12 juin 2009

DEUX COMPAGNONS DE CELLULE INCITÉS À TÉMOIGNER CONTRE COFFIN: UNE AUTRE FABULATION DE JACQUES HÉBERT



L'honorable sénateur
Jacques Hébert
Le démenti publié par le
notaire Conrad Moreau à
la publication du livre de
Jacques Hébert
Documents relatifs aux
prisonniers Morin et Marleau




























DEUX COMPAGNONS DE CELLULE DE COFFIN INCITÉS À TÉMOINGER : UNE AUTRE FABULATION DE JACQUES HÉBERT
EXTRAIT DU RAPPORT BROSSARD PARTIE VII, VOL. 2, CHAPITRE VIII

L’arrêté en conseil a donné mandat à la Commission de faire enquête « sur la crédibilité des déclarations faites par Francis Thompson à la police de Miami, en novembre 1958 ».
Pour pouvoir se prononcer en connaissance de cause, la Commission a donc enquêté sur tous les aspects de ce curieux incident et elle a, sur ce seul sujet entendu 36 témoins et recueilli 66 pièces à conviction.
L’étude de la matière suggère la division suivante :
I – LA PERSONNALITÉ DE FRANCIS GABRIEL THOMPSON;
II – LES ÉVÈNEMENTS DE MIAMI;
III- LE VOYAGE DU NOTAIRE J. CONRAD MOREAU;
IV – L’ALIBI DE THOMPSON
V – LA CRÉDIBILITÉ DE THOMPSON
VI – CONCLUSIONS
NOTA NE MANQUEZ PAS CE CHAPITRE DU RAPPORT BROSSARD SUR LE VOYAGE DU NOTAIRE MOREAU À MIAMI. C’EST ROCAMBOLESQUE, VOIRE ÉPOUSTOUFLANT… UN ROMAN TORDANT! DU JACQUES HÉBERT A SON MEILLEUR!
B) LE CAS DE VINCENT PATTERSON;
C) LES INTERROGATOIRES DE WILBERT COFFIN, MARION PETRIE ET LEWIS SINNETT ;
D) LES DEUX PRISONNIERS QUE L’ON AURAIT INCITÉS À TÉMOIGNER CONTRE COFFIN.
EXTRAIT DU RAPPORT BROSSARD, VOLUME 2, CHAPITRE 8
LES DEUX PRISONNIERS QUE L’ON AURAIT INCITÉS À TÉMOIGNER CONTRE COFFIN

