALES (La Commission Brossard revoit toute la preuve et explique comment les questions soulevées par LES CRITIQUES ont été résolues)
DANS L’ENTRE-TEMPS, POUR UN POINT DE VUE DIFFÉRENT, JE VOUS SUGGÈRE DE JETER UN ŒIL SUR LE BLOGUE DE MONSIEUR LEW STODDARD :
http://www.stoddardsviews.blogspot.com/
Aujourd’hui, nous voyons la suite et la fin de l’histoire de la jeep du camp McCallum.
En 2009, je continuerai de vous présenter le rapport Brossard. Cependant, je l’interromprai, en temps importun, pour vous transmettre des nouvelles de la Cour du Québec et de la Commission d’accès à l’information.
Dès réception du jugement de la Cour du Québec, je vous en informerai. Je vous ai déjà annoncé que j’ai comparu devant cette cour, le 12 novembre dernier, pour obtenir la permission de consulter les transcriptions sténographiques des témoignages entendus à huis clos devant la Commission Brossard.
J’afficherai aussi, dès réception, la décision que la Commission d’accès à l’information rendra. Je vous ai déjà annoncé que j’avais comparu devant cette Commission pour obtenir la permission de prendre connaissance du dossier de police dans sa totalité. Cette Commission m’a entendu le 28 octobre dernier.
À VENIR :
Voici maintenant les sujets que j’aborderai dès les premiers mois de 2009:
a) Nous verrons les CONCLUSIONS GÉNÉRALES SUR LES JEEPS ET LA LISTE DES ERREURS ET INEXACTITUDES QUE LA COMMISSION BROSSARD A RELEVÉES DANS LES LIVRES DE JACQUES HÉBERT;
b) Nous analyserons LES CRITIQUES (Il s’agit ici des auteurs Belliveau et Hébert, des sources auxquelles ils ont puisé pour écrire leurs livres, à savoir : LES SOURCES INUTILES et LES SOURCES DE SES RENSEIGNEMENTS (Jacques Hébert s’est inspiré du livre de John Edward Belliveau, et d’articles parus dans le Toronto Daily Telegram et le Toronto Daily Star et des enquêtes faites par Doyon, etc.) ET UNE AUTRE LISTE DES ERREURS ET INEXACTITUDES RELEVÉES DANS LES LIVRES DE BELLIVEAU ET HÉBERT.) Étant donné la longueur de ce chapitre, j’afficherai cette partie du rapport Brossard en quatre publications distinctes;
c) LE CAS DE L’EX-SERGENT DOYON (La Commission Brossard propose une étude approfondie du cas de l’ex-sergent Doyon, le détective privé de Jacques Hébert.)
d) LA LIBERTÉ D’INFORMATION (La Commission Brossard relève, encore une fois, toutes les erreurs et inexactitudes contenues dans les livres de Jacques Hébert. Elle identifie les principaux responsables de l’affaire Coffin. Vous verrez le rôle déplorable que nos médias ont joué dans l’affaire Coffin qui aurait pu tout aussi bien s’appeler l’AFFAIRE DES MÉDIAS.
e) UN EXEMPLE D’ABUS (Le juge Brossard explique l’entourloupe que certains journalistes ont tenté de faire pour saboter son enquête.
f) LE RAPPORT BROSSARD NE PEUT ET NE DOIT PAS CONSTITUER UN JUGEMENT (Le juge Brossard rappelle qu’il avait pour mandat d’étudier les agissements de certains personnages et non de refaire le procès de Coffin.)
g) CONCLUSIONS GÉNÉRALES (La Commission Brossard revoit toute la preuve et explique comment les questions soulevées par LES CRITIQUES ont été résolues)
DANS L’ENTRE-TEMPS, POUR UN POINT DE VUE DIFFÉRENT, JE VOUS SUGGÈRE DE JETER UN ŒIL SUR LE BLOGUE DE MONSIEUR LEW STODDARD :
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RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE BROSSARD SUR L’AFFAIRE COFFIN (27 NOVEMBRE 1964) VOL. 1 CHAPITRE 5 (Quinzième partie)
LA JEEP DONT LA PRÉSENCE EN GASPÉSIE OU AUX ENVIRONS AURAIT ÉTÉ CONSTATÉE PAR DES TÉMOINS OCULAIRES À L’ÉPOQUE OÙ LES CRIMES FURENT COMMIS
LA JEEP APERCUE AU CAMP McCALLUM DANS L’AFFAIRE COFFIN (SUITE ET FIN) (15)
Il affirme que cette jeep n’a pas rencontré le camion dans lequel il se trouvait avec son cousin Rosario (et non pas Rehel comme ce dernier l’a affirmé), mais suivait son camion lorsqu’il dut l’arrêter pour poser des chaînes.
Il croit que c’était une jeep rouge avec un dessus en toile brun et avec, sur les côtés, des petites vitres de mica, les côtés eux-mêmes étant en toile
Cette jeep portait une licence américaine, mais il ignore de quel État.
