Avant même d'avoir lu mon docu-roman, voici le texte qu'elle a envoyé au journaliste Romain Pelletier de La voix de la Matanie et à la journaliste Nathalie Vigneault du journal Le Mirabel: Romain Pelletier 8 septembre 16:51
Bonjour Clément,
Voici une mise au point que je viens de recevoir:
Romain Pelletier 8 septembre 16:51
Madame Vigneault,
Monsieur Pelletier,
Permettez-moi tout d'abord de me présenter. Je suis Marielle Frégeot Paci, fille cadette de madame Pauline Cadieux.Il a été porté à mon attention l'article du journal Le Mirabel (23 août 2013) ainsi que celui du Courrier du Fleuve (28 août 2013), dans lesquels vous avez recueilli les propos de monsieur Clément Fortin. À St-Jérôme autant qu'à Matane, M. Fortin parle de ragots, de ouï-dire et d'histoires non fondées. M. Fortin a, dit-il, passé plus d'un an à travailler sur ces recherches qui l'ont même mené à Ottawa. Tout d'abord, il n'aurait pas eu à se déplacer car tous les textes juridiques regardant cette « affaire » sont disponibles sur Internet. Témoignages et jugements, au pluriel puisqu'il y a eu appel. Et même les articles parus dans le journal La Patrie datant de 1898 et 1899. Habituellement, les dossiers sont accessibles au public 50 ans après les faits. Ceux de Cordélia Viau le furent plutôt 90 ans après les faits. Je n'ai aucune idée pourquoi. Mais, fin des années 60 et début des années 70, il était possible pour des personnes avec autorisation spéciale de consulter ces archives à Ottawa, dont Pauline Cadieux qui y a consacré près de 10 ans de sa vie. Mon intention n'est surtout pas de refaire le procès de Cordélia Viau, loin de là. Tout a déjà été dit je crois. Mais j'aimerais faire une petite mise au point qui est loin d'être anodine. Monsieur Fortin écrit ou dit : « Je n’ai pas découvert dans le dossier de cour la femme idéale que Cadieux a décrite et que Beaudin a projetée à l’écran en tirant avantage du joli minois de Louise Portal. Et pour cause! Ce ne sont pas des propos qui se retrouveraient dans un dossier juridique. Il ne faut pas oublier, non plus, que ce procès s'est déroulé en 1899, où le climat misogyne ne permettait à une femme que le droit à faire des petits et surtout pas d'aller voter! Mais, le plus important, est qu'il faut savoir que ma mère, qui est née en 1907, a travaillé au Palais de Justice de St-Jérôme à compter de 1931 (elle avait 24 ans) au bureau du Procureur de la Couronne et Protonotaire de la province pour la région de Terrebonne, et que son patron immédiat était Me Joseph Fortier, témoin important au procès de Cordélia Viau, qui, lui, pouvait être dans la cinquantaine, donc avec une mémoire encore précise. Plusieurs autres avocats travaillaient également au Palais de Justice. Ne croyez-vous pas que, ayant entendu parler de cette histoire, ma mère n'a pas tenté d'en connaître un peu plus? Les archives que M. Fortin aura feuilletées sont les mêmes que celles que ma mère a également épluchées. Rien n'est inventé! Mais n'oublions surtout pas que dans tout procès, il y a un procureur de la Couronne et heureusement un avocat de la défense. Et il est rare qu'ils soient d'accord sur la culpabilité ou l'innocence d'un accusé, n'est-ce pas! Avec la parution d'un livre qui tend à « prouver » la culpabilité de Cordélia Viau (elle a été pendue, donc déjà reconnue coupable …), j'ai cru important que vos lecteurs entendent mon son de cloche. Il ne m'appartient pas de juger de la nécessité ni de l'intérêt du livre de M. Fortin, mais je n'admettrai jamais que ma mère soit taxée de raconteuse de ragots! Il semble si facile d'abaisser les personnes qui sont décédées. Avec respect,
Marielle Frégeot Paci
Voici le lien qui vous permettra de lire sa lettre dans l'hebdomadaire le Courrier du Fleuve:
http://www.myvirtualpaper.com/doc/hebdo_courrier-du-fleuve/20131009_courrier_opt/2013100801/6.html#6
11 octobre 2013
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1 commentaire:
Je trouve le commentaire de cette dame assez gratuit. Comme de raison, je n'ai toujours pas lu le livre de Me Fortin à propos des déboires de Cordélia Viau (le livre est commandé et devrait m'être expédié dans les prochains jours) mais pour avoir lu la majorité de ses ouvrages, c'est à dire à propos de Mesrine, de Coffin et aussi "On s'amuse à mort", je dirais simplement que le style authentique et transparent de Me Fortin permet surtout aux lecteurs de forger leur propre idée. Si toutefois on souhaite connaître l'opinion de l'auteur, qui, après tout, a développé une certaine expertise après toutes ces heures investis dans un seul dossier, il nous reste à lire la conclusion, là où Me Fortin nous fait part de ses découvertes et impressions. Et puisque la majeure partie des livres de Me Fortin reposent sur les transcriptions sténographiques, cette dame devrait d'abord se donner la peine d'étudier l'affaire en profondeur avant de s'aviser à des commentaires qui (je vais peut-être un peu loin) m'apparaissent immatures.
En terminant, je suis plutôt d'avis que les ouvrages de Me Fortin permettent de rétablir certaines vérités de notre passé juridique, ou à tout le moins nous forcer de les mettre en perspective.
Me Fortin, continuez votre excellent travail. J'ai comme l'impression qu'il y aura un autre projet dans l'air très bientôt.
Eric Veillette
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