11 avril 2009

L'INCIDENT THOMPSON ET LE VOYAGE DU NOTAIRE MOREAU DANS L'AFFAIRE COFFIN




L'honorable sénateur Jacques Hébert
La prison de Bordeaux où Coffin a été
exécuté.

A) L’INCIDENT THOMPSON ET LE VOYAGE DU NOTAIRE MOREAU

I – LA PERSONNALITÉ DE FRANCIS GABRIEL THOMPSON;
II – LES ÉVÈNEMENTS DE MIAMI;
III- LE VOYAGE DU NOTAIRE J. CONRAD MOREAU;
IV – L’ALIBI DE THOMPSON
V – LA CRÉDIBILITÉ DE THOMPSON
VI – CONCLUSIONS

NOTA NE MANQUEZ PAS CE CHAPITRE DU RAPPORT BROSSARD SUR LE VOYAGE DU NOTAIRE MOREAU À MIAMI. C’EST ROCAMBOLESQUE VOIRE ÉPOUSTOUFLANT… UN ROMAN TORDANT! DU JACQUES HÉBERT A SON MEILLEUR!

B) LES INTERROGATOIRES DE WILBERT COFFIN, MARION PETRIE ET LEWIS SINNETT ;
C) LE CAS DE VINCENT PATTERSON;
D) LES DEUX PRISONNIERS QUE L’ON AURAIT INCITÉS À TÉMOIGNER CONTRE COFFIN.

PARTIE VI, VOL. 2, CHAPIRE 1, EXTRAIT DU RAPPORT BROSSARD
L' INCIDENT THOMPSON
L’arrêté en conseil a donné mandat à la Commission de faire enquête « sur la crédibilité des déclarations faites par Francis Thompson à la police de Miami, en novembre 1958 ».
Pour pouvoir se prononcer en connaissance de cause, la Commission a donc enquêté sur tous les aspects de ce curieux incident et elle a, sur ce seul sujet entendu 36 témoins et recueilli 66 exhibits.
L’étude de la matière suggère la division suivante :
I La personnalité de Francis Gabriel Thompson;
II Les évènements de Miami;
III Le voyage du notaire J. Conrad Moreau;
IV L’alibi de Thompson;
V La crédibilité de Thompson;
Vi Conclusions.

-I-
La personnalité de Francis Gabriel Thompson
Né il y a quarante ans dans la réserve indienne de St-Régis, à la frontière du Québec, de l’Ontario et des États-Unis, Francis Gabriel Thompson y a vécu jusqu’à l’âge de dix ans, pour ensuite y retourner pour de courts séjours en 1939-40 et en 1953-54.
Il quittait la réserve vers la fin de l’été 1954, sous escorte de la gendarmerie royale pour être interné à l’hôpital pour malades mentaux de Brockville, en Ontario, le 16 août : il venait de scier son bateau en deux et projetait de naviguer le fleuve Saint-Laurent sur l’une des moitiés!
Trois mois plus tard, Thompson s’échappait de l’hôpital. Cependant, en 1961 il faisait un autre séjour à un hôpital pour malades mentaux d’Alberta.
En 1964, à l’époque de l’enquête, il vivait à Vancouver, sous un nom d’emprunt.
C’était là d’ailleurs une habitude acquise, car, depuis une vingtaine d’années, il avait été connu sous les noms de François Gilbert (prononcé à la française), Francis Gilbert (prononcé à l’anglaise), Michael Eugene Bonaparte et peut-être Wilfrid Seymour, en plus de son nom véritable.
Durant cette même période, de 1941 à 1963, Thompson a accumulé une vingtaine de condamnations judiciaires, réparties entre les provinces de Québec, Ontario, Alberta et Colombie-Britannique et les états de New York, Montana et Floride.
Prématurément vieilli au physique, doué d’une mince instruction, Thompson semble cependant avoir réussi à acquérir un certain vernis qui lui permet d’écrire et de s’exprimer d’une façon fort convenable et même d’émailler ses réponses de sentences à l’allure philosophique.
Montre-t-il toutefois quelque attachement à la vérité? L’évolution de ses croyances religieuses jette un éclairage intéressant sur la question.
Élevé dans la religion catholique romaine, Thompson cesse, vers 1947, de croire en l’existence de Dieu. Dans les années qui suivent, sa philosophie se résume, suivant ses propres paroles, comme suit :
« My belief, prior to nineteen sixty-one (1961) was to get by in this world, whatever… however way you can find best. That the teachings of any church was something similar to rubbish; that there was absolutely no proof that such a deity as the Holy One exists.”
Cependant en 1961 il se convertit à la Church of God et recommence à croire en l’existence d’un Être Suprême.
On constate ainsi que, de 1947 à 1961, Thompson ne croyait à rien. La vérité? Ecoutons encore Thompson :
« Q. Did you think that Truth should be said in answer to questions that were being put at some time or other?
A. Sometimes yes, sometimes, no.”

