27 février 2009

UN EXEMPLE D'ABUS DE JOURNALISTES











UN EXEMPLE D’ABUS DE JOURNALISTES
EXTRAIT DU RAPPORT BROSSARD, PARTIE VIII, VOLUME III, CHAPITRE 2 INTITULÉ LES TRAVAILLEURS ET LEURS CRITIQUES (PAGES 659 À 664)

Les faits qui suivent illustreront à quel point certains journalistes ont peu le souci de la bienséance, du respect de la loi et d’une justice sûrement objective.
Les séances publiques de cette Commission se sont terminées, à toutes fins utiles, le 4 juillet dernier; à au moins trois reprises auparavant, la Commission avait, en temps opportun et en termes clairs, invité tous ceux qui désiraient offrir une preuve et faire entendre des témoins à communiquer à cet effet avec elle. Huit séances supplémentaires furent tenues par la Commission en septembre et en octobre, la dernière en date du 7 octobre dernier; À COMPTER DE CETTE DATE, L’AFFAIRE A ÉTÉ PRISE EN DÉLIBÉRÉ PAR LE COMMISSAIRE.
La date fixée pour la transmission du rapport de la Commission était le 15 novembre; cette date fut cependant reportée au 30 novembre par un arrêté ministériel qui ne fut adopté que le 11 novembre.
Or, le 6 novembre, avant l’arrêté du 11 novembre, était mis en circulation à Québec, un nouveau journal portant le nom de « QUÉBEC JOURNAL » et portant la date du 8 novembre. (Cliquez sur les images ci-dessus pour lire cet article) La date de mise en circulation de ce journal ne précédait donc que de neuf jours la date fixée pour la transmission du rapport.
Sur la première page de ce journal se dégageait en gros caractères la manchette suivante : « L’Affaire Coffin – LA CARTE DE LA PP SERAIT ERRONÉE ». Aux pages 13 et 14, un article portant mention qu’il était de Jean-Luc Lacroix prétendait vouloir porter à l’attention de la Commission, sous forme de commentaires ou simplement de nouvelle, les trois questions suivantes :
a) La prétendue « incorrection volontaire » d’une carte géographique qui aurait été soumise à la Commission par M. Maurice Hébert, quant à l’emplacement des rivières York et Saint-Jean, dans la région intérieure de la Gaspésie dans laquelle se trouvait située, plus particulièrement, celle où les meurtres furent commis et quant à l’emplacement exact des camps de bûcherons aux environs desquels les trois victimes furent trouvées par les chercheurs.
b) Une nouvelle relative à des paiements qu’aurait pu recevoir Donald Coffin, frère de Wilbert, après l’exécution de ce dernier, quant à des concessions minières qui auraient appartenu à Wilbert avant son décès.
c) Des accusations basées uniquement sur de prétendues informations communiquées par un fossoyeur de Gaspé quant à de prétendues circonstances criminelles de la mort de Willy Baker survenue quelques mois après l’exécution de Coffin.
La publication de cet article a constitué, à mon avis, un mépris de cour caractérisé et je considère que le ministère du Procureur général devrait, après la transmission de ce rapport, considérer sérieusement l’exercice de recours contre M. Lacroix et autres pour la publication de cet article de nature à nuire au Commissaire dans ses délibérations et à influencer son rapport, et comportant, par la voie d’un journal, une demande implicite de réouverture d’enquête autrement que par la procédure régulière qui avait été fixée, dès le mois de février, par la Commission; le caractère de cet article, la tardiveté, l’illégalité et l’irrégularité de cette communication publique peuvent même laisser soupçonner de la part de l’auteur de l’article l’intention, non seulement de nuire aux délibérations du Commissaire, mais de nuire également, par anticipation, à son rapport.
Prétendant s’appuyer sur les informations de cet article dont il n’aurait pas connu la teneur avant qu’il soit publié, Me F. de B. Gravel a demandé par télégramme, la réouverture de l’enquête sur la première question soulevée dans l’article.
J’ai refusé la réouverture de l’enquête, pour les raisons suivantes :
Sur la légalité et la régularité de la demande.
L’affaire ayant été prise en délibéré, la Commission ne croit pas devoir accorder une réouverture d’enquête sur une demande qui n’est pas appuyée d’un affidavit attestant que les nouveaux faits dont on voudrait faire la preuve n’auraient pu être découverts avant que les auditions publiques prennent fin et que ces faits sont vrais.
Sur la première question : elle eut pu et dû être débattue lors de l’audition de M. Maurice Hébert pendant les séances régulières de l’enquête ou encore quand la Commission est allée siéger à Percé au début de juin; il y a plus; quant à la question de l’emplacement des camps, il apparaît à la face même de l’article que l’accusation logée par l’auteur de l’article n’est basée que sur des hypothèses de sa part ou de la part de M. Henri Doyon; or, lors du procès de Percé et au cours de cette enquête, l’ancien sergent Doyon qui se rendit lui-même aux camps en question avec Wilbert Coffin, et grand nombre de guides, gardes-chasse et gardes-pêche de la région de Gaspé ont uniformément et constamment placé ces camps tout près de la rivière Saint-Jean. Comment pouvons-nous, à ce moment, attacher aucune valeur à des hypothèses à l’encontre d’une preuve constante? Même en tenant pour vrai les faits allégués sur cette première question, ces faits ne modifieraient en rien le rapport de cette Commission quant aux moyens de communication entre la région où les crimes se sont commis et l’extérieur de la Gaspésie autres que ceux passants soit par Murdochville, soi par Gaspé suivant que la Commisson l’a longuement expliqué dans son étude de l’affaire des jeeps; même une modification du rapport sur ce point particulier n’affecterait pas le rapport sur la question générale de la jeep.
Sur les deux autres questions soulevées par l’article en question; Donald Coffin a été interrogé devant cette Commission à deux reprises; il lui eut alors été facile de porter à l’attention de la Commission les faits qui sont allégués dans l’article dont il s’agit; bien plus, ces faits, étant postérieurs à l’exécution de Wilbert Coffin, n’eussent pu en rien affecter sa culpabilité ou sa non-culpabilité ni être en relation avec la conduite de ceux qui ont participé à la conduite de l’enquête policière ou des enquêtes judiciaires.
Quant à l’affaire Baker, elle avait fait à au moins deux reprises l’objet d’une décision du Commissaire à l’effet qu’elle n’entrait pas dans les cadres de la référence en vertu de laquelle l’enquête s’est tenue. Le fait de la soulever de nouveau, sans tenir compte de cette décision, aggrave, à mon sens le mépris de cour.
Accéder à cette demande de réouverture d’enquête aurait eu pour effet de rendre possible, à toutes fins légales et pratiques, la continuation indéfinie de l’enquête.
Ce sont des interventions de ce genre qui accentuent, à mon avis, le caractère méprisable de certains abus commis par certains journalistes dans l’exercice de la liberté d’information et qui rendent indispensables la réglementation infiniment plus sévère de l’exercice de la liberté d’information. (À SUIVRE)

