4 juin 2010

L'AFFAIRE COFFIN PAR ME CLÉMENT FORTIN, AVOCAT À LA RETRAITE


BONNES VACANCES
HAPPY HOLIDAYS

CanadianPlanet: Canada's search engine

Je publie les textes de présentation que j’ai écrits pour le lancement de mes romans. J’y expose notamment les difficultés que j’ai rencontrées en les écrivant. Je les publie séparément sur ce blogue et par ordre chronologique :
Les amours du Pied-de-Côte
On s’amuse à mort
L’affaire Coffin : une supercherie?

Ceux qui songent à écrire leur premier roman trouveront sûrement dans ces présentations des idées qui les inciteront à se mettre, dès maintenant, à la tâche.
Si vous avez des questions relativement à ces textes, n’hésitez pas à communiquer avec moi.

BONNES VACANCES

Je me permets de vous faire quelques suggestions de lecture pendant vos vacances.
Vous pouvez vous procurer mes livres chez Wilson & Lafleur
http://www.wilsonlafleur.com/
http://www.wilsonlafleur.com/WilsonLafleur/default.aspx?Action=Detail&CodeCat=340.471

Wilson & Lafleur Ltée
40, rue Notre-Dame Est
Montréal (Québec)
H2Y 1B9

Téléphone : 514 875-6326
Sans frais : 1 800 363-2327
Télécopieur : 514 875-8356
Courriel : librairie@wilsonlafleur.com

Heures d'ouverture
Librairie : lundi au vendredi de 9 h 00 à 17 h 00
Administration : lundi au vendredi de 9 h 00 à 16 h 10

May I suggest that you read my books on your vacation. You may order them from Wilson & Lafleur.
Voici quelques commentaires que des journalistes ont fait au sujet de mes livres:
Here are some comments that were made about my books. The literal translation is mine.

L'Affaire Coffin, une supercherie?, dissipe tout soupçon quant aux assertions de certains dont le sénateur Hébert selon lesquelles le procès a été bâclé et que Coffin a été condamné, car le jury était formé de Gaspésiens ignorants. On a fait entendre au jury des dizaines de témoins qui ont rassemblé les éléments d'une preuve circonstancielle écrasante contre Coffin. (L’affaire Coffin : une supercherie ?, clears up all suspicion about the assertions made by some, senator Hébert is one of them, purporting that the trial was botched and that Coffin was condemned because the jury was formed with ignorant Gaspesians. Dozens of witnesses were heard who brought together the elements of an overwhelming circumstantial evidence against Coffin.)
David Santerre, Le Journal de Montréal

Dans un minutieux travail de reconstitution du célèbre procès, l'avocat Clément Fortin en arrive à une brutale conclusion.(In a meticulous work of reconstituting the famous trial, the lawyer Clément Fortin reaches a brutal conclusion.)
Bryan Miles, Le Devoir

Le juge Brossard avançait que les propos de Jacques Hébert étaient sans fondement. Pour sa part, Clément Fortin fait valoir que n’eût été le brûlot de Jacques Hébert clamant l’innocence de Coffin, l’affaire Coffin serait oubliée depuis belle lurette, et le public n’aurait pas si longtemps douté du bon déroulement du procès. (Justice Brossard put forward that Jacques Hébert’s remarks were unfounded. Clément Fortin explains that without Jacques Hébert’s pamphlet crying out Coffin’s innocence, the Coffin affair would have been forgotten a long time ago.)
Rollande Parent, Le journal du Barreau

Contrairement aux livres à succès de feu Jacques Hébert, celui de M. Fortin s’appuie sur une documentation solide. Il démonte la thèse de l’erreur judiciaire, sans pour autant prendre parti clairement. (Unlike Jacques Hébert’s bestsellers, Mr. Fortin’s book relies on a solid documentation. He takes to pieces the miscarriage of justice thesis, without however taking a clear stand.)
Yves Boisvert, La Presse

