29 mars 2009

LES BOUTEILLES DE BOISSON ALCOOLIQUE DANS L'AFFAIRE COFFIN







La valise de Frederick Claar que la
police a retrouvée dans l'appartement
de la maîtresse de Coffin à Montréal.
La camionnette que Bill Baker
avait prêtée à Coffin
À VENIR PROCHAINEMENT :
A) LES TÉMOIGNAGES DE L’EXPERT PÉCLET
B) L’INCIDENT THOMPSON ET LE VOYAGE DU NOTAIRE MOREAU
I – LA PERSONNALITÉ DE FRANCIS GABRIEL THOMPSON;
II – LES ÉVÈNEMENTS DE MIAMI;
III- LE VOYAGE DU NOTAIRE J. CONRAD MOREAU;
IV – L’ALIBI DE THOMPSON
V – LA CRÉDIBILITÉ DE THOMPSON
VI – CONCLUSIONS

NOTA NE MANQUEZ PAS CE CHAPITRE DU RAPPORT BROSSARD. C’EST ROCAMBOLESQUE VOIRE ÉPOUSTOUFLANT… UN ROMAN TORDANT! DU JACQUES HÉBERT A SON MEILLEUR!

C) LES INTERROGATOIRES DE WILBERT COFFIN, MARION PETRIE ET LEWIS SINNETT ;
D) LE CAS DE VINCENT PATTERSON;
E) LES DEUX PRISONNIERS QUE L’ON AURAIT INCITÉS À TÉMOIGNER CONTRE COFFIN.
Extrait du rapport Brossard, Vol. 2, Chapitre 8 : Les bouteilles de boisson alcoolique
LES BOUTEILLES DE BOISSON ALCOOLIQUE
Dans la liste des effets trouvés soit dans la camionnette abandonnée des chasseurs américains, soit tout près de cette camionnette, étaient mentionnées deux bouteilles de boisson; cette liste destinée à l’usage de la police fut utilisée lors du procès et mise à la disposition des procureurs de la défense.
Au cours de l’enquête, l’officier FAFARD indiqua sur l’exhibit No 25 : « Une bouteille vide de couleur brune » et « une bouteille vide de Blended Whisky de marque Seagram’s, Seven Crown, contenant une chopine ». Il s’agissait croit-il de whisky canadien; un renseignement obtenu de la Commission des Liqueurs atteste que le « Seven Cown » était de fait un Rye américain.
L’officier SINNETT déclara qu’il était présent avec le sergent Doyon lorsque ces bouteilles de boisson vides furent retrouvées; il a oublié qui les a ramassées, mais il sait que l’on n’a pas levé les empreintes digitales sur les bouteilles et prétend que l’on n’a pris aucune précaution en les ramassant, qu’elles furent tout simplement placées dans une boîte et apportées à l’inspecteur Maurice Hébert de la Sûreté provinciale.
Monsieur HÉBERT, qui a la responsabilité du service de l’identité judiciaire pour l’est de la province depuis quelques années, déclara que le sergent Doyon ne lui avait jamais fait de suggestions quant au relevé d’empreintes sur les bouteilles, pas plus que sur d’autres objets et que personne d’autre ne lui en avait faites.
Monsieur HENRI BERNIER, technicien attaché au service de la Sûreté provinciale, plus ^particulièrement en ce qui a trait aux empreintes digitales, fit, à cette Commission, un exposé de la science du relevé d’empreintes digitales; il déclara qu’après avoir pris connaissance des relevés de température en Gaspésie à l’époque des meurtres indiquant qu’une assez bonne quantité de pluie était tombée et qu’il y avait eu des écarts de température, son expérience de milliers de cas identiques, étudiés par lui, lui donne la certitude que quant à une bouteille exposée à l’extérieur pendant plus d’un mois, les possibilités d’y relever des empreintes digitales sont « quasiment nulles pour ne pas dire nulles », et que, quant à une bouteille qui aurait passé un mois dans une camionnette stationnée et abandonnée dans le bois, les possibilités d’y relever des empreintes digitales sont excessivement faibles. Son expérience lui dicte aussi qu’il est excessivement difficile sinon impossible de faire faire le relevé d’empreintes digitales sur des objets expédiés d’autres parties de la province, même s’ils sont empaquetés avec beaucoup de précautions dans des empaquetages pour ainsi dire hermétiques et que les empreintes de doigts que l’on peut y relever ne sont pas lisibles. À l’époque de l’affaire Coffin, il a été appelé à faire des relevés d’empreintes sur deux carabines, mais il n’a pu relever d’empreintes identifiables. Il ne paraît pas avoir été invité à faire des relevés sur des bouteilles de boisson.