Dans son volume « J’accuse les assassins de Coffin» M. Hébert consacre trois pages à de prétendues tentatives de la part de la police et des procureurs de la Couronne, de la part, plus particulièrement, du capitaine Matte et de Me Noël Dorion, pour obtenir, par des moyens illégaux que deux prisonniers qui avaient pendant quelques jours respectivement occupé des cellules voisines de celle de Wlbert Coffin à la prison de Québec, témoignent sur des aveux que Coffin leur aurait faits. Comme il l’a fait malheureusement dans plusieurs autres pages de son volume, M. Hébert a tiré prétexte de quelques faits vrais pour tisser tout autour une toile de faussetés, d’inexactitudes, d’insinuations et d’accusations d’une gravité exceptionnelle.
Pour bien comprendre la gravité de ces insinuations et accusations, d’une part, et d’autre part, à quel point elles étaient mal fondées, il convient, je crois, de citer tout au long ces lignes du volume de M. Hébert :
Pages 53, 54 et 55 :
(début du texte de Jacques Hébert)
« D’autre part, Me Noël Dorion, le principal procureur de la Couronne, avait eu à Québec plusieurs entretiens avec le détenu Réal Marleau, en instance de procès sous une inculpation de hold-up, et qui partageait avec Coffin et quatre autres inculpés la cellule No 6, à la prison de Québec. À quelques pas de là, dans la cellule No 9, se trouvait le frère de Marleau, également détenu. Ce dernier avait pour compagnon un nommé Morin, accusé d’avoir blessé le gérant d’une banque de Lauzon au cours d’un vol à main armée. Morin fut, lui aussi, interrogé par la Couronne qui cherchait des témoignages contre Coffin.
C’est donc à ces inculpés de hold-up (c’est-à-dire d’un crime grave, mais aussi d’un crime dont la durée de la peine est laissée en partie à la discrétion du juge), que le capitaine Matte, de la Police provinciale, et ces autres messieurs de la Couronne s’adressèrent pour obtenir une preuve relativement directe de la culpabilité de Coffin.
Réal Marleau – qui par la suite fut condamné à cinq ans de pénitencier, - aurait affirmé, selon la Police provinciale, que Coffin lui avait fait des aveux. I refusa néanmoins de témoigner au procès de Percé comme l’espérait la Couronne, et le marché, qui consistait à faire réduire la condamnation de Marleau en échange de son témoignage, était, semble-t-il, trop apparent pour que la Couronne insistât.
Plusieurs années après le procès de Percé, soit le 29 mars 1956, Me Paul Miquelon, alors l’associé de Me Noël Dorion, affirmait que le détenu Réal Marleau lui avait parlé des aveux de Coffin.
« Pendant le procès de Coffin, le procès de Coffin, avait alors ajouté Me Miquelon, cet homme déclara à la Sûreté provinciale de Québec que Coffin s’était reconu coupable, devant lui, du meurtre du jeune Lindsey. Marleau espérait ainsi qu’íl bénéficierait d’une certaine clémence. ».
À cela, Me Gravel répondit aussitôt : « C’est absolument faux. Au moment où le procès de Wilbert Coffin s’instruisait à Percé, Marleau fut amené à cet endroit par le détective Pat Mercier, de la Sûreté provinciale, qui le conduisit au chalet occupé par le capitaine Alphonse Matte. Matte était le principal enquêteur; c’était le détective qui avait pris charge de l’enquête, dans cette cause; et lorsqu’on lui amena Marleau, il lui fit des menaces pour le faire témoigner contre Coffin. »
Le capitaine Matte ne nia pas tous les faits, mais déclara qu’il n’avait jamais menacé un prisonnier ! Affirmation d’autant plus drôle que le capitaine Matte a déjà non seulement menacé, mais frappé des détenus à coups de pied.
Après l’échec de l’opération Marleau, la Couronne et la police portèrent leur attention sur Morin, un autre détenu qui pouvait être tenté lui aussi par une alléchante proposition. Petite difficulté technique : Morin ne parlait pas anglais et Coffin ne parlait pas français. La Police entendait utiliser, pour résoudre le problème, l’entremise du frère de Réal Marleau détenu lui aussi.
Selon des renseignements sûrs obtenus à l’époque par Me Gravel, la Police avait demandé à Morin de venir jurer devant le tribunal de Percé que Coffin avait avoué son crime à ses compagnons de cellule, à la prison de Québec. Morin avait parlé de cette proposition de la police à sa mère venue le visiter quelques jours plus tard. Mme Morin supplia son fils de ne dire que la vérité.
Malgré tout, Morin fut conduit sous bonne escorte de Québec à Percé le 20 juillet 1954, soit dix jours avant l’ouverture du procès. Avant de partir, Morin demanda au détective Pat Mercier, qui l’accompagnait, la permission de rendre visite à sa mère. Après le départ de son fils, Mme Morin, à la fois inquiète et bouleversée, s’empressa de téléphoner au bureau de Me Gravel. Elle déclara que la police tentait par la force de faire dire à son fils des choses dont il ne savait rien. Elle affirma que Coffin n’avait fait aucun aveu à son fils.
En cours de route, Morin fut traité comme un prince par la police. Non seulement le triste menu de la prison de Québec avait-il été remplacé pour lui par des rosbifs et des poulets rôtis, mais encore le « dangereux détenu » (d’après la police) fut-il autorisé à se baigner sur une plage gaspésienne. Dans sa cellule de Percé, où il demeura jusqu’au 22 juillet, Morin était amplement muni de nourriture, de lecture et de bière.
Enfin, dans la soirée du 22 juillet, les représentants de la police et de la Couronne, jugeant leur proie suffisamment appâtée par ce traitement de faveur, mirent Morin en demeure de faire la déposition qui s’imposait. Mas Morin refusa et retrouva dès le lendemain matin le mauvais café et les fèves au lard de la prison de New Carlisle où il fut incarcéré jusqu’à son retour à Québec.