Loin d'être un pamphlet, L'affaire Coffin : une supercherie? s'attarde avec patience aux faits présentés aux jurés. L'auteur se garde quelques pages à la fin de son bouquin pour donner ses conclusions, sans plus. Quelques commentaires qui suffisent toutefois à faire comprendre que toute la controverse sur la non-culpabilité de Coffin a longtemps vogué sur une vague de ouï-dire, de sensationnalisme et d'intérêts politiques. (Far from being a pamphlet, L’affaire Coffin : une supercherie ? patiently lingers over the facts submitted to the jurors. The author reserves for himself a few pages at the end of his book to give his conclusions. A few comments are sufficient however to realize that the whole controversy on the non-guiltiness of Coffin has drifted for a long time on a wave of hearsay, sensationalism and political interests.)
Éric Nicol, Le Journal de la Vallée

Clément Fortin n’a pas ménagé ses efforts afin de reconstituer le plus fidèlement possible les éléments de ce drame. (Clément Fortin has spared no effort to reconstitute as faithfully as possible the elements of this drama.)
Jean Larrivée, L’Estuaire

Pas l’ombre d’un doute : ce fascinant docu-roman porte un dur coup à la thèse de Jacques Hébert. Il résume les 2 250 pages de transcriptions sténographiques et de procédures du procès de Wilbert Coffin, à Percé, en 1954. Loin des ragots, il s’en tient aux faits mis en preuve devant la Cour du banc de la reine. (Without the shade of a doubt, this docu-novel strikes a hard blow at Jacques Hébert’s thesis. It summarizes the 2 250 page short-hand transcripts and proceedings of Wilbert Coffin’s trial, at Percé, in 1954. Far from gossips, he sticks to the facts which were proven before the Court of Queen’s Bench.)
http://andrepronovost.com/Nouvelles.htm



Bibliothèque municipale, Fonds de solidarité FTQ, de Matane, 19 h 30, samedi 3 novembre 2007

Notes rédigées par Clément Fortin pour le lancement de son docu-roman

L’affaire Coffin : une supercherie?

Les éditions Wilson & Lafleur
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Sans frais 1 800 363.2327
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Courriel : librairie@wilsonlafleur.com


Mesdames, Messieurs,

Merci d’être venus aussi nombreux. C’est toujours un grand bonheur pour moi de vous accueillir, à Matane, une ville qui ne cesse de s’embellir au passage du temps. J’aime l’atmosphère qui se dégage de cette magnifique maison de la culture avec ses grandes fenêtres qui donnent sur l’embouchure de la rivière et sur le fleuve. Cette vue sur le large invite les gens d’ici à l’aventure et les incite au dépassement.

Vous êtes venus de Gatineau, de Saint-Sauveur, de Laval et de Montréal. Quelques-uns sont venus de Québec et de Rimouski. Et heureusement, je vois plusieurs Matanaises et Matanais m’honorer aussi de leur présence.

Je remercie madame Lise Whittom Grenier de m’avoir invité à présenter mon docu-roman dans ce merveilleux palais de la culture. Les efforts qu’elle déploie pour intéresser les jeunes à la lecture méritent toute notre admiration. Je la remercie aussi de mettre à votre disposition les notes de cette présentation.

À chacune de nos rencontres, je vous ai soumis un document dans lequel j’explique la méthode que j’ai suivie pour écrire mon roman et les principales difficultés que j’ai surmontées dans sa rédaction. Ainsi, en 2001, au lancement de la deuxième édition de Les amours du Pied-de-la-Côte, je vous ai exposé comment j’ai conçu ce roman historique. Au lancement de On s’amuse à mort, en 2005, je vous ai expliqué comment j’en étais arrivé à raconter cette histoire dans un docu-roman.

Des copies de ces présentations vous ont été distribuées ce soir. Je ne répéterai donc pas ces explications. De plus, en vous présentant ces notes, je présume que vous avez lu mes romans. Je ne voudrais surtout pas être trop répétitif.

Le choix d’un sujet de roman

J’étais à la recherche d’un nouveau sujet de roman quand on m’a suggéré d’écrire un docu-roman sur l’affaire Coffin tout comme je l’avais fait pour l’affaire Poisson. En juillet 1953, on retrouvait les ossements de trois chasseurs américains dans la forêt gaspésienne. Dès lors, je me suis intéressé à cette affaire. Comme un grand nombre de Gaspésiens, de Québécois et de Canadiens, j’ai lu les livres de Jacques Hébert sur cette affaire. Leur lecture m’avait convaincu qu’il s’agissait d’une erreur judiciaire grave. J’ai hésité à entreprendre la rédaction de ce docu-roman. Déjà, quatre livres avaient été écrits. Qu’est-ce que je pouvais dire de plus?