20 commentaires:

Anonyme a dit...

Plus je lis votre blogue, plus je me rends compte que toutes sortes de choses sont arrivées dans cette affaire.
Claude Doucette, Côte-Nord

Anonyme a dit...

Heureusement, la presse a bien changé depuis ce temps-là. Mais comme vous dites, il faut être vigilants. On est pas à l'abri pour autant.
Claude Labrèque

Anonyme a dit...

Me Fortin,
Le témoignage du fossoyaur a-t-il été démenti ou expliqué ?
La mort? par suicide ou autre cause a -t-elle été investiguée par des officiers de justice responsables ? en d'autres mots ... je ne sais plus quel adjectif employer tellement tous ces témoignages d'experts et de gens , au dessus de toute mise en doûte est permise .
Quand le doûte s'installe , c'est le doûte qui prévaut , pas la vérité ou le mensonge mais le doûte. Et toute l'affaire Coffin est entachée du doûte , autant la perpétration de l'acte , que l'enquête et la condamnation de Wilbert Coffin .

Anonyme a dit...

Me fortin

Lew Stoddard est-il décédé ou est-ce un canulard ?
Répondez en clair s.v.p.

Clément Fortin a dit...

À part le message suivant de H. Sabine de Rimouski, je n'ai pas eu d'autres nouvelles:
«I am surprised that you have not mentioned the passing of Mr. Stoddard. Even though it was quite clear that you did not like his site, it was a site that was prepared in an interesting and informative way. His knowledge of this case was thorough and he did many thousands of hours or work on it.

My thoughts go out to his family.»

Clément Fortin a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Clément Fortin a dit...

Je ne fais qu'exposer les faits prouvés devant la Commission Brossard. Vous pouvez en penser ce que vous voulez. C'est votre droit. Néanmoins, n'oubliez pas que 214 témoins ont été entendus. Ils ont eu le courage de se présenter devant la Commission Brossard en temps opportun. Ils ont accompli leur devoir de citoyen. Ceux qui encore aujourd'hui prétendent avoir des choses à dire auraient dû, eux aussi, se présenter devant la Commission Brossard en temps opportun. On les aurait entendus avec empressement.

Anonyme a dit...

Lew Stoddard n'a rien écrit sur son blog depuis le 21 janvier. Avez-vous des nouvelles?
Jean-Claude Charette, Québec

Anonyme a dit...

Lew stoddard n'a pas écrit sur son blog parce qu'il n'a plus rien à dire,rien à apporter de nouveau et qu'Il a probablement réalisé qu'il bernait tout le monde, famille Coffin incluse,et
qu'il était un faux jeton .
Toute cet histoire remonte aux années 50 et nous sommes en 2009.
C'est dire que cà fait longtemps,
que dure le mystère, très longtemps ,trop longtemps peut-être et que cà n'intéresse plus grand monde , sauf les gentils petits vieux dont je suis.
Même ce merveilleux blog, si intéressant,quand il rencontre un propos différent, un antagoniste,
ne survivra pas si le silence de Stoddard persiste ou que son texte s'éteint.
Si Stoddard esr mort ,il n'emportera pas seulement que ses secrets dans sa tombe , mais il entraînera ce blog et le sujet même de la rehabilitation de Coffin .
La famille de Coffin est vieille, vidée de ce combat stérile, tout comme le sont ses tièdes supporteurs; son fils n'a pas le calibre pour poursuivre .

