26 novembre 2009

POURQUOI LES AVOCATS DE COFFIN N'ONT-ILS PAS PRÉSENTÉ DE DÉFENSE? (DEUXIÈME PARTIE)


















POURQUOI LES AVOCATS DE COFFIN N'ONT-ILS PAS PRÉSENTÉ DE DÉFENSE? (DEUXIÈME PARTIE)


EXTRAIT DU RAPPORT BROSSARD
PARTIE IV
LA PREUVE DÉLAISSÉE, IGNORÉE OU ABSENTE

Chapitre 2

POURQUOI LA DÉFENSE S’EST TUE

Un des deux autres avocats de Wilbert Coffin, Me Louis Doiron, ancien confrère de Me Gravel et de Me Maher à l’Université, et dont les services ne furent retenus qu’au tout début de l’audition du procès, à Percé, alors que l’on procédait au choix des membres du jury, témoigna devant cette Commission. Voici le résumé de parties de son témoignage pertinent à cette question de la décision de ne pas présenter de défense :
Transcriptions pages 6043 et suivantes :
« Si des témoins n’ont pas été entendus, c’est à la suite de la décision de ne pas faire entendre Coffin et de ne pas présenter de défense au procès, ce qui justifiait la décision de ne pas assigner les témoins.
Il y a eu à un moment donné une décision de prise de ne pas faire de preuve en défense ni par l’accusé, ni par d’autres témoins.
On avait pensé, à un moment donné, présenter une défense, mais par la suite, il y a eu discussion, et les avocats de la défense sont venus d’accord pour ne pas présenter de témoins.
Un jour, il est arrivé à la cabine qu’occupaient ses collègues et Me Maher lui formula une foule de raisons qui justifiaient de ne pas présenter de témoins; c’est alors qu’il signifia qu’il était parfaitement d’accord.
Quant à lui, il s’agissait d’une décision purement d’assentiment, car il n’avait pas vu Coffin et n’avait pas discuté avec lui.
La décision fut prise à la cabine alors que les deux procureurs, Me Gravel et Me Maher, étaient présents. Mais celui qui a présenté des arguments c’est Me Maher. Il a eu l’impression que Mes Maher et Gravel étaient d’accord lorsqu’ils lui parlèrent.
Il n’y a pas eu de dissidence.
Il croit que c’est au dernier jour du procès, au dernier jour de la preuve de la Couronne, qu’il a été décidé qu’on ne présenterait pas de défense.
En aucun moment, Coffin n’a-t-il manifesté d’une façon quelconque son désir de témoigner.
Il ne se souvient pas qu’au cours du procès, Coffin ait jamais fait de geste ou laissé entendre qu’il voudrait à un moment donné intervenir ou que l’un ou l’autre des deux avocats ait mentionné quel pouvait être le désir de Coffin sur ce sujet-là.
La raison principale de la décision fut que, à toutes fins pratiques, le témoignage de Coffin n’apporterait rien à ce qui avait été rapporté par la police à son sujet. (il s’agit des déclarations qu’il avait faites à Doyon au cours de son voyage dans le bois avec lui et Synnett).
Il n’a pas été témoin que la décision ait été transmise à Coffin, soit par l’un ou l’autre des deux avocats, sûrement pas par lui.
Il ne se souvient pas que lorsque Maher a déclaré « the defence rests », Coffin ait manifesté extérieurement et physiquement quelque sentiment que ce soit.
Il a eu connaissance qu’il fut question de Me Maloney dans la cabine, mais il ne se souvient pas d’appel à Me Maloney. Il croit que les téléphones à Me Maloney ont été faits relativement à la légalité de la preuve de Madame Petrie qui était la concubine ou la femme de Coffin.
Il croit aussi qu’il y a eu des téléphones à Me Maloney relativement à la présomption de vol récent dans le cas d’une cause de meurtre.
S’il se souvient bien, lorsque dans la cabine de Me Maher et de Me Gravel, il fut décidé de ne pas présenter de défense ou de témoins, il y a eu une discussion à savoir de quelle façon on s’exprimerait devant le Tribunal et il croit que c’est la formule qui a été adoptée « The defence rests ».
On tomba d’accord sur cette formule à la fin de la preuve de la Couronne.
Jusqu’à une phase assez avancée du procès, il y avait entente entre les procureurs de la défense à l’effet qu’on présenterait une défense, mais, à un moment donné, il est entré dans la cabine et à ce moment-là, on lui a demandé son opinion sur l’opportunité de faire entendre Coffin ou de ne pas faire entendre ; à ce moment-là, on a invoqué certains arguments pour demander son adhésion, et c’est alors qu’il a donné son assentiment croyant, à ce moment-là, que Me Gravel et Me Maher en avaient discuté entre eux et en étaient venus d’accord sur ce point.
À compter de ce moment, il croit qu’il n’y a plus eu de discussion pour décider si on devait présenter une défense ou non.
C’est à la fin du procès, alors que la preuve de la Couronne tirait à sa fin, qu’il fut invité par ses collègues de la défense à présenter la plaidoirie en français, mais ce, avant que la preuve de la Couronne n’ait été terminée.
Ce serait quatre ou cinq jours avant que la preuve de la Couronne ne fût terminée qu’il aurait été invité à prononcer le plaidoyer en français. IL CROIT QU’À CE MOMENT IL SAVAIT QU’IL SERAIT APPELÉ À PLAIDER APRÈS LES PROCUREURS DE LA COURONNE (ce qui signifiait qu’aucune défense ne serait offerte). »
L’un des jurés, M. Romuald Caron, nous a, d’autre part, informés (le dossier conjoint ne l’indique pas) que la Couronne a terminé sa preuve un jeudi et que la Cour les informa alors que la défense commencerait sa preuve le lundi suivant. Il se serait donc écoulé trois jours francs entre la fin de l’enquête et la déclaration « The defence rests ».
Me FRANÇOIS DE B. GRAVEL, autre défenseur de Wilbert Coffin, fut lui aussi longuement interrogé devant cette Commission. (à suivre)
J’AFFICHERAI LA SEMAINE PROCHAINE DES EXTRAITS DU TÉMOIGNAGE DE MTRE GRAVEL SUR CETTE QUESTION.

WHY COFFIN'S COUNSELS KEPT SILENT (PART 2)