J’ai fait quelques séjours exploratoires au Centre d’archives de Rimouski. On m’a permis d’enregistrer sur cédérom les 2250 pages de transcriptions sténographiques du procès devant la Cour du banc de la reine, à Percé. Une première lecture m’a laissé perplexe. Vraiment, je ne comprenais pas le sens de ce procès. À titre d’exemple, pourquoi les avocats de Coffin n’étaient-ils pas plus combatifs? Pourquoi ne contre-interrogeaient-ils pas certains témoins? En compulsant le procès-verbal de l’enquête préliminaire, j’ai découvert qu’une déclaration statutaire, faite par Coffin le 6 août 1953, avait été reçue en preuve et versée au dossier de la cour, sous la cote P-22. Cette déclaration statutaire n’a pas été soumise au jury de Percé. Je cherchais désespérément ce document.

Le mystère Coffin d’ENJEUX

Au même moment, l’équipe d’ENJEUX préparait Le mystère Coffin qui a été diffusé une première fois sur les ondes de Radio-Canada, le 28 mars 2007. En apprenant que j’écrivais un ouvrage sur l’affaire Coffin, madame Solveig Miller m’a téléphoné avant Noël. Nous avons longuement parlé de cette affaire. Je lui ai dit que je cherchais désespérément la déclaration statutaire que Coffin avait faite, le 6 août 1953. Elle se l’était procurée au Musée de la Gaspésie. Elle m’en a fait parvenir une copie de même que la déclaration de Marion Petrie et certains rapports de police.

En ayant à l’esprit ces documents, j’ai relu les 2250 pages de transcriptions sténographiques. J’ai aussi lu et relu le rapport de la Commission royale d’enquête sur l’affaire Coffin. Et plusieurs transcriptions sténographiques de cette Commission. Enfin, je comprenais ce qui s’était passé devant le jury de Percé. La poursuite gardait en réserve la déclaration statutaire que Coffin avait faite le 6 août 1953. Si Coffin avait été appelé à témoigner, elle était prête à faire une contre-preuve. Elle aurait confronté sa déclaration du 6 août 1953 aux dépositions des témoins qu’elle avait entendues.

Madame Miller m’a invité à participer à cette émission. Le 1er février, l’équipe d’ENJEUX est venue m’interviewer chez moi : son réalisateur Jean-Louis Boudou, la journaliste Solveig Miller, un cadreur et un preneur de son. Cette agréable collaboration m’a permis de hâter la rédaction de cet ouvrage.

Une montagne de documents

J’ai parcouru tous les centres d’archives susceptibles de me fournir des documents sur cette affaire : Rimouski, Québec, Gaspé et Ottawa. Je me sentais écrasé sous une montagne de documents.

En 1964, à la suite de la publication du brûlot de Jacques Hébert, J’accuse les assassins de Wilbert Coffin, le gouvernement de Jean Lesage a institué une Commission royale d’enquête sur l’affaire Coffin. Le juge Roger Brossard a présidé cette Commission qui a siégé 67 jours et entendu 214 témoins. À la demande de la Commission, des enquêtes ont été faites par la police de Vancouver, de Toronto, la Gendarmerie royale, la Sûreté provinciale, la Police de l’État de Pennsylvanie, la police de l’État du New Jersey et la Police municipale de Plainfield, New Jersey. Elle a produit un rapport de 693 pages et 16000 pages de transcriptions sténographiques.

De ces transcriptions sténographiques, 500 pages sont soumises au huis clos. Et tout le dossier de police fait aussi l’objet d’un huis clos. Le 5 avril 2006, Bibliothèque et Archives nationales m’a refusé l’accès à ces documents. J’avais aussi demandé la permission d’examiner le dossier d’enquête de la police. On m’a dirigé vers le ministère de la Sécurité publique. Là aussi, on ne m’a pas permis de consulter ce dossier. Le 17 juin 2006, je me suis adressé à la Commission d’accès à l’information lui demandant de me permettre de consulter ces documents. Elle m’a entendu le 5 juin dernier. Le Commissaire a pris ma demande en délibéré. J’attends sa décision. Si elle ne m’est pas favorable, j’interjetterai appel.