Il est vrai qu’en définitive, ni Marleau ni Morin n’ont témoigné contre Coffin, mais ces manœuvres judico-policières illustrent encore les procédés utilisés par la police et la Couronne avant et pendant le procès de Percé. Elles ne nous rassurent pas, d’autre part, sur la valeur des témoignages qui ont été entendus par le tribunal et sur la qualité des principes que la Couronne a osé invoquer. »
(Fin du texte de Jacques Hébert)
Résumons à grands traits ce que la preuve a établi dans l’un et l’autre des deux cas mentionnés par M. Hébert.
Il est exact qu’à la suite d’informations reçues d’officiers de la police dont les fonctions les mettaient en contact avec certains prisonniers, informations à l’effet que les deux prisonniers dont il est question auraient peut-être obtenu de Wilbert Coffin des aveux ou des informations incriminantes pour lui au cours de conversations qu’ils auraient eues avec lui, alors qu’ils occupaient une cellule voisine de celle de Coffin à la prison de Québec, l’on tenta de se renseigner auprès de ces prisonniers quant à ces prétendus aveux qu’ils auraient reçus de Coffin. Voyons comment ces tentatives de renseignements se sont effectuées dans chaque cas.
Le cas de Réal M.
Ce prisonnier avait été condamné à cinq ans de pénitencier le 23 février 1953, par conséquent quelques mois avant les meurtres de la Gaspésie et au-delà de quinze mois avant le procès de Percé. Est donc fausse l’affirmation de M. Hébert que ce prisonnier fut « par la suite condamné à cinq ans de pénitencier » et est malicieusement suggestive celle « qu’il était à l’époque du procès de Percé inculpé d’un crime dont la durée de la peine est laissée en partie à la discrétion du juge ».
Sur la foi des informations susdites reçues d’officiers de la Sûreté, Me Noël Dorion, en sa qualité de procureur de la Couronne, eut avec ce prisonnier, non pas plusieurs entretiens comme le prétend M. Hébert, mais un seul, dans son étude où le prisonnier avait été amené du pénitencier de St-Vincent de Paul, à Montréal, par l’officier Mercier. Les témoignages de cet ancien prisonnier lui-même, de l’officier Mercier et de Me Noël Dorion attestent uniformément qu’il ne fut de la part de Me Dorion l’objet d’aucune menace ni d’aucune promesse, qu’il n’en fut pas non plus de la part de l’officier Mercier, ni de la part de qui que ce soit, soit quant à une réduction de sentence (ceci n’était plus possible, car il était déjà sentencié depuis au-delà de quinze mois) ni quant à une libération plus rapprochée, qu’il ne communiqua ni à Me Dorion, ni à l’officier Mercier aucun secret, confidences ou aveux que lui aurait faits Coffin, faute d’en avoir reçu, et qu’après cette unique entrevue au bureau de Me Dorion, il fut reconduit au pénitencier de St-Vincent de Paul; personne ne le conduisit à Percé et il n’eut aucune entrevue avec le capitaine Matte.
Sont donc fausses les affirmations ou les insinuations de M. Hébert que ce prisonnier reçût de Me Noël Dorion, entre autres, une promesse de réduction de peine ou de réduction de sa condamnation en échange de son consentement à témoigner au procès de Percé, qu’il fut amené à Percé par le détective Mercier et qu’il y fut le moindrement menacé soit par le capitaine Matte, soit par quiconque.
Quant au même prisonnier, l’honorable Juge Paul Miquelon, ancien procureur de la Couronne avec Me Noël Dorion, déclarait n’avoir jamais rencontré le prisonnier dont il s’agit, n’avoir par conséquent jamais pu déclarer à Me Gravel que ce prisonnier avait déclaré l’aveu de Coffin qu’il s’était reconnu coupable afin de pouvoir bénéficier d’une certaine clémence, le tout contrairement à un renseignement allégué par M. Hébert avoir été reçu par lui de Me Gravel.
D’autre part, après que Me Gravel eût, devant cette Commission, exprimé des doutes sérieux quant à la communication par lui à M. Hébert de tels renseignements, M. Hébert crut opportun de faire l’admission, pour le moins tardive, que de tels renseignements ne lui avaient pas été communiqués verbalement par Me Gravel, mais qu’il avait pu lui-même les découvrir et obtenir en parcourant le « scrapbook » de Me Gravel.
Le cas de Gaston M.
Quant au second prisonnier, un homme relativement jeune, il fut incarcéré à la prison de Québec en attendant son procès, du 3 septembre 1953 au 13 juillet 1954, alors qu’il fut transféré à St-Vincent de Paul; pendant son séjour, il occupa pendant quelque temps une cellule voisine de celle de Coffin et eut l’occasion de causer avec lui, quoique difficilement, parce que, à l’époque, suivant qu’il nous l’a affirmé, sa connaissance de la langue anglaise était fort restreinte; il se souvient cependant qu’en une occasion Coffin lui posa la question : « Did you hear about a rifle at the Québec bridge? » Alors qu’il était à St-Vincent de Paul, l’officier Mercier alla le chercher pour l’amener à la prison de Québec; de la prison de Québec, il fut conduit dans l’auto de l’officier Mercier, qui s’était fai accompagner de son épouse et des jeunes filles, à la prison de New Carlisle où il coucha; de la prison de New Carlisle, il fut conduit à Percé où il eut une entrevue d’une quinzaine de minutes avec Me Noël Dorion (ceci se passait au cours du procès Coffin), puis fut ramené à Montréal par l’officier Mercier. Son départ de St-Vincent-de-Paul avait eu lieu le 27 juillet 1954, et son retour à cette institution eut lieu le 6 août 1954.