Monsieur MAURICE HÉBERT, rappelé, informa la Commission q u’il avait fait un relevé d’empreintes digitales sur deux mains "humaines" qui furent identifiées par la suite et dont l’une au moins appartenait à l’une des victimes.
Le docteur JEAN-MARIE ROUSSEL, médecin légiste, qui se rendit en brousse gaspésienne à, au moins, deux reprises avec des officiers de la Sûreté provinciale, déclare qu’il est possible qu’il ait vu une ou plusieurs bouteilles provenant des lieux où on avait trouvé soit le camion, soit un cadavre, mais qu’il ne s’en souvient pas; il n’a pas été question devant lui que l’on prenne des empreintes sur des objets autres que des mains des victimes et une carabine. Il exprime l’opinion qu’il aurait été impossible de relever des empreintes sur une bouteille « laissée comme cela dans le bois », exposée aux intempéries à l’extérieur de la camionnette.
Soulignons que les listes d’objets trouvés étaient à la disposition des procureurs de la défense, de même que les objets trouvés qui n’avaient pas été produits devant les jurés, que tous les témoins qui précèdent, à l’exception de monsieur Bernier, témoignèrent au procès et se trouvaient à Percé, que si les défenseurs de Coffin avaient décidé de présenter une défense, il leur eut été facile de porter à la connaissance du jury l’absence de relevés d’empreintes digitales sur les bouteilles retrouvées, ce qui eut alors justifié la Couronne de faire la preuve de la très grande difficulté, sinon de l’impossibilité de faire de tels relevés, et qu’enfin rien ne fut caché à la défense sur ce point particulier.
Enfin monsieur HERBERT PALMER, un guide gaspésien, témoin lors du procès, déclara devant cette Commission n’avoir jamais agi comme guide des Lindsey et de Claar, ne les avoir rencontrés qu’en une seule occasion et ce en 1951 pour une demi-heure à peine, ne rien connaître des « drinking habits » d’Eugène Lindsey et ne l’avoir jamais vu boire.
Aussi bien ne peut-on qu’être sidéré par les deux paragraphes suivants extraits du dernier volume de monsieur Jacques Hébert :
Page 37 :
« Mais Berth Palmer n’était pas chez lui; sa famille assura la police qu’il travaillait sur la Côte-Nord. Il est étonnant, cependant, qu’on ne l’ait pas appelé à témoigner lors du procès de Coffin, quand cela n’aurait été que pour renseigner le tribunal sur les autres excursions de chasse de Lindsey, auxquelles il avait lui-même participé. Le tribunal s’est contenté du témoignage de la police.
Page 120 :
« D’autre part, Bert Palmer, un Gaspésien qui avait servi de guide à Eugène Lindsey au cours d’excursions de chasse antérieures, connaissait très bien les mœurs du Pennsylvanien. Homme de confiance de Lindsey, Palmer ne buvait pas du tout. « J’ai fait quatre excursions de chasse avec lui au cours des quatre saisons précédant le meurtre. Eugène Lindsey n’apportait jamais de boisson ».
et par le paragraphe suivant :
Page 121 :
« Comme il ne fut pas question de ces bouteilles lors du procès, elles ne furent pas produites en cour. Sans doute ont-elles été prématurément détruites avec les pièces à conviction, peu de jours après l’exécution de Coffin. »
Les allégations de ce dernier paragraphe sont une autre fausseté en ce qui a trait à la destruction des bouteilles. Il a été établi devant nous qu’à l’exception des effets personnels des familles Lindsey et Claar qui leur furent retournés, aucune pièce à conviction ne fut détruite; et nous savons que ces pièces étaient à la disposition des procureurs de la défense qui eussent pu les faire produire s’ils l’avaient jugé opportun.