Le ministère de la Sécurité publique me refuse l’accès à ce dossier au motif qu’il ne veut pas révéler les méthodes d’enquête de police utilisées à l’époque. J’ai prétexté que le policier Alphonse Matte avait mené l’enquête dans l’affaire Coffin et dans l’affaire Poisson. Et que manifestement mes deux docu-romans exposent ces méthodes d’enquête.

Étonnamment, à Bibliothèque et Archives Canada, j’ai pu lire des documents auxquels on me refuse l’accès, au Québec. Ainsi, j’ai déjà une bonne idée du contenu des documents soumis au huis clos.

Une erreur judiciaire?

En 1993, un groupe d’avocats de Toronto a créé The Association in Defence of the Wrongly Convicted, un organisme qui vient en aide à des condamnés qu’on croit innocents. Cette association étudie en ce moment le dossier de Wilbert Coffin.

À Ottawa, des parlementaires obtiennent de la Chambre des communes l’ouverture de ce dossier. Le 25 octobre 2006, une motion a été présentée demandant au Groupe de la révision des condamnations criminelles d’engager la révision judiciaire de l’affaire Coffin.

Des contraintes particulières

Pour rendre plus réel le voyage de chasse des Américains, je désirais les suivre sur la route de Hollydaysburg, Pennsylvanie jusqu’à Gaspé. Par l’entremise d’eBay, j’ai obtenu d’un Californien une carte routière de l’est des États-Unis de 1953. Je pouvais donc reconstituer leur trajet. Grâce à Internet, j’ai obtenu d’un Québécois une carte routière du Québec de 1954. Ainsi, j’ai pu décrire le voyage de Coffin de Gaspé jusqu’à Montréal et de Val-d’Or jusqu’à Gaspé.

Le travail sur le terrain

En juillet, j’ai refait le tour de la Gaspésie. J’avais plusieurs choses à vérifier tout au long du littoral. Je voulais aussi repérer les lieux du crime. Tout a changé au cours de ces 54 années passées. J’ai causé de l’affaire Coffin avec des Gaspésiens. J’avais à l’esprit cette objection qu’on opposait à la publication de mon ouvrage : « La grande question : pourquoi tant de gens ont-ils cru Coffin innocent? » Évidemment, les jurés rendent leur verdict selon la preuve qui leur est soumise et non d’après les sentiments qu’éprouvent les gens. Bien sûr, il s’en trouve qui croient qu’il était coupable. D’autres clament toujours son innocence. À ceux-là, j’ai demandé sur quoi ils se fondaient pour affirmer qu’il était innocent. Au soutien de son innocence, ils parlaient vaguement d’un sentiment. En leur exposant ce qu’est une preuve circonstancielle et les faits retenus par les jurés pour rendre leur verdict, ils se disent surpris d’apprendre leur existence. Singulièrement, ils ignorent ce qui s’est passé à ce procès. Comme Confucius le suggère, je ne suis pas resté seul à me désoler dans le noir. J’ai allumé une chandelle. Je les ai sentis disposés à en apprendre davantage. J’avais vécu la même expérience avec l’affaire Poisson. Ces gens sont souvent mal informés et parfois désinformés.

Des Gaspésiens mêlent les cartes

Dans ses mémoires La vie et les misères d’un médecin de campagne publiés aux Éditions Québécor, en 1995, le coroner Lionel Rioux affirme ce qui suit à la page 144 :

Comme coroner, mon enquête m’en apprit plus que tout autre sur les circonstances et les faits entourant cette affaire de meurtre. Encore aujourd’hui, je demeure convaincu que Coffin n’était pas l’assassin des trois Américains. Mais je n’ai pas les preuves pour justifier cette assertion.

Pourtant, en 1964, devant la Commission Brossard, sous serment, ce même médecin rendait le témoignage suivant :

J’étais convaincu que Coffin était le meurtrier au moment de la tenue des enquêtes. (Page 8053 des transcriptions sténographiques de la Commission Brossard.)

Le coroner voulait arracher des aveux à Coffin. Le procureur Noël Dorion a été obligé d’intervenir pour lui expliquer que ce n’était pas là le rôle d’un coroner.