Le déplacement de ce prisonnier, en compagnie de l’épouse et des enfants de l’officier Mercier, représente sans doute « le voyage sous bonne escorte de Québec à Percé » dont parle M. Hébert. L’officier Mercier nous a informés qu’au cours du voyage à l'aller comme au cours du voyage de retour, il traita ce prisonnier comme il avait l’habitude de traiter tous les prisonniers qu’il accompagnait dans des voyages de ce genre et qu’il n’y eut aucune différence de traitements dans le voyage de retour par comparaison avec ceux du voyage à l’aller, contrairement à ce qu’affirme M. Hébert que le rosbif et le poulet rôti de l’aller furent remplacés au retour par le mauvais café et les fèves au lard de la prison de New Carlisle. Interrogé devant cette Commission, ce prisonnier affirma n’avoir reçu aucune menace de qui que ce soit ni aucune pression pour aller témoigner, ne s’être jamais plaint à sa mère que la police le forçait à faire des déclarations sur Coffin, mais que sa mère avait pu, cependant, au cours d’une très courte visite que l’officier Mercier autorisa à lui faire avant le départ pour Percé, s’imaginer que la police essaierait de lui faire dire « des choses » et, enfin, avoir déclaré à Mercier, lorsqu’il alla le chercher à St-Vincent de Paul, qu’il ne savait rien.
Me Noël Dorion affirma que, lorsqu’au cours de l’interrogatoire très court qu’il fit subir à ce prisonnier, à Percé, ce prisonnier lui dit qu’il ne pouvait avoir conversé avec Coffin parce qu’il ne comprenait absolument aucun mot d’anglais; réalisant que ce prisonnier ne voulait pas ou ne pouvait pas témoigner, il lui déclara « vous ne serez pas témoin, c’est tout, vous ne pouvez être témoin ».
Me Dorion affirma de façon catégorique et convaincante qu’il n’y eut pas de pressions exercées sur ce prisonnier ni de sa part, ni de la part des policiers qui l’accompagnaient au cours de l’entrevue; il ajoute que c’est la seule fois qu’il a vu le prisonnier.
Pour sa part, le capitaine Matte déclare ne pas se souvenir d’avoir été présent lors de l’entrevue de ce prisonnier avec Me Noël Dorion et n’avoir pas eu connaissance que le prisonnier ait été appâté par un traitement de faveur.
Quant à la mère du prisonnier, cette dame se souvient d’avoir appelé Me Gravel immédiatement après le départ de son fils; elle nous informa que bien que son fils ne lui eût pas déclaré que la police « tentait par la force de lui faire dire des choses dont il ne savait rien au sujet de Coffin », elle a pu, sous le coup de l’énervement, donner à Me Gravel des informations qui auraient pu le lui laisser croire, par ce qu’elle n’avait pas aimé que, au cours de la brève visite que lui avait rendue son fils, l’officier Mercier lui dise : « Dites à votre fils qu’il parle. »
Pour sa part, Me Gravel, qui confirma avoir reçu le téléphone de la mère du prisonnier, déclara que la source des renseignements qu’il avait pu communiquer à M. Hébert et dont celui-ci a fait état dans son livre, fut la déclaration que la mère lui déclara avoir faite à son fils qu’elle l’avait supplié de ne dire que la vérité.
Pour sa part, M. Roland Mercier nous déclare avoir demandé à la mère du prisonnier de prier son garçon de dire la vérité s’il savait quelque chose dans l’affaire Coffin et qu’il est possible qu’il ait di à la mère qu’il travaillerait pour obtenir à son fils un pardon si c’était possible, mais il ne croie pas avoir déclaré à la mère que si elle réussissait à faire parler son garçon, il pourrait lui obtenir une libération plus rapprochée.
De ce qui précède, il appert clairement qu’aucune pression, aucune menace ne furent exercées sur ce second prisonnier, soit par le capitaine Matte soit par Me Noël Dorion, qu’au contraire, dès que Me Dorion se fut rendu compte que ce prisonnier ne voulait rien dire ou n’avait rien à dire, il renonça à le faire entendre; il appert aussi que ce prisonnier ne reçut pas de traitement de faveur destiné à l’inciter à témoigner sur des faits qu’il affirmait ne pas connaître; d’autre part, il semblerait que l’officier Mercier se soit arrogé le droit de faire intervenir la mère du prisonnier auprès de son fils pour qu’elle conseille à son fils de dire la vérité; je dis « s’arroger le droit » parce que du témoignage de l’officier Mercier s’infère qu’il ne savait pas exactement pourquoi ce prisonnier était conduit à Percé, bien qu’il eût été en mesure de comprendre que ce devait être en rapport avec les contacts qu’il avait eus avec Coffin. Le procédé de l’officier Mercier n’était sans doute pas illégal, mais il était pour le moins indélicat et cet officier mérite des reproches.
Une chose est certaine, c’est que, dans les deux cas, ni l’un ni l’autre des deux prisonniers ne furent incités à témoigner faussement contre Coffin, que ni l’un ni l’autre des prisonniers ne témoignèrent et qu’aucun préjudice n’en est résulté pour Coffin, d’une part, et que, d’autre part, le procédé peut-être indélicat de l’officier Pat Mercier à l’endroit de la mère du second prisonnier ne peut, en aucune façon, justifier les accusations fausses portées par M. Hébert contre le capitaine Matte et contre Me Noël Dorion, relativement aux deux prisonniers, ni justifier, comme conclusion du récit faussé des démarches absolument régulières de la police pour s’assurer des déclarations que l’un ou l’autre de ces prisonniers aurait pu faire quant à des aveux de Coffin, l’allusion injuste « aux manœuvres judico-policières et aux procédés utilisés par la police et la Couronne avant et pendant le procès de Percé peu rassurants » suivant ce que dit l’auteur, « sur la valeur des témoignages qui ont été entendus par le tribunal et sur la qualité des principes que la Couronne a osé invoquer ». (À SUIVRE)
RÉAGISSEZ À CE RAPPORT…