EXCERPT FROM THE BROSSARD REPORT

PART IV

PROOF ABANDONED, IGNORED OR ... ABSENT

Chapter 2

WHY COFFIN’S COUNSELS KEPT SILENT

(Literal translation by Clément Fortin)
One of the two other Wilbert Coffin’s lawyers, Mtre Doiron, a former Mtre Gravel’s and Mtre Maher’s university confrere, whose services were only retained at the very beginning of the trial in Percé, when they proceeded to the selection of the members of the jury, testified before this Commission. Here is a summary of parts of his testimony relevant to the decision to not present a defence :
Transcripts pages 6043 et suivantes :
« If witnesses were not heard, it is following the decision not to call Coffin to the witness stand and to not present a defence at trial that justified the decision to not summon witnesses.
At one point in time, a decision was taken that the defence would not submit a defence, neither by the accused nor by any other witnesses.
We thought, at a given time, of presenting a defence, but afterwards, there was a discussion, and the defence attorneys agreed to not present witnesses.
One day, he arrived at the cabin occupied by his colleagues, and Mtre Maher submitted to him many reasons justifying to not present witnesses ; he indicated then that he was in perfect agreement.
As to him, that was purely a decision of consent because he had not seen Coffin and had not discussed with him.
The decision was taken at the cabin where the two attorneys, Mtre Gravel and Mtre Maher, were present. But the one who submitted arguments was Mtre Maher. He had the impression that Mtre Maher and Mtre Gravel were in agreement when they spoke to him.
There was no dissent.
He believes that, on the last day of the trial, on the last day of the Crown’s proof, it was decided that we would not present a defence.
At any time, Coffin has manifested, one way or the other, his desire to testify.
He does not recall that during the trial, Coffin had ever made a gesture or implied that he would want, at a given time, to intervene or that one or the other of the two lawyers had mentioned what Coffin’s wish might be on that subject.
The main reason for the decision was that, for all practical purposes, Coffin’s testimony would bring nothing to what had been reported by the police about him. (It concerns the declarations he had made to Doyon during his trip in the bush with him and Synnett).
He has not witnessed that the decision was transmitted to Coffin, either by one or the other two lawyers, surely not by him...
He does not recall, when Maher declared « the defence rests », that Coffin had manifested outwardly and physically whatever feeling.
He was aware of what was said about Mtre Maloney, in the cabin, but he does not remember that a call was made to Mtre Maloney. He believes that the telephone calls to Mtre Maloney were made regarding the lawfulness of the proof made about Madame Petrie, who was Coffin’s concubine or wife.
He believes also that there were telephone calls to Mtre Maloney with regard to the presumption of recent theft in a murder case.
If he does not recall well when, in Mtre Maher’s and Gravel’s cabin, it was decided to not present a defence or witnesses, there was a discussion about the way it would be said before the Court, and he believes that this is the formula that was adopted « The defence rests ».
We reached an agreement on this formula when the Crown rested its case.
Until late in the trial, there was an agreement between the defence attorneys in order that a defence be presented, but, at a given time, he came to the cabin and, at that time, we asked for his opinion on the opportunity to call Coffin to the stand or not ; at that moment, certain arguments were put forward to seek his adhesion, and then he gave his assent believing, at that moment, that Mtre Gravel and Mtre Maher had discussed the matter and had agreed on that point.
From that moment, he believes that there was no more discussion to decide whether or not a defence would be presented.
It is at the end of the trial, when the proof of the Crown was coming to a close, that he was invited by his defence colleagues to present his pleading in French, but before the Crown had rested its case.
This would be four or five days before the Crown had rested its case, that he was invited to present his pleading in French. HE BELIVES THAT, AT THAT MOMENT, HE KNEW THAT HE WOULD BE CALLED TO PLEAD AFTER THE CROWN’S ATTORNEYS (This meant that no defence would be submitted).”
One of the jurors, Mr. Romuald Caron, told us, on the other end, (The joint file does not indicate this.) that the Crown had rested its case on Thursday and that the Court informed them that the defence would present its proof the following Monday. Three clear days had passed between the moment the Crown rested its case and the declaration « The Defence Rests ».
Mtre FRANÇOIS DE B. GRAVEL, another Wilbert Coffin’s counsel was also examined at length before this Commission (to be followed)
NEXT WEEK, I SHALL POST A SUMMARY OF GRAVEL’S TESTIMONY ON THAT SUBJECT.

23 novembre 2009

RÉPONSE AUX AVOCATS DE JAMES COFFIN REPLY TO JAMES COFFIN'S ATTORNEYS














RÉPONSE AUX AVOCATS DE JAMES COFFIN

REPLY TO JAMES COFFIN'S ATTORNEYS

CLIQUEZ SUR LES IMAGES CI-DESSUS POUR LIRE LES DOCUMENTS SUIVANTS :
1) LE COURRIEL QUE M’A ENVOYÉ JAMES COFFIN ME DISANT QUE JE RECEVRAIS UNE MISE EN DEMEURE DE SON AVOCAT SI JE N’ENLEVAIS PAS SA PHOTO DE MON BLOGUE
2) LA MISE EN DEMEURE QUE J’AI REÇUE DE SES AVOCATS
3) LA PHOTO APRÈS CORRECTION DEMANDÉE.

Je ne pourrais pas profiter du fait que je suis avocat pour entraîner James Coffin dans une affaire judiciaire qui lui coûterait des honoraires d’avocats et des frais judiciaires pour une affaire aussi banale.
C’est de bonne foi que j’ai affiché cette photo au même titre qu’elle apparaît ailleurs sur le Web. Je n’ai pas recherché quelque gain que ce soit. C’est son droit de ne pas être d’accord avec mon blogue. Cependant, il est faux de dire que j’ai adopté une position voulant que son père soit coupable. À vrai dire, tout ce que j’ai fait, c’est de mettre à la disposition du public de la documentation qui avait été occultée par ceux qui ont écrit des livres sur cette affaire.
Les propos que M. James Coffin me prête démontrent qu’il n’a pas lu, ou n’a pas voulu lire, ce que j’ai publié sur ce blogue depuis deux ans.
De concert avec Alton Price, j’exerce des pressions sur nos politiciens pour qu’ils accomplissent les promesses qu’ils ont faites à la famille Coffin.
Peu importe la décision que prendra le ministère de la Justice du Canada, le public, grâce à l’information que je diffuse sur ce blogue, pourra juger de la pertinence de celle-ci.
J’ai répété souvent sur mon blogue que, comme Gaspésien de naissance, je me réjouirais si le nom de Wilbert Coffin était blanchi.

CLICK ON THE ABOVE IMAGES TO READ THE FOLLOWING DOCUMENTS :

1) THE EMAIL THAT JAMES COFFIN SENT ME ON NOVEMBER 2ND 2009
WARNING ME THAT I WOULD RECEIVE A LETTER FROM HIS LAWYER IF I DID NOT REMOVE HIS PHOTO FROM MY BLOG.
2) HIS LAWYERS’ LETTER
3) THE PHOTO HAVING BEEN CORRECTED AS REQUESTED

I could not take advantage of the fact that I am a lawyer to involve James Coffin in a judiciary procedure that would cost him lawyers’ fees and court costs for such a trite issue.
I posted this photograph in good faith as it appears elsewhere on the Web. And it is not for profit. Obviously, he has the right to not agree with my blog contents. However, it is not true to say that I am taking a position that his father was in fact guilty. Actually, all I did was to make available to the public the documentation that had been hidden by those who wrote books on this affair.
James Coffin’s remarks show that he did not read, or did not want to read what I have posted on my blog these past two years.
Alton Price and I are taking concerted action to exert pressure on those politicians so that they achieve the promises that they made to the Coffin family
Whatever decision the Federal Department of Justice will take, the public, thanks to that information posted on my blog, will be able to judge its relevance.
I have repeated several times on my blog that, as a born Gaspesian, I would rejoice if Wilbert Coffin’s name was cleared.

16 novembre 2009

POURQUOI LES AVOCATS DE COFFIN N'ONT-ILS PAS PRÉSENTÉ DE DÉFENSE?

La déclaration statutaire de Coffin's
Statutory Declaration









La valise du jeune Claar
retrouvée chez la
maîtresse de Coffin
Young Claar's valise found
at Marion Petrie's appartment
Le couteau à usages multiples

The knife that the yound Lindsey
supposedly gave Coffin





L'avocat Gravel

La camionnette que Bill Baker
a prêtée à Coffin
The pick-up truck that Bill Baker
lent to Coffin



POURQUOI LES AVOCATS DE COFFIN N’ONT-ILS PAS PRÉSENTÉ DE DÉFENSE ?

EXTRAIT DU RAPPORT DE LA COMMISSION BROSSARD
PARTIE IV
LA PREUVE DÉLAISSÉE, IGNORÉE OU…ABSENTE
Chapitre 2 : Pourquoi la défense s’est tue
On se souvient que l’honorable juge Edouard Rinfret de la Cour d’Appel avait mentionné que l’un des faits que les jurés de Percé avaient pu et étaient en droit de retenir avait été celui du silence de Coffin et de l’absence, dès lors, d’explications de sa part sur les faits incriminants prouvés par la Couronne.
Ainsi que nous l’avons vu précédemment, Coffin, réalisant, par lui-même ou par ses avocats, la terrible importance de cette constatation et de cette opinion du savant juge, eut recours, comme fondement de son droit douteux de faire, sous serment, mais hors de Cour, les allégations de son affidavit du 9 octobre 1955, au moyen que « bien que ce fut son désir de témoigner à sa propre défense, il avait été déconseillé de le faire par l’un de ses procureurs ».
Impressionné sans doute par l’opinion de l’honorable juge Rinfret qui comportait l’affirmation d’un principe de droit, mais n’adressait aucun reproche aux avocats de Wilbert Coffin et ne commentait pas leur décision, M. John Edward Belliveau (il n’était pas avocat, mais avait suivi le procès de Coffin) s’inspirant aussi, sans doute, des allégations extrajudiciaires de l’affidavit de Coffin du 9 octobre 1955 et de certains documents produits au ministère de la Justice, exprima sa surprise de la décision des défenseurs de Coffin de ne l’avoir pas fait entendre au procès, et ce, en des termes susceptibles de faire naître des doutes quant à la sagesse de cette décision.
De son côté, M. Hébert (il n’était pas avocat et n’avait ni assisté au procès ni lu la preuve offerte au jury) écrivit, tant dans « Coffin était innocent » que dans « J’accuse les assassins de Coffin », les lignes les plus brutales, les plus injurieuses et les plus dures sur le compte de Me Maher ; il l’accusa d’incompétence, d’avoir « commis tellement d’erreurs graves qu’il y a lieu de croire qu’il n’était pas en pleine possession de ses facultés », de n’avoir pas eu « la conduite d’un homme entre les mains duquel repose la vie d’un homme », d’avoir causé un tort irréparable à Coffin « en l’empêchant de témoigner et d’expliquer ce qui s’était passé en ses termes à ses compatriotes gaspésiens qui formaient le jury », en l’accusant « d’avoir bluffé pendant tout le temps du procès », d’une part, et, d’autre part, en donnant à entendre que Coffin avait été forcé au silence par Me Maher… »alors que Coffin suppliait son avocat de le laisser parler ».
Or, voyons ce que Me Maher et Doiron, deux des trois défenseurs de Coffin eurent à dire à ce sujet lorsqu’ils témoignèrent devant cette Commission et étudions le témoignage de Me Gravel sur le même sujet.
Je ne saurais mieux expliquer la conduite de Me Maher qu’en citant, in extenso, les explications qu’il en a lui-même donné devant cette Commission.
Après avoir dit pourquoi un certain nombre de témoins qu’il avait fait assigner au Nouveau-Brunswick ne furent pas entendus, comme nous le verrons ci-après lorsque nous traiterons de l’affaire de la jeep Arnold, après avoir rappelé que « quand on fait une défense la Couronne peut toujours faire une contre-preuve au criminel. », après avoir souligné qu’il lui avait fallu tenir compte a) de la déclaration statutaire de Wilbert Coffin faite à M. Van Houtte le 6 août 1953, b) que cette déclaration produite lors de l’enquête préliminaire ne le fut pas devant le jury à Percé, et que c : comme il s’agissait d’une déclaration qui n’était pas incriminante en soi, elle pouvait servir pour contredire Coffin s’il témoignait, après avoir également rappelé « que toute la preuve de la Couronne au procès avait constitué en grande partie un démenti de différents faits allégués par Coffin dans cette déclaration statutaire », Me Maher donna les explications suivantes de la décision de ne pas faire entendre de témoins :
T.pages 9300 à 9310 :
« Et puis évidemment avec mon client, je ne veux pas rapporter ce qui s’est dit entre moi et mon client, mais mon client était au courant de A à Z de tout ce que je faisais, la famille Coffin, monsieur Albert Coffin et puis Donald, et que je ne voulais pas que ça sorte trop vite, le fait que je n’entendrais pas de témoins, quand la décision a été prise vers la fin du procès, parce que toutes les possibilités de défense ont été discutées et tenues en suspens jusqu’à la fin, et puis moi j’ai appris de Me Miquelon, il voulait déclarer sa preuve close le samedi, le vingt-neuf (29) ou le trente (30), je vais regarder, je pense que c’est le trente (30) juillet, samedi, et puis moi j’ai demandé, j’ai dit : « je suis mal pris avec mes témoins, les dates, tout ça, j’ai demandé de tenir ça en suspens. Alors, il n’a pas déclaré sa preuve close le samedi, mais on le savait, comment que je dirais ça… voyez-vous, samedi c’était le trente et un (31) juillet, et puis là le trente et un (31) juillet je savais que la Couronne avait fini, et puis c’est là que j’ai eu une conférence avec Me Gravel et puis Me Dorion, et c’est ce samedi-là que s’est décidé qu’on n’offrirait pas de défense.

Maintenant, c’est là qu’on a eu une discussion, une partie de la discussion a été sur ça, c’était de savoir la formule à adopter pour dire que l’on n’offrait pas de défense, parce que dans une cause aussi importante que cela, que d’une accusation meurtre, se lever et puis de dire : « on n’a pas de témoins à offrir, pas de défense, ç’a l’air encore plus bête que de dire : « the defense rests », bien c’était une expression consacrée et éprouvée par l’expérience d’éminents avocats anglais, mais je voulais dire tout simplement « the defense rests », ça ne voulait pas dire que l’on n’avait pas de défense à offrir, ça voulait que l’on calculait que la Couronne n’avait pas prouvé la cause hors de tout doute raisonnable, et que là on n’était pas obligé de faire une défense.

Et puis, un des arguments principaux, c’est que Me Gravel me disait, et qu’en se basant sur la cause de Morabito vs The King or the Queen, The Morabito, que le degré de preuve requis, que le degré ou le poids de preuve requis n’avait pas été atteint par la Couronne.

« D’ailleurs, je crois que la décision est bonne, je reprendrais la même décision dans les mêmes circonstances, et si la décision basée sur le fait que la Couronne n’avait pas prouvé sa cause hors de tout doute raisonnable n’était pas bonne, comment ça se fait qu’on fait une commission royale, et puis comment ça se fait que pendant onze ans de temps tout le monde en a discuté, s’il n’y avait pas de doute? Je le réitère que notre décision était bonne, elle a été prise à trois, à quatre, tous ceux qui étaient intéressés, d’abord, le client, ensuite les avocats, on était parfaitement d’accord, en tenant compte de toutes les circonstances de la cause, en tenant compte de ce que la Couronne pouvait faire si on mettait Wilbert Coffin dans la boîte, et puis en tenant compte de la qualité de la preuve qui avait été offert par la Couronne, ou du poids de la preuve qui avait été offerte par la Couronne durant le procès.

Et puis, à part de ça que les faits disculpatoires que Wilbert Coffin aurait pu relater sous serment dans la boîte avaient été relatés par des témoins, je peux vous donner les noms, des faits disculpatoires ou exculpatoires qu’on pouvait établir par Wilbert Coffin, avaient été établis en transquestion par le témoin de la Couronne, et quand je parle de témoin de la Couronne, il y avait sa propre sœur, il y avait Bill Baker, il y avait …. Un instant, s’il vous plaît, alors la seule chose qu’on faisait en mettant Wilbert Coffin dans la boîte, on le livrait à la Couronne, on le livrait à la transquestion de Me Noël Dorion et de Me Paul Miquelon et de Me Blanchard, et toute la Police provinciale où tout le quartier général de la Police provinciale était là avec une enquête des plus complète, on guettait tout, qui aurait pu contrôler n’importe quoi à une minute d’avis, voyons donc, si on l’avait mis dans la boîte, monsieur, il n’y aurait pas eu d’enquête royale, d’après moi.

Q. Alors, vous venez justement de toucher, monsieur Maher, au point auquel j’arrivais, savoir s’il y avait divergence ou non d’opinions ?
R. Aucune.
Q. Entre les procureurs de la défense quand la décision a été prise de ne pas faire témoigner Coffin ?
R. Écoutez-moi bien, on a discuté, on n’est pas du même tempérament monsieur Gravel et puis moi, et puis Me Doiron, Me Gravel et puis moi on a discuté, on a tenu toutes les avenues de défense ouvertes jusqu’à la fin, et puis pour montrer une chose, c’est que la décision était commune et solidaire.
Q. Est-ce que vous en aviez parlé, vous, de ce problème-là ?
R. Si vous voulez que j’en prenne la responsabilité tout seul, je vais la prendre toute seule, vous me posez la question, c’est ce qui est arrivé. Me Doiron et Me Gravel et puis moi, nous étions trois amis en plus d’être trois avocats, nous avions fait nos études universitaires ensemble, Me Gravel, j’avais été élevé dans presque la même rue que lui, c’était un de mes amis, on discutait très librement, et il n’y avait pas de cachettes, et puis on a tenu en suspens tous les moyens de défense, et puis on a défendu Coffin, tout le monde au meilleur de notre capacité, c’est ça la vérité.
Me Gravel faisait des recherches, il le faisait très bien, il travaillait fort, Me Doiron faisait son possible aussi et je crois avoir fait le mien.

Q. Est-ce que vous êtes au courant, monsieur Maher, si cette question, si cette décision de faire ou non témoigner Coffin avait été au cours du procès décidée par téléphone avec Me Arthur Maloney de Toronto ?
R. Je sais que Me Gravel communiquait très souvent avec Arthur Maloney de Toronto, et moi je lui a parlé une fois, une fois et Me Arthur Maloney m’a parlé de la théorie, la théorie de la possession récente, d’objets récemment volés, et puis j’ai dit oui. Il a dit : « as-tu bien lu ça ? » J’ai dit : « oui, j’ai bien lu ça ».
C’est tout ce qu’il y a eu entre Me Maloney et moi.

Q. Est-ce qu’il vous a parlé, à ce sujet-là, précisément, de l’opportunité de faire entendre Coffin ou non ?
R. Lui, son opinion, c’était qu’il fallait faire attention parce que, vous connaissez sa théorie, si un accusé, si vous voulez, est trouvé en possession récente d’objets récemment volés, il faut qu’il donne une explication plausible, c'est-à-dire que, oui, le fardeau est renversé à ce moment-là.

….

R. Mon opinion était que la Couronne avait prouvé possession récente d’objets ayant appartenu aux Américains, mais il n’y avait aucune preuve de vol quelconque, il n’y avait aucune preuve de vol quelconque ; d’abord, il n’y a personne qui est venu dire qu’elle s’était fait voler, et il n’y a personne qui a dit : « j’ai volé ».
Alors, je prétendais que la théorie ne s’applique pas, c’était mon opinion, c’était l’opinion de mes confrères.
Évidemment, quand on regarde en rétrospective, ce n’est pas la même chose qu’avant le verdict, vous savez qu’après qu’un verdict est rendu c’est facile de faire des remarques, mais prendre des décisions avant un verdict, c’est très difficile dans une cause capitale.
Je crois que tout le monde a fait leur possible pour donner à Wilbert Coffin la meilleure défense possible.

Q. Vous venez de nous dire de quelle façon cette décision a été prise d’un commun accord des avocats de la défense, pourriez-vous nous dire si votre client, lui-même était au courant de cette décision-là avant qu’elle soit annoncée en Cour ?

R. Bien oui, voyons, il était complètement au courant, d’abord, il suivait les débats très attentivement, je l’ai tenu au courant toute l’année, je l'ai vu très souvent dans l’année, il m’a aidé dans l’enquête, je ne peux pas entrer dans ça, et je ne rentrerai pas là-dedans, mais il était très éveillé, il était intelligent, il était très au courant, et puis je discutais ave lui aux ajournements, je le voyais de bonne heure le matin, presqu’à tous les matins, parce que je me levais tôt, et puis je le voyais deux ou trois fois par jour, on discutait, je discutais avec mes confrères, je ne dis pas que j’ai toujours été de la même opinion que mes confrères et que mes confrères étaient de la même opinion que moi, mais nous discutions ensemble afin de trouver la meilleure défense que possible.

Q. Est-ce qu’il est arrivé au cours du procès que Coffin ait manifesté son intention de témoigner d’une façon quelconque ?

R. Coffin s’en est remis, mon cher confrère, complètement à moi là-dessus, ce que j’ai fait avec Coffin, ce que j’ai discuté avec lui, je ne peux pas vous le rapporter, mais je peux vous dire qu’il s’en est remis complètement à moi, et puis moi j’en ai pas pris la décision tout seul, j’en ai discuté ave clui et j’en ai discuté avec mes deux autres confrères, et j’en ai discuté avec sa famille.

Q. Pouvez-vous nous dire si votre client…

R, Il n’a jamais demandé désespérément, non, non, non, il ne m’a jamais demandé pour témoigner, mais on a discuté ensemble de la possibilité qu’il témoigne, ça a été discuté à fond, étudié à fond, et puis remâché, je ne sais pas comment de fois.

Q. Est-ce que, étant mis au courant de votre avis, à l’effet qu’il serait préférable qu’il ne témoigne pas, est-ce que Coffin a manifesté son accord ?

R. Coffin était complètement d’accord.

Q. Alors, j’en arrive ici à ce qu’on lit à la page 56 du volume de monsieur Hébert, le troisième paragraphe où l’auteur s’exprime comme suit : « souvent Coffin aurait voulu intervenir, confondre un témoin qui entraînait le jury sur une fausse piste, apporter un éclaircissement qui aurait interdit à la Couronne d’élaborer de savantes théories sur la foi d’une erreur de date ou de malentendu, mais son avocat Me Maher l’a empêche`é de parler sans justification aucune » ?

R. Mon cher ami …

Q. Est-ce que c’est arrivé, ça au cours du procès ?
R. Comment voulez-vous qu’un avocat empêche son client de parler en Cour ? Êtes-vous capable de me le dire, vous ? S’il voulait si désespérément parler, il n’avait rien qu’à parler, je n’ai jamais empêché Coffin de parler, jamais de ma vie, et je n’ai jamais empêché un de mes clients de parler, mais j’ai déjà conseillé, par exemple, sur l’opportunité de témoigner ou non, ça je l’ai fait souvent. C’est une des pires décisions, les plus difficiles à prendre qu’il n’y ait pas dans n’importe quelle profession à savoir faire témoigner notre client ou non dans une cause de meurtre avec une atmosphère qui est tendue, qui est électrique, la moindre petite erreur de sa part peut lui mettre la corde au cou, voyons donc.
C’est une des décisions les plus dures à prendre !

À SUIVRE LES TÉMOIGNAGES DE MES GRAVEL ET DOIRON
VOS COMMENTAIRES...

WHY COFFIN'S COUNSELS KEPT SILENT?
























WHY COFFIN’S COUNSELS KEPT SILENT?

Here is the first of three parts of this excerpt from the Brossard report:

EXCERPT FROM THE BROSSARD COMMISSION REPORT
PART IV
PROOF ABANDONED, IGNORED OR… ABSENT
Chapter 2 : Why Coffin’s counsels kept silent
(A literal translation by Clément Fortin)
Let us remember that the honourable justice Edouard Rinfret of the Court of Appeal mentioned that one of the facts that the Percé jury might have retained or was entitled to was that of Coffin’s silence and the absence, consequently, of explanations from his part on the incriminating facts proven by the Crown.
As we have seen already, Coffin, realizing, by himself or by his counsels, the terrible importance of the establishment of this fact and of the learned justice’s opinion, had recourse, as a foundation for his doubtful right to make, under oath, the allegations in his affidavit of the 9th of October 1955, by invoking that « even although it was his desire to testify in his own defence, he had been advised not to do so by one of his counsels ».
Impressed, without doubt, by the honourable justice Rinfret’s opinion which comprised the declaration of a principle of law, but did not direct any blame to Wilbert Coffins’ attorneys and did not comment their decision, Mr. John Edward Belliveau (he was not a lawyer, but had covered Coffin’s trial) also drawing his inspiration, and without doubt, from the extra-judicial allegations in Coffin’s affidavit of the 9th of October 1955 and of certain documents filed with the Department of Justice, expressed his surprise to the fact that Coffin’s counsels had not called him to be heard at trial, and did so, in terms susceptible to raise doubts as to the wisdom of this decision.
From his part, M. Hébert (he was not a lawyer and had neither attended the trial nor read the proof submitted to the jury) wrote, in « Coffin was Innocent and in « I Accuse the Assassins of Coffin », the most brutal lines, the most injurious and the hardest on Mtre Maher ; he accused him of incompetence, of having « committed so many serious errors that one may believe that he was not in the full possession of his faculties », of not having had « the conduct of a man on whom depended the life of a man », of having caused an irreparable wrong to Coffin « in keeping him from testifying and from explaining what had happened in his own terms to his Gaspesian compatriots who composed the jury », in accusing him “of having bluffed all through the trial”, on the one hand, and on the other, in insinuating that Coffin had been forced to keep silent by Mtre Maher…” while Coffin was imploring his counsel to let him talk”.
Then, let us see what Mtres Maher et Doiron, two of Coffin’s counsels, had to say about this matter when they testified before this Commission and let us study Mtre Gravel’s testimony on this same subject.
I could not better explain Mtre Maher’s conduct than by quoting, in extenso, the explanations he himself gave before this Commission.
After having said why a certain number of witnesses from New Brunswick whom he had summoned were not heard, as we shall see hereafter when we shall deal with the Arnold’s jeep, after having recalled that « when one presents a defence, the Crown may always, in criminal matters, present a counter-proof », after having underlined that he had had to take into consideration a) the statutory declaration that Wilbert Coffin made to Mr. Vanhoutte on the 6th of August 1953, b) that this declaration filed at the preliminary enquiry was not presented to the Percé jury, and that c) since it was a declaration which was not in itself incriminating, it might be used to contradict Coffin if he testified, after having also recalled « that all the proof of the Crown at trial has been in greater part a denial of various facts alleged by Coffin in his statutory declaration”, Mtre Maher gave the following explanations in support of his decision for not having called witnesses:
Transcripts pages 9300 à 9310 :
« And then obviously with my client, I do not want to report what was said between me and my client, but my client knew from A to Z what I was going to do, the Coffin family, mister Albert Coffin and then Donald, and that I did not want that it be known too fast, the fact that I would not call witnesses to the stand, when the decision was taken towards the end of the trial, because we had considered and discussed all possible means of defence and held in suspense until the end, and then, I learned that Mtre Miquelon wished to rest the prosecution on Saturday, the twenty-ninth (29) or the thirtieth (30), I’ll see, I think that it is the thirtieth (30) of July, Saturday, and then I asked to hold that in suspense. Then, he has not rested his case on Saturday, but we knew, how shall I say.. you see, Saturday was the thirty first (31) of July, and then on the thirtieth of July, I knew that the Crown had finished, and it is then and there that I had a conference with Mtre Gravel and then with Mtre Doiron, and it is on that Saturday that it was decided that we would not offer a defence.

Now, we had a discussion, and a part of the discussion was on that, we wanted to know what formula to adopt for announcing that we would not offer a defence, because, in a case as important as this one, that of a murder, to stand up and say : « we have no witnesses to offer, no defence, it looks more awkward than to say : « the defence rests », well it was an expression recognized and proven through the experience of eminent English counsels, but I wanted to say simply « the defence rests », it did not mean that we had no defence to offer, it meant that we figured that the Crown had not proven the case beyond reasonable doubt, and that we were not obliged to submit a defence.

And then one of the main arguments was what Mtre Gravel kept telling me, and upon relying on Morabito vs. The King or the Queen, The Morabito case, that the degree of proof required, that the degree or the weight required had not been reached by the Crown.

Besides, I believe that the decision is good, I would take the same decision in the same circumstances, and if the decision based on the fact that the Crown had proven its case beyond all reasonable doubt, how is it that we have a Royal Commission, and then how is it that during eleven years every body had talked it over, if there were no doubt? I repeat that our decision was good, it was taken by three, by four, by all those interested, first, the client, then the counsels, we were in perfect agreement, taking into account all the circumstances of the case, in taking into consideration what the Crown might have done if we had called Wilbert Coffin to the stand, and then in taking into account the quality of the proof that the Crown had submitted, or the weight of the proof that had been offered by the Crown during the trial.

And then, more over, the disculpatory facts that Wilbert Coffin might have told under oath in the witness stand had already been stated by witnesses, I may give you the names, disculpatory or exculpatory facts that Wilbert Coffin might have told, had already been said in cross-examination by Crown witnesses, and when I speak of Crown witness, there was her own sister, there was Bill Baker, there was… One moment, please, then the only thing that we might have done in calling Wilbert Coffin to the stand, we would have exposed him to Mtres Noël Dorion and Paul Miquelon and Blanchard’s cross-examination, and the whole Provincial Police and the whole head quarter of the Provincial Police was there with a most complete investigation, one was watching everything, who might have controlled no matter what at a moment’s notice, let’s face it, if we had called him to the stand, sir, there would not be a Royal Enquiry, in my opinion.

Q. Then, you just touched, mister Maher, a point to which I was coming, that is to say if there were differences of opinions or not ?
A. None.
Q. Between defence counsels when the decision was taken to not call Coffin to testify ?
A. Look here, we discussed, mister Gravel and I have not the same temperament and then Mtre Doiron, Mtre Gravel and I discussed, we kept all the means of defence open until the end, and then to show one thing, that the decision was joint and several.
Q. Did you, yourself, talked about this problem ?
A. If you mean to say that I should bear alone the responsibility, I shall assume it alone, you ask me the question, and this is what happened. Mtre Doiron and Mtre Grave and I were three friends and more over three lawyers, we had attended the university together, Mtre Gravel and I had been raised almost on the same street, he was one of my friends, we discussed freely, and there was no hide and seek, and then we kept in suspense all means of defence, and then we defended Coffin, everyone to the best of his capacity, that is the truth. Mtre Gravel was carrying out the research, he was doing it well, he worked hard, Mtre Doiron was doing what’s possible and I also believe having done so myself.
Q. Do you know Mister Maher, if this question, if this decision to call or not to call Coffin to the witness stand was reached in the course of the trial over the phone with Mtre Arthur Maloney of Toronto ?
A. I know that Mtre Gravel often called Arthur Maloney in Toronto, and I spoke to him once and Mtre Maloney talked to me about the theory of recent possession of stolen objects, and I said yes. He said: “did you read it well?”. I said : « yes, I read it well ». That’s all there was between Mtre Maloney and I.
Q. Has he spoken to you about the opportunity of hearing Coffin or not ?
A. He, his opinion, was that we had to be careful because, you know his theory, if the accused is found in recent possession of objects recently stolen, he has to give a plausible explanation, that is to say, yes, he has then to reverse the burden of proof.
….
A. My opinion was that the Crown had proven recent possession of objects having belonged to the Americans, but there was no proof of theft whatsoever ; first, no one came to say that he had been stolen and no one said (I have stolen). Therefore, I pretended that this theory did not apply, that was my opinion, that was my colleagues’opinion. Obviously, when we consider this retrospectively, it is not the same thing it was before the verdict, you know that after a verdict is rendered, it is easy to make comments, but to take decisions before the verdict, it is difficult in a case where capital punishment is involved. I believe that every one did his best to give Wilbert Coffin the best defence possible.
Q. You just said in what way this decision was taken on defence counsels’ common agreement, could you tell us if your client had personally been informed of that decision before it was announced in Court ?
A. Of course, he was fully informed, first, he followed closely the debates, I have kept him informed the year long, I saw him very often during the year, he has helped me in the investigation, I may not go into that, but he was alert, he was intelligent, he was very well informed, and I discussed with him at the adjournments, I saw him early in the morning, almost every morning, because I am an early riser, and then I saw him twice or three times a day, we discussed, I discussed with my colleagues, I do not say that I always shared my colleagues’ opinion and that my colleagues shared mine, but we discussed together in order to find the best defence possible..
Q. Did it occur in the course of the trial that Coffin had expressed his intention of testifying one way or another ?
A. My dear brethren, Coffin relied on me completely on this matter, what I did with Coffin, what I discussed with him, I may not report it to you, but I may tell you that he relied completely on me, and that I did not take this decision alone, I talked it over with him and with my two brethrens and I talked it over with his family.
Q. Can you tell us…
A, He has never asked desperately, no, no, no, he has never asked me to testify, but we talked over the possibility that he be heard, it was talked over thoroughly, studied thoroughly, and then it was turned over, I do not know how many times..
Q. Having been informed of your advice, that it was preferable for him to not testify, has he expressed his agreement ?
A. Coffin was in complete agreement.
Q. Then, I refer you to what can be read at page 56 of monsieur Hébert’s book, the third paragraph, where the author expresses himself as follows : « often Coffin would have wanted to intervene, to discomfit a witness who was leading the jury on a false path, shed some light which would have prohibited the Crown from elaborating learned theories on the matter of an error on a date or a misunderstanding, but his lawyer Mtre Maher prevented him from testifying without any justification.
A. My dear friend …
Q. Did that occur during the trial ?
R. How can an attorney prevent his client from speaking in Court ? Can you tell me ? If he wanted so desperately to talk, he only had to talk, I never prevented Coffin from speaking, but I have advised him on the opportunity of testifying or not, that is done frequently. It is one of the most difficult decisions to take in any profession to wit, to have our client to testify or not in a case of murder, in a tense atmosphere, which is electrical, where the least error from his part would tie a knot on his neck, come along !
TO BE CONTINUED WITH THE TESTIMONIES OF MTRES GRAVEL AND DOIRON
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4 novembre 2009

ALTON PRICE CROIT TOUJOURS EN L'INNOCENCE DE WILBERT COFFIN





















Philippe Cabot, Wilbert Coffin et Alton Price




ALTON PRICE CROIT TOUJOURS EN L'INNOCENCE DE WILBERT COFFIN

À ceux qui se demandent pourquoi Alton Price s’est joint à moi sur mon blogue, je leur dis ceci : Alton est convaincu de l’innocence de Coffin. Pour ceux qui ont lu son livre To Build a Noose et en français Tromper le jury, cela ne fait aucun doute. Il n’a pas changé d’idée. Soyez rassurés.
Quant à moi, j’ai atteint l’objectif que je m’étais fixé : j’ai mis à la disposition du public l’information que Jacques Hébert avait ignorée pour écrire ses livres.
Néanmoins, Alton et moi poursuivons un but commun sur cette question. Nous voulons que nos politiciens agissent au plus tôt. Et remplissent leurs promesses. Il est temps de mettre fin aux souffrances de la famille Coffin.
Peu importe la décision qui sera prise, chacun de vous pourrez juger si elle était la bonne. Mais une décision doit être prise incessamment. Si pour quelque raison que ce soit, le nom de Wilbert était blanchi, comme Gaspésien de naissance, je m’en réjouirais.
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ALTON PRICE IS ALWAYS CONVINCED OF WILBERT COFFIN'S INNOCENCE

To those who have mixed feelings about Alton Price’s appearance on my blog, I say this: Alton is convinced that Wilbert Coffin is not guilty. It’s obvious to those who have read his book To Build a Noose and in French Tromper le jury. He has not changed his mind. You may rest assured.
As far as I am concerned, I have achieved the goal I had set for myself, that is, make public the information that was totally ignored by Jacques Hébert in his writings on this affair.
However, Alton and I share a common goal on this issue. We want some action from our politicians, not just promises. It is time to put an end to the sufferings of the Coffin family.
Whatever decision will be taken, everyone will be able to judge for himself if it is the right one. But a decision must be taken urgently. If for whatever reason Wilbert Coffin’s name was cleared, I would, as a born Gaspesian, be happy.
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COFFIN ÉTAIT-IL COUPABLE? (TROISIÈME ET DERNIÈRE PARTIE)











COFFIN ÉTAIT-IL COUPABLE? (troisième et dernière partie)

SUR LA CULPABILITÉ DE COFFIN (troisième et dernière partie)
Je poursuis la présentation et la traduction de la dernière tranche de la Partie V du Rapport de la Commission royale d’enquête sur l’affaire Coffin (ci-après désigné le Rapport Brossard)

B. Les déclarations de madame Albert Coffin

Madame Albert Coffin, mère de Wilbert Coffin, témoigna lors de l’enquête préliminaire; son témoignage à l’enquête ne fut pas communiqué au jury lors du procès et elle ne témoigna pas devant eux; elle eut pu être appelée comme témoin, cependant, si Wilbert Coffin avait témoigné. Or, devant cette Commission, Madame Coffin, invitée à témoigner sur la demande de monsieur Jacques Hébert, offrit volontairement et librement à la Commission l’information que lorsque son fils revint du bois le soir du 12 juin 1953, il lui fit part qu’il avait vu une station-wagon (non pas une jeep) auprès de la camionnette des chasseurs américains, le jour où il était retourné dans le bois en compagnie du jeune Lindsey ; madame Coffin laissa entendre que ce fut à cause de ce renseignement que lui avait communiqué son fils qu’elle fut si intéressée, à l’époque du procès de son fils, par le renseignement qu’elle reçut qu’une station-wagon avait été vue, à l’époque du meurtre, par Lorne Patterson, un garagiste de Rivière Madeleine. Ce témoignage de madame Coffin contredit les dires de Coffin sur la prétendue présence d’une jeep, une circonstance tellement majeure qu’elle a été le point de mire des efforts de Messieurs Gravel et Hébert pour tenter de créer, non pas une certitude, mais des doutes quant à l’existence de cette jeep abstraite et inconnue. À mon avis, le témoignage de madame Coffin était de nature à porter un coup fatal à ce moyen de défense de Coffin.

C. L’enlèvement nocturne de la carabine de Jack Eagle

Plus importante et plus significative encore comme preuve circonstancielle tendant à confirmer l’attitude mensongère de Coffin et dès lors à augmenter les présomptions de sa culpabilité fut la preuve relative à l’enlèvement nocturne de la carabine de Jack Eagle dans la nuit du 27 au 28 août 1953 par Me Raymond Maher, procureur de Coffin, sur les instructions et informations de son client.
Je me suis longuement expliqué, dans un chapitre antérieur, sur les raisons qui m’ont amené à cette conclusion; je ne crois pas nécessaire d’y revenir et je réfère tout simplement à ce chapitre antérieur.
Quel qu’ait pu être, du point de vue professionnel ou même du point de vue pénal, le caractère de l’acte posé par Me Maher qu’il appartiendra à d’autres que moi de juger et qualifier, je suis profondément convaincu que l’enlèvement de cette carabine par Me Maher, sur les instructions et les renseignements de son client, et que la connaissance acquise par Me Gravel de l’enlèvement de cette carabine par Me Maher, avant le procès de Percé, constituent peut-être le fait le plus incriminant pour Coffin ; si ce fait eût été porté à la connaissance des jurés, il aurait sûrement été extrêmement nuisible à Coffin dans la chaîne des preuves circonstancielles apportées par la Couronne.
Par ailleurs, non seulement ce mensonge de Coffin, au paragraphe 32 de son affidavit, quant à sa prétendue ignorance des circonstances dans lesquelles la carabine fut enlevée constitue-t-il en lui-même un facteur extrêmement grave et incriminant, mais il fait aussi ressortir la mauvaise foi des ses explications quant aux raisons pour lesquelles il avait dissimulé cette carabine sous un sapin ; ces explications, en soi peu vraisemblables, deviennent alors définitivement mensongères elles aussi ; lui qui n’apportait jamais d’arme à feu avec lui lorsqu’il allait dans le bois, il apporte cette arme de Jack Eagle à son camp « shortly after July 20th, because it was my intention to resume my work as a prospector » ; … « my reason for this attempt at concealment of the gun was some fear I had of the game warden’s discovering it”; et pourquoi cette crainte? “I had been told that if I were caught with a rifle again in the bush I would be given a substantial jail term”. D’une part, donc, il apporte la carabine à son camp parce qu’il veut aller faire de la prospection, mais d’autre part, il la cache parce qu’il a peur de se faire prendre in the bush avec cette arme en sa possession. Puisqu’il ne veut pas se faire prendre avec cette arme in the bush pourquoi l’apporte-t-il chez lui pour la cacher, plutôt que, soit la laisser où elle était, soit la retourner à son propriétaire Jack Eagle ? Et pourquoi après l’avoir cachée, puis l’avoir fait enlever par son avocat alors qu’il vient d’être accusé de meurtre, et pourquoi, après s’être trouvé tu jusqu’au procès et au procès et avoir été trouvé coupable de meurtre, ment-il, un an plus tard, quant à sa prétendue ignorance de l’enlèvement?
Décidément, voilà des circonstances qui, eussent-elles été connues du jury, auraient été extrêmement nuisibles à Coffin dans la chaîne des preuves circonstancielles l’accablant.
Je suis d’avis que les faits que je viens d’expliquer dans les paragraphes A, B et C de la section 2 qui précède constituent en eux-mêmes une preuve circonstancielle sérieuse, non seulement de l’attitude mensongère de Coffin, mais également du recours qu’il a eu au mensonge pour induire la justice en erreur quant à sa conduite entre le 10 et le 12 juin 1953.
3. Quant aux faits autres que ceux dont nous avons parlé dans la section 1 qui précède et que la défense n’aurait connus qu’après le procès, un seul se serait produit après le procès et avant l’exécution; la modification apportée par MacGregor au témoignage qu’il avait rendu à Percé ; un n’aurait été connu que longtemps après l’exécution : l’existence de la fameuse note mystérieuse; parmi les autres, seuls n’étaient pas connus de la défense, bien qu’ils se fussent produits avant le procès, les faits relatifs aux rencontres d’une jeep par le docteur et madame Wilson, les frères Tapp, les Dumaresq, les Hackett, le docteur Attendu et Régis Quirion ; tous les autres eussent pu être connus par la défense s’ils s’étaient réellement produits.
Nous savons, quant à Wilson MacGregor, combien peu de foi peut être accordée aux déclarations qu’il fit en septembre 1955 par rapport à celles qu’il avait faites tant au procès qu’antérieurement au procès; nous savons aussi que les procureurs de la défense ne jugèrent pas opportun sans doute parce qu’ils le considéraient dangereux, de contre-interroger Wilson Mac Gregor quant à ce qu’il avait vu à l’arrière du camion de Coffin, ce qui, au point de vue, preuve, équivalait à l’admission que Wilson MacGregor ne dirait pas le contraire de ce qu’il avait déclaré précédemment.
Nous savons que la fameuse note mystérieuse n’a jamais existé et qu’elle n’existait que dans l’imagination de journalistes trop anxieux de trouver matière à nouvelles sensationnelles ou dans la mémoire désaxée d’un ancien policier aigri et désireux d’extérioriser sa rancœur. La preuve de cette note n’eut pas pu être faite à l’époque du procès plus qu’elle ne le fut au cours de cette enquête.
Nous savons que la prépondérance de la preuve faite devant nous tend à établir de façon convaincante que la jeep vue par les frères Tapp et les Dumaresq n’était autre que la jeep du docteur Burkett et que la description des occupants de la jeep Wilson ne correspondait pas à celle qu’avait donnée Coffin dans ses déclarations de 1953 et qu’il en fut de même quant à la jeep Hackett.
Nous savons, quant aux jeeps Attendu et Quirion, à quel point eut été faible la preuve de la présence dans la région des crimes de toute jeep autre que celle du docteur Burkett et qu’il eut été impossible de retracer, pour les faire identifier par qui que ce soit au procès, toutes telles autres prétendues jeeps et leurs occupants.
Nous savons également qu’il eut été impossible, comme ce fut le cas devant nous, de rattacher toutes telles autres jeeps à celle dont Wilbert Coffin avait donné des descriptions différentes quant à la jeep elle-même et quant à ses occupants.
Quant à tous les autres faits, notamment, absence de relevés d’empreintes digitales sur les bouteilles de boisson trouvées en forêt, l’absence de preuve que la réputation de M. Lindsey, père, pouvait avoir à Altoona et quant aux argents qu’il eût pu avoir l’habitude de porter sur sa personne à Altoona, la défense eut pu, lors du procès, obtenir sur ces sujets des renseignements additionnels, avec toutefois le peu de succès que nous connaissons maintenant soit dans des contre-interrogatoires de madame Lindsey ou de monsieur et madame Claar, soi au moyen d’une défense qu’elle eut pu faire, mais qu’elle a choisi de ne pas faire pour les raisons que nous connaissons.
Et ceci me ramène encore à la question initiale : la défense n’a pas fait entendre Coffin et n’a pas fait entendre d’autres témoins pour tenter d’établir aucun des faits allégués dans l’affidavit de Wilbert Coffin et qu’elle connaissait lors du procès parce qu’elle savait qu’il lui serait fatal de faire confronter Coffin avec ses contradictions antérieures et impossibles de répondre de façon convaincante à la preuve que la Couronne avait présentée contre lui. À mon avis, aucune preuve qu’aurait pu offrir Coffin, s’il avait produit une défense, soit à l’appui des allégations de son affidavit de 1955, soit pour établir les faits autres que ceux qui étaient alors à sa connaissance n’eût été de nature à combattre A0 la force probante des faits mis en preuve contre lui lors du procès, b) l’effet des contradictions de ses déclarations antérieures et du témoignage de madame Coffin et surtout c) le fait fatal pour lui de l’enlèvement de la carabine de Jack Eagle sur ses instructions et ses informations.
J’ai déjà exprimé l’opinion que la décision des défenseurs de Coffin de ne le point faire entendre ou de ne point faire entendre de témoins à sa défense de crainte d’être obligés de le faire entendre lui-même, fut une décision sage, qu’ils ne peuvent en être le moindrement blâmés; j’exprime maintenant l’opinion que le fait de l’enlèvement de la carabine par Me Maher sur les instructions et les renseignements de son client constituait une autre raison péremptoire et impérative de ne le point faire entendre.
POUR CES RAISONS, JE ME VOIS DANS L’OBLIGATION D’EXPRIMER L’OPINION QUE LA PREUVE, À MON SENS CONVAINCANTE, QUI NOUS A ÉTÉ SOUMISE TEND À CONFIRMER - ET NON À CONTREDIRE – LE VERDICT DU JURY DE PERCÉ ET LES DÉCISIONS DE NOS TRIBUNAUX À L’EFFET QUE COFFIN N’ÉTAIT PAS INNOCENT DU MEURTRE DONT IL FUT ACCUSÉ.
Est-ce à dire que Coffin, même coupable, n’eut pu être acquitté par le jury si tous les faits qui ont été mis en preuve devant nous l’eussent été devant lui ? C’est une question à laquelle il ne peut être répondu avec quelque certitude que ce soit, vu les impondérables d’une décision de jury ; cependant, je me crois en devoir, pour les raisons que j’ai données, d’affirmer que, si les faits mis en preuve devant nous l’eussent été devant le jury, UN VERDICT DE CULPABILITÉ N’EUT PAS ÉTÉ, DANS MON OPINION, ET POUR LES RAISONS SUSDITES, UN VERDICT CONTRAIRE À LA PREUVE.

WAS WILBERT COFFIN GUILTY? (third and last part)
















WAS WILBERT COFFIN GUILTY?
ON THE GUILTINESS OF COFFIN (third and last part)
I continue the presentation and translation of Part V of the Report of the Royal Commission of Enquiry on the Coffin Affair (hereinafter called the Brossard Report). In this last part, you will, in particular, make yourselves acquainted with the declarations made by Wilbert Coffin’s mother before the Brossard Commission and the removal by night of Jack Eagle’s rifle by Coffin’s counsel.
(My literal translation)
B. The declarations of Mrs. Albert Coffin
Mrs. Albert Coffin, mother of Wilbert Coffin, testified at the preliminary enquiry; her testimony at this enquiry was not communicated to the jury at the trial and she did not testify before them; she might have been called as witness, however, if Wilbert Coffin had testified. Now, before this Commission, Mrs. Coffin, invited to testify at the request of Jacques Hébert, offered voluntarily and freely the Commission the information to the effect that when his son came back from the bush the evening of June 12th 1953, he told her that he had seen a station-wagon (not a jeep) nearby the pick-up truck of the American hunters, the day where he had returned to the bush with young Lindsey; Mrs. Coffin hinted to us that it was because of what his son had told her that she showed so much interest, at the time of the trial of her son, in the information she had received that a station-wagon had been seen, at the time of the trial, by Lorne Patterson, a garage keeper of Rivière Madeleine. Mrs. Coffin’s testimony contradicts Wilbert Coffin’s account on the pretended presence of a jeep, a circumstance so important that it had been the object of Messrs. Gravel’s and Hébert’s attempt to create, not a certainty, but doubts as to the existence of this unknown and abstract jeep. In my opinion, Mrs. Coffin’s testimony stroke a fatal blow to this Coffin’s mean of defence.
C. The Jack Eagle’s rifle removal by night
More important and more significant yet as circumstantial evidence tending to confirm Coffin’s deceitful attitude and consequently increasing presumptions of his guiltiness was the proof regarding the removal by night of Jack Eagle’s rifle during the night from the 27th to 28th August by Maître Raymond Maher, Coffin’s counsel, on the instructions and information of his client.
I have explained at length, in a previous chapter, the reasons that brought me to that conclusion; I do not think necessary to repeat them and I simply refer to that previous chapter.
Whatever might have been, from a professional point of view or even from a penal point of view, what Maître Maher did is something other persons than I will have to judge and qualify, I am profoundly convinced that the removal of that rifle by Maître Maher, upon the instructions and the information of his client, and that the acquired knowledge by Maître Gravel of the removal of that rifle by Maître Maher, before the Percé trial, constitutes perhaps the most incriminating fact for Coffin; if that fact had been known by the jurors, it would had been certainly extremely harmful to Coffin in the chain of circumstantial evidence put forth by the Crown.
In other respects, not only this Coffin’s lie, at paragraph 32 of his affidavit, as to his pretended ignorance of the circumstances in which the rifle was removed constitute in itself an extremely grave and incriminating factor, but it also brings out the bad faith in his explanations as to the reasons for which he had concealed this rifle under un fir tree; those explanations, in themselves unlikely, then become also definitively deceitful; he who never brought a fire arm with him when he went in the bush, he brings this Jack Eagle’s arm to his camp “shortly after July 20th, because it was my intention to resume my work as a prospector”; …”my reason for this attempt at concealment of the gun was some fear I had of the game warden’s discovering it”; and why this fear? “I had been told that if I were caught with a rifle again in the bush I would be given a substantial jail term”. On the one hand, he brings a rifle to his camp because he wants to go prospecting, but on the other, he conceals it because he is afraid to be caught in the bush with this arm in his possession. Since he does not wish to be caught with this arm in the bush why does he bring it at his home to conceal it rather than leaving it where it was or return it to his owner Jack Eagle? And why after having concealed it, and having his lawyer removed it while he had just been accused of murder, and why, after having kept silence until the trial and at the trial and having been found guilty of murder, does he lie one year later, as to his pretended ignorance of the removal of the rifle?
Decidedly, those circumstances, had they been known by the jury, would have been extremely harmful to Coffin in the chain of overwhelming circumstantial evidence.
I am of the opinion that the facts that I just explained in paragraphs A, B and C of section 2 preceding constitute in themselves a serious circumstantial evidence, not only because of Coffin’s deceitful attitude, but also because he resorted to lies to mislead the justice as to his conduct between the 10th and the 12th June 1953.
3. As to the facts other than those we spoke of in the preceding section 1 and that the defence would have known after the trial, only one would have taken place after the trial and before the execution: the modification brought by MacGregor to the testimony he had made in Percé; one would have been known a long time after the execution: the existence of that famous mysterious note; among other, the only one which was not known to the defence, even although they were not filed before the trial, the facts pertaining to the meetings of a jeep by doctor and Mrs. Wilson, the Tapp brothers, the Dumaresq’s, the Hackett’s, doctor Attendu and Régis Quirion; all other might had been known by the defence if they had really happened.
We know, as to Wilson MacGregor, how little faith may be granted to the declarations he made, in September 1955, in comparison to those he made at the trial and before the trial; we also know that counsels for the defence did not deem advisable, no doubt because they considered that it was dangerous to cross-examine Wilson MacGregor as to what he had seen in the back of Coffin’s truck, which, taken from the proof angle, was equivalent to the admission that Wilson MacGregor would not say the contrary of what he had previously declared.
We know that the famous mysterious note has never existed and only existed in the imagination of newspapermen too anxious to find sensational news or in the unbalanced memory
of a former policeman bitter and desirous to express his rancour. The proof of this note could not have been made at the trial more than it could have been in the course of this enquiry.
We know that the preponderance of proof made before us tends to establish in a convincing way that the jeep seen by the Tapp brothers and the Dumaresq’s was nothing else but the jeep of doctor Burkett and that the description of the occupants of the Wilson jeep did not correspond with the one Coffin had given in his declarations of 1953 and it was thus as to the Hackett jeep.
We know, as to the Attendu and Quirion jeeps, to what extend would have been weak the proof of the presence on the crime scene of any other jeep but that of doctor Burkett and that it would have been impossible to trace, for having them identified by whosoever at the trial, and any other pretended jeeps and their occupants.
We also know that it would have been impossible, as the case was before us, to connect any other jeeps to the one about which Wilbert Coffin had given different descriptions as to the jeep itself and as to its occupants.
Regarding the other facts, namely, the absence of finger prints on the booze bottles found in the bush, the absence of proof to the effect that the reputation of Lindsey, senior, may have had in Altoona and regarding the money he may have had at Altoona and as to the money he might have had on him at Altoona, the defence might have been able, at the trial, to obtain on those subjects additional information, with however the little success that we now know, whether at the cross-examinations of Mrs. Lindsey or Mr. and Mrs. Claar, or by means of a defence that it might had been able to make, but that it chose not to make for the reasons that we are aware of.
And this brings me back to the initial question: the defence has not called Coffin to be heard as well as other witnesses to try to establish any of the alleged facts in Wilbert Coffin’s affidavit and that it knew at the time of the trial because it knew that it would be fatal to confront Coffin with his previous contradictions and impossible to stand in a convincing way to the evidence the Crown had laid against him. In my opinion, any proof that Coffin might have been able to present, had he offered a defence, whether to sustain the allegations contained in his affidavit of 1955, whether to establish the facts other than those which were then to his knowledge could have been able to contend a) the conclusive evidence of the facts laid in proof against him at the trial, b) the effect of the contradictions in his previous declarations and of Mrs. Coffin’s testimony and moreover c) the fatal fact for him of the removal of Jack Eagle’s rifle on his instructions and information.
I have already expressed the opinion that the decision of Coffin’s counsels to not call him to be heard or to not call witnesses to be heard on his defence for fear of being himself obliged to testify, was a wise decision, for which they may not in any way be blamed; I now express the opinion that the fact of the removal of the rifle by Maître Maher under the instructions and information of his client constituted another peremptory and imperative reason to not call him to testify.
FOR THESE REASONS, I AM UNDER THE OBLIGATION TO EXPRESS THE OPINION THAT THE PROOF, AS I THINK CONVINCING, WHICH HAS BEEN SUBMITTED TO US TEND TO CONFIRM – AND NOT TO CONTRADICT – THE VERDICT OF THE PERCÉ JURY AND THE DECISIONS OF OUR COURTS TO THE EFFECT THAT COFFIN WAS NOT INNOCENT OF THE MURDER FOR WHICH HE WAS ACCUSED.
Is it to say that Coffin, even guilty, would not had been acquitted by the jury if all the facts which have been laid in proof before us had been laid before the jury? It is a question to which it may not be answered with whatever certainty, considering the imponderables of a jury decision; however, I feel it is my duty, for reasons that I have already given, to affirm that, if the facts laid in proof before us had been before the jury, A VERDICT OF GUILTINESS WOULD NOT HAVE BEEN, IN MY OPINION, AND FOR THE AFORESAID REASONS, A VERDICT CONTRARY TO THE PROOF SUBMITTED.