Le Rapport Brossard fait état de l’incompétence du coroner Lionel Rioux. Aujourd’hui, on confie à des gens de loi les fonctions de coroner. Le docteur Rioux n’est pas étranger à cette décision.

Pour sa part, le sergent Henri Doyon, peu de temps après le procès, a contredit son témoignage voulant qu’il n’ait pas vu de traces de Jeep. Pourtant, sous serment, devant la Commission Brossard, il a maintenu le témoignage qu’il avait rendu devant le jury de Percé : Je n’ai vu aucune trace de Jeep, a-t-il répété.

De son côté, l’agent Lewis Sinnett, en 1963, à la télévision, a révélé l’existence d’un morceau de papier, portant la date du 13 juin 1953, sur lequel l’une des trois victimes aurait écrit une note. On a vite tiré de l’existence de cette note les conclusions suivantes : a) Coffin était innocent puisque le 13 juin, au moins, l’une des trois victimes était encore vivante, Coffin étant sorti de la forêt le 12 juin au soir, et b) cet écrit avait été caché au jury. (Page 320 du Rapport Brossard)

Devant la Commission Brossard, il a été prouvé hors de tout doute que cette note avait été écrite par Thomas Miller, un Gaspésien qui avait participé aux recherches des trois chasseurs. Il l’avait laissé sur une roche pour informer d’autres chercheurs qu’il se rendait à un endroit particulier où on pourrait le rejoindre si nécessaire. (Pages 319 et 320 du Rapport Brossard)

Leurs fausses déclarations ont induit leurs compatriotes en erreur. Tout ça par esprit de vengeance. Le premier, pour avoir été congédié et le second, parce qu’on a refusé de le rembaucher après avoir démissionné de son poste. Ces Gaspésiens ont contribué à mêler les cartes en Gaspésie et ailleurs.

Dans un chapitre de son rapport qu’il consacre aux diverses jeeps dont il a été question dans cette affaire, le juge Brossard déplore « … le peu d’importance qu’ils (quelques Gaspésiens) attachent à la stricte vérité et combien peu ils se soucient des conséquences d’inexactitudes commises à la légère, même parfois sous serment. » (Rapport Brossard p.199.)

À la recherche d’un plan de match

Comme je n’avais ni le plan de match de la poursuite ni celui de la défense, j’ai cherché à déceler dans les dépositions des témoins ce que chaque partie tentait de mettre en preuve. Je désirais guider mon lecteur en le prévenant, dès le début de l’interrogatoire d’un témoin, de la preuve que le procureur désirait verser au dossier de la cour. J’ai expliqué tout au long du déroulement de cette affaire pourquoi les procureurs de la défense ne désiraient pas interroger un témoin. Prenons pour exemple le témoignage de madame Ross Baird, l’épouse du garde-barrière. La défense connaissait ceux qui avaient contourné cette barrière. Elle n’avait donc pas à contre-interroger ce témoin et risquer de se mettre dans l’embarras.

Les pièces à conviction

À Bibliothèque et Archives du Canada, j’ai trouvé plusieurs photos qui avaient été versées au dossier de la cour. Comme il se doit, les effets ayant appartenu aux victimes et produits comme pièces à conviction au dossier de la cour ont été remis à leur famille. Ils n’ont pas été détruits comme certains l’ont affirmé.

Un procès bilingue

Une grande partie du procès s’est déroulée en anglais. J’ai dû faire la traduction et l’adaptation de ces témoignages en français.

Ce n’est pas une enquête policière

Je suis sûr d’en décevoir plusieurs. Je n’ai pas fait une enquête policière. Ce n’est pas de ma compétence. J’étais à la recherche de la vérité et non de sensationnalisme. Pour la première fois, un juriste vous expose les faits de cette affaire au regard du droit et comme ils l’ont été devant le jury de Percé.

Branchez-vous sur mon blogue

Si vous désirez me poser des questions ou faire des commentaires au sujet de ce docu-roman, branchez-vous sur mon blogue à l’adresse suivante :

http://fortinclement.blogspot.com

Je me ferai un plaisir et un devoir de répondre à toutes vos questions.

Me Clément Fortin, avocat
Saint-Sauveur (Québec)
clementf@sympatico.ca

22 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonnes vacances, Me Fortin et merci de nous avoir éclairés.
Une visiteuse fidèle de votre blog

Clément Fortin a dit...