6 commentaires:

Anonyme a dit...

Me Fortin,
Quel travail vous faites! Merci.
Voici ma question. Je ne pense pas rêver en vous disant avoir vu il y a plusieurs années un documentaire sur l'affaire Coffin où un co-détenu témoignait au procès disait que Coffin lui avait dit avoir tué les Américains mais avoir constaté à son regret qu'ils étaient moins "argentés" qu'il aurait cru.
Qu'en est-il?
Merci.
B.Larivière

Clément Fortin a dit...

Dans tous les documents que j’ai en ma possession, il n’est pas du tout question de ce que vous croyez avoir entendu. Je vous suggère de faire une recherche pour retrouver ce documentaire. Radio-Canada a présenté un documentaire intitulé Le mystère Coffin à son émission ENJEUX, en mars 2007. Jean-Claude Labrecque a réalisé un film, mi-fiction, mi-documentaire, sur l’affaire Coffin. L’affaire Coffin a été présentée dans la série des Grands Procès. La maison de production Gaspa de Carleton, dans la Baie des Chaleurs, prépare aussi un documentaire sur l’affaire Coffin.

Anonyme a dit...

Je crois que c'est dans la série les Grands Procès. B. L.

Anonyme a dit...

Si les Grands Procès ont eu comme conseiller Jacques Hébert, ce n'est plus un documentaire. Jacques Hébert a aussi été le conseiller de Jean-Claude Labrecque. Des sources d'information fiables sur l'affaire Coffin!
Pierre Sévigny, Québec

Anonyme a dit...

Si Jacques Hébert a été le conseiller des Grands Procès, peut-on parler de documentaire? Il a conseillé Jean-Claude Labrecque pour la réalisation du film sur l'affaire Coffin. Jacques Hébert est-il une source d'information fiable?
P. Sévigny, Québec

Clément Fortin a dit...

Monsieur B. Larivière,
Si vous désirez visionner l'Affaire Coffin dans la série des Grands Procès, vous pourriez vous adresser au Service de l'audiovisuel de l'UQAM. Vous y serez bien accueilli. Vous pourriez, par la même occasion, revoir le film de Jean-Claude Labrecque.