En bref, dès lors, Thompson se présente comme un Indien de quarante ans, qui a vécu d’expédients, a toujours eu maille à partir avec la justice et a dû être traité dans des institutions pour malades mentaux. Dans la période qui intéresse cette enquête, 1958, il ne croyait à rien et ne se sentait qu’un respect très mitigé pour la vérité.
Quel poids faut-il attacher à ses déclarations à la police de Miami?

-II-

Les évènements de Miami

Le film de ces évènements couvre une période de dix jours.
Dans la nuit du 24 au 25 novembre 1958, vers minuit et trente, le constable Zambuto, de la police de Miami, mettait Thompson en état d'arrestation. Le 25 novembre, le propriétaire du yacht « Pudlu », amarré en rade de Miami, rapportait la disparition de divers articles dont certains venaient d’être trouvés en la possession de Thompson sans que celui-ci puisse fournir d’explications valables. C’était par ailleurs le troisième vol à bord de ce yacht en l’espace de quelques jours.
Le 25 novembre, les détectives Chesser et Minix, de la police de Miami, prenaient cette affaire en main et procédaient à un premier interrogatoire de Thompson. Au cours de la journée, celui-ci admettait finalement sa participation au vol sur le yacht, avec un complice, et signait une confession en bonne et due forme.
Le lendemain, 26 novembre, les détectives procèdent à un nouvel interrogatoire au sujet des deux vols antérieurs sur le même yacht, mais Thompson nie. Puis, le 27 novembre, Thompson, au cours de l’interrogatoire de Chesser, se déclare soudainement l’auteur avec un nommé Johnny Green, du meurtre de deux chasseurs américains dans la région de la baie de Gaspé, au Nouveau-Brunswick qui, à 9 heures et 15 p.m., réfère le tout à la Sûreté provinciale de Québec.
Dès le 28 novembre, le colonel Léon Lambert, directeur adjoint de la Sûreté provinciale pour la région de Québec, télégraphie à Miami et demande qu’on lui fasse parvenir la photographie et les empreintes digitales du suspect ainsi que la déclaration qu’il a fournie. En même temps, il téléphone à Miami, apprend les évènements et accepte d’envoyer une série de vingt questions qui permettront de mieux juger du sérieux de la confession de Thompson.
L’Assistant-Procureur Général Charles-Édouard Cantin juge qu’il y a lieu d’obtenir ce supplément d’information avant d’envoyer des officiers de la Sûreté provinciale à Miami et il donne instructions qu’on prépare le questionnaire. L’inspecteur J. Alphonse Matte s’en charge, Me Cantin le revise et y ajoute, le Colonel Lambert le traduit et, le même jour, vers 11 heures et 45 a.m., il transmet ces questions par téléphone au détective Chesser à Miami.
Le 29 novembre, le détective Minix interroge Thompson, obtient ses réponses aux vingt questions reçues la veille de Québec, vérifie les réponses avec Thompson et expédie le tout par la poste, le même jour, à la Sûreté provinciale qui reçoit l’envoi le 1er décembre. Le colonel Lambert transmet le document, sur réception, à l’aide-procureur général et demande des instructions.
Pendant ce temps, les agences de presse avaient répandu la nouvelle de la confession de Thompson, le journaliste Marcel Thivierge avait fait, aux frais de son agence, un téléphone de $50.00 à Miami, du bureau de Me Francois de B. Gravel à Québec, et Monsieur Jacques Hébert s’était mis en route pour la Floride.
Jusque-là, contrairement à ce qu’affirme Monsieur Hébert dans son deuxième volume, page 149, la Sûreté provinciale n’avait certes pas fait montre d’hésitation; au contraire, elle avait agi avec une remarquable célérité, dans un dossier qui datait déjà de quelques années.
Quoiqu’en dise le même auteur, à la page 170, il n’y a non plus aucune preuve que les autorités québécoises aient fait montre d’ » hostilité » à l’endroit de la police de Miami. Au contraire, les détectives Chesser et Minix ont vigoureusement démenti cette assertion.
De toute façon, le jour même où l’assistant procureur général, le directeur adjoint de la Sûreté et l’inspecteur Matte étudiaient les réponses fournies par Thompson à leur questionnaire et concluaient à une fumisterie – nous verrons plus loin s’ils avaient raison ou non - ce même jour, le 1er décembre, Thompson répudiait ses aveux, déclarait qu’il était innocent du meurtre des Américains et qu’il avait confessé ce crime uniquement pour échapper à la justice américaine, qui devait se montrer sévère envers lui, et pour obtenir son extradition au Canada.
Monsieur Jacques Hébert arrivait à Miami le lendemain, le 2 décembre. À ce moment-là, le ministère du procureur général de Québec avait décidé de refermer son dossier, vu l’annonce de la rétractation des aveux de Thompson, qui confirmait l’opinion que l’on s’était formée à leur sujet.
