L'honorable sénateur
Jacques Hébert
La camionnette que Baker avait
prêtée à Coffin
VINCENT PATTERSON : INDICATEUR (STOOL PIGEON) DANS L’AFFAIRE COFFIN?
EXTRAIT DU RAPPORT BROSSARD PARTIE VI, VOL. 2, CHAPIRE VI,
L’arrêté en conseil a donné mandat à la Commission de faire enquête « sur la crédibilité des déclarations faites par Francis Thompson à la police de Miami, en novembre 1958 ».
Pour pouvoir se prononcer en connaissance de cause, la Commission a donc enquêté sur tous les aspects de ce curieux incident et elle a, sur ce seul sujet entendu 36 témoins et recueilli 66 pièces à conviction.
L’étude de la matière suggère la division suivante :
I – LA PERSONNALITÉ DE FRANCIS GABRIEL THOMPSON;
II – LES ÉVÈNEMENTS DE MIAMI;
III- LE VOYAGE DU NOTAIRE J. CONRAD MOREAU;
IV – L’ALIBI DE THOMPSON
V – LA CRÉDIBILITÉ DE THOMPSON
VI – CONCLUSIONS
NOTA NE MANQUEZ PAS CE CHAPITRE DU RAPPORT BROSSARD SUR LE VOYAGE DU NOTAIRE MOREAU À MIAMI. C’EST ROCAMBOLESQUE, VOIRE ÉPOUSTOUFLANT… UN ROMAN TORDANT! DU JACQUES HÉBERT A SON MEILLEUR!
B) LE CAS DE VINCENT PATTERSON;
L’arrêté en conseil a donné mandat à la Commission de faire enquête « sur la crédibilité des déclarations faites par Francis Thompson à la police de Miami, en novembre 1958 ».
Pour pouvoir se prononcer en connaissance de cause, la Commission a donc enquêté sur tous les aspects de ce curieux incident et elle a, sur ce seul sujet entendu 36 témoins et recueilli 66 pièces à conviction.
L’étude de la matière suggère la division suivante :
I – LA PERSONNALITÉ DE FRANCIS GABRIEL THOMPSON;
II – LES ÉVÈNEMENTS DE MIAMI;
III- LE VOYAGE DU NOTAIRE J. CONRAD MOREAU;
IV – L’ALIBI DE THOMPSON
V – LA CRÉDIBILITÉ DE THOMPSON
VI – CONCLUSIONS
NOTA NE MANQUEZ PAS CE CHAPITRE DU RAPPORT BROSSARD SUR LE VOYAGE DU NOTAIRE MOREAU À MIAMI. C’EST ROCAMBOLESQUE, VOIRE ÉPOUSTOUFLANT… UN ROMAN TORDANT! DU JACQUES HÉBERT A SON MEILLEUR!
B) LE CAS DE VINCENT PATTERSON;
C)LES INTERROGATOIRES DE WILBERT COFFIN, MARION PETRIE ET LEWIS SINNETT ;
D) LES DEUX PRISONNIERS QUE L’ON AURAIT INCITÉS À TÉMOIGNER CONTRE COFFIN.
Chapitre 7
LE CAS DE VINCENT PATTERSON
L’enquête policière conduite à Gaspé avait établi que pendant une période de durée indéterminée, mais se terminant au moins avant le 7 juin 1953, un nommé Vincent Patterson avait fait en compagnie de Billy Baker et de Jack Eagle de la prospection non loin du camp de Wilbert Coffin; Wilbert, Donald et Leslie Coffin faisaient eux aussi de la prospection dans les mêmes parages; au cours de cette période, Patterson travailla pour le premier.
En avril 1954, le sergent Doyon, qui était encore attaché au Poste de Gaspé, croyant pouvoir obtenir de ce Vincent Patterson des informations intéressantes, obtint la permission de ses chefs de se faire accompagner par l’agent Sinnett pour aller interroger Patterson à Toronto où Patteson habitait depuis déjà quelques mois.
Dans un rapport du 26 avril 1954 qu’il faisait tenir au capitaine de la Police judiciaire, en l’occurrence monsieur Henri Charland, Doyon mentionnait, entre autres choses, ce qui suit :
a) Patterson lui aurait raconté que, pendant qu’il faisait ainsi de la prospection à la fin de mai, il s’était rendu un soir au camp de Wilbert Coffin où il y avait rencontré Donald Coffin et qu’au cours de la conversation, ce dernier aurait dit qu’il n’hésiterait pas à tirer sur quiconque « viendrait lui causer des ennuis au sujet des endroits où il prospectait ».
b) Patterson aurait également déclaré que le soir du 11 juin, alors qu’il sortait de la maison de son père, il vit passer Wilbert en camion, que celui-ci s’arrêta, et qu’à la suite d’une demande de Patterson à Wilbert que celui-ci paie deux jours de travail que Patterson prétendait lui être dus, il y eut entre eux une discussion assez vive; Wilbert aurait été ivre et lui aurait fait la réponse qu’il ne le paierait pas et aurait menacé de se battre.
c) Patterson aurait aussi déclaré que, alors qu’il était à Fort Churchill, il reçut un télégramme de son frère Anthony lui conseillant de ne pas parler s’il venait à être interrogé au sujet de l’affaire Coffin; ceci se serait passé plusieurs semaines après les meurtres.
d) Patterson aurait aussi déclaré que le 10 juin, il s’était fait conduire par un nommé Coleman et devait monter à bord d’un brise-glace et qu’il quitta Gaspé, à ces fins, le dimanche matin suivant.
e) Patterson aurait aussi émis l’opinion que Wilbert Coffin « en boisson pouvait faire n’importe quoi ».
Le sergent Doyon terminait son rapport en disant : « Il resterait donc à contrôler avec Coleman Patterson si réellement Vincent s’est bien rendu à Gaspé avec lui la journée du 10 juin. »
Il ne paraît pas que Coleman Patterson ait jamais été interrogé à ce sujet par qui que ce soit, ni par le sergent Doyon, ni par le capitaine Matte, ni par un autre officier de la Police provinciale.