Merci visiteuse fidèle. Revenez en septembre. L'affaire Coffin n'est pas terminée. Bonnes vacances à vous aussi.

Anonyme a dit...

Merci pour tout, Me Fortin.
L'exemple même du ragot consiste à dire que les vêtements des victimes ont été retrouvés près des corps, soigneusement pliés. Ce qu'on a retrouvé, et qui ressemble vaguement à ce ragot, c'est le coupe-vent d'une des victimes, caché derrière une souche. Le tueur semble s'être amusé, ça prend de tout pour faire un monde, et c'est tout ce qu'on sait. Et ça ne change rien à la déclaration statutaire!
Bonnes vacances!

Anonyme a dit...

Payez-vous du bon temps, Me Fortin. Vous avez travaillé fort. Pauvres défenseurs de Coffin! Vous les avez "accumulés" au pied du mur.
L'inimitable Ti-Jean le Kébécois, sur son départ pour le doré.

Anonyme a dit...

Le fait que Pascal Alain et tous les grands défenseurs de Coffin qui crient au scandale n'ont jamais répondu aux questions qu'on leur pose via ce blog montre à quel point ils n'ont rien à dire.

Anonyme a dit...

Me Fortin,
J'ai lu votre texte de présentation. Je me demande pourquoi avoir mis un point d'interrogation dans votre titre de livre? Vous n'étiez peut-être pas certain de la conclusion?

Anonyme a dit...

À l'anonyme de 10.38

Voir les photos des vêtements des chasseurs en page 23 et 24 de '' tromper le jury , de Alton Price ;
Très bon achat pour qui veut savoir avant de venir à Murdochville voir les lieux .
Bonne vacances Me Fortin et merci de nous avoir tous publier ce que nous pensons de cet affaire , même si parfois nous croyons nos rêves ou nos illusions devenir des réalités .
Vous êtes un super maître de blogue , merci encore .

Clément Fortin a dit...

Au 6 juin 11 h 17,
J'ai mis un point d'interrogation au titre de mon livre pour laisser le lecteur décider lui-même s'il s'agit d'une supercherie. Comme vous pouvez le constater, en lisant les commentaires affichés sur ce blogue, ils sont nombreux à ne pas partager mon avis.

Anonyme a dit...

Bonnes Vacances, me Fortin. Je suis convaincu que vous avez mis Aidwyc et le Comité de révision du gouvernement fédéral dans leurs petits souliers et que c'est la raison pourquoi ils ne déposent pas leurs rapports.
Réal Morency

Anonyme a dit...

VOUS AVEZ FAIT UN TRAVAIL EXTRAORDINAIRE.
M.Lévesque
Laval

Anonyme a dit...

Cela faisait un bail que je n'avais pas visité ce blogue et ce n'est pas demain la veille que je vais y retourner. Quelle perte de temps. Mais comme on fait référence à mon nom à quelques reprises, je vais répondre. Une seule et unique fois. C'est l'«historien de village» qui écrit, le «disciple à Hébert», le «spécialiste du projet de Murdochville» ... N'importe quoi ... Les gens qui ont assisté à mes conférences et à mes entrevues radiophoniques savent très bien que j'ai toujours critiqué le travail de Jacques Hébert, même si je crois que Coffin a été mêlé au crime des chasseurs, mais qu'il a été le seul à payer le prix en y laissant sa vie. Je lui ai d'ailleurs déjà dit (à Hébert bien sûr) en personne un peu avant sa mort. Pour ce qui est de Murdochville, je vous rassure tout de suite : on ne m'a pas approché, ni de près, ni de loin. Ni par la porte d'en avant, ni par la porte d'en arrière. Je ne suis pas en faveur de ce projet pour touristes en mal d'histoires à raconter. En fait, je suis tout à fait contre, alors si on m'appelle, je me ferai un plaisir de leur dire. Alors, la machine à rumeurs des blogues, ça fera ! En ce qui concerne ma prestation au Tribunal de l'histoire, vous y étiez ? Oui ? Non ? Vous pouvez bien penser ce que vous voulez. Ça ne m'empêche pas de dormir. J'ai des opinions. Je les partage. Je les exprime. Je tente le plus possible de respecter les gens. S'exprimer sur un blogue, c'est moins risqué, c'est certain. Je n'ai jamais prétendu avoir la vérité sur l'Affaire Coffin. C'est mal me connaître. Qui la détient la vérité ?? Vous ?? Je vous laisse à vos jugements de valeurs ... Continuez à vous amuser sur ce blogue, ça passe le temps.