Par ailleurs, dans son livre monsieur Hébert a décrit ce qui suit à la page 121 :-
« Cette fois, cependant, selon Claar, Lindsey avait fait acheter une bouteille de whisky, sûrement canadien. Il n’en a pas acheté en Gaspésie : on a cité au procès de Percé tous ceux qui avaient vendu quelque chose au groupe Lindsey. Quant au fils Lindsey e à son jeune camarade Frederick Claar, ils ne buvaient pas. Par ailleurs, il est impossible que Coffin lui-même ait acheté du whisky américain puisque la Régie des alcools de la province n’en importait pas à l’époque.
Si la police s’était renseignée, elle aurait connu le goût particulier de Lindsey pour le whisky canadien et aurait conclu, comme moi, que ni Coffin, ni aucun des trois chasseurs n’avaient pu, en toute logique, apporter les bouteilles de whisky américain là où les détectives les ont trouvées.
Et même si Lindsey, hypothèse invraisemblable, avait camouflé dans ses bagages deux bouteilles de whisky d’un type qu’il n’aimait pas, aurait-il pu les boire seul dans la même journée, au même endroit, devant son jeune fils?
Les bouteilles trouvées étaient vides près des cadavres fournissaient donc la preuve que des inconnus s’étaient rendus sur les lieux du crime avant ou après la mort d’Eugèe Lindsey. »
Or, un M. Thomas Miller qui agit, en 1951 et en 1952, comme guide de M. Lindsey, au cours, par conséquent, d’expéditions de chasse antérieures à celles de 1953, nous a rapporté a) que M. Eugene Lindsey prenait parfois (« a little ») de la boisson alcoolique b) qu’il croit qu’il buvait du scotch, mais n’en est pas certain et de ne pas se souvenir qu’il avait une préférence pour la boisson canadienne par opposition à la boisson américaine.
Il s’agit donc dans le cas des trois premiers paragraphes que je viens de citer de faits purement hypothétiques dont aucune preuve ne fut soumise au jury de Percé et dont aucune preuve ne nous a été soumise; est particulièrement enfantine l’affirmation que le goût particulier de M. Lindsey père pour le whisky canadien l’aurait empêché d’emporter avec lui des bouteilles de whisky américain. D’autre part, M. Hébert a oublié de mentionner qu’avant de rencontrer Coffin pour la première fois, le groupe Lindsey avait précédemment rencontré un groupe de quatre Gaspésiens en compagnie desquels ils furent photographiés avec l’appareil de l’un des deux jeunes gens (ces photographies furent produites); comment conclure, comme le fait avec tant de désinvolture M. Hébert, que les deux bouteilles furent vidées par M. Lindsey seul? En fait, ce ne fut qu’une bouteille et demie que l’on retrouva vide, l’une des deux bouteilles étant encore à moitié pleine.
Dans les circonstances, il n’est pas étonnant que les procureurs de Coffin n’aient pas soulevé, dans leurs plaidoiries, l’argument que les bouteilles trouvées vides près des cadavres fournissaient la preuve que des inconnus s’étaient rendus sur les lieux du crime avant ou après la mort d’Eugene Lindsey, puisqu’ils savaient qu’Eugene Lindsey avait, avant son premier contact avec Wilbert Coffin, rencontré quatre Gaspésiens. Et qui donc a pu dire que Coffin lui-même n’ait pas touché à ces bouteilles avec Eugene Lindsey ou après la mort de ce dernier? Si l’on peut pardonner à M. Hébert l’imagination qui a alimenté ses hypothèses, une mémoire défectueuse qui a pu lui faire oublier les quatre Gaspésiens qui avaient précédemment rencontré le groupe de Lindsey (à moins que ce ne soit l’ignorance dans laquelle il se trouvait de cette rencontre faute d’avoir pris la précaution de lire la preuve qui fut faite au procès de Coffin) et les vices de son argumentation, on ne saurait l’excuser d’avoir affirmé des faits faux pour tenter de justifier ses hypothèses et ses conclusions.
RÉAGISSEZ! EXPRIMEZ VOTRE OPINION.