Interrogé par cette Commission, à deux reprises, Vincent Patterson nia avoir déclaré au sergent Doyon que Donald Coffin lui avait fait la menace envers des Américains mentionnée par le sergent dans son rapport d’avril 1954; ce dont il avait fait part au sergent, c’était une anecdote qu’on lui avait racontée à l’effet que Donald, pendant la guerre de 1939-44, avait, au cours d’une sortie sur les lignes ennemies, tiré seul trois coups de fusil qui auraient dû, en fait, être tirés par lui-même et deux autres soldats. Vincent Patterson nous affirma qu’il n’était pas sûr de la date du 11 juin, mais qu’il était certain que sa rencontre avec Wilbert avait eu lieu une journée ou deux avant son départ pour Québec qui avait eu lieu un dimanche. Il confirma avoir reçu de son frère Anthony le télégramme dont parlait le rapport de monsieur Doyon.
Nous avons pu vérifier que Patterson avait rencontré Wilbert Coffin au retour de ce dernier du bois, que Patterson avait effectivement obtenu quelques jours auparavant un emploi à bord d’un brise-glace, que le 14 juin 1953 était un dimanche, et que, dès lors, la rencontre s’étant effectuée une ou deux journées auparavant, il était plus que raisonnablement certain qu’elle avait eu lieu, non pas le 11, mais le 12 juin, car le 13 Coffin était reparti. Nous avons également été informés que le télégramme envoyé par Anthony le fut à la suggestion de son père à la suite de la publication de certaines nouvelles dans les journaux. Nous avons pu constater que le père de Vincent Patterson est un homme qui s’adonne régulièrement et énergiquement à la boisson et que lorsqu’il est en état d’ébriété, nul ne peut se fier à ce qu’il dit non plus qu’au processus de sa pensée.
Personne ne nous a suggéré et personne ne paraît avoir jamais soupçonné que Vincent Patterson ait pu avoir connaissance des meurtres; telle fut manifestement l’opinion des officiers chargés de l’enquête policière, et surtout celle du sergent Doyon. Il n’y a donc pas lieu, croyons-nous, de nous attarder plus longuement à cet aspect particulier de la question sans risquer de commettre une très grave injustice.
Cependant, une autre question a été soulevée au sujet de Vincent Patterson par monsieur Jacques Hébert.
La preuve établit qu’au début du procès de Québec, en juillet 1954, Vincent reçut un subpoena de comparaître au procès; lors de son arrivée en Gaspésie, dès le premier soir, il se présenta au bureau de la Sûreté, à Percé; il y fut interrogé par le capitaine Matte ou peut-être par un autre officier, ou même par l’un des procureurs de la Couronne, car, sur ce point, la preuve qui nous a été offerte a été plus que floue. Il appert également qu’après cet interrogatoire, il reçut une certaine somme d’argent pour tenter d’obtenir, à Gaspé, par des interrogatoires discrets, des renseignements qui pourraient être utiles à la Couronne. Il quitta donc Percé pour se rendre à Gaspé; il n’y séjourna cependant que deux jours; il n’eut pas l’occasion de parler avec beaucoup de monde, car dès le premier soir, au bar d’un hôtel, il reçut de Billy Baker des coups de poing pour s’être apparemment montré auprès de lui un peut trop inquisiteur; il fut immédiatement rappelé à Percé et reçut instructions de s’en retourner à Toronto. Il ne témoigna par conséquent pas au procès.
Dans le second livre de Hébert, on lit, à la page 52 et à la page 53, ce qui suit.
Page 52
« C’est ainsi que, dès le début du procès, on a aperçu à Gaspé et dans les alentours un nommé Vincent Paterson, de Toronto, dont la mission secrète semblait être de payer à boire aux personnes qui témoignaient au procès, dans le but de leur soutirer des renseignements ou d’influencer leur témoignage.
…
« On emmena Patterson à Percé dans le but de le faire témoigner au procès comme témoin de la police. Il n’a jamais comparu parce que son témoignage, vaguement incriminant pour Donald Coffin, devenait utile à la défense de Wilbert Coffin. »
« Comme il était rendu à Percé et comme on ne pouvait guère compter sur des Gaspésiens pour ce genre de besogne, la police décida d’utiliser Patterson pour cuisiner certains témoins. »
Page 53 :
« Si vraiment ce Vincent Patterson a été payé par la Police provinciale pour faire une aussi sale besogne, l’affaire n’aurait pas dû en rester là. Ce scandale était de nature à révolter la nation toute entière. Mas la défense, avec l’incurie qui la caractérisait, n’a pas insisté davantage. D’ailleurs, on sait comme il était facile d’obtenir justice dans cette province quand la Police provinciale était en cause. »
Interrogé au cours de cette enquête sur les raisons pour lesquelles la Couronne avait décidé de ne pas faire entendre Vincent Patterson après l’avoir assigné comme témoin, Me Dorion nous donna les explications suivantes :
Tout d’abord, Vincent Patterson n’avait pas le droit de rendre un témoignage qui eut été de nature à toucher au caractère (réputation) de Wilbert Coffin en ce qui avait trait à l’état dans lequel il se trouvait lorsqu’il prenait de la boisson.
En second lieu, la police avait été informée que depuis son arrivée à Gaspé, Patterson s’était tenu pratiquement toujours ivre et n’était pas en mesure de rendre témoignage.
En troisième lieu, il semblait à la police que Patterson « essayait de voir des témoins, comme Baker par exemple qui n’était pas du tout sympathique à la Couronne, et de leur faire dire un tas de choses, alors qu’il n’avait reçu aucun mandant quelconque, à ce que je sache, de la Couronne ou de la Police provinciale, pour faire la besogne de celle-ci ».