À Miami, cependant, l’on décidait de soumettre Thompson à l’expérience du détecteur de mensonges, aux mains de Monsieur Warren B. Holmes; monsieur Holmes est un expert d’une haute compétence dans ce domaine, qui a pratiqué quelque douze mille interrogatoires du genre et qui a réussi à obtenir environ 350 confessions de meurtriers, qui, jusqu’au moment de se soumettre à son interrogatoire, avaient maintenu leur négation de culpabilité. Me Raymond Daoust, c.r., procureur de monsieur Hébert, a d’ailleurs reconnu publiquement devant la Commission les éminentes qualifications de monsieur Holmes.
Disons seulement qu’à l’issue de cette expérience, conduite selon toutes les données d’usage, monsieur Holmes devait conclure à la fausseté de la confession de Thompson. La tentative de monsieur Hébert d’affaiblir cette conclusion par une attaque de flanc contre les questions portant sur la conduite d’un véhicule automobile ou sur le maniement d’une arme à feu par Thompson, s’est soldée par un échec.
Après cette expérience, Monsieur Hébert avait une entrevue de quelques minutes avec Thompson. Tous deux affirment qu’ils ont pu discuter seul à seul. Messieurs Chesser, Minix et Holmes au contraire déclarent qu’en aucun moment Messieurs Thompson et Hébert ne furent laissés seuls. De toute façon, les résultats de cette entrevue furent aussi négatifs.
Quelle fut la réaction de ceux qui avaient participé ou assisté à l’expérience du détecteur de mensonges?
Dans son deuxième volume, Monsieur Jacques Hébert écrit, page 149 :
« Les détectives Chesser et Minix, que j’ai longuement interrogés, ne s’expliquaient pas le brusque revirement d’attitude de Thompson et restaient sous l’impression qu’il avait dit vrai la première fois. »
À la page 152, Monsieur Hébert ajoute :
« Je fais mes adieux aux détectives Chesser et Minix que le résultat du test n’a pas complètement ébranlés. Ils ont peine à croire que les premiers aveux de Thompson n’étaient pas fondés. Comme moi, ils restent convaincus que Thompson est le meurtrier ou un complice du meurtre, ou un témoin du meurtre, ou peut-être le confident du véritable meurtrier. »
Devant la Commission Monsieur Hébert, entendu comme témoin, a soutenu ces affirmations. Messieurs Chesser et Minix les ont cependant carrément contredites et on nié avoir tenu de tels propos ou exprimé de semblables convictions.
D’autre part, Monsieur Jacques Hébert a également rapporté sa conversation avec Monsieur Holmes, dès la fin de l’expérience : page 51 du même ouvrage. Cette fois-ci, Monsieur Holmes a reconnu que le récit était vrai en substance. Mais il a ajouté :
« the only thing that he has done is he has taken my frank expression to him and twisted them a little bit to apply to Thompson which was not the impression or statement which I gave to him at the time. »
Huit jours s’étaient écoulés, durant lesquels la presse de l’Amérique s’était émue, depuis le 27 novembre, alors que Thompson avait confessé le crime, jusqu’au 4 décembre, alors que le test du détecteur de mensonges confirmait, du moins dans l’opinion de Holmes, que la vérité se trouvait dans la rétractation, et non dans l’aveu.
Qu’est-ce qui avait pu ainsi amener Thompson à avoir, puis à retirer ses aveux?
Thompson a témoigné qu’il craignait, vu son dossier, d’écoper d’une lourde sentence. Puisant alors dans ses souvenirs, il imagina de se proclamer coupable de meurtre – et de deux meurtres – croyant qu’il pourrait ainsi se faire déporter au Canada, où il se faisait fort de démontrer son innocence.
C’est le résultat ultime que prévoyait déjà le chef des détectives de Miami, auquel parla le journaliste Marc Thivierge, de Québec, dès la publication de la confession de Thompson.
C’est également la version, à laquelle Thompson s’est toujours tenu, à Messieurs Chesser, Minix, Holmes, Jacques Hébert, dans sa déclaration à Monsieur Lucien Descent, le 22 décembre 1963 et dans sa lettre personnelle à son ami David George, le 6 mars 1964.
Le motif de sa rétractation reste cependant assez obscur.
À monsieur Holmes, il a déclaré qu’il détestait les policiers et avait voulu les tourner en ridicule.
Devant la Commission, Thompson a témoigné qu’il avait eu une entente avec le chef de police de Miami : s’il disait enfin la vérité, on lui garantissait la déportation au Canada. C’est sur la foi de cette promesse que Thompson aurait alors rétracté sa confession.
Chose certaine, la plainte logée contre Thompson fut finalement renvoyée, le 28 janvier 1959, faute de preuve et Thompson fut éventuellement déporté au Canada.
S’il est vrai qu’il avait nourri cette intention, son stratagème a réussi.
Faudrait-il cependant voir plutôt, dans son revirement soudain, un résultat de manœuvre de la part du notaire J. Conrad Moreau? (À SUIVRE)

17 commentaires:

Anonyme a dit...