31 commentaires:

Anonyme a dit...

Senator Jacques Hébert rides again!

Anonyme a dit...

Me Fortin,
Mais qu'est ce que vous pensez tous avoir prouvé en éludant que Coffin avait tué prce qu'il avait volé une valise, une pompe à gaz et une vieille paire de jumelles ?
Vous êtes vous demander ''COMMENT CET HOMME SEUL A-T-IL PU TUER PAR BALLES , TROIS DE CES CHASSEURS D'EXPÉRIENCE ,ET TOUT CELÀ DE SANG FROID ? Et s'en tirer sans être vu , sans rien de particulier ? Ben vous êtes mieux que moi ! Ou vous êtes de sacrés idiots !

Anonyme a dit...

Me Fortin,
Vous me recommendez de lire votre sacré livre , et bien je l'ai lu votre sacré livre et je trouve que bien souvent vous charriez et vous charriez grandement . Vous acceptez comme du cash des témoignages qui n'ont jamais été prouvés mais ce n'est surtout pas cà le problème . Le problème , c'est que vous affirmiez que Coffin est coupable des meurtres des trois chasseurs américains parce qu'il y a plein de petites preuves circonstancielles qui additionnées une à l,autre font qu'au grand total = tu as tué.
Pis cà , je ne l'accepte pas. ni de la Justice , ni de quiconque .

Anonyme a dit...

Me Fortin,
Je suis d'accord avec les commentaires d'"anonyme du 30 mars".
Votre livre commente ce qui s'est dit à la Commission Brossard. Qu'est-ce qui vous prouve que le procès de Coffin était juste? Il faut sortir de la Commission pour vérifier ce qui n'a pas été dit. Il y a des témoins qui avaient peur de parler, fallait pas contredire le gouvernement dans le temps.
Vous ne vous gênez pas pour déprécier les "défenseurs de Coffin" mais, pour n'en nommer qu'un, le capitaine Alphonse Matte était loin d'être un ange et si tu disais pas comme lui, tu perdais ta job.
S.v.p. ne me parlez pas encore de ragots, même si ceci n'est pas écrit dans les notes de la Commission... Prenez simplement pour acquis que vous avez affaire à un témoin de certains événements "croches" de l'époque.

Clément Fortin a dit...

Anonymes des 30 et 31 mars,
Mon livre est basé essentiellement sur les faits qui ont été mis en preuve devant le jury de Percé. Sur ce blogue, je reproduis le rapport Brossard. Le public peut maintenant se faire une opinion à la lumière de ces faits. Mon objectif est atteint. Vous pouvez tirer de ces faits les conclusions que vous voudrez bien. C’est votre droit le plus précieux.
Vous me dites que vous avez été témoin de certains « événements croches », mais vous ne me dites pas quels sont ces événements « croches ». Vous me suggérez de sortir des notes de la Commission. Il faudrait me dire pourquoi. Me donner des faits prouvables devant un tribunal. J’avais 15 ans quand le procès de Coffin a eu lieu. Je l’ai suivi avec attention. Je sais très bien que sous le gouvernement de Duplessis tout n’était pas angélique. Personnellement, je n’ai jamais été un admirateur de Duplessis. Je constate avec le passage des années que Duplessis n’occupera pas le pire chapitre de notre histoire. Il ne s’est jamais caché derrière un programme sophistiqué pour amasser des fonds pour son parti. Sa manière de faire était connue de tous. Bref, regardez les politiciens de nos jours et dites-moi en quoi Duplessis était pire qu’eux.
Et pourquoi cette peur? De qui avez-vous encore peur plus de cinquante ans après la tragédie?