Pascal Alain
Historien

Anonyme a dit...

Bravo Monsieur Alain,
Votre point de vue nous intéresse. Expliquez-nous comment vous voyez l'affaire Coffin. Vous devez nous faire profiter de vos connaissances sur cette affaire.
Merci
Pierre Tremblay
apprenti historien

Anonyme a dit...

L'apprenti historien,
Ne te laisse pas avoir. Je parie que c'est pas l'historien Pacal Alain qui a fait ce commentaire. Ce n'est pas son style.
Bob

Anonyme a dit...

L'historien Alain est un amateur. Ses articles dans Le Devoir du 10 février 2006 et du 4 février 2008 montrent qu'il ne connaît rien de la doctrine de la possession récente, ni ne comprend pas pourquoi la défense s'est tue.
De plus, ses idées changent au gré du vent. Le 10 février 2006, il se montre sympathique aux propos du Dr Rioux sur la participation de William Baker au triple meurtre. Le 4 février 2008, le voilà qui penche en faveur d'Alton Price et de sa thèse sur Philippe Cabot.
Phil Lafrance

Anonyme a dit...

Monsieur Lafrance,
Ne croyez-vous pas qu'il serait intéressant de connaître les arguments de monsieur Alain. Moi, j'aimerais bien. N'oubliez pas qu'il a réussi à convaincre le Tribunal de l'Histoire.
L'apprenti historien

Anonyme a dit...

Monsieur l'apprenti historien,
Sachez d'abord ceci: Pascal Alain n'est pas un historien au sens universitaire du terme.
De plus, qu'il ait convaincu la Commission de la capitale nationale de présenter son Tribunal de l'Histoire ne prouve en aucune façon sa connaissance profonde de l'affaire Coffin.
Cela dit, j'aimerais bien, moi aussi, connaître ses arguments. Monsieur Alain pourrait, pour commencer, répondre au commentaire du 31 mai dernier, paru sur ce blogue et intitulé TRIBUNAL DE L'HISTOIRE.
P. Lafrance

Anonyme a dit...

100 p. cent d'accord avec P. Lafrance. Monsieur Alain doit répondre au commentaire du 31 mai. C'est toute sa crédibilité qui en dépend.

Clément Fortin a dit...

Voici que qu'AIDWYC affiche sur son site Web au sujet de Wilber Coffin`:

Wilbert Coffin
Wilbert Coffin was hanged for murder in Quebec on February 10, 1956. The federal Justice Department is now investigating whether the Gaspé woodsman was actually guilty of the crime. The Criminal Convictions Review Group (CCRG) is studying whether there are grounds to overturn Mr. Coffin's 1954 conviction. This represents the first time the CCRG--whose mandate is to investigate possible miscarriages of justice--has examined a case where the convicted person is deceased. In AIDWYC's review process, lawyer and AIDYWC co-president, Elisabeth Widner, along with AIDWYC's Director of Client Services, Win Wahrer, have visited Gaspé, Quebec in search of evidence that could exonerate Coffin. His case was subsequently formally adopted by AIDWYC in September 2006. The investigation could lead to three possible outcomes: to dismiss the application, to refer the case to a Court of Appeal, or to recommend a new trial. Canada has never overturned a conviction posthumously. It would set an important precedent and argument against the death penalty, and provide some measure of solace to Mr. Coffin's remaining family members.

Anonyme a dit...

Me Fortin,
J'aurais bien aimé que l'historien Pascal Alain nous expose son point de vue sur l'affaire Coffin. Comme Stoddard, Alton et vous-même l'avez fait. Il nous réserve peut-être une surprise après les vacances.
Un apprenti historien

Anonyme a dit...

On veut Alain! On veut Alain!

Anonyme a dit...

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Anonyme a dit...

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The world hopes for even more passionate writers such as
you who aren't afraid to say how they believe. All the time follow your heart.

Also visit my blog post: Self Defense Techniques