Les occupants de la jeep avaient plus de gin ans; c’étaient des hommes, pas des enfants; c‘étaient des gens à peu près de son âge à peu près de son âge (il avait lui-même alors 30 ans) et l’un des deux était plus vieux que l’autre.
Il ne se souvient pas du tout des vêtements qu’ils portaient.
Il n’a pas vu McCallum prendre un coup avec les occupants.
Lorsque Doyon (avocat ou juge, il ne le sait) le questionna et lui montra une série de photos en lui indiquant qu’il s’agissait d’un nommé Thompson, il a peut-être dit qu’il y avait une ressemblance assez frappante entre le portrait qu’on lui montrait et l’un des étrangers de la jeep; cependant, lorsqu’on lui exhibe une série de photos sur lesquelles se trouve Thompson, il ne le reconnaît pas et affirme que le « gars » qu’il a vu dans ls jeep ne se trouve pas sur ces photos.
Il nie avoir décrit à monsieur Doyon au cours de cette entrevue les vêtements des occupants de la jeep, contrairement à ce que dit Jacques Hébert à la page 166 de son volume que Quirion aurait déclaré que les Américains portaient des chemises et des pantalons kaki olive et étaient chaussés de petites bottes de cuir.
Il nie également avoir mentionné à monsieur Doyon l’âge des occupants de la jeep, déclare qu’il est faux qu’il ai parlé de l’indien Thompson à Doyon et lui avoir dit s’être rendu au bureau de poste de Gaspé pour voir un journal où il y aurait la photo de Thompson.
Il nie avoir dit à monsieur Doyon que l’individu qui ressemblait à Thompson parlait anglais avec un curieux accent.
C’est surtout sur les circonstances qui l’ont amené à signer son affidavit du 30 novembre 1955 que son témoignage comporte un certain intérêt.
Voici en substance comment il décrit ces circonstances.
Avant novembre 1955, la seule personne avec laquelle il ait jamais parlé de cette jeep fut son cousin Rosario; peu de jours avant le 30 novembre 1955, au cours d’une conversation avec l’un de ses compagnons de travail au camp o Sur le conseil de son contremaître, il descendit à Gaspé avec Eagle. Au cours de la soirée, Eagle lui aurait fait prendre un certain nombre de consommations de liqueurs alcooliques et, avant de le quitter, lui aurait laissé plusieurs bouteilles de bière que lui, Quirion, aurait consommées jusque vers les quatre heures du matin. Le lendemain matin, Eagle serait revenu le chercher, lui aurait fait apporter un déjeuner, lui aurait fait prendre une double ration de gin et l’aurait amené au bureau de Me Louis Dussault, avocat de Gaspé et associé professionnel de Me Terence Pidgeon, dont l’ont sait qu’il fut le correspondant à Gaspé, de Me François Gravel.
Quirion déclare ne pas se souvenir du tout de ce qu’il a pu dire à M. Dussault ni même d’avoir signé son affidavit.
Quelle crédibilité faut-il accorder à cette partie du témoignage de Régis Quirion?
John Eagle, dont le témoignage est pour le moins sujet à caution à raison de ses témoignages plus ou moins contradictoires relativement au prêt par lui de sa carabine à Wilbert Coffin, de ses conversations subséquentes avec Wilbert Coffin et de l’endroit où il aurait vu sa carabine avant sa disparition, nia devant cette Commission avoir jamais rencontré Régis Quirion avant la semaine précédente et nia catégoriquement tout ce que Quirion raconta devant cette Commission sur son départ du camp où il travaillait, son séjour à l’hôtel et sa visite en compagne de Jack Eagle au bureau de Me Dussault, Il nia aussi avoir jamais vu l’affidavit du 30 novembre 1955.
Me Maurice Dussault fut beaucoup moins catégorique que ne l’avait été Jack Eagle.
Il déclara que Me Gravel avait téléphoné à Me PIdgeon, son associé, pour le prévenir que certaines personnes viendraient au bureau signer des déclarations devant un juge de paix, que le matin où Régis Quirion se présenta à l’étude, comme Me Pidgeon était occupé, c’est lui qui le reçut et qu’il lui déclara : « Me Gravel a téléphoné à monsieur Pidgeon que vous aviez une déclaration assermentée à faire. Qu’est-ce que vous avez à dire? » Quirion lui aurait alors relaté ce qu’il avait à dire, Me Dussault fit venir sa secrétaire, lui dicta exactement ce qui apparaît dans sa déclaration du 30 septembre, la fit dactylographier, la lut à Quirion et lui dit en la lui remettant; « Allez maintenant chez monsieur John Joseph vous faire assermenter ».
Me Dussault ne se souvient pas si Quirion était seul ou accompagné; il déclare ne pouvoir affirmer sous serment si la déclaration de Quirion a été préparée à la suie de renseignements fournis uniquement par Quirion ou uniquement par une autre personne ou conjointement par Quirion et une autre personne.
Il admet qu’il est fort possible que son associé, Me Pidgeon, ait eu lui-même quelques notes de préparées.