Anonyme a dit...

Me Fortin,
Je ne dis pas que j'ai peur. J'ai dit que des témoins à l'époque avait peur, il y a 50 ans passés........ Pour que ceux encore vivants en 2009 parlent enfin, il faudrait qu'une enquête soit réouverte, ce qui n'est pas la cas. Et je ne crois pas qu'un blog soit approprié pour juger de la pertinence d'informations qui appartiennent à un tribunal officiel. Il s'agit simplement actuellement de considérer le fait que le jury n'a peut-être pas reçu toute l'information lors du procès, sous la pression d'un gouvernement pressé de trouver un coupable.
Pourquoi, 50 ans plus tard, est-ce encore si dérangeant de croire que Coffin a peut-être été pendu pour rien? Ce ne serait pourtant pas le premier cas d'erreur judiciaire dans l'histoire.

Clément Fortin a dit...

Plusieurs de ces témoins auraient pu se reprendre à l’occasion de la Commission Brossard. Ils ont été invités par des annonces dans les journaux. Leurs frais de déplacement et de séjour étaient payés par l’État. La Commission a même siégé à Percé pour accommoder les Gaspésiens. Au total, 214 témoins ont accepté l’invitation de la Commission. J’ai beaucoup de respect pour ces gens qui ont accompli leur devoir de citoyen en témoignant devant la Commission. Vous savez sans doute que The Association in Defence of the Wrongly Convicted mène présentement une enquête. Le ministère fédéral de la Justice en mène une aussi. Espérons qu’ils feront connaître leurs conclusions au plus tôt. Je vous rappelle que je ne rapporte que les faits qui ont été prouvés devant le jury de Percé et la Commission Brossard. Au moment, où j’ai commencé ma recherche sur l’affaire Coffin, je croyais que ce compatriote gaspésien avait été victime d’une erreur judiciaire. Il faut dire que j’avais lu les livres de Jacques Hébert. J’ai changé d’avis après avoir étudié les dossiers judiciaires pertinents. Et personnellement, je serais très heureux d’apprendre que de nouvelles preuves permettraient la réhabilitation de Coffin.

Anonyme a dit...

Me Fortin,
C'est très bien ce que vous faites,ce que vous écrivez mais il existe une autre vérité que celles de l'enquête préliminaire,du procès comme tel,
et celle de votre sacro-sainte Commission Brossard.
Cette vérité là n'est pas faite de ragots,elle est faite de silences,de gênes,d'hébétudes de gens simples devant la monstruosité de l'appareil judiciaire des années 50, et de l'ébahissement de voir,étape après étape d'un processus implacable , un simple gars du coin, cruellement et arbitrairement accusé des
meurtres de trois personnes étrangères.
Les témoins d'alors ont été
sidérés et je vous dirai qu'ils le sont encore de l'énormité de cet erreur judiciaire .
Chacun s'est senti violé dans son âme de cet affront à la dignité humaine .
D'un pauvre poivreau qui a volé trois oeufs et une bouteille de sirop, on a fait le froid meurtrier et détrousseur de cadavres qu'on a pendu au bout d'une corde.
Vivement monsieur que la Justice fasse un nouveau procès.

Anonyme a dit...

Me Fortin,
C'est très bien ce que vous faites,ce que vous écrivez mais il existe une autre vérité que celles de l'enquête préliminaire,du procès comme tel,
et celle de votre sacro-sainte Commission Brossard.
Cette vérité là n'est pas faite de ragots,elle est faite de silences,de gênes,d'hébétudes de gens simples devant la monstruosité de l'appareil judiciaire des années 50, et de l'ébahissement de voir,étape après étape d'un processus implacable , un simple gars du coin, cruellement et arbitrairement accusé des
meurtres de trois personnes étrangères.
Les témoins d'alors ont été
sidérés et je vous dirai qu'ils le sont encore de l'énormité de cet erreur judiciaire .
Chacun s'est senti violé dans son âme de cet affront à la dignité humaine .
D'un pauvre poivreau qui a volé trois oeufs et une bouteille de sirop, on a fait le froid meurtrier et détrousseur de cadavres qu'on a pendu au bout d'une corde.
Vivement monsieur que la Justice fasse un nouveau procès.