Requies in pacem !Coffin

Comme disait le Christ sur sa croix : Tout est consommé !

Anonyme a dit...

I'm sorry, Mrs. Sabine but Lew Stoddard's knowledge of this case was not at all thorough but based on tales and gossips.
Excuse my bad English.
Paul C. Plante, Lévis

Anonyme a dit...

Mr Fortin

This message from H.Sabine is a hoax, Prophet Stoddard is in hiding .

Clément Fortin a dit...

À anonyme du 3 mars,

Dans ma prochaine publication, je réagirai à vos commentaires.

Anonyme a dit...

Mr.Fortin
I am seeing a lot written on your blog of Mr. Stoddard. Do you know anything of this?

Clément Fortin a dit...

Anonymous March 6th,
I don't understand your comment and your question. Could you be more specific?

Anonyme a dit...

In your comment mr. Fortin,you are replying to a person from Rimouski, who mentioned the passing of mr. Stoddard??

Anonyme a dit...

Me Fortin,

La publication de ce vieil article oublié de l'opinion publique sur votre blog,celui mentionnant le témoignage du fossoyeur de York ayant ouvert la tombe de Billy Baker, trois jours après ses funérailles,entreposée dans le charnier d'hiver en attendant son inhumation,et décrivant la noirceur insolite du corps, laissant à sous-entendre que la mort subite de Baker serait peut-être dûe à un empoisonnement, peut-être volontaire, laisse les familiers de l'affaire Coffin bien songeurs .
Ce n'est pas sans raison qu'il y eut un grand schisme dans ces familles anglophones suite à ce décès de Billy Baker .Certains des membres de plusieurs de ces familles , dont les noms reviennent tout au long du procès,
se sont éparpillés dans toutes les directions imaginables, d'autres sont demeurés, affrontant les regards par en dessous de leur petite communauté anglophone .
Si Coffin était coupable, il n'était assûrément pas le seul, et cà, Billy Baker le savait, d'autres aussi, mais le silence est d'or .
Lani Mitchell, proche parente de Billy Baker et aide précieuse de ce cher Mr Stoddard, a peut-être senti qu'il était dangereux de remuer ces vieux papiers ; de là ,l'abandon du blog de Stoddard.

Clément Fortin a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Clément Fortin a dit...

Here is what H. Sabine from Rimouski wrote. You'll also find my reply to he or her. H. Sabine has not followed up on this information since. I think she or he should do, honestly.

H. Sabine a dit...
Mr. Fortin,

I am surprised that you have not mentioned the passing of Mr. Stoddard. Even though it was quite clear that you did not like his site, it was a site that was prepared in an interesting and informative way. His knowledge of this case was thorough and he did many thousands of hours or work on it.

My thoughts go out to his family.

H. Sabine
Rimouski

26 février, 2009 21:29


Clément Fortin a dit...
H. Sabine de Rimouski,
Vous me communiquez un fait que j'ignorais. Vous me prêtez aussi des intentions que je n'ai pas. Je ne m'en prends jamais aux gens eux-mêmes, mais à leurs opinions.
Vraiment, je suis désolé.

Anonyme a dit...

Me Fortin,

Billy Baker est mort subitement quelque temps après la pendaison de son grand ami Wilbert
Coffin.
Certains y ont vu un lien très fort avec le mystère enveloppant
tous les dessous de l'assassinat des trois chasseurs américains et l'implication de Wilbert Coffin
comme seul et unique exécutant de ce crime odieux.
Je ne comprends pas comment vous pouvez dire que le rapport de police sur Billy Baker ne peut être rendu public PARCE QUE Coffin n'avait pas produit de défense LORS DE SON PROCÈS ???
Ce document ne fait pas partie du PROCÈS ni du mandat de la Commission Brossard; alors ne peut-il devenir que le fruit, la trouvaille d'un chercheur dévoué à la résolution d'un mystérieux crime et être ainsi divulgable publiquement ???

Anonyme a dit...

Me Fortin,

Le but premier du Rapport de la Commission Brossard était de se
limiter à l'étude du comportement des officiers de Justice ayant mené l'enquête qui a conduit à la pendaison de Coffin.
ÉTUDE DU COMPORTEMENT DES OFFICIERS DE JUSTICE.
Comment Me Brossard a t-il pû, en tout premier lieux,imaginer justifier à ses détracteurs,
son choix bafouant totalement
tout éthique professionnel
et contraire à toute logique,
de confier à ces mêmes officiers dont le comportement questionnable est à la racine même du problème,le mandat d'enquêter sur eux mêmes,sur leurs propres agissements passé ?
Cà prend un front de boeuf pour faire un tel choix .
C'est à un autre corps de police que le mandat aurait dû être confié , comme à la GRC ,pas à la Sûreté du Québec dont ces mêmes officiers enquêteurs du temps étaient devenus 10 ans plus tard des officiers commandants de haut rang .