Son attention ayant été attirée par le Commissaire sur l’importance de cette partie de la déclaration où mention était faite des Lindseys, Me Dussault déclare que, franchement, il ne se rappelle pas s’il n’avait pas un brouillon ou quelque chose pour faire la déclaration ou si c’est « l’individu en question » (Régis Quirion) qui lui a dit : « Bien, à telle date, moi, j’ai vu des ours, ou j’ai vu des Américains qui étaient à la chasse à l’ours, et qui nous ont demandé des nouvelles des Lindsey », qu’il ne s’en souvent absolument pas.
En fin de témoignage, il déclare qu’il est port possible qu’il ait eu en sa possession un projet de déclaration.
Quant à Me Terence Pidgeon, son témoignage fut absolument négatif.
Il ne se souvient pas d’avoir reçu des instructions spécifiques de Me Gravel quant à la prise d’une déclaration de Régis Quirion.
Il n’a aucun souvenir de la visite de Quirion dans son bureau pour l’exécution de l’affidavit du 30 novembre 1955.
Il ne se souvient pas que monsieur Eagle ait été présent au bureau de monsieur Joseph lorsque celui-ci assermenta la déclaration, suivant que l’avait prétendu Quirion dans sa déclaration à la police.
Que se dégage-t-il de tut ceci?
Les faits suivants sont certains :
Comme tous ses compagnons de travail, Régis Quirion n’avait jamais fait de déclaration à personne au sujet de la jeep que lui et ses compagnons avaient vue le long de la rivière Mississippi avant le soir où il trinqua avec l’un de ses compagnons de travail, Dave Miller, quelques jours avant le 30 novembre 1955.
Ce fut donc Dave Miller qui fut le premier confident de Régis Quirion. Malheureusement, ce Dave Miller est décédé et nous n’avons pas pu l’entendre.
Il n’y a aucune raison de présumer ou d’assumer que ce soit de sa propre initiative que Quirion, qui n’avait jamais attaché grande importance à la jeep qu’il avait vue ait soudainement décidé de se présenter chez Me Dussault pour signer l’affidavit que l’on connaît. Depuis déjà trois, mois, des personnes destinées à signer des déclarations ou des affidavits portant soit directement, soit indirectement sur des faits qui avaient retenu l’attention des juges de la Cour d’appel du Québec, étaient acheminées soit au bureau de Me Pigeon, soit chez le juge de paix Joseph, notamment, Wilson MacGregor, John Hackett, et ceux qui prétendaient avoir fait des paiements à Wilbert Coffin, tandis que d’autres personnes avaient été acheminées soit au bureau de Me Gravel, soit au bureau de Me Maloney, soit vers une étude de Montréal.
Il est également certain que ce n’est pas par les soins de Régis Quirion que sa déclaration de novembre 1955 fut éventuellement dirigée chez le ministre de la Justice.
D’autre part, il faut retenir les admissions de Me Dussault que son associé, Me Pidgeon, avait des instructions de Me Gravel de recevoir des déclarations certains témoins relativement à l’affaire Coffin et le souvenir vague qu’entretient M Dussault qu’il a put rédiger l’affidavit de Quirion sur la base de renseignements à lui précédemment communiqués.
De ce qui précède, une certitude plus que raisonnable se dégage que la déclaration qu’a singée Quirion ne fut pas entièrement de son cru et fut, dans une large mesure, influencée par des tiers qui avaient intérêt à la recevoir.
Envisagés sous cet angle, les renseignements communiqués par Quirion à cette Commission quant aux circonstances dans lesquelles il fut amené à signer sa déclaration assermentée acquièrent un degré assez important de vraisemblance et de véracité.
D’autre part, si l’on tient compte que l’AFFIRMATION ESSENTIELLE DE CETTE DÉCLARATION ASSERMENTÉE A PORTÉ SUR LA PRÉTENDUE MENTION DU NOM DES Lindsey par l’un des occupants de la jeep, et, de l’affirmation par tous les autres témoins, y compris surtout Rosario Quirion et Rehel, que ce nom ne fut pas mentionné par les occupants de la jeep, et si l’on retient surtout le peu de crédibilité que, dans l’ensemble, l’on peut accorder à Régis Quirion, ni moralement, ni intellectuellement ni juridiquement, n’est-il pas possible d’accorder à la déclaration assermentée de Régis Quirion du 30 novembre 1953 quelque valeur probante que ce soit.
Aussi bien, demeurons-nous en présence d’une preuve qui, dans l’ensemble, tend à établir que la jeep aperçue sur les bords de la Mississippi n’était elle-même pas autre que celle du docteur Burkett.
C’est pour les raisons ci-haut mentionnées, la conclusion que je vous suggère.
Rappelons, pour mémoire, les nombreuses contradictions entre les dires des témoins entendus et les renseignements que leur prête monsieur Hébert comme ayant été communiqués soit à lui-même, soit à « ses enquêteurs ». (À SUIVRE)
LA SEMAINE PROCHAINE, NOUS LIRONS LES CONCLUSIONS GÉNÉRALES SUR LES JEEPS.