Anonyme a dit...

Me Fortin,
Il ne faut pas vous en faire avec les propos négatifs de certains commentateurs. Ils ne sont pas capables d'accepter les faits tels qu'ils sont. Vous avez changé d'idée sur Coffin après avoir lu sur cette affaire. Mais il y en a qui ne changeront jamais d'idée. La vérité est trop dure pour eux.
Paul Chartier, Mtl

Anonyme a dit...

À Paul Chartier de MTL.

Expliquez nous donc ,monsieur,qui accepte les faits comme ils sont ,comment Coffin a tué les trois américains .
Dites nous ,Quand ? Comment ?
Pourquoi?
Êtes-vous déjà allé à la chasse
à l'ours ou à l'orignal avec trois amis et soudain, vous apercevoir que vous vous étiez éloigné d'eux , que vous ne les voyiez plus , les entendiez plus ?

Votre grand génie interne ne vous a-t-il pas chuchotté à l'oreille , à ce moment là .
Si jamais je bouge ou je fais le moindre bruit , l'un de mes grands amis va me prendre pour un ours et va me vider sa carabine dans le corps ?
Et quand celui-là l'aura fait , il en restera encore deux autres ,pour me transformer en passoire . Parce que c'est comme cà à la chasse .

Anonyme a dit...

Paul Chartier a parfaitement raison. Quant au lecteur qui parle de l'impossibilité de tuer trois chasseurs, il aurait avantage à lire la preuve. C'est le problème avec les admirateurs de Coffin: ils ne connaissent rien de la preuve et encore moins du droit. Ils parlent avec leurs émotions.
F. Poirier

Anonyme a dit...

Coffin a été condamné sur la base de la doctrine légale de la possession récente, et ça, c'est plus fort que la capacité de tuer trois chasseurs à la fois, mon cher ami.
De toute façon, rien ne prouve que Coffin a tué les trois chassreurs d'une shot. C'est strictement une hypothèse. Il existe une autre hypothèse, qui a elle le mérite d'aller dans le sens de la preuve, et qui tend à démontrer que le père a été véhiculé à un camp et les deux jeunes à un autre camp. La preuve montre que le jeune Lindsey a été tué à bout portant (sans doute par un tiers qui s'était mérité sa confiance au point de flâner en sa compagnie) et que le jeune Claar, qui était de l'autre bord du ruisseau, a été tué l'instant d'après, ce qu'un tireur le moindrement vite a pu faire sans aucun problème. Le père, lui, qui fumait tranquillement son cigare à trois milles de là, n'a même pas eu le temps de se retourner pour dire "salut mon cher Wilbert notre gentil chauffeur et réparateur de pompe à gaz".
L. M.

Clément Fortin a dit...

Je constate avec satisfaction qu'il se trouve plusieurs visiteurs de ce blogue qui ont acquis une bonne connaissance de cette affaire. Cela m'encourage à poursuivre la réalisation de mon objectif.

Anonyme a dit...

Le monsieur qui parle de 3 oeufs et d'une bouteille de sirop devrait revenir sur terre.
Le vol reproché à Coffin consiste aussi en des jumelles et un canif qui, si on suit la preuve, n'ont pu qu'être volés sur les personnes mêmes. De plus, dans les jours qui ont suivi le meurtre, ce cassé comme un clou de Wilbert Coffin est tout à coup devenu riche, payant ses dettes et la traite à tout le monde, sortant des coupures US d'un portefeuille identique à celui jamais retrouvé de Lindsey jr.
Vivement monsieur descendez des nuages de l'Injusice.