Que moineau que ce sénateur! Incroyable!
Merci, Me Fortin.

Anonyme a dit...

Un homme qui avait beaucoup d'imaginaion et qui a floué tout le monde.
Jean Lefebvre

Anonyme a dit...

Hébert a passé sa vie à se raconter des histoires. Il a gobé l'histoire de Thompson, même si celle-ci ne cadrait pas du tout avec sa thèse d'Américains montés de la Pennsylvanie.
Il a de nouveau étalé son manque de de sérieux, peu de temps avant sa mort, en gobant l'histoire de Cabot, qui, elle aussi, contredisait sa thèse.
François Perrin

Anonyme a dit...

Quelqu’un peut-il m’expliquer comment il se fait que les deux grands avocats Pierre Elliott Trudeau et Raymond Daoust qui ont représenté Hébert de vant la Commission Brossard n’ont pas vu le jeu de leur client?
S. Saint-Onge

Clément Fortin a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit...

Je crois qu'ils étaient là pour le spectacle. Ils défendaient Jacques Hébert, la victime de Brossard. Dans l'opinion publique, ils ont réussi à créer l'impression que cette Commission là avait été créée pour crucifier Hébert. Jacques Hébert a encore réussi un tour de force dans la fourberie.
Marcel Anctil

Anonyme a dit...

Déjà, à cette époque-là, Hébert (qui ne manquait pas de talent ni de qualités, soit dit en passant), était un grand chum de Trudeau. Les deux étaientt de farouches opposants à la peine de mort et des adversaires de Duplessis. Trudeau a défendu Hébert moins par conviction que par amitié pour un vieux copain dans la merde.
Marc Deshaies

Anonyme a dit...

Have you heard from Lew Stoddard?

Anonyme a dit...

Moi aussi, je suis inquiète. Avez-vous des nouvelles de notre cher monsieur Stoddard ?
On l'a dit mort. Mais il pourrait bien avoir profité de Pâques pour ressusciter.
Une admiratrice, Trois-Rivières

Anonyme a dit...

C'est tout de même étrange. Le dernier post de Lew remonte au 21 janvier dernier. A part, une nouvelle de son dècès, personne n'a pu nous donner des nouvelles. Il est sûrement quelque part.
Pierre Joyal

Clément Fortin a dit...

Quelqu'un m'a dit qu'il reviendrait comme le Jedi. Qu'il me confondrait dans mes écrits. Je l'attends toujours. Comme j'attends aussi le rapport d'AIDWIC et celui du ministère fédéral de la Justice. Il est plus que temps de mettre un terme à cette histoire.

Anonyme a dit...

L'AIDWIC, le ministère fédéral de la Justice, Lew Stoddard et ses disciples de la secte du Ragot, vous les avez tous mis hors de combat. Et ce, sans jamais élever la voix. Vous êtes un sérieux candidat à un "Prix de la liberté" qui, malheureusement, n'existe pas.
André Pronovost

Anonyme a dit...

Mr fortin
Stoddard speaking : I'll be back soon.Just wait and see .
There's lot coming .
Yourself and your followers will
eat their nails.
New witnesses and events will proclaim somebodies else did it .
The names , without juridisical
withstall will be told , whatever the uncoming charge might be to the disclaimer .

Anonyme a dit...

It certainly is not Lew Stoddard. His English is perfect.
Paul Dunn

Anonyme a dit...

Bonjour, je suis Lani, l'assistante de Lew Stoddard. Il est bel et bien vivant. Il est juste un peu down, il s'est fait un tour de reins en pelletant.
Il va bientôt vous revenir et il dévoilera l'identité des véritables assassins des chasseurs d'ours.
Bien à vous,
Lani Mitchell

Anonyme a dit...

Bonjour madame Mitchell:
Heureux d'apprendre le retour de Lew.
Ce Fortin ne vaut rien qui vaille. Je le soupçonne d'être payé par la police et par la Justice injuste du Canada.
Anonyme, car trop connu

Anonyme a dit...

Je suis content madame mitchell d'apprendre que Lew Stoddard est en vie. Je suis quand même fâchée de voir qu'il ne nous a pas donné de nouvelles. Aurait-il perdu son pep? Il était si peppé! Plus il attend pour nous dire ce qui s'est vraiment passé dans la brousse gaspésienne,plus c'est dur pour tout le monde. Nous comptons tellement sur lui, sur ses documents et son talent d'enquêteur génial!