Personne ne s’est présenté, à la demande ou à la suggestion de qui que ce soit, qui nous permet d’affirmer, comme monsieur Hébert, que Patterson avait reçu la mission secrète de payer à boire à des témoins dans le but d’influencer leur témoignage. Il ne paraît pas faire de doute cependant que la police ait tenté de faire jouer à Patterson le rôle d’informateur ou ce que l’on décrit en certains milieux comme celui de « stool pigeon ». Ce sont des méthodes auxquelles malheureusement la police se voit dans l’obligation de recourir pour obtenir des renseignements de personnes qui, pour quelque raison que ce soit, ne sont pas disposées à les offrir d’elles-mêmes à la police pour l’aider à connaître la vérité. Il est extrêmement regrettable que la police soit obligée de recourir à ces méthodes, mais il n’y a pas lieu de crier au scandale; les vrais responsables d’un tel état de choses sont les « honnêtes citoyens, dénudés de sens civique, qui gardent le silence lorsqu’ils devraient parler; ce paraît avoir été le cas, en Gaspésie, à l’époque de l’affaire Coffin en particulier, et il semblerait que monsieur John Edward Belliveau n’ait pas eu tort tout à fait de parler de « Gaspé the inscrutable. »
Certes, il ne peut y avoir de doute que Patterson eût été un témoin peu fiable pour qui que ce soit, si nous en jugeons par les nombreuses contradictions dans les témoignages qu’il a rendus devant nous, par ses absences de mémoire réelles ou simulées et par les contradictions entre son témoignage devant cette Commission et les renseignements qu’il avait communiqués au sergent Doyon en avril 1954; à ce point de vue, la Couronne ne pouvait être justifiée de ne le pas faire entendre; nous ne sommes pas satisfaits cependant que la défense n’était ou n‘eût pu être intéressée à le faire entendre, à ses risques évidemment. Aucune preuve ne nous a été faite que la défense était au courant des renseignements que le sergent Doyon prétendait avoir obtenus de Vincent Patterson ni qu’elle ait été au courant que Patterson avait été assigné comme témoin. Dans l’ignorance où elle était alors que la défense ne ferait pas entendre de témoins parce qu’elle ne voulait pas faire entendre Coffin, la Couronne n’avait-elle pas le devoir d’informer la défense du contenu du rapport du sergent Doyon d’avril 1954 et de la présence à Percé de Vincent Patterson? C’est une question à laquelle nous donnerons une réponse dans un chapitre prochain. (À SUIVRE)
D) LES DEUX PRISONNIERS QUE L’ON AURAIT INCITÉS À TÉMOIGNER CONTRE COFFIN.
Chapitre 7
LE CAS DE VINCENT PATTERSON
L’enquête policière conduite à Gaspé avait établi que pendant une période de durée indéterminée, mais se terminant au moins avant le 7 juin 1953, un nommé Vincent Patterson avait fait en compagnie de Billy Baker et de Jack Eagle de la prospection non loin du camp de Wilbert Coffin; Wilbert, Donald et Leslie Coffin faisaient eux aussi de la prospection dans les mêmes parages; au cours de cette période, Patterson travailla pour le premier.
En avril 1954, le sergent Doyon, qui était encore attaché au Poste de Gaspé, croyant pouvoir obtenir de ce Vincent Patterson des informations intéressantes, obtint la permission de ses chefs de se faire accompagner par l’agent Sinnett pour aller interroger Patterson à Toronto où Patteson habitait depuis déjà quelques mois.
Dans un rapport du 26 avril 1954 qu’il faisait tenir au capitaine de la Police judiciaire, en l’occurrence monsieur Henri Charland, Doyon mentionnait, entre autres choses, ce qui suit :
a) Patterson lui aurait raconté que, pendant qu’il faisait ainsi de la prospection à la fin de mai, il s’était rendu un soir au camp de Wilbert Coffin où il y avait rencontré Donald Coffin et qu’au cours de la conversation, ce dernier aurait dit qu’il n’hésiterait pas à tirer sur quiconque « viendrait lui causer des ennuis au sujet des endroits où il prospectait ».
b) Patterson aurait également déclaré que le soir du 11 juin, alors qu’il sortait de la maison de son père, il vit passer Wilbert en camion, que celui-ci s’arrêta, et qu’à la suite d’une demande de Patterson à Wilbert que celui-ci paie deux jours de travail que Patterson prétendait lui être dus, il y eut entre eux une discussion assez vive; Wilbert aurait été ivre et lui aurait fait la réponse qu’il ne le paierait pas et aurait menacé de se battre.
c) Patterson aurait aussi déclaré que, alors qu’il était à Fort Churchill, il reçut un télégramme de son frère Anthony lui conseillant de ne pas parler s’il venait à être interrogé au sujet de l’affaire Coffin; ceci se serait passé plusieurs semaines après les meurtres.
d) Patterson aurait aussi déclaré que le 10 juin, il s’était fait conduire par un nommé Coleman et devait monter à bord d’un brise-glace et qu’il quitta Gaspé, à ces fins, le dimanche matin suivant.
e) Patterson aurait aussi émis l’opinion que Wilbert Coffin « en boisson pouvait faire n’importe quoi ».
Le sergent Doyon terminait son rapport en disant : « Il resterait donc à contrôler avec Coleman Patterson si réellement Vincent s’est bien rendu à Gaspé avec lui la journée du 10 juin. »
Il ne paraît pas que Coleman Patterson ait jamais été interrogé à ce sujet par qui que ce soit, ni par le sergent Doyon, ni par le capitaine Matte, ni par un autre officier de la Police provinciale.
Interrogé par cette Commission, à deux reprises, Vincent Patterson nia avoir déclaré au sergent Doyon que Donald Coffin lui avait fait la menace envers des Américains mentionnée par le sergent dans son rapport d’avril 1954; ce dont il avait fait part au sergent, c’était une anecdote qu’on lui avait racontée à l’effet que Donald, pendant la guerre de 1939-44, avait, au cours d’une sortie sur les lignes ennemies, tiré seul trois coups de fusil qui auraient dû, en fait, être tirés par lui-même et deux autres soldats. Vincent Patterson nous affirma qu’il n’était pas sûr de la date du 11 juin, mais qu’il était certain que sa rencontre avec Wilbert avait eu lieu une journée ou deux avant son départ pour Québec qui avait eu lieu un dimanche. Il confirma avoir reçu de son frère Anthony le télégramme dont parlait le rapport de monsieur Doyon.
Nous avons pu vérifier que Patterson avait rencontré Wilbert Coffin au retour de ce dernier du bois, que Patterson avait effectivement obtenu quelques jours auparavant un emploi à bord d’un brise-glace, que le 14 juin 1953 était un dimanche, et que, dès lors, la rencontre s’étant effectuée une ou deux journées auparavant, il était plus que raisonnablement certain qu’elle avait eu lieu, non pas le 11, mais le 12 juin, car le 13 Coffin était reparti. Nous avons également été informés que le télégramme envoyé par Anthony le fut à la suggestion de son père à la suite de la publication de certaines nouvelles dans les journaux. Nous avons pu constater que le père de Vincent Patterson est un homme qui s’adonne régulièrement et énergiquement à la boisson et que lorsqu’il est en état d’ébriété, nul ne peut se fier à ce qu’il dit non plus qu’au processus de sa pensée.
Personne ne nous a suggéré et personne ne paraît avoir jamais soupçonné que Vincent Patterson ait pu avoir connaissance des meurtres; telle fut manifestement l’opinion des officiers chargés de l’enquête policière, et surtout celle du sergent Doyon. Il n’y a donc pas lieu, croyons-nous, de nous attarder plus longuement à cet aspect particulier de la question sans risquer de commettre une très grave injustice.
Cependant, une autre question a été soulevée au sujet de Vincent Patterson par monsieur Jacques Hébert.
La preuve établit qu’au début du procès de Québec, en juillet 1954, Vincent reçut un subpoena de comparaître au procès; lors de son arrivée en Gaspésie, dès le premier soir, il se présenta au bureau de la Sûreté, à Percé; il y fut interrogé par le capitaine Matte ou peut-être par un autre officier, ou même par l’un des procureurs de la Couronne, car, sur ce point, la preuve qui nous a été offerte a été plus que floue. Il appert également qu’après cet interrogatoire, il reçut une certaine somme d’argent pour tenter d’obtenir, à Gaspé, par des interrogatoires discrets, des renseignements qui pourraient être utiles à la Couronne. Il quitta donc Percé pour se rendre à Gaspé; il n’y séjourna cependant que deux jours; il n’eut pas l’occasion de parler avec beaucoup de monde, car dès le premier soir, au bar d’un hôtel, il reçut de Billy Baker des coups de poing pour s’être apparemment montré auprès de lui un peut trop inquisiteur; il fut immédiatement rappelé à Percé et reçut instructions de s’en retourner à Toronto. Il ne témoigna par conséquent pas au procès.
Dans le second livre de Hébert, on lit, à la page 52 et à la page 53, ce qui suit.
Page 52
« C’est ainsi que, dès le début du procès, on a aperçu à Gaspé et dans les alentours un nommé Vincent Paterson, de Toronto, dont la mission secrète semblait être de payer à boire aux personnes qui témoignaient au procès, dans le but de leur soutirer des renseignements ou d’influencer leur témoignage.
…
« On emmena Patterson à Percé dans le but de le faire témoigner au procès comme témoin de la police. Il n’a jamais comparu parce que son témoignage, vaguement incriminant pour Donald Coffin, devenait utile à la défense de Wilbert Coffin. »
« Comme il était rendu à Percé et comme on ne pouvait guère compter sur des Gaspésiens pour ce genre de besogne, la police décida d’utiliser Patterson pour cuisiner certains témoins. »
Page 53 :
« Si vraiment ce Vincent Patterson a été payé par la Police provinciale pour faire une aussi sale besogne, l’affaire n’aurait pas dû en rester là. Ce scandale était de nature à révolter la nation toute entière. Mas la défense, avec l’incurie qui la caractérisait, n’a pas insisté davantage. D’ailleurs, on sait comme il était facile d’obtenir justice dans cette province quand la Police provinciale était en cause. »
Interrogé au cours de cette enquête sur les raisons pour lesquelles la Couronne avait décidé de ne pas faire entendre Vincent Patterson après l’avoir assigné comme témoin, Me Dorion nous donna les explications suivantes :
Tout d’abord, Vincent Patterson n’avait pas le droit de rendre un témoignage qui eut été de nature à toucher au caractère (réputation) de Wilbert Coffin en ce qui avait trait à l’état dans lequel il se trouvait lorsqu’il prenait de la boisson.
En second lieu, la police avait été informée que depuis son arrivée à Gaspé, Patterson s’était tenu pratiquement toujours ivre et n’était pas en mesure de rendre témoignage.
En troisième lieu, il semblait à la police que Patterson « essayait de voir des témoins, comme Baker par exemple qui n’était pas du tout sympathique à la Couronne, et de leur faire dire un tas de choses, alors qu’il n’avait reçu aucun mandant quelconque, à ce que je sache, de la Couronne ou de la Police provinciale, pour faire la besogne de celle-ci ».
Personne ne s’est présenté, à la demande ou à la suggestion de qui que ce soit, qui nous permet d’affirmer, comme monsieur Hébert, que Patterson avait reçu la mission secrète de payer à boire à des témoins dans le but d’influencer leur témoignage. Il ne paraît pas faire de doute cependant que la police ait tenté de faire jouer à Patterson le rôle d’informateur ou ce que l’on décrit en certains milieux comme celui de « stool pigeon ». Ce sont des méthodes auxquelles malheureusement la police se voit dans l’obligation de recourir pour obtenir des renseignements de personnes qui, pour quelque raison que ce soit, ne sont pas disposées à les offrir d’elles-mêmes à la police pour l’aider à connaître la vérité. Il est extrêmement regrettable que la police soit obligée de recourir à ces méthodes, mais il n’y a pas lieu de crier au scandale; les vrais responsables d’un tel état de choses sont les « honnêtes citoyens, dénudés de sens civique, qui gardent le silence lorsqu’ils devraient parler; ce paraît avoir été le cas, en Gaspésie, à l’époque de l’affaire Coffin en particulier, et il semblerait que monsieur John Edward Belliveau n’ait pas eu tort tout à fait de parler de « Gaspé the inscrutable. »
Certes, il ne peut y avoir de doute que Patterson eût été un témoin peu fiable pour qui que ce soit, si nous en jugeons par les nombreuses contradictions dans les témoignages qu’il a rendus devant nous, par ses absences de mémoire réelles ou simulées et par les contradictions entre son témoignage devant cette Commission et les renseignements qu’il avait communiqués au sergent Doyon en avril 1954; à ce point de vue, la Couronne ne pouvait être justifiée de ne le pas faire entendre; nous ne sommes pas satisfaits cependant que la défense n’était ou n‘eût pu être intéressée à le faire entendre, à ses risques évidemment. Aucune preuve ne nous a été faite que la défense était au courant des renseignements que le sergent Doyon prétendait avoir obtenus de Vincent Patterson ni qu’elle ait été au courant que Patterson avait été assigné comme témoin. Dans l’ignorance où elle était alors que la défense ne ferait pas entendre de témoins parce qu’elle ne voulait pas faire entendre Coffin, la Couronne n’avait-elle pas le devoir d’informer la défense du contenu du rapport du sergent Doyon d’avril 1954 et de la présence à Percé de Vincent Patterson? C’est une question à laquelle nous donnerons une réponse dans un chapitre prochain. (À SUIVRE)
VOS COMMENTAIRES, S.V.P.
54 commentaires:
Jacques Hébert rides again!
Me Fortin,
J’ai tout lu ce que vous avez reproduit du rapport Brossard. On a l’impression que cette commission a eu pour but de dénoncer Jacques Hébert. Est-ce que j’ai raison? Pierre Magnan
Monsieur Magnan,
Si vous relisez les livres de Jacques Hébert, vous comprendrez que le gouvernement de l’époque ne pouvait pas rester indifférent aux accusations graves que portait Jacques Hébert dans ses livres et surtout dans son dernier intitulé J’accuse les assassins de Coffin. Voyez sur ce blogue le message du 24/11/07 Ce que la Commission Brossard pense de Jacques Hébert. Lisez aussi dans le Volume 1, Troisième partie, Nécessité et utilité de la présente enquête.
Mr. Fortin, It is written on Stoddard site that an autopsy was not done on Bill Baker because of the reason that Dr. Fortier was giving him shots of cortisone. witch was illigal and not available in canada at that time i guess, and that mrs. baker did not want the doctor to get into trouble for giving the cortisone injections. Bill Baker must have had to pay a great deal for this drug if it was illigal at the time. I am wondering where Dr. Fortier or bill baker got it from? If a person dies at home, is it not the law that an autopsy has to be performed to rule out foul-play?
Tout ce qui est écrit relativement à Bill Baker est sujet à caution . Son amitié avec Coffin , son implication dans la relation de partnership sur les claims de terrains miniers, son silence quand Coffin s'enfuit à Montréal,
son altercation avec Vincent Patterson , son décès subit et questionable vue la proximité de
la pendaison de Coffin;
sans compter qu'il était tenancier de bars et d'hôtel depuis plusieurs années et qu'il devait bien connaître le groupe Lindsay , le père surtout depuis un certain temps .Lindsay était venu chasser à Gaspé depuis quatre ou cinq années .
Un autopsie aurait clarifié bien des choses car la cause réelle de sa mort , crise cardiaque , empoisonnement , coup de feu volontaire ou autres causes demeure nébuleuse .
N'oublions pas que ce Baker n'avait qu'une quarantaine d'années.
Je crois plutôt qu'il a été abattu parce qu'il en savait un peu trop et aurait pû attirer l'attention des policiers sur des gens plus importants , plus louches , dans le domaine des mines , de la boisson de contrebande , des prostituées qui
évoluaient autour de cet hotellere .
To anonymous of May 16th 15:45,
(Typed and translated literally by Clément Fortin from the original found in the police file M 358_01_0494.jpg . This report cannot be printed legibly.)
QUEBEC PROVINCIAL POLICE
Gaspé, 6th April 1956
To the Assistant Director,
Quebec Provincial Police From J.C. Vanhoutte, Officer
Québec
THE QUEEN VS. WILBERT COFFIN
1. With respect to the above mentioned case, I take the liberty of sending you some information that I verified, pursuant to various rumours published in newspapers, in connection with the recent death of William “Bill » Baker, who, as you know, was a Crown witness in the above mentioned case.
2. On the 5-4-56, Dr. Lionel RIOUX, MD, district coroner, has asked to see me, saying that he had something important to tell me. At the ensuing meeting that I had with him, he showed me a letter addressed to him by Mtre François de B. GRAVEL, wherein the latter told him that he had been informed that, he, as coroner Dr. Rioux would carry an inquest regarding Baker’s death and that he wished that the authorities be informed that he had received such a letter. To summarize, I advised Dr. Rioux to not do anything before receiving instructions in this affair.
3. Now, with respect to certain circumstances surrounding BAKER’s death, I took the liberty of communicating confidentially with Dr. Guy FORTIER, M.D., from Gaspé, and after a long conversation, the latter told me that it was easy for him and that he was glad to give precise information that he asked me to transmit to you.
4. FORTIER said that he knew BAKER for several years. For several years, this man suffered from rheumatism. Indeed, he had vertebrae knit together in the spine and in the neck. Moreover, he had been treated at the Gaspé Hôtel-Dieu Hospital in the course of the fall. A few weeks before his death, he had complained to his family “that his heart was hurting when climbing a stair” that indicated a lesion, according to FORTIER. A few days before his death, BAKER was officially informed that his financial worries were ending, for the good reason that a mining company had signed with him a contract whereby BAKER sold all his claims at a good price and moreover, he became, on the same occasion, the owner of a great number of shares in that mining company. Therefore, according to FORTIER, one more reason to be in good humour. On the day of his death, FORTIER, said that he arrived at BAKER’s place 5 or 6 minutes after receiving a call and that artificial respiration was already being used. Dr. Paul Desautels was already at BAKER’s place. He was receiving the first care and he was examined with minute detail and nothing abnormal was discovered. His throat was also examined to make sure that no foreign body (or foreign odours), but nothing showed. At last, FORTIER said that he is convinced that the cause of his death would be: a cardiac thrombosis and that there was nothing in all of that that could induce him to change his diagnosis.
5. I submit these details to you knowing that they might be useful to you.
Signed J.C. VANHOUTTE) Officer in charge of Station no. 3 Gaspé
À anonyme du 17 mai 9:28
J'ai dactylographié pour vous ce document que j'ai trouvé dans le dossier de police. J'ai essayé de l'imprimer, mais il était illisible.
SÛRETÉ PROVINCIALE
QUÉBEC PROVINCIAL POLICE
Au Directeur adjoint Gaspé, 6 avril 1956
SÛRETÉ PROVINCIALE
DE QUÉBEC De : J.C. Vanhoutte, agent P.J.
1. En relation avec la cause ci-haut mentionnée, je prends la liberté de vous fournir quelques informations que j’ai contrôlées, à la suite de différentes rumeurs parues sur les journaux, se rattachant surtout à la mort récente de William « Bill » BAKER, lequel vous le savez avait été témoin de la Couronne dans la cause mentionnée en marge.
2. Le 5-4-56, le Dr Lionel RIOUX m’a fait demander à Rivière-au-Renard, disant qu’il avait quelque chose d’important à me communiquer. À l’entrevue suivante que j’ai eue avec lui il m’a exhibé une lettre, qui lui avait été adressée par Me François de B. GRAVEL, dans laquelle ce dernier lui disait avoir été informé que comme coroner le Dr Rioux tiendrait une enquête au sujet de la mort de BAKER et qu’il désirait absolument être informé de la date, etc. et qu’il demanderait une autopsie du cadavre. RIOUX voulait que les autorités soient mises au courant qu’il avait reçu telle lettre. En résumé, j’ai conseillé au docteur qu’il était mieux de ne faire quoique ce soit sans instructions dans cette affaire.
3. Maintenant, concernant certaines circonstances qui ont entouré la mort de BAKER, j’ai pris la liberté de communiquer confidentiellement avec le Dr Guy FORTIER, MD, de Gaspé et après une longue conversation, celui-ci me dit que cela lui était facile et qu’il était content de fournir des informations précises, lesquelles il me dit de bien vouloir vous transmettre.
4. FORTIER déclare connaître BAKER depuis de nombreuses années. Depuis longtemps cet individu souffrait de rhumatisme, en effet il avait des vertèbres soudées dans la colonne et le cou. De plus, il avait subi des traitements à l’Hôtel-Dieu de Gaspé au cours de l’automne. Quelques semaines avant sa mort, il s’était plaint à sa famille « que ça lui faisait mal au cœur lorsqu’il montait un escalier », ce qui indiquait une lésion, d’après FORTIER. Quelques jours avant sa mort BAKER avait été informé officiellement que ses soucis financiers prenaient fin, pour la bonne raison qu’une compagnie minière avait signé avec lui un contrat par lequel BAKER lui vendait des lots prospectés à un très bon prix et, de plus, il devenait du coup propriétaire d’un très grand nombre de parts dans la mine en question, donc d’après FORTIER, raison de plus d’être de bonne humeur. Le jour de sa mort FORTIER dit qu’il est arrivé chez lui 5 ou 6 minutes après avoir été appelé et qu’on pratiquait la respiration artificielle. Le Dr Paul Desautels était déjà rendu. On lui prodigua tous les soins, en l’examinant avec minutie pour ne rien découvrir d’anormal. Même FORTIER dit qu’ils lui ont examiné la gorge pour voir s’il y avait des corps étrangers (ou odeurs étrangères), mais rien n’apparaissait. Enfin, FORTIER dit qu’il est convaincu que la cause de la mort serait : Thrombose cardiaque et qu’il n’y a rien dans tout cela qui pouvait à date faire changer son diagnostic.
5. Je vous soumets ces détails qui je crois pourront peut-être vous être utiles.
Signé J.C. VANHOUTTE Agent P.J.
En charge du Poste No 3 Gaspé
This letter could lead one to beleive that Baker was having finincial worries before 1956? He also had a lot of intreast in mines and mine claims. It seems that Dr. G Fortier was doing a lot of guessing into the cause of death of Baker. basing his diagnosis on what the family reported to him. since family said he fell and hit his head at the time of death, even for this reason alone, an autopsy should have been done.thanks for this piece of information mr. fortin. It is very interesting indeed.
In this instance, I don't think a coroner's inquest was necessary. He had been under the care of Dr. Fortier for several years and had been hospitalized in the fall. His hospital record was accessible to Drs. Fortier and Desautels. Drs. Desautels and Fortier examined him after his death. By the way, I read in a document that he died in his bathroom.
C'est très bien ces témoignages de médecins , de chef de police ,
mais cà n'a aucune valeur légale .
Comme vous le dites si bien , cà prend des PREUVES OFFICIELLES et ce n'est pas ce que vous apportez . Le coroner étant le seul ayant droit à émettre un document légal relativement à la mort de Baker n'a jammais été émis;
de là toute la contreverse
Au dernier anonyme,
Pour ce qui est de la preuve d’un décès, je crois que les docteurs Fortier et Desautels étaient habilités à la faire. Ils ont jugé que la mort résultait de causes naturelles. Il n'y avait donc pas lieu de tenir une enquête du coroner. Mais vous avez raison, cette preuve n'a pas été soumise à un tribunal.
Je vous invite à copier et coller le lien suivant :
http://www.banq.qc.ca/portal/dt/genealogie/inst_recherche_ligne/instr_coroners/coroner/coroner_source.jsp?bnq_resolution=mode_1280
Voici un extrait de ce que vous pourrez y lire.
1. La fonction de coroner au Québec
Au Québec, le 4 octobre 1764, William Conyngham et John Burke sont nommés par le gouverneur coroners et greffiers de paix, le premier à Québec et le second à Montréal. Représentant le roi à titre d’officier public, le coroner est chargé d’enquêter sur les circonstances entourant la mort violente ou soudaine d’une personne par suite de causes inconnues ou suspectes. Si la mort ne résulte pas de causes naturelles ou si les circonstances entourant cette dernière laissent présager une mort suspecte, le coroner tient alors une enquête et produit un rapport spécifiant les causes du décès ainsi que l’identification des personnes qu’il croit criminellement responsables de ce même décès. Un jury composé habituellement de douze hommes honnêtes, sans passé judiciaire, objectifs par rapport à l’enquête et provenant de la localité où le décès est survenu ou où est trouvé le cadavre, doit alors rendre son verdict notamment s’il s’agit d’un infanticide, d’un suicide, d’un meurtre, d’un homicide involontaire, par négligence ou en cas de légitime défense. Ce jury est alors régi par un président qui comme un juge, guide légalement le jury et en reçoit le verdict. Les jurés du coroner, abolis en 1967, sont gouvernés par les mêmes règles que ceux de la Cour supérieure.
It is written on stoddard by bakers family that he fell in bathroom and hit his head and neck on edge of toilot, wich probably broke his neck. on another post by daughter of baker it is written, "that the fall broke his neck". then all say he died of a heart attack. cauce of death broken neck, or heart attack or other? guess dr. fortier could just look at bodies and know cause of death? no autopsy needed. If Dr.Fortier was giving a drug illigaly, what else was he doing against the law? It is also written that in the early 50's Bill Baker was working with Jack eagle and Mr. Mcdonald...
Si la mort ne résulte pas de causes naturelles ou si les circonstances entourant cette dernière laissent présager une mort suspecte, le coroner tient alors une enquête et produit un rapport spécifiant les causes du décès;vous ne trouvez pas que cà s'applique justement ?
Surtout et particulièrement dans le cas de Bill Baker ?
Ni Fortier ni Désautels n'étaient coroner et tous deux savaient que la mort dans des circonstances plus que questionnables de Baker exigeaient la présence et le verdict obligatoire du coroner Rioux et surtout un rapport de Police rempli sur les lieux du décès , pas les discussions au téléphone avec le chef de Police .
Ce qu'ils ont fait porte un nom , c'est du cover-up,du camouflage de la vérité comme tout ce qui touche à l'affaire Coffin et dépendant des autorités policières de la Justice du Québec du temps , celle de Duplessis.
Me Fortin,
Je vous trouve bien patient de répondre à ces anonymes qui ne comprennent rien et qu'ils ne veulent rien comprendre. Vous les dérangez dans leurs bienheureuses fabulations de Jacques Hébert.
Camille Toutant
Croyez le ou non, je viens de lire cette nouvelle incroyable:
"Lise Bissonnette trace un bilan positif de son passage à la tête de BAnQ
MONTRÉAL _ La présidente et directrice-générale sortante de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Lise Bissonnette, trace un bilan plutôt positif de son passage à la tête de l'institution. Elle regrette simplement de ne pas avoir été en mesure d'ouvrir ses portes aussi souvent et aussi longtemps qu'elle l'aurait désiré."
Je suis en mesure de vous dire qu'elle n'a pas réussi à rendre accessibles les archives du Québec. Comme je vous l'ai déjà indiqué, il faut attendre plusieurs années pour obtenir un dossier de BAnQ.
I am sure there may have been diferent ways to do things from 1764 to 1956. you say in bakers death the cause was natural causes. But, under the circumstances I beleive Bakers death called for an autopsy.
#1...there had been a triple murder commited and coffin had just been hung for it. #2 Bill Baker had been a crown witness in the coffin case.#3 Bill Baker had a sudden death.
Me Fortin,
Quelle fut donc la lettre-réponse du directeur adjoint Gaspé de la Police Provinciale à ces quelques informations de l'officier Van Houtte relativement au cas Baker et à la demande expresse de Me F. de B. Gravel au sujet d'une autopsie du cadavre requise au Dr.Rioux , coroner de Gaspé ?
De toutes évidences vous avez en main le rapport de Police complété
par un officier de Gaspé lors de la mort de Bill Baker . Donnez nous en donc lecture s.v.p.
Que Baker soit mort d'une crise du coeur ou de l'absorption d'un minerai ne change rien à la preuve contre Coffin et au verdict rendu par douze de ses pairs.
Bill Boulanger
Me Fortin
Inutile de vous dire que vous ainsi que l'anonyme André dérangez réellement ce cher monsieur Stoddard , cela tient au sujet des finances de Baker , de ses claims, de ses propriétés de fonds de mines , de ses prolémes d'argent, pourtant il avait un business qui marchait rondement , son hôtel, son bordel, son bar .
Il avait hérité de papa et avait marié la plus jolie fille du coin , il était un joyeux buveur et malgré ses gros gros gros problèmes cardiaques , aimait bien tenir son bar comme au temps des shériffs du Far West et ne renoncait jamais à se mêler à quelques petites batailles et aimait distribuer quelques bons coups de poings à l'adversaire comme tout bon fils d'immigrants irlandais . Ce n'était donc pas une petite nature qui se reposait dans un fauteuil confortable ; malheureux réellement qu'il soit décédé en pissant dans les toilettes de sa résidence . Bien entendu , toute la famille le regardait pisser , c'est commun dans les familles anglaises , comme peuvent en témoigner tous les anglais de bonne souche , les médecins de service , et les policiers qui ont certaines petites choses à dissimuler , comme la mort d,un témoin hostile à répondre à leurs questions mais qui n'est pas réellement pas nécessaire vu qu'ils ont déjà leur homme , leur coupable .
Me Fortin
Ce cover-up(Baker) de la Police Provinciale est-il couvert par une couverture du Rapport Brossard ? Quelque part entre les deux couverts ?
Par respect pour la mémoire de Bill Baker, ne croyez-vous pas que vous devriez le laisser dormir en paix.
John Du Plain
Me Fortin
Le rapport de Police sur la mort de Baker , vous le publiez ?
Vous étiez là John Du Plain quand Bill Baker s'est fracassé le crâne sur le bol de toilette en pissant ? Vous étiez présent avec toute la famille lors de cet évênement ? on verra donc votre nom sur le rapport de police témoignant de ce fait non?
Pierre De Roche
Me fortin
Le Ash Inn dont était propriétaire ce Bill Baker était une demeure patrimoniale de prestige je crois, elle avait appartenu à un Mr Haldiman ?
Me Fortin
On peut lire sur le blog de Monsieur Stoddard que vous n'y connaissez rien de rien à l'affaire Coffin , ces mots sont de Monsieur Stoddard lui-même .
Je ne crois pas que celà soit véridique , je serais plutôt incliné à penser le contraire .
Qu'en dites-vous ?
M. Clément, quel preuve avez vous que le pickup truck que vous nous montrer est bien celui de Baker prêté à Coffin?
La photo de M" hébert elle est prise au sénat?
Voici d'où vient la photo de la camionnette que Baker avait prêtée à Coffin. Le Musée de la Gaspésie possède tout un dossier sur l'affaire Coffin. Me Blanchard était l'un des procureurs de la couronne. Il a confié tout son dossier au Musée de la Gaspésie. Quand je me suis rendu à ce Musée pour prendre connaissance du dossier Coffin, on s'est dit surpris que je vienne de si loin pour voir ce dossier alors que les gens du coin en ignore même l'existence.
Voici un courriel de l'archiviste du Musée de la Gaspésie qui confirme la provenance de cette photo. Vous pouvez même passer un coup de fil à Monsieur Bourdages.
----- Original Message -----
From: Centre d'archives de la Gaspésie
To: Fortin, Clément
Sent: Monday, March 17, 2008 1:20 PM
Subject: Camionnette de marque Chevrolet
Centre d'archives de la Gaspésie/Musée de la Gaspésie. P123 Fonds Georges-Étienne Blanchard. Boîte 1.
Jeannot Bourdages, archiviste
Musée de la Gaspésie - Centre d'archives de la Gaspésie
80, boul. de Gaspé, Gaspé (Québec) G4X 1A9
Tél. : (418) 368-1534 Télec. : (418) 368-1535
Courriel : archives@museedelagaspesie.ca
Site web : www.museedelagaspesie.ca
Liste de nos fonds d'archives : http://site.rdaq.qc.ca/museedelagaspesie/
Me Fortin a raison. Allez lire les documents d'archives au Musée de la Gaspésie au lieu de lire et de dire des sottises.
Pierre Amyot
De grace ne nous éloignons pas encore une fois de notre sujet. Revenons à l'argent dépensé par Coffin au cours de son voyage de fossé en fossé entre Gaspé et Montreal. De l'argent US qu'il qu'il sortait du beau porte-monnaie neuf de Richard Lindsey.
Benoît Laforce,
Me Fortin,
Excellent commentaire de M. Laforce. On parle beaucoup de Baker mais pas tellement à mon goût des beaux billets en coupres américaines que Coffin sortait de son porte-feuille flambant neuf. On a jamais retrouvé le porte-feuille flambant neuf que le jeune Lindsey avait reçu en cadeau juste avant de partir pour la chasse.
Ceux qui ont inventé des histoires au sujet de Baker ont voulu mettre le public sur une fausse piste. Ils ont pas mal réussi.
J. Sévigny
Peut-être que Coffin l'a flambé avec tout le reste de ses beaux billets américains et canadiens surtout , un montant astronomique dit-on , $ 600.
Wow ! on en fait des choses avec $ 600. c'est pourquoi il a du revenir en gaspesie pour se refaire une nouvelle fortune.
Chanceux qu'on l,ait arrêté immédiatement , il aurait pu en tuer une autre bonne centaine .
Revenons sur terre, en effet. Ce qui a pu arriver à Mr. Baker ne change rien au témoignage en cour de Mrs Eugene H. Lindsey. La description que celle-ci a donnée du portefeuille de son fils assassiné (brun, pas trop foncé, flambant neuf, pouvant recevoir des billets sur toute la longueur, et avec des compartiments pour les cartes) correspond à celle donnée par plusieurs personnes rencontrées par Coffin pendant son voyage vers Montréal.
L'insistance mise sur la mort de Baker est une autre tentative de diversion des défenseurs de Coffin, mais nous ne mordons pas.
Benoît Laforce
On comprend pourquoi les défenseurs de Coffin ne connaissent pas grand chose à l'affaire. Ils ne s'y intéressent que dans la mesure où elle leur permet d'exprimer leur hostilité envers tout ce qui symbolise l'Autorité, la Police, la Justice. Cette hostilité, ils vont jusqu'à l'étendre aux jurés et aux témoins de la poursuite. Ils refusent même de prêter l'oreille aux témoignages des familles Lindsey et Claar.
Le sans-le-sou Coffin avait en sa possession un large porte-feuille flambant neuf brun. Le jeune Lindsey venait de recevoir pour sa graduation un large porte-feuille flambant neuf brun. Voulez-vous un dessin?
À anonyme du 20 mai 14:05: Vous qui dites que les défenseurs de Coffin ne connaissent pas grand chose à l'affaire, vous êtes borné et ça vous arrange de ne pas en savoir plus que ce qui est écrit dans les pages de la Commission Brossard.
Et à Me Fortin, concernant le dossier de Coffin au Musée à Gaspé; croyez-vous honnêtement être le seul à vous intéresser sérieusement à l'Affaire Coffin? Vous êtes dans l'erreur quand vous dites que les gens de la Gaspésie ne connaissent pas l'existence du dossier au musée. Ils le connaissent très bien et plus encore...
Maitre Fortin, cette histoire de porte-feuille brun tout neuf est vraiment intéressante. Je ne pense pas que M. Hébert en a parlé car en tout cas c'est la première fois que moi j'en entend parler. Les personnes qui disent avoir vu Coffin avec un tel portemonnaie ont-elles témoigné en cour ou si c'st seulement un rapport de police? Et est-ce qu'il a été prouvé que le jeune chasseur l'avait avec lui en arrivant en Gaspésie?
Merci de m'éclairer. Dieu bénisse votre travail.
L. Léveillé, Dorval Québec
Vou avez du culot pour dire qu'on ne connait que les pages du rapport Brossard. Me Fortin et tous eux qui s'intéressent sérieusement à cette affaire Coffin ont lu toutes les transcriptions sténographiques du procès. Qu'est-ce que vous pensez en passant du portefeuille brun flambant neuf de Coffin? Trouvez-vous pas qu'il ressemble à celui de Richard Lindsey? Mettez vos lunettes, vous allez voir.
Monsieur Léveillé,
Ce portefeuille est l'un des éléments de la preuve circonstancielle qui a été présentée par la poursuite. Plusieurs témoignages ont été entendus à ce sujet devant le jury de Percé. Je rapporte ces témoignages dans mon livre intitulé L'affaire Coffin: une supercherie?
Lisez le livre de Me Fortin. Il explique toute la preuve de long en large. Ca ma convaincu.
Raymond Paul
Me Fortin
Bon! Cà va faire avec le beau porte-feuille neuf et brun par dessus la marché ; un chausson avec cà ?
Tous les chiens ne s'appelle pas Pitou et les Minous s'en foutent .
Les nombreuses personnes qui ont vu Coffin avec ce portefeuille brun, large, presque neuf et bien garni ont droit au respect de tout le monde. Ce sont des Québécois et des Québécoises honnêtes, qui ont prêté serment et qui ont fait part aux jurés de ce qu'ils ont vu. Ces personnes n'avaient rien pour ni contre Coffin, rien pour ni contre Duplessis, rien pour ni contre la police. Elles ont dit ce qu'elles ont vu, tout simplement. Leurs témoignages ont été extrêmement accablants pour Coffin.
Bref, l'autruche du 20 mai 21 h 52 ne veut rien savoir du portefeuille.
Le fait que Jacques Hébert n'a dit mot du portefeuille en dit long sur son honnêteté. Il était aussi menteur que Coffin, ma foi!
M. LeBlanc
La pompe, les jumelles, le couteau, le portefeuille, le sirop d'érable, la valise pleine de linge, le blouson de Richard Lindsey retrouvé sous une souche, etc. Hébert n'en a pas parlé, que je sache.
Alphonse Pratte
Celui qui emploie le mot autruche tape dans le mille. Les défenseurs de Coffin ne veulent surtout pas lire les transcriptions sténographiques du procès, ni ne veulent connaître les éléments de la preuve. Ces autruches feignent de ne pas voir le portefeuille du jeune Lindsey que ce nono de Coffin a déployé tout au cours de sa beuverie jusqu'à Montréal.
Oeil-de-Faucon, Québec
Simple petite question ,
Y a t-il quelqu'un d'entre vous tous qui part à la chasse ou à la pêche ou à ramasser des champignons en forêt avec un port-feuille gonflé de 30 billets de
$20. dans sa poche arrière de pantalons ?
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Y a pas de dépanneurs ni de snak bar dans la forêt ici en Gaspésie.
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