Anonyme a dit...

L'anonyme du 2e message, qui parle d'une "VIEILLE paire de jumelles", montre qu'il n'a pas lu la preuve, comme tant d'autres Ti-Jos Connaissant, ou qu'il l'a lue à la noirceur. Les jumelles de Fred Claar lui avaient été prêtées par son père, Clarence Claar, et plutôt à reculons à cause de leur valeur, 65 $, une grosse somme à l'époque. Écoutons l'échange entre le procureur et Clarence Claar lors du procès de Percé :
- Vous nous avez dit que vous les aviez prêtées à votre fils pour son voyage de chasse. Dites au jury si vous lui avez fait des recommandations d'usage.
- Il voulait me les emprunter. Je lui ai dit qu'elles coûtaient cher et que je n'aurais pas les moyens de m'en offrir d'autres. Je lui ai dit que, s'il en prenait bien soin, je les lui prêterais.
- Qu'est-ce qu'il vous a répondu ?
- Il m'a dit qu'il en prendrait grand soin.
L. M., me again

Anonyme a dit...

Mr fortin avez vous desnouvelles de Lou Stoddard? Est ce qu'ont peu dire pas de nouvelles bonnes nouvelles?
Bill, Québec

Anonyme a dit...

Me Fortin, continuez votre courageux travail et bravo à L.M. pour remettre Ti Jos Connaissant à sa place. Le témoignage de Clarence Claar est fascinant et il a à lui seul miné la crédibilité de Coffin qui a commencé par dire que les jumelles lui avaient été données par Fred Claar en dédommagement de la course à Gaspé pour la pompe pour ensuite changer son histoire et dire qu'il avait pris un coup de trop et qu'il les avait volées dans la camionnette abandonnée. Deux beaux mensonges signées Coffin. Car il est improbable comte tenu du témoignage de Carence Claar devant les jurés que son fils aille donné les si précieuses jumelles à Coffin comme il est improbable qu'il les a laissées dans la camionnette abandonnée et débarrée.

Anonyme a dit...

Me Fortin,
Les personnes qui croient Wilbert Coffin innocent ont droit à leur opinion. Mais la plupart d'entre elles ignorent ce qu'est preuve circonstancielle et la doctrine de la possession récente. De plus, elles n'ont vraiment mais vraiment pas l'air d'être au courant des faits mis en preuve devant le jury de Percé.
Lise B., Montréal, secrétaire juridique à la retraite

Anonyme a dit...

Ceux qui mettent en doute la capacité d'un homme à tuer trois chasseurs armés devraient lire les rapports des experts en scène de crime et considérer les éléments qui se dégagent de la preuve contre Coffin. Oui, bravo à L.M.
Marcel Boivin, Laval

Anonyme a dit...

A la secrétaire juridique à la retraite,
Il y a aussi ceux qui sont convaincus que ce procès est injuste parce qu’il s’est produit dans le temps du régime de Duplessis. Ils raisonnent de la façon suivante : Duplessis était corrompu et par conséquent ce procès est aussi corrompu. C’est comme si on disait les procès qui ont eu lieu pendant le gouvernement des commandites sont corrompus. C’est le raisonnement de Stoddard et de ceux qui lui refilent de l’information de la Gaspésie.
Paul Ayotte

Anonyme a dit...

Paul Ayotte,
La Commission Brossard qui a revu tout ce procès a eu lieu dans le temps des libéraux. S'ils avaient pu trouver des choses pas correctes faites du temps de Duplessis ils auraient été trop heureux de les dénoncer. Qu'en pensez-vous?
Arthur Amyot

Anonyme a dit...

On aimerait bien réentendre Ti Jos connaissant qui parlait de la "vieille" paire de jumelles.
Bravo et merci à Me Fortin pour votre courage d'aller à contre courant des idées stupides.
Ti Jos tout court

Anonyme a dit...

Me Fortin ,
Ceux qui mettent en doute la capacité d'un homme à tuer trois chasseurs armés devraient lire les rapports des experts en scène de crime et considérer les éléments qui se dégagent de la preuve contre Coffin

J'aimerais bien jeter un coup d'oeil sur ces trouvailles .

Anonyme a dit...

Coffin étais innocent et je va bientot ouvrir un blog sur ca. Duplessis avais beaucoup d'amis et beaucoup parmis eux était des gars qui allait a la chasse.
Je crois que les 3 américans ont été tués par des chasseurs amis de Duplessis et voilà pourquoi Duplessis ce corrompu et sa police croche ce sont acharné sur wilbert Coffin.

Anonyme a dit...

Me Fortin,
Votre ligue du vieux poêle tire-t-elle à sa fin ?
Je crois qu'il serait temps de déterrer tous ces cadavres , de les ramener ici à Gaspé et de procéder à une confrontation en bonne et due forme .

Anonyme a dit...

Vous avez une bonne idée d'ouvrir un blogue. C'est une bonne idée. Il y a toujours de la place pour des idées. Et il y a tant de choses à dire sur Duplessis. Bonne chance.
Pierre-Paul, Gatineau

Clément Fortin a dit...

Anonymes,
Voici un extrait de l’article que j’ai écrit pour le Magazine Gaspésie, Vol. 44, no 3, hiver 2008, à la page 20 : « En juillet dernier, j’ai refait le tour de la Gaspésie. J’avais plusieurs choses à vérifier tout au long du littoral. Je voulais aussi repérer les lieux du crime. Tout a changé au cours de ces 55 années passées. J’ai causé de l’affaire Coffin avec des Gaspésiens en ayant à l’esprit cette interrogation que certains ont soulevée sur la pertinence de ma recherche : “La grande question : pourquoi tant de gens ont-ils cru Coffin innocent? ” Évidemment, les jurés rendent leur verdict selon la preuve qui leur est soumise et non d’après les sentiments qu’éprouvent les gens. Bien sûr, ils s’en trouvent qui croient qu’il était coupable. D’autres clament toujours son innocence. À ceux-là, j’ai demandé sur quoi ils se fondaient pour affirmer qu’il était innocent. Au soutient de son innocence, ils parlaient vaguement d’un sentiment. “
On n’acquitte pas un accusé et on ne le condamne pas sur le fondement de sentiments. Et surtout, on ne mêle pas la politique au déroulement d’un procès.

Anonyme a dit...

Vous avez raison me Fortin. Les personnes qui disent Coffin innocent ont rarement des arguments et encore moins des preuves. Ça rejoint ce que le directeur d'une grande maison de sondage disait il y a pas longtemps le "Journal de Montréal": "80 pour cent des Québécois n'ont pas d'opinions,ils ont des émotions".
J. Massicotte

Anonyme a dit...

great site and lots of good comments.it is written, officer Sinnett was present with sergent Doyon when the bottles were found.(He forgot to pick up the bottles) HELLO? Then he said he KNEW there were no finger prints on the bottles? How could he have been so sure of that,this was speculation on his part... unless he had been there after the fact, and wiped the bottles clean of prints himself.Then Mr. Hebert states that sergent Doyon never suggested to him to take finger prints from the bottles.What kind of police investigaters were they? hello! kindergarden cops! this tells that the quebec police dept. who investigated this murder had not clue in hell of what they were doing! by the way mr. fortin, i have seen posted on comments many times that coffin was hanged for murder of three hunters. when it was the murder of richard Lindnesy he was charged with. guess no one cared what happen to the other two.

Clément Fortin a dit...

Anonymours of 04 avril, 2009 18:30

Now you know why captains Matte and Sirois were sent from Québec City to Gaspé to take charge of the investigation.
On several occasions, I have explained on this blog why Coffin was only charged with the murder of Richard Lindsey. The law at that time did not permit he be charged for more than one count of murder. But in common parlance people do not make this distinction. You certainly do not expect everyone to understand